Belmondo. Peut-être que je rêve debout...

écrit par VandenHende
le 26/08/2024

Un biopic original consacré au plus populaire des acteurs français.

Paris, dans le quartier Montparnasse, au début des années 1980… Paul Belmondo, sculpteur de renom, ne s’attendait pas à voir son fils franchir le pas de l’atelier où il travaille tous les jours à ses bustes et bronzes ! Mais Jean-Paul Belmondo a une idée : il est loin, le temps où son père lui avait sculpté sa tête d’enfant : pourquoi ne pas enfin réaliser un buste adulte ? La séance de pose commence, tout comme, entre le fils et le père, des moments de complicité où les souvenirs d’une vie défilent… Né à Neuilly-sur-Seine en 1933, le jeune Belmondo, qui se passionne tôt pour la boxe, nourrit surtout un rêve d’enfance : devenir comédien ! Si ses professeurs du Conservatoire ne lui prédisent pas un grand avenir sur les planches, c’est devant les caméras que Jean-Paul Belmondo va se révéler. Jean-Luc Godard, intrigué par son charme désinvolte, lui offre son premier grand succès en 1960 : À bout de souffle marque la naissance d’un acteur, suivi de Pierrot le Fou (1965). Belmondo enchaînera les tournages à succès avec Léon Morin, prêtre (1961) de Jean-Pierre Melville, Un singe en hiver (1962) d’Henri Verneuil ou encore L’Homme de Rio (1964) de Philippe de Broca. Bien que sa rencontre avec Godard ou Melville le propulse en acteur fétiche de la Nouvelle Vague, Belmondo s’illustre aussi comme un acteur aux multiples facettes et conquiert très vite le public. Avec un charisme inégalé, il reste fidèle à son jeu instinctif et excelle dans les films d’action en prenant tous les risques. Il sera un des rares acteurs à réaliser ses propres cascades comme dans Peur sur la ville d’Henri Verneuil (1975) et à remplir les salles jusque dans les années 1980 (Le Cerveau, 1969 ; Borsalino, 1970 ; Le magnifique, 1973 ; Le professionnel, 1981 ; L’as des as, 1982…). En 1988, Claude Lelouch lui offre un rôle césarisé avec Itinéraire d’un enfant gâté… « Bébel », qui revient ensuite pleinement au théâtre dans les années 90, reste à tout jamais le plus populaire des acteurs français.

Après notamment La Bombe (Glénat, 2020) et un autre roman graphique consacré à un acteur emblématique (Patrick Dewaere, à part ça la vie est belle, 2021, toujours chez Glénat), Laurent-Frédéric Bollée nous livre un de ses plus beaux scénarios. Trois ans après la disparition de l’acteur en 2021, le tout premier biopic en bande dessinée de la vie de Jean-Paul Belmondo nous dévoile l’homme derrière le comédien à succès. Un roman graphique également intimiste, où la rencontre fictionnelle entre père et fils donne lieu à un récit inspiré, documenté et poétique. Dans son fameux style réaliste, l’artiste Jean-Michel Ponzio sublime chaque planche par sa technique d’acting et son encrage. Une œuvre riche, alimentée notamment par des affiches de films célèbres revisitées par les auteurs…

Scénariste : LF Bollée

Né en 1967 à Orléans, LF Bollée se destine très vite à rejoindre le journalisme et la bande dessinée, au point d’en avoir fait ses deux métiers en parallèle. Depuis quelques années, il se consacre toutefois à son métier de scénariste. Il a déjà publié plus de soixante-dix albums pour les plus grands éditeurs. On lui doit quelques œuvres marquantes comme La Bombe (coécrit avec Alcante, dessiné par Denis Rodier, Glénat, 2020), un roman graphique salué par la critique et le public, déjà vendu à près de 130 000 exemplaires, mais aussi Patrick Deware à part ça la vie est belle (avec Maran Hrachyan, 2021), Terra Australis et Terra Doloris (avec Philippe Nicloux, 2013-2015), Deadline (avec Christian Rossi, 2013), tous publiés chez Glénat. Il a également signé XIII Mystery Billy Stockton (avec Steve Cuzor, Dargaud, 2013), Malik Oussekine Contrecoups (avec Jeanne Puchol, Casterman, 2022) et est également le repreneur officiel du personnage de Bruno Brazil depuis 2019 (Le Lombard).

Dessinateur et coloriste : Jean-Michel Ponzio

Après des études de communication, Jean-Michel Ponzio réalise des courts-métrages en 3D puis imagine des décors pour la publicité et le cinéma (Batman & Robin, Fight Club, Heaven…). En 2001, il signe ses premières illustrations pour les éditions J’ai lu avant de s’orienter vers la bande dessinée. En 2004 paraît son premier album, T’ien Keou (avec Laurent Genefort, Soleil). Suivront chez le même éditeur Kybrilon puis Dernier Exil, adaptation en BD d’un roman de science-fiction. Il publie ensuite trois tomes du succès éditorial Le Complexe du chimpanzé (avec Richard Marazano, Dargaud) et la série Genetiks chez Futuropolis, toujours avec Richard Marazano. Suivra aux éditions Carabas la mini-série en deux tomes Les Survivants du silence. Une nouvelle série chez Dargaud, Le Protocole Pélican (avec Richard Marazano), verra également le jour, suivi de Mémoire de la guerre civile, chez le même éditeur et toujours avec Richard Marazano. Il clôture la série L’Ordre de Cicéron (avec Richard Malka), entamée par un grand auteur qui nous a quitté en 2011, Paul Gillon. Il continue en parallèle sa carrière au cinéma en signant les fonds cosmiques du film Thor puis, plus récemment, la création de l’univers du film Valérian et la cité des mille planètes de Luc Besson. Il publie récemment le space opera La compagnie rouge (avec Simon Treins, Delcourt, 2023) après avoir apporté sa pierre à l’édifice de Jour J, grande collection chez Delcourt. Sa plus récente collaboration au cinéma date du nouveau film de Luc Besson Dogman (2023), dans lequel il participe à l’élaboration des décors.

Parution : 28.08.2024

Collection 9 ½ aux éditions Glénat

Format : 242 x 323 mm

Pages : 224

EAN : 9782344057377

Prix : 28 €

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Portrait de VandenHende
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