"Trainworld", à Schaerbeek, fête ses 5 Ans, ces 26 et 27 Septembre

écrit par YvesCalbert
le 24/09/2020

Ce prochain week-end des 26 et 27 septembre, nous sommes tous attendus à Schaerbeek, pour fêter les 5 ans  de « Train World », le prix unique d’entrée étant fixé à 5€ (gratuité accordée aux enfants de moins de 6 ans), ce Musée ayant été visité, en 5 ans, par près de 700.000 personnes.

Un programme festif nous sera proposé :

°°°°° En permanence, durant les 2 journées :

–Installations :

*** « La Cabine musicale », par « Kroma » : Comment résister au charme du train? Découvrons notre voix dans une cabine spéciale. Cherchons nos sons grâce à un microphone et divers instruments. Nous vivons un voyage fascinant, plein de sourires. Tchou tchou ! …

*** « La Valise des Rêves », par« Kroma » : Pour chaque valise, un rêve différent et pour chaque voyage, une nouvelle expérience, une surprise,… Un texte, un poème, un petit mot pour décrire ce que le train et le voyage représentent pour nous. Laissons notre rêve dans la valise de notre prochain voyage en train… comptez jusqu’à 10… peut-être se réalisera-t-il ! …

– Jeu familial :

*** « En Route avec Paul Delvaux » est, également, une chouette activité familiale, destinée aux enfants âgés de 6 à 12 ans. Ainsi, munie d’une carte, chaque famille part à la découverte de « Train World » et de l’œuvre de

ce peintre belge, qui né en Wallonie, près de Huy, à Antheit, s’éteingnit à Veurne, en Région flamande.

Découverte des 4 toiles de la « SNCB » qui décoraient un « Trans Europ Express » © Photo : D.R.

– Patrimoine : présentation exceptionnelle des locomotives « Diesel 5404 » et« Type 77 », par« Train World Heritage », un service de la « SNCB », des explications nous étant données par un spécialiste.

°°°°° Ce dimanche 27, de 11h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 :

« La Gare forestière » (1960) © « Fondation Paul Delvaux-SABAM »/2020 © Ph. : Vincent Everarts

°°°°° Ce dimanche 27, de 11h00 à 12h30 et de 13h30 à 16h30 :

– Performance :

*** « Tableau vivant 2.0 », par « To do Compagnie » : Deux petites filles sortent des tableaux de Paul Delvaux (comme nous les trouvons, en 1960, de dos, dans « La Gare forestiière »), pour nous livrer une histoire corporelle, née de leurs nombreux voyages, de leurs rencontres à travers le temps, des adieux nécessaires, des paysages insoupçonnés et des rêves que l’on continue de poursuivre…

Evoquant cette toile, Paul Delvaux expliqua : « Une telle composition a des racines que le spectateur ne peut voir, mais qu’il peut ressentir sous une forme ou une autre. Je ruminais l’idée de ce vieux train de mon enfance, surgi dans mon imagination, et d’une atmosphère étrange, autour d’une petite gare, qui, sans être désaffectée, serait parfaitement inutile, perdue dans un bois où, apparement, ne passe aucun train, avec pour seuls personnages deux enfants venus d’on ne sait où. »

Et Camille Brasseur, commissaire de cette exposition, d’ajouter : « En utilisant le contraste puissant, né de l’association entre univers ferroviaire et nature, Delvaux convoque le mystère pur, celui des contes, dans lesquels la forêt est bien souvent un protagoniste en soi, au charme inquiétant. »

°°°°° Deux expositions temporaires nous sont, par ailleurs, proposées, outre la très intéressante collection permanente – superbement scénographiée par François Schuiten, bien connu des bédéphiles (10 tomes des « Cités obscures », un album de « Blake et Mortimer », …) :

*** « Des affiches qui font rêver » : présentée dans l’ancienne immense salle des pas perdus de la Gare de Schaerbeek, devenue la salle d’accueil de « Trainworld ». Les moins jeunes se souviendront d’affiches qui, depuis les années ’30, sentaient bon les vacances, évoquant notamment le « Rijeka express » (avec transport de nos voitures, wagons lits et couchettes) qui reliait Schaerbeek à Rijeka, via München, Salzburg et Ljubljana. Quant aux jeunes, ils pourront, également, s’intéresser à l’évolution du graphisme d’affiches au fil du temps.

*** « Paul Delvaux. L‘Homme qui aimait les Trains » : une expo exceptionnelle de peintures originales de Paul Delvaux (1897-1994), accrochées tout au long du parcours muséal, les oeuvres se retrouvant ainsi dans un environnement qui aurait ravi cet artiste, passionné par les trains, dès son plus jeune âge.

Afin de mieux appréhender, l’évolution styllistique de ce peintre, il convient de commencer notre visite par une petite salle, au 1er étage de l’ ancienne salle des pas perdus (asccenseur disponible pour les PMR). En outre nous y découvririns l’une de ses authentiques palettes de peintre et son képi, la « SNCB », en 1984, lui ayant attribué le titre de « chef de gare d’honneur », pour Louvain-la-Neuve.

Outre les trains, ce sont les femmes qui sont représentées dans de nombreuses oeuvres de Paul Delvaux. Ce  brillant  artiste n’était-il pas guidé par cette phrase d’Henry de Montherlant (1895-1972) : « L’Homme ne rêve pas de la Femme parce qu’il la trouve mystérieuse; il la décrète mystérieuse pour justifier son rêve d’elle… »

Concernant cette 2è exposition temporaire, n’hésitons pas d’acquérir le livre-catalogue, qui va bien au-delà de l’exposition, étant un ouvrage de qualité, excessivement bien documenté, sur l’oeuvre de Paul Delvaux,  abondamment illustré, rédigé avec passion, par Camille Brasseur, directrice scientifique des collections de la  « Fondation Paul Devaux » et commissaire de la présente exposition, qui tient à ajouter : « Delvaux s’est attaché à reproduire dans les justes détails ces locomotives mystérieuses. Cet ouvrage en rend compte,au travers d’étonnantes comparaisons illustrées. Photographies et dessins dévoilent également la passion de l’homme pour l’univers des cheminots. Ce livre propose une exploration inédite au cœur d’oeuvres ferroviaires baignées de lune. La destination des trains de Delvaux n’appartient qu’à ceux qui les regardent, chaque œuvre étant une invitation à l’évasion vers des contrées oniriques où un train peut en cacher un autre. »

A côté de cet ouvrage fort complet, « Train World » propose à nos enfants « Le Petit Delvaux » (Catherine de Duve/« Kate Art’ Editions »/9€95). Au fil des pages, ses œuvres nous livreront une partie de leurs secrets : trains, trams vicinaux, gares, lampes à l’huile, miroirs, chapeaux, robes, mythologie et architectures du passé, nos enfants retrouvant ainsi les peintures murales de Paul Delvaux au Casino d’Ostende, voyageant à Sint-Idesbald, à l’Université de Liège, au Palais des Congrès et à la station de métro « Bourse », à Bruxelles,…

Soulinons que « Des affiches qui font rêver » prendra fin ce dimanche 27 septembre, alors que « Paul Delvaux. L’Homme qui aimait les Trains » se terminera le dimanche 11 octobre. Ouverture : de 10h à 17h (dernière entrée à 15h30). Précision sanitaire : « Train World » a pris toutes les mesures utiles pour que nous puissions profiter de ce week-end festif en toute sécurité et sérénité. Site web : http://www.trainworld.be/fr, fort bien documenté et illustré. A consulter, assurément !

A noter que « Train World » s’est vu décerner « 3 étoiles », pour la 4e année consécutive, par le renommé  « Guide  Vert Michelin », ce score maximum signifiant « Vaut le Voyage ». Nhésitons donc pas à voyager vers ce merveilleux  Musée, notamment à loccasion de son 5ème anniversaire, ce prochain week-end des 26 et 27 septembre…

Notons enfin que la « Fondation Paul Delvaux » a rouvert, le 1er juillet, son « Musée Paul Delvaux », à Sint-Idesbald, où une exposition temporaire, « George Grard & Paul Delvaux. Histoire d’une Amitié artistique » nous est proposée jusqu’au 03 janvier 2021. Site web : http://www.delvauxmuseum.be, la réservation préalable étant indispensable.

Sur plus de 1.000 m2, ce Musée de la Côte belge nous propose la plus grande collection au monde de l’artiste : 68 huiles sur toile, plus de 3.000 dessins et aquarelles, 38 carnets de croquis, sans oublier la collection complète de ses gravures, ainsi que des objets personnels figurant dans certaines œuvres.

Yves Calbert,

avec des citations extraites du livre-catalogue écrit par Camille Brasseur.

 

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