Un bel été en Corrèze
« Le foisonnement des couleurs, des odeurs m’exaltait. Partout, dans l’eau verte des pêcheries, dans la houle des prairies, sous les fougères qui coupent, au creux des taillis se cachaient des trésors que je brûlais de découvrir », écrivit Simone de Beauvoir (1908-1986), décrivant la Corrèze, dans son ouvrage « Mémoires d’une jeune Fille rangée », pour lequel elle fut la lauréate, en 1954, du « Prix Goncourt ».
« Se vouloir libre, c’est aussi vouloir les autres libres », écrivit-elle, également, dans « Pour une Morale de l’Ambiguité ».
*** Uzerche :
Ainsi, sur les traces de la romancière-phylosophe Simone de Beauvoir, la cité médiévale d’Uzerche n’attend que notre passage, elle qui, surnommée « Perle du Limousin », fait partie, depuis 2010, des « 100 Plus beaux Détours de France ».
Un « détour » qui nous propose, au départ de la Place de la petite Gare, à Uzerche – agrémentée de dix panneaux, nous proposant des extraits de l’œuvre littéraire de Simone De Beauvoir – une agréable randonnée pédestre, surplombant la Vézère, en empruntant le tracé de l’ancien chemin de fer « Paris Orléans Corrèze », à l’aller, et revenant sur l’autre rive, en longeant la rivière.
Lovée dans un méandre de la Vézère, cette Ville fortifiée était déjà habitée par les Gaulois. Au Xè siècle, son monastère était tout puissant et son abbaye bénédictine rayonnante. Aussi, l’abbatiale Saint-Pierre, proche de l’« Office du Tourisme », reste un témoin majeur de l’art roman limousin, son clocher octogonal étant des plus typiques.
Cette cité – hérissée de tours, truffée de passages voûtés, ornée de demeures semblables à de petits châteaux – nous offre un ensemble architectural remarquable, d’où le proverbe « Qui a maison à Uzerche a château en Limousin ».
Nous pourrons y loger dans un ancien hôtel particulier du XVIè siècle, rénové en hôtel de charme ****, le « Joyet de Maubec ». Comme les acteurs et réalisateurs de films, qui furent partiellement tournés à Uzerche, nous pourrons dîner sur une jolie petite terasse, les chambres y étant impeccables.
*** Treignac-sur-Vézère :
A 25 km d’Uzerche, longeant ce même affluent de la Dordogne, nous pourrons découvrir – entre le Massif des Monédières et le Plateau de Millevaches –Treignac-sur-Vézère, où nous pourrons flâner dans d’accueillantes ruelles, bordées de maisons à colombages, de l’église Notre-Dame des Bans, de la chapelle Notre-Dame de la Paix , d’un curieux clocher tors, de la Porte Chabirande, de la Vielle Halle aux grains,de la fontaine Saint-Méen, du Vieux Pont gothique, d’une tour panoramique du XVè siècle, dominant les toits.
Derrière une jolie façade, vêtue de vigne vierge, nous trouvons un lieu idéal pour nous reposer, sis à 500 mètres du village, au cœur de la campagne, dans le « Parc naturel du Plateau des Millevaches », au sein d’une ancienne fabrique de bière – qui profitait de la pureté de l’eau de la région -, érigée en 1840, transformé en un hôtel-restaurant de qualité, au nom des plus logiques, vu son histoire, de « La Brasserie*** ».
Née près d’une source, à l'époque gauloise, fortifiée dès 1284, appelée « Cité des Mille Sources », Treignac – aujourd’hui peuplée de moins de 1.500 habitants, blottie dans un méandre de la Vézère, au pied du Massif des Monédières – a déjà accueilli, à trois reprises, sur la Vézère, les Championnats du Monde de Canoés-Kayaks de descente en Rivière.
*** Sarran :
Bien sûr dès que l’on évoque la Corrèze, chaque adulte pense à Jacques Chirac (1931-2019), président de la République française, de 1995 à 2007. Dès lors, un arrêt s’impose à Sarran, commune de 300 habitants (2019), afin d’y visiter le « Musée du Président Jacques Chirac », ouvert, cette saison, à partir du dimanche 21 avril.
Inauguré en décembre 2000, en présence de Jacques Chirac (1931-2019) et de son épouse, Bernadette (1933-2007), ce musée nous présente, avant tout, une exposition permanente d’une sélection de cadeaux protocolaires, reçus à l’occasion des visites officielles à l’étranger effectuées par l’ancien président de la France, présentés par continent, pays et dates à l’appui, ces cadeaux, allant du stylo à encre de luxe jusqu’à des poteries ou statues de grands formats, nous étant présentés dans une fort intéressante scénographie.
En sous sol, au sein d’une réserve ouverte au public, des centaines d’autres cadeaux nous sont présentés, alors que diverses expositions temporaires sont régulièrement organisées.
Ainsi, du dimanche 21 avril jusqu’au dimanche 24 novembre, nous pourrons découvrir :
** « Bijoux d’Afrique. Le Langage des Formes » :
Le bijou africain, langage à part entière, est le grand témoin matériel des cultures orales … Profitons donc de cette exposition de 150 bijoux ethniques d’Afrique noire, issus d’une collection privée.
Les oeuvres et les matériaux sont de toute nature : amulettes, bagues, bracelets, colliers, labrets, pendentifs et torques , et de toute matière : alliage cuivreux, fer, ivoire, or, perles de pierre et de verre, les plus anciens bijoux exposés datant de l’ère préhistorique, certains nous venant du Sahara (bijoux des Touareg) ou des régions les plus reculées de la RDC (République Démocratique du Congo) ou de l’Afrique de l’Est.
Ouverture : du mardi au dimanche, du mardi 29 mars jusqu’au mardi 15 novembre, de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 17 h, en mars-avril et octobre-novembre, et jusqu’à 18h, de mai à septembre. Prix d’entrée : 4€50 (3€50, par membre d’un groupe de minimum 10 personnes / 0€, jusqu’à 25 ans et pour les étudiants , les enseignants, les personnes porteuses d’un handicap, les demandeurs d’emploi et les accompagnateurs de groupes de minimum 10 personnes). Contacts : 33.5/55.21.77.77. Site web : http://www.museepresidentjchirac.fr.
*** Aubazines :
Passant par Aubazines (autrefois nimmée Obazine), commune rurale de 14,10 km2, peuplée, en 2019, de 887 habitants, nous pouvons y visiter son imposante abbaye, dont l’édification fut permise, en 1127, par Eustorge de Scorailles, Evêque de Limoges (de 1106 jusqu’à son décès, en 1137).
Classée, depuis 1840, au titre des « monuments historiques », pour son abbatiale, et depuis 1988, pour ses bâtiments conventuels, elle est irriguée par le canal des moines, construit afin d’amener l’eau nécessaire à la vie et à l’hygiène de ses résidents, de veiller au fonctionnement de ses moulins et de ses ateliers, ainsi qu’à l’irrigation de ses potagers et prairies.
A l’intérieur, soulignons la présence d’un gisant, particulièrement bien sculpté, celui d’Étienne de Vielzot, plus connu sous le nom de Saint Étienne d’Obazine (vers l’an 1085-1159), fondateur de cet abbaye.
Dans une salle, nous retrouvons différents témoignages du passage en ce lieu, après le décès de sa maman, de Coco Chanel (Gabrielle Bonheur Chanel/1883-1971), alors âgée de 11 à 18 ans, qui, avec ses deux soeurs, y avaient été envoyées par leur père, pour y vivre, de 1895 à 1901, dans un orphelinat, géré par la « Congrégation du Sacré-Cœur de Marie, dédié aux filles abandonnées et orphelines. Qui sait si cet orphelinat n’est pas à l’origine de sa future carrière, vu que c’est dans l’austérité de cet abbaye, qu’elle apprit à coudre, avec un goût prononcé pour des vêtements aux lignes épurées. En outre, elle tint à ce que l’architecture de sa villa « La Pausa » – à Roquebrune, dans les Alpes Maritimes – s’inspire de celle de cette abbaye, qui marqua sept années de son existence.
Notons, au fond du Vallon de Coyroux, la présence d’une abbaye réservée aux femmes.
A proximité, pour une nuitée, nous découvrons un lieu au calme semblable à celui d’une abbaye, répondant à l’appellation de Spalazen-Nature, qui, comme son nom l’indique, se trouve en pleine nature, à la lisière d’un bois. Sis sur le territoire de Palazinges, cet hébergement, qui, édifié en bois, se compose de 5 lodges 4*, nous offre un confort haut de gamme, avec deux chambres, une cuisine équipée, une salle de séjour, une terrasse et, « last but not least », sur cette dernière un authentique jacuzzi privatif, disponible à toute heure, un sauna nous attendant, près de la réception. Idéal pour une famille. Réservations : 33.6/17.91.45.55, 33.55.87.40.01 & contact@spalazennature.com.
*** Collonges-la-Rouge :
Aux confins du Limousin et du Quercy, à 19 kilomètres au sud-est de Brive-la-Gaillarde, se trouve l’un des fleurons du patrimoine rural français, authentique bijou d’architecture, mélangeant force et délicatesse, simplicité et élégance – peuplée, en 2019, de 483 habitants, vivant sur une superficie de 14,31 km2 -, Collonges-la-Rouge, dont la particularité est de posséder un centre historique piétonnier, dont toutes les habitations sont édifiées en grès rouge, extrait du Puy de Valège, qui culmine à 450 m de ce village.
Etape pour les pèlerins cheminant vers Saint-Jacques-de-Compostelle, Collonges-la-Rouge, tout premier site labellisé « plus beau village de France », en 1982, il a pu préserver son église Saint-Pierre, classée, depuis 1905, au titre des monuments historiques, elle qui fut édifiée au XIè siècle, agrandie et fortifiée à la fin du XIVè siècle, avant dêtre flanquée, au XVIè siècle, de sa tour du guetteur.
Si des bâtiments du prieuré furent détruits lors de Révolution, en 1789, entre 1562 à 1598, durant les guerres de religions, la particularité de cette église fut que ses deux nefs furent utilisées, alternativement, pour les cultes catholique et protestant.
Egalement présentes, l’ancienne halle aux grains et aux vins, du XVIè siècle, qui abrite toujours le four banal, où les villageois faisaient cuire leur pain ; la « maison de la Sirène », qui abrite un « Musée d’Art et de Traditions populaires » ; ainsi que la « Chapelle des Pénitents », édifiée au XIIIè siècle, qui, de 1765 jusqu’à la fin du XIXème, accueillit la « Confrérie des Pénitents Noirs », dont l’une des missions était d’enterrer gratuitement les villageois.
Laissé exsangue, au XIXè siècle, après avoir souffert d’une épidémie de phylloxéra, qui fut à l’origine d’un exode de tous ses habitants, ce village doit son actuel intérêt touristique à l’un de ses anciens maires, Charles Ceyrac (1919-1998), qui, en 1969, obtint que Collonges puisse prendre le nom de Collonges-la-Rouge.
Edifié en 1583, classé en 1932, nous pouvons visiter, depuis 2019, le château de Vassinhac, édifié en grès rouge, entre 1499 et 1583, au cœur de la verdure environnante. Résidence de la famille Vassinhac et du Gouverneur de la Vicomté de Turenne, ce château possède des tourelles, des mâchicoulis, des trous à mousquets et des meurtrières , nous rappellant ses caractéristiques défensives.
A l’intérieur, outre un escalier à vis, une cave voutée, nous entrons par sa grande salle à manger, pavée en gré rouge ciré, avec son plafond Louis XIII et son imposante cheminé. Nous y admirons une tapisserie d’Aubusson en parfait état. Après son boudoir, place au salon Louis XVI, entièrement boisé. A l’étage, nous trouvons des chambres dont l’une est baptisée « Colette », parce que « certains de ses meubles appartenaient à Colette (Sidonie Gabrielle Colette/1873-1954)« , comme nous le précise Eric Dueymes, la famille de son épouse étant la propriétaire de ce lieu depuis 1826.
Ouvert du 1er avril au 30 octobre 2022, entre 10h et 12h30 ou entre 14h et 19h. Prix d’entrée : 6€50 (5€, pour les 12-18 ans, étudiants et membres de groupes / 0€, pour les moins de 12 ans).
… Et si nous sommes pris d’une petite faim, n’hésitons pas de profiter de la terrasse du restaurant « Le Cantou », voire du cadre rustique de son intérieur, où nous pourrons profiter des spécialités familales, inspirées de la tradition culinaire locale, transmise oralement par “Fifine” Valen, qui, pendant 30 ans, y officia, aux fourneaux. Parmi ses recettes, notons sa « Salade au Cabécou du Périgord et aux Gésiers de Canard », sa « Salade Cabésier au Cabécou chaud et Gésiers confits », ses « Ris d’Agneau sautés aux Cèpes », ses « Pommes de Terre à la Collongeoise” , son « Foie gras de Canard mi-cuit » ou sa « Blanquette de Veau fermier du Limousin élevé sous la Mère ».
*** « Les Tours de Merle », à Saint-Geniez-ô-Merle :
Enfin, comment ne pas évoquer « Les Tours de Merle », édifiées entre les XIIIè et XVè siècles, dans les collines et forêts de la Xaintrie. Classé Monument historique, depuis 1927, ce castrum se compose de 7 Tours, 7 familles de seigneurs ayant cohabités, expérimentant, ainsi, une étonnante coseigneurie. Réouverture : le dimanche 7 avril, à 14h !
Aujourd’hui reconnu comme étant en « zone Natura 2003 », construit sur un éperon rocheux surplombant la rivière Maronne, ce castrum – de 200m de long sur 40 m de large – est chargé d’histoire, de par sa position géographique , à la frontière entre le Duché d’Aquitaine, le Comté d’Auvergne et le Comté de Toulouse.
Au XVème siècle, lorsque la guerre de Cent Ans fut terminée, vint une longue période de paix, qui contribua à l’éclosion d’une ère de prospérité. Hélas, les guerres de religion causèrent des ravages meurtriers, malgré quoi, en 1574, cette forteresse mutilée servit encore de refuge.
Notons que si seigneurs et soldats ont quitté ce lieu, depuis plusieurs siècles, il demeure fréquenté par une faune remarquable, composée du grand corbeau, du faucon pèlerin, de la genette, de l’hirondelle des rochers, de la loutre et du milan royal.
Dans cette nature préservée, la visite de cette authentique cité médiévale s’impose, diverses animations étant prévues, de l’initation au combat à l’épée à une randonnée encadrée, dans la nature, sans oublier un spectacle, avec cascadeurs du « Cercle d’Escrime ancienne« et comédiens, « Pagaille médiévale », programmé en juillet & en août (relâche les week-ends), à 11h, 14h30 et 17h , ces activités étant gratuites.
Ouverture (dernière entrée une heure avant la fermeture) : du dimanche 07 avril jusqu’au lundi 13 mai : tous les jours, de 14h à 18h ; du mardi 14 mai jusqu’au samedi 06 juillet et en septembre, du mercredi jusqu’au lundi, de 14h à 18h ; du dimanche 07 juillet jusqu’au samedi 31 août, tous les jours, de 10h à 19h ; les dimanches 06, 13, 20 & 27 octobre, de 14h à 18h. Prix d’entrée (incluant les animations & un livret du visiteur) : 8€ (6€, pour les moins de 16 ans / 0€, pour les moins de 06 ans. Contacts : contact@toursdemerle.fr, 33.5/28.22.31 & 33.5/55.28.27.67. Site web : http://www.toursdemerle.fr.
A proximité de ce site historique, possibilité d’hébergement à Saint-Geniez-ô-Merle, petite localité de … 88 habitants (2019), dans une des deux chambres d’hôtes du « Domaine de Nalou », où Corinne et Alain – qui peuvent cuisiner pour nous – nous attendent, près de la cheminée de leur salle de séjour, dont le bar est, discrètement, dissimulé sous la table. A l’extérieur, une piscine chauffée nous attend dans un agréable parc arboré, où nous pouvons nous reposer en toute quiétude. Réservations : 33.5/55.28.91.68, 33.6/60.14.84.04 & domainedenalou@orange.fr.
*** La Dordogne :
La Maronne étant un affluent de la Dordogne – classée « Réserve mondiale de la Biosphère », par l’ « UNESCO » – nous pourrons découvrir ce fleuve, en nous arrêtant à l’un ou l’autre points de vue, longeant la route, conscients de l’importance économique qu’il représenta autrefois, alors qu’avant l’arrivée du chemin de fer et des premiers aménagements routiers, de nombreuses gabares – barques à fond plat -, longues de 08 à 20 mètres, pouvaient transporter, chacune, uniquement en périodes de crues, jusqu’à 20 tonnes de marchandises.
Ce chargement était constitué de bois, servant à la tonnellerie ou à la charpenterie maritime, de fromages d’Auvergne, de châtaignes, de peaux de tanneries, et, à partir de 1770, de charbon des mines d’Argentat.
A l’optimum du trafic, vers 1860, ce commerce nécessitait la construction de près de 400 gabares par an, qui n’effectuaient jamais plus d’un seul voyage, celui de la descente. Elles partaient en convoi, mettant de 5 à 8 jours par trajet, selon le débit de la Dordogne et les conditions météo. A leur arrivée, les gabares étaient vendues comme bois de chauffage, les équipages remontant à pied, jusqu’en Corrèze.
Gilles Bergeal, l’attaché de presse de « Corrèzes Tourisme », insiste sur les risques que prenaient, par toutes les conditions climatiques, sans habitacle, les gabariers, qui devaient faire face aux courants, passages étroits, rapides , rochers, tourbillons, …, descendant la Dordogne de la Corrèze, principalement d’Argentat-sur-Dordogne, jusqu’à Libourne, dans la Gironde.
« Quant un danger se précisait, les gabariers rentraient les rames au signal du capitaine et se mettaient à genoux », nous confia-t-il.
Aujourd’hui, dans un but purement touristique, à la découverte des gorges de la Dordogne, des gabares reconstituées, équipées de moyens modernes de sécurité et de confort, fendent à nouveau les flots du fleuve, dont le cours est, désormais, assagi par nombre de barrages.
« C’était le temps des gabariers / Qui descendaient au fil de la Dordogne / Sur leurs bateaux qu’ils conduisaient / Du haut pays jusqu’en basse Gascogne / Le beau voyage en vérité / Entre les bois dans les gorges profondes / Le beau voyage au fil de l’onde /Au temps des gabariers« (chanson de l’accordéoniste Altero Betti {1920-2021}, écrite en l’honneur de son gendre gabarier, que les équipages entonnaient pour affronter la Dordogne et ses passages difficiles).
*** Tulle :
… Et puisque nous venons d’évoquer l’accordéoniste Altero Betti, soulignons la présence, à Tulle – déjà nommée Locum Tutela, en 894, du nom de la divinité romaine Tutela, protectrice du lieu -, d’une réputée manufacture d’accordéons, « Maugein Frères ».
En ce lieu, nous pouvons compter, au XXIè siècle, sur la qualité d’un travail manuel sur-mesure, au sein d’une manufacture à l’ambiance familiale, fondée en 1919, avec, à l’époque, un simple petit atelier, vendant et réparant des instruments de musique, créé par Jean Maugein, qui, accordeur de pianos, avait remporté, en 1906, un concours d’accordéonistes, lui permettant d’être engagé comme ouvrier, dans la « Manufacture d’accordéons Dedenis« , à Brive-la-Gaillarde.
En 1938, gérée par Jean Maugein et ses frères Antoine et Robert, la manufacture Maugein, d’une superficie de 3.000 m2, comptait 200 ouvriers. Après une régression des ventes dans les années ’70, en 1981, le petit neveu de Robert Maugein, René Lachèze, reprenait les rênes de l’entreprise. Menacée de fermeture, elle est reprise, en 2014 , par Richard Brandao, trouvant une nouvelle énergie à l’occasion de son centenaire, en 2019, 50 concerts d’accordéonistes furent organisés, 100 accordéonistes s’étant relayés sur scène, le 28 juin, dans une sorte de marathon musical de douze heures, rendant, ainsi, un bel hommage au « piano à bretelles ».
Aujourd’hui, nous pouvons bénéficier d’une visite guidée nous révélant tout le savoir-faire spécifique à la facture instrumentale, un triporteur publicitaire étant exposé, réalisé en 1957, lauréat, en 2017, pour sa restauration, du « Grand Prix Motul-Fondation du Patrimoine ». En prime, nous pouvons bénéficier, avant notre départ, de quelques airs d’accordéon interprétés en présentiel.
Réservation d’une visite : manufacture@accordeons-maugein.fr & 33.5/55.20.08.89.
*** Brive-la-Gaillarde :
De retour à Brive-la-Gaillarde, nous pourrons parcourir ses réputés marchés, nous présentant leurs châtaignes, champignons, foie gras de canard ou d’oie, truffe, …, Georges Brassens (1921-1981), dans «Hécatombe» ayant chanté avec verve ces marchés, évoquant les bottes d’oignon, les crêpages de chignon de « quelques douzaines de gaillardes » et l’intervention de « gendarmes mal inspirés » ce qui motiva les Brivistes, à lui consacrer leur « Halle Georges Brassens », ouverte les mardis, jeudis et samedis.
Pour terminer en beauté notre séjour en Corrèze, une visite s’impose, celle de la distillerie du maître liquoriste Denoix, labellisée « Entreprise du Patrimoine vivant », dont la visite, gratuite, une escapade hors du temps, est recommandée par les « Guides Michelin » et « du Routard ».
Fondée en 1839, de génération en génération, elle garantit une fabrication ancestrale, ayant pour spécialités : sa « moutarde violette de Brive », ses apéritifs du terroir et ses liqueurs rares, et, plus particulièrement, sa « Suprême Denoix », une délicieuse liqueur aux noix du pays, à déguster avec modération, sachant qu’à la mi-juillet, nous pouvons assister au broyage et pressage des noix vertes du pays, indispensables à sa fabrication.
Visites gratuites : de 09h30 à 12h30 et de 14h30 à 19h, du 01 janvier jusqu’au 30 juin et du 01 septembre jusqu’au 31 décembre, du mardi au samedi, ainsi que du 01 juillet jusqu’au 31 août, du lundi au samedi.
A noter, pour les cinéphiles, que, chaque année, en avril, nous pourrons profiter, au « Cinéma Rex », du « Festival du Cinéma de Brive », également intitulé« Rencontres internationales du Moyen Métrage », qui en sera à sa 21è édition, au « Cinéma Rex », du lundi 08 jusqu’au samedi 13 avril 2024.
Pour tous renseignements sur ce Festival, consultez le site web : http://www.festivalcinemabrive.fr.
*** Comment se rendre en Corrèze ? :
Aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne
Nous pouvons nous rendre à Brive-la-Gaillarde, via des vols « Brussels Airport » – « Aéroport de Brive-Vallée de la Dordogne » (667 km), cet aéroport étant situé à 5 km du Centre-Ville.
Trois premiers vols de la saison estivale, avec « Amelia », prévue jusqu’au 28 août, les mercredi 10, jeudi 11 et vendredi 12 avril.
Pour tous renseignements, sites web : https://www.edreams.fr/vol/bruxelles-brive-la-gaillarde/BRU/BVE & contact@aeroport-brive-vallee-dordogne.com.
A l’aéroport de Brive-Vallée-Dordogne, possibilité de louer une voiture, via « Europcar ». Site web : http://www.europcar.fr/fr-fr/agences/france/brive-aeroport.
Par trains, via Paris, au départ de Bruxelles-Midi, pour arriver à Brive-la-Gaillarde, nous devons emprunter un « Eurostar » pour « Paris-Nord », avant de nous rendre à « Paris-Austerlitz », afin de terminer notre voyage.
- Bruxelles-Midi – Paris-Nord : minimum 1h25
- Paris-Austerlitz – Brive-la Gaillarde : minimum 4h22
Arrivés à Brive-la-Gaillarde, nous pourrons louer une voiture, afin de découvrir quelques villes et lieux des plus accueillants.
Concernant tout séjour en Corrèze, n’hésitez pas à vous rendre sur le site web de « Corrèze Tourisme » : http://www.tourismecorreze.com/fr. « Corrèze Tourisme » propose, aussi, un service réceptif pour les groupes. Renseignements : http://www.pro.tourismecorreze.com/groupes. Contact : 33.5/44.41.90.20.
Yves Calbert.