L’écologie à tout prix . . . et les revers de la médaille. (2)
2. L’ampoule économique.
Faisant suite à un premier article concernant la course effrénée à l’écologie pour lutter contre le réchauffement climatique . . . et ses contradictions observées en Allemagne, nous vous proposons un chapitre qui traite de l’éclairage.
Depuis 130 années environ, l’ampoule électrique a fait les beaux jours des foyers. Elle a par ailleurs procuré un plus grand sentiment de sécurité à la population lorsque la nuit tombait. Jusqu’il y a peu, personne n’aurait imaginé que cet objet, faisant partie intégrante de notre environnement quotidien, soit aussi nuisible que pour faire l’objet d’une interdiction définitive. La commission de l’Union Européenne a décrété que toutes les ampoules de 100 watts devaient avoir disparu du commerce au 1er septembre 2009. Au 1er septembre 2010, c’était au tour de l’ampoule de 75 watts et en cette année 2011, la 60 watts passera de vie à trépas.
A partir de 2013, nous ne profiterons plus que de la lumière froide des ampoules économiques. Nombreux sont ceux qui, d’ores et déjà, se plaignent des tons de bleu trop prononcés de celles-ci, qui seraient la cause de stress et d’agitation, parce qu’ils empêchent l’épiphyse d’activer la mélatonine, hormone du sommeil.
La nouvelle ampoule doit être manipulée avec précaution : elle ne peut tomber sur le sol car elle contient du mercure, pas énormément certes, mais suffisamment pour que l’on recommande de ne pas en placer dans la chambre des enfants.
L’interdiction de l’ancienne ampoule est irréversible : elle est trop énergivore. Seuls 5 % de son énergie servent à l’éclairage. Le reste se perd en chaleur ! Un luxe que ne peut se permettre la société actuelle, pour qui les problèmes dus au réchauffement climatique sont cruciaux.
Dans les ménages, on ne l’a pas entendu de cette oreille ! Ils ne sont pas rares les consommateurs qui se sont constitué des provisions de bonnes vieilles ampoules pour tenir le coup une vingtaine d’années encore, dans les cas les plus extrêmes !
Une façon de protester en silence : les gens ont l’impression d’être poussés à accomplir des choses qui n’ont pas de sens.
Cette ampoule de la nouvelle génération, en considérant son processus de fabrication, est une alternative malheureuse : 80 % de la production se fait en Chine, où le respect des normes de sécurité est très aléatoire. De nombreux ouvriers souffrent d’empoisonnement au mercure. Toute une série de mines de mercure, jugées dangereuses et qui avaient fermé leurs portes pour cette raison, ont rouvert vu la demande.
Au niveau recyclage, l’ampoule économique est considérée comme déchet spécial. Lorsqu’elle a rendu l’âme, son contenu toxique doit être évacué dans des bâtons de sel. Au point de vue énergétique, elle n’est pas conforme à ce qu’en disent les producteurs. Lors d’un test effectué par la revue « Ökotest », une ampoule sur deux était déjà hors d’usage après 6.000 heures de fonctionnement ! Les estimations de vie d’un tel produit sont évaluées à 10.000 heures, selon l’UE. En réalité, ce chiffre est atteint si on laisse brûler l’ampoule en permanence !
G. Dubois.