41è "Anima", à Ixelles et Bruxelles, du 25 février au 06 mars
Après une année de privation forcée, « COVID » oblige, retour, en présentiel, à Ixelles, au « Centre culturel Flagey », ainsi qu’à Bruxelles, à la « Cinematek » et au « Palace », du vendredi 25 février jusqu’au dimanche 06 mars, d’ « Anima », le « Festival international du Film d’Animation de Bruxelles », créé en 1982 par Philippe Allard, Philippe Moins et André Pint.
Notons cependant que le si la 40è édition, en 2021, fut, à 100%, virtuelle, le présent Festival se déroulera en version hybrique, avec la nécessité, pour le présentiel de réserver ses places.
La plateforme « en ligne » sera accessible 7j/7 et 24h/24, du vendredi 25 février 2022, dès 19h (heure de la soirée d’ouverture, en présentiel) jusqu’au dimanche 06 mars 2022, à 23h59 (dernière minute, du dernier jour du Festival, qui dit mieux ?) La programmation complête, « en ligne » est disponible sur http://www.onlime.animafestival.be. Contacts : online@animafesival.info.
En présentiel, Soirée d’Ouverture, le vendredi 25 février, à 19h, nous aurons le long-métrage :
*** « Le Sommet des Dieux » (Patrick Imbert/Fra.-Lux./2021/90’/film lauréat, en 2022, du « Prix Lumière du meilleur Film d’Animation », nommé pour le « César du meilleur Film d’Animation », à attribuer le 25 février)
Synopsis : « A Katmandou, le reporter japonais Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, cet alpiniste que l’on pensait disparu depuis des années. Il semble tenir entre ses mains un appareil photo qui pourrait changer l’histoire de l’alpinisme. Et si George Mallory et Andrew Irvine étaient les premiers hommes à avoir atteint le sommet de l’Everest, le 8 juin 1924 ? … »
- Critiques de la Presse :
** pour « Culture Box-France Télévisions », par Leela Badrinath : « L’immensité des paysages, la profondeur des crevasses, l’adrénaline du vide, tout y est. On se surprend à s’accrocher à son siège comme à une façade rocailleuse. Le dessin est fin, largement inspiré du style de Jirô Taniguchi, pour un rendu visuel sublime. »
** pour « Ecran large », par Flavien Appavou : « ‘Le Sommet des Dieux’ est un film d’animation totalement renversant. Avec sa réalisation millimétrée, ses plans incroyables, son design et ses dessins hivernaux et sa musique qui nous transporte, comment ne pas être touché par ce film aux valeurs profondes. À couper le souffle. »
** pour « Le Journal du Dimanche », par Stéphanie Belpêche : « Doté d’un suspense digne des thrillers en montagne, ce film d’animation graphiquement somptueux parle de dépassement de soi et de courage en retraçant une ascension périlleuse dans l’enfer blanc. »
** pour « La Croix », par Stéphane Dreyfus : « Adaptation brillante du manga de Jiro Taniguchi, ce film d’animation parfaitement maîtrisé raconte à la fois la quête d’un alpiniste obstiné et l’enquête d’un journaliste sur l’un des plus grands mystères de l’histoire de l’Everest. »
** pour « Les Cahiers du Cinéma », par Thierry Méranger : « Le pari formel, remarquable réussite, est celui d’une animation hybride, simplifiant et occidentalisant le trait de Jirô Taniguchi pour cheminer en sa compagnie vers la ligne claire et assurer la fluidité du film. »
Soulignons que pour son autre film d’animation « Le grand Méchant Renard et autres Contes » (Fra.-Bel./2017/ 80′), Patrick Imbert a remporté, en 2018, en partage avec son co-réalisateur, Benjamin Renner, le « César » et le « Prix Lumière du meilleur Film d’Animation ».
Notons encore que dans le cadre de « Futuranima », le samedi 05 mars, une « masteclass » nous sera proposée, avec la participation du producteur exécutif Thibaut Ruby (« Studio Fost » et « Folivari »). Une occasion d’en apprendre davantage sur l’adaptation du manga, la genèse du film, le traitement réaliste, les techniques, le parti pris esthétique, l’expérience de la montagne, le tournage en plein confinement, …
Soirée de Clôture, le dimance 06 mars, à 19h, avec la proclamation des résultats, sachant que, depuis 2014, « Anima » est reconnu comme festival « qualifiant » pour les « Oscar »®. De ce fait, outre les Prix et dotations, un« Grand Prix » obtenu à « Anima » constitue, également, un premier ticket, dans la course à la précieuse statuette. Ensuite, vision de :
*** « La Chance sourit à Madame Nikuko » (Ayumu Watanabe/Japon/2021/96′)
Synopsis : « Nikuko est une mère célibataire bien en chair et fière de l’être, tout en désir et joie de vivre – un véritable outrage à la culture patriarcale ! Elle aime bien manger, plaisanter, et à un faible pour des hommes qui n’en valent pas toujours la peine. Après avoir balloté sa fille Kikurin, la moitié de sa vie, elle s’installe dans un petit village de pêcheur idyllique et trouve un travail dans un restaurant traditionnel … Un jour ressurgit un secret du passé … »
* Cinq Longs-métrages pour Adolescents et Adultes en Compétition :
*** « Flee » (Jonas Poher Rasmussen/Dan.-Fra.-Nor.-Suè./2020/83’/film lauréat, en 2021, du « Cristal du Long-Métrage », du « Prix de la Fondation Gan » & du « Prix de la meilleure Musiqie originale », au « Festival international du Film d’Animation d’Annecy » ; des « Prix du Cinéma européen du meilleur Film » & « du meilleur Film documentaire ».
Synopsis : « L’histoire vraie d’Amin, un Afghan qui a dû fuir son pays à la fin des années 80 alors qu’il n’était qu’un enfant. Trente ans plus tard, désormais universitaire au Danemark, il va confier à son meilleur ami la véritable histoire de son voyage et de son combat pour la liberté … »
Notons qu’à l’occasion de la projection de « Flee », le vendredi 04, une soirée sous la bannière arc-en-ciel, programmant une sélection de courts-métrages célèbrant les « amours queer » dans le cinéma d’animation. En guise d’entracte, les artistes du « Cabaret Mademoiselle » nous offriront un show haut en couleurs et en paillettes. Prix de participation à cette soirée : 15€.
*** « Josée, le Tigre et les Poissons » (Kotaro Tamura/Japon/2020/88′)
Synopsis : « Kumiko, paraplégique depuis l’enfance, vit avec sa grand-mère, qui la sur-protège du monde extérieur. Elle sort peu et s’est créé son propre univers, aidée par la lecture, sa fascination pour la mer et son imagination débordante. Elle demande qu’on l’appelle Josée, du nom d’une jeune héroïne d’un roman de Sagan. Tsuneo, brillant étudiant en biologie marine, aimerait poursuivre ses études au Mexique où il pourrait vivre son rêve, plonger dans les eaux tropicales. Pour cela il lui faut de l’argent et il cherche donc des petits boulots … »
*** « La Traversée » (Florence Miailhe/All.-Fra.-R.Tch./2020/84’/film lauréat, en 2021, du « Prix de la meilleure réalisatrice », au « Festival du nouveau Cinéma de Montréal » ; du « Prix du meilleur Film », au « Festival Animest », à Bucarest ; du « Prix du Jury », à l’« Animation is Film Festival », à Los Angeles ; et des « Grand-Prix », « Prix du Public » & « Prix Diversité », au « Bucheon International Animation Festival », en Corée du Sud.
Synopsis : « Un village pillé, une famille en fuite et deux enfants perdus sur les routes de l’exil … Kyona et Adriel
tentent d’échapper à ceux qui les traquent pour rejoindre un pays au régime plus clément. Au cours d’un voyage initiatique qui les mènera de l’enfance à l’adolescence, ils traverseront de multiples épreuves … »
Soulignons que, dans le cadre du « French Day » de « Futuranima », le vendredi 04 mars, une rencontre est prévue avec la réalisatrice française Florence Miailhe (°Paris/1956). elle nous racontera l’histoire de ce film, commencé en 2006 et terminé en 2021, entre Leipzig, Paris et Prague, elle qui se distingue par ses peintures à l’huile chatoyantes, son trait sensuel, ses ambiances poétiques de soirs d’été, ses thèmes de danse, d’oiseaux, de saltimbanques et
d’immense humanité …
A noter qu’en 2020, elle reçut un « Cristal d’Honneur », au « Festival international du film d’Animation d’Annecy », déclarant : « C’est une reconnaissance à laquelle je ne m’attendais pas. Je suis très touchée. Je la prends davantage comme la récompense d’un travail en cours depuis vingt ans. Le fait de pouvoir raconter des histoires en donnant vie aux images m’a toujours fascinée. Très jeune, j’étais déjà intéressée par le contact direct avec la caméra. J’aime le côté sans filet qu’il y a à faire bouger une image au fur et à mesure. »
Patrick Eveno, directeur de ce Festival déclara : « S’il y a une réalisatrice dont la sensibilité féminine exacerbée transparaît dans le travail, c’est bien Florence Miailhe. Je ne vois pas comment un homme aurait pu réaliser de la manière dont elle l’a fait un film comme ‘Hammam’. »
Spécialisée en gravure, elle est diplômée, en 1980, de l’ « ENSAD » (« École Nationale Supérieure des Arts Décoratifs »), à Paris, Florence Miailhe réalisa son 1er court-métrage d’animation, « Hammam », en 1991. Onze ans plus tard, en 2002, elle recevait le « César du meilleur Court-Métrage« , pour « Au pemier Dimanche d’Août ». En 2006, pour son autre court « Conte de quartier », elle était honorée d’une « Mention spéciale du Jury », au « Festival de Cannes ».
A l’occasion de la sortie de son 1er long-métrage, projeté à « Anima », elle déclara au magazine « Première » : « L’idée de ‘La Traversée’ remonte à 2005, cette idée ayant résonné avec l’histoire de mon arrière grand- mère qui, en 1905, a fui l’Ukraine pour la France, à cause des pogroms contre les juifs, pour la France. Cette histoire résonne en moi avec le début des grandes migrations du début du 21è siècle. »
*** « Le Roi Cerf » (Masashi Ando & Masayuki Miyaji/Japon/2020/114′)
Synopsis : « Van était autrefois un valeureux guerrier du clan des Rameaux solitaires. Défait par l’empire de Zol, il est depuis leur prisonnier et vit en esclave dans une mine de sel. Une nuit, la mine est attaquée par une meute de loups enragés, porteurs d’une mystérieuse peste. Seuls rescapés du massacre, Van et une fillette, Yuna, parviennent à s’enfuir… »
*** « Ma Famille afghane » (Michaela Pavlatova/R.Tch.-Fra.-Slova./2021/80’/film lauréat, en 2021, du « Prix du Jury pour un Long-Métrage », au « Festival international du Film d’Animation d’Annecy » ;« Prix du meilleur Film », au « Festival international du Film de Guadalajara », au Mexique ; « Prix du Jury » & « Cocomics Music Prize », au « Bucheon International Animation Festival », en Corée du Sud.
Synopsis : « A Kaboul, en Afghanistan, Herra est une jeune femme d’origine tchèque qui, par amour, décide de tout quitter pour suivre celui qui deviendra son mari, Nazir. Elle devient alors la témoin et l’actrice des bouleversements que sa nouvelle famille afghane vit au quotidien … »
A souligner, prorammé par « Futuranima », le mercredi 02 mars, une rencontre exceptionnelle avec la réalisatrice tchèque Michaela Pavlátová (°Prague/1961), qui évoqura ses courts-métrages, primés ou nommés dans différents Festivals, dont « Tram » (Fra./2012/07’50 »), qui remporta, en 2012, le « Cristal d’Annecy », au « Festival international du Film d’Animation d’Annecy », ayant reçu cette critique lors de sa projection au « Festival de Cannes » : « Cette comédie érotique, sur le quotidien d’une conductrice du tram, est le film le plus surréaliste et peut-être le moins tabou de la ‘Quinzaine des Réalisateurs’ 2012 ». Côté long-métrage, elle parlera de son dernier film « Ma Famille afhgane », depuis son adaptation jusqu’à son émouvant résultat final.
- Quatre Longs-métrages pour Jeune Public en Compétition :
*** « De Beste Verjaardag Ooit » (Michael Ekblad/Dan.-P.B.-Suè./2021/70’/dès 4 ans/uniquement en néerlandais)
Synopsis : « Kareltje, un petit lapin, vit avec ses parents, et ses animaux de compagnie, dans une jolie petite maison en périphérie. Alors qu’il se réjouissait de son anniversaire, ses parents sont trop occupés avec sa toute petite sœur Clara. Kareltje décide alors de prendre lui-même les choses en main et de partir à l’aventure … »
*** « Pil » (Julien Fournet/Fra./2021/89’/dès 6ans)
Synopsis : « Pil, une petite orpheline, vit dans les rues de la cité de Roc-en-Brume. Avec ses trois fouines apprivoisées, elle survit en allant chiper de la nourriture dans le château du sinistre régent Tristain, qui usurpe le trône. Un beau jour, pour échapper aux gardes qui la poursuivent, Pil se déguise en enfilant une robe de princesse. La voilà alors embarquée malgré elle dans une quête folle et délirante pour sauver Roland, l’héritier du trône victime d’un enchantement et transformé en… chapoul (moitié chat, moitié poule). Une aventure qui va bouleverser tout le royaume et apprendre à Pil que la noblesse peut se trouver en chacun de nous … »
*** « Poupelle » (Yusuke Hirota/Japon/2020/100’/dès 6ans)
Synopsis : « Lubicchi vit au milieu de grandes cheminées dont l’épaisse fumée recouvre depuis toujours le ciel de sa ville. Il aimerait prouver à tous que son père disait vrai et que, par-delà les nuages, il existe des étoiles. Un soir d’Halloween, le petit ramoneur rencontre Poupelle, une étrange créature avec qui il décide de partir à la découverte du ciel … »
*** « Princesse Dragon » (Anthony Roux & Jean-Jacques Denis/Fra./2021/74’/dès 5 ans)
Synopsis : « Poil est une petite fille élevée par un puissant dragon. Mais lorsque son père doit payer la Sorcenouille de son deuxième bien le plus précieux, c’est Poil qu’il offre, plongeant sa fille dans une infinie tristesse et l’obligeant à fuir la grotte familiale. Poil se lance alors dans un voyage à la découverte du monde des hommes. À leur contact, elle apprendra l’amitié, la solidarité, mais aussi la cupidité qui semble ronger le cœur des hommes … »
- Hors-Compétitions, Courts-Métrages, Focus et « Futuranima » :
Outre des longs-métrages projetés hors compétitions, de nombreuses séances sont prévues pour les courts-métrages en compétition et hors compétition, sans oublier deux focus, l’un nous proposant cinq séances de la production des cinéastes de la République tchèque, l’autre nous présentant – avec l’appui du Service culturel de l’Ambassade de France, l’ « Institut français » et « Unifrance » – une séance de 12 courts, de 3’39 » à 8’32’, mais, également, le vendredi 04 mars, dans le cadre de « Futuranima », un « French Day ».
Ce même « Futuranima » nous proposera, le lundi 28 février, une rencontre avec des professeurs et étudiants talentueux, nous permetant de découvrir ce que les écoles de la République tchèque produisent de mieux, actuellement.
Egalement au programme de « Futuranima », le samedi 05 mars, une « masterclass » donnée par le réalisateur-compositeur Uri Kranot, réalisateur primé dans plusieurs Festivals, qui nous expliquera comment passer d’un récit linéaire à une narration immersive en réalité virtuelle. Il prendra pour exemple, notamment, son dernier court-métrage « The Hangman at Home » (Dan./2020/13’/film lauréat, en 2020, du « Grand-Prix du Jury de la meilleure Oeuvre immersive », à la « Mostra de Venise »), coréalisé avec Michelle Kranot, inspiré du poème éponyme, de l’auteur américain Carl Sandburg (1878-1967). Prix de participation à cette « masterclass » : 20€.
- 5è édition du Rendez-vous de l’Animation belge :
Êtes-vous un scénariste à la recherche d’un réalisateur ou d’un autre scénariste ? Ou l’inverse ? Ou peut-être souhaitez-vous mettre vos talents de scénariste ou d’animateur, au service d’un autre projet ? A nous de participer à cette rencontre entre les talents littéraires et graphiques, programmée par « Futuranima »
- Deux expositions nous seront gracieusement offertes à « Flagey » :
** Expo Pieter de Poortere (°Gent/1976), le créateur de l’affiche du présent Festival, le superbe travail de cet artiste pluriel nous y étant révélé, que ce soit en peinture, en illustration, en BD ou en animation. Avec son caractère fort et typiquement belge, il manie un trait tendre, net et des couleurs franches, pour adoucir son propos à la foi frondeur et irrévérencieux. En collaboration avec « De Hofleveranciers ».
** Mapping Promenade Sous-Marine, nous permettant de suivre les aventures d’un intrépide chasseur de trésors, dans un monde submergé, où toutes les créatures marines semblent convoiter un mystérieux coffre … Le récit se dévoile tout au long d’un parcours, sur trois étages, de micro-mappings, des profondeurs abyssales, du rez-de-chaussée, jusqu’à la surface miroitante, du deuxième étage. En collaboration avec le« Video Mapping Festival de Lille » et la Région des Hauts-de-France.
- Animations pour nos enfants :
Le pérsentiel étant, fort heureusement, de retour, des ateliers sont proposés, quotidiennement, pour les 06-12 ans, à « Flagey ». Prix par enfant : 4€.
Prix par séance : 8€ (7€, pour les mins de 16 ans, les étudiants de moins de 26 ans & les seniors dès 65 ans. Prix des Pass : 30€ (combiné avec la programmation en ligne : 45€), pour un minipass (5 séances au choix), 50€ (combiné avec la programmation en ligne : 70€), pour un maxipass (10 séances au choix). Obligations sanitaires en présentiel : port d’un masque buccal (dès 06 ans), présentation de son « Covid Safe Ticket » (dès 16 ans). Contacts : 02/502.70.11& info@folioscope.be. Site web : http://www.animafestival.be. Réservations et achats en ligne recommandés, via le site web (possibiblité d’achats sur place, en fonction des places disponibles).
Prix en ligne : par séance : 5€, par court-métrage de plus de 10′ : 3€, par court-métrage de moins de 10′ : 1€. Prix d’un pass « all-in » : 18€ (12€, pour les enfants). Contacts pur les achats en ligne : online@animafestival.info.
Yves Calbert.