AUTO Essai: RANGE ROVER TdV8.
AUTO Essai: RANGE ROVER TdV8.
The English touch. Toujours aussi élégant et toujours aussi efficace; égal à la mythique Porsche 911 il allie la continuité et la noblesse dans le segment des 4x4 de luxe.
Un peu d’histoire :
Land Rover est une émanation de la société Rover, fondée en 1885 et fabriquant à l’origine des bicyclettes. En 1903, Rover s’engage dans la production de tricycles à moteur et un an plus tard de voitures. L’entreprise produit des tout-terrain depuis 1948. La première Land, la P4, est déclinée en différentes versions jusqu’en 1964. Présenté en 1970, le Range Rover inaugure le mariage du luxe et du 4x4. Rover est racheté par BMW en 1994. En 2000, le groupe Allemand se désengage et cède la division Land Rover à Ford. Aujourd’hui l’histoire continue… (www.landrover.be).
Motorisation :
Tout nouveau, tout beau, ce V8 d’une cylindrée de 3,6 litres développe une puissance de 272 chevaux et un couple de 640 Nm entre 2.000 et 2.500 tr/min. Soit près de 100 canassons de plus que l’ancienne version ! Pour la boîte, c’est ZF qui fournit, et elle est automatique et à 6 rapports.
La puissance, est bien là, et distillée avec beaucoup de douceur et dans une sonorité somptueuse, typée V8. Le moteur ne rechigne pas à monter dans les tours, bien aidé par la superbe boîte automatique à laquelle il est accouplé. Intelligente, elle devient même vive en mode « sport », au point que l’on en oublie complètement le mode manuel ! Bref, le groupe motopropulseur ne mérite que des éloges, tant il enchante par son homogénéité, son raffinement et son allant. A l’aise partout.
Qu'on se le dise, avec l'adoption d'un V8 diesel biturbo de 272 ch, le distingué Range Sport ne joue plus dans la même cour. La première surprise survient dès la mise en route. Absence de vibrations parasites, silence de fonctionnement exceptionnel... un vrai V8 essence. Pourtant, un coup d'œil à la jauge de carburant estampillée "Diesel" nous confirme que ce Range s'alimente bien en gazoil. On s'attend alors à un changement aux premiers tours de roues. Que nenni ! Un feulement discret, presque sportif, se fraye un chemin jusqu'à nos tympans.
Non sans mal, car ce luxueux cocon se révèle parfaitement insonorisé, permettant de profiter de l'extraordinaire installation audio. Mais ce salon anglais haut sur pattes s'apprécie aussi au volant. Sous le pied droit, le couple gargantuesque (640 Nm dès 2.000 t/m) propulse la lourde carcasse sans effort apparent. Les accélérations, mais surtout les reprises, la puissance à volonté, la docilité omniprésente : un réel plaisir. Il s'en dégage un confort de premier plan. La boîte auto à six rapports, très douce, renforce encore l'agrément mécanique.
Tenue de route :
Imperturbable sur la route et se maniant très facilement, le Range est l’un des meilleurs de sa classe lorsqu’il s’agit de crapahuter hors des sentiers battus. Pour cela, il s’équipe d’ailleurs de tout l’attirail nécessaire : le ‘Terrain Response’ avec ses cinq modes programmés pour une utilisation optimale quelque soit le type de sol, le ‘Hill Descent Control’ qui évitera de dévaler les pentes raides comme un kayak dans les chutes du Niagara, une gamme courte des rapports pour grimper aux arbres et une panoplie de béquilles électroniques, baptisées DSC, ETC,… et qui permettent au Range de rester sur le droit chemin.
Bref, le Range se joue des difficultés avec une aisance propre à ridiculiser la concurrence. Dommage que sa carrosserie semble si fragile, dépourvue qu’elle est de toute protections. Il serait regrettable de rayer une si belle peinture…
Sur la route, on l’a dit, il est rigoureusement imperturbable, se révélant même d’une agilité surprenante, vu la masse. Confort royal. Silencieux, bien amorti et doté d’un habitacle bien plus chaleureux que ses concurrents allemands, le Range perturbe tout de même par la panoplie de boutons présents sur la console centrale… Difficile de s’y retrouver au premier abord ! Un très grand plus pour le coffre, d’un volume de… 975 litres et qui peut grimper à 2.091 litres…
Pour le reste, la sellerie cuir chauffante est de série sur toutes les versions, de même que la climatisation réglable depuis les places arrière, les rétroviseurs rabattables électriquement,…
Pour en finir avec le budget, signalons enfin que le moteur boit dans des quantités raisonnables. Au vu de la cylindrée et de la masse, il s’agit là d’une belle performance. Surtout que son réservoir de 105 litres (Range Rover) permet de voir large, niveau autonomie…
Conclusion:
Majestueux, le Range en impose sur la route, mais aussi en dehors. Se régalant des difficultés du terrain, on voit mal ce qui pourrait l’arrêter… Son confort superbe et sa mécanique enfin à la hauteur le positionne en tant qu’infatigable avaleur de kilomètres. Reste qu’un tel mastodonte ne suscitera pas que des réactions positives, surtout si on le cantonne à un usage urbain (quel gâchis !), grosses avenues stéréotypées exceptées, où il se montre superbe mais assez maladroit.
Bonne route.
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