"Le Carnaval des Animaux", à la "Maison de la Culture", à Tournai, du 07 au 09 mars
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« Le classique n’est pas une musique sacrée, c’est une sacrée musique ! Voilà mon mantra, mon fil conducteur lorsque j’écris autour d’œuvres musicales à destination d’un public familial », déclara le comédien Bruno Coppens (°Tournai/ 1960), auteur du texte du spectacle familial « Le Carnaval des Animaux », créé par Luc Petit (°Tournai /1962), qui nous confie qu’il s’agit d’ « Un spectacle pour tous qui marque les esprits et les sens par son audace, sa créativité et sa fantaisie », ce spectacle ayant été créé, en 1886, pour agrémenter le « Mardi gras » d’un ami violoncelliste.
De son côté, Bruno Coppens confia, au micro de François Caudron, pour la « RTBF » : « La partition croise de nombreux univers musicaux. C’est en compagnie du chat de ‘Pierre et le loup’, de Sergueï Prokofiev (Sergueï Sergueïevitch Prokofiev/1891-1953/ndlr) que le lion (du ‘Carnaval des Animaux’, du compositeur français Camille Saint Saëns {1835-1921}/ndlr) tente de sauver, en musique, l’intégralité du règne animal. S’immiscent dans le spectacle, le jazz des ‘Aristochats’, les envolées lyriques de ‘Papageno’ (personnage de l’opéra ‘La Flûte enchantée’, de Wolfgang Amadeus Mozar (1756-1791/ndlr) et la profonde noirceur du loup de ‘Pierre et le Loup’. »
Après un succès immense, à la « Salle Philharmonique », à Liège, avec 20 représentations archi-complètes , ainsi que neuf représentations au « Cirque Royal », à Bruxelles, l’œuvre musicale « Le Carnaval des Animaux », de Charles Camille Saint-Saëns (1835-1921) sera reprise à la « Maison de la Culture », à Tournai , du vendredi 07 jusqu’au dimanche 09 mars.
Les enfants, aussi bien que les adultes, retrouveront , ainsi, toute cette magie théâtrale, mettant en scène, autour de Bruno Coppens, une bonne trentaine d’acrobates, de chanteurs, de danseurs, de marionnettistes …, avec les effets spéciaux de la « video mapping », accompagnés par les musiciens de l’ « OPRL » (« Orchestre Philarmonique Royal de Liège »), alors que trois animateurs de « RTL TVI », Sandrine Dans, Luc Gilson & Jean-Michel Zecca prêteront leurs voix aux personnages du Chat, de Saint-Saëns & du Loup.
Avant que ne commence le spectacle, huit petites souris animent l’avant-scène, n’hésitant pas à déambuler joyeusement dans les allées de la salle.
La présentation de ces 90 minutes de bonheur est confiée au roi des animaux, le lion, interprété par Bruno Coppens « himself », qui n’hésitera pas à inviter, sur scène, deux dragons chinois, venant du fond de la salle, une maman éléphant et son petit, …, voire même des représentants d’un impressionnant monde aquatique, des poissons à une pieuvre, en passant, venues du public, par d’incroyables méduses.
Quelques 130 costumes, certains dignes du célèbre Carnaval de Venise, sont portés par nombre de comédiens, accompagnés par dix musiciens de l’ « OPRL », Luc Petit ayant déclaré les concernant : « L’idéal dans un tel spectacle serait d’avoir une adéquation parfaite entre musiciens, acteurs et danseurs. Je suis ravi de faire participer les musiciens qui acceptent de s’amuser et de se mettre en scène. Je ne peux pas ne voir en eux que des instrumentistes assis sur une chaise … »
… Et de fait, nous avons vu, chose unique en musique classique, les dix musiciens se lever, lors du final, interprétant un pas de danse, avec les comédiens, sur un air de « Carnaval à Rio », Daniel Weissmann, le directeur général de l’ « OPRL », se réjouissant qu’un tel spectacle puisse rajeunir son public.
Plus généralement, Bruno Coppens confia à notre collègue Stéphane Dado : « Il m’a semblé aussi important d’être en interaction avec le public, de casser ce que l’on nomme au théâtre le quatrième mur. Le spectacle est dès lors aussi joué dans la salle, aux côtés des spectateurs. Enfin, il m’a paru important de changer l’idée que l’on se fait du ‘Carnaval des Animaux’, car il s’agit moins d’une œuvre pour les enfants que d’un spectacle à l’attention des adultes, dans lequel les enfants retrouvent leur propre imaginaire. C’est important de le rappeler car cela implique, pour moi, une écriture qui n’est pas la même que celle imaginée dans le cadre de représentations pour les enfants.
Pour « La Libre », Laurence Bertel écrit : « Le public est ébloui et l’ingéniosité de la mise en scène, avec ses effets de miroir géant incliné, réalise les miracles espérés. Tant et si bien que l’on se demande comment on va pouvoir s’en passer dorénavant. »
Véritable alchimiste des arts de la scène, alliant toutes les disciplines et les moyens techniques les plus innovants, afin de présenter des atmosphères surprenantes, toujours au service de sa démarche artistique et humaine, Luc Petit, grâce, au centre de cette mise en scène, à un miroir géant, qui – tout en réfléchissant les 16 tableaux de ce spectacle haut en couleurs – nous permet de voir et d’entendre le créateur original, en 1886, de ce formidable bestiaire, le compositeur français Charles Camille Saint-Saëns, auteur de douze opéras. Ainsi, ce dernier pu agrémenter le « Mardi Gras » d’un ami violoncelliste, ce qui est bien de saison en ce congé scolaire autrefois nommé « Congé du Mardi-Gras ».
Ayant mis en scène le présent « Carnaval des Animaux », Luc Petit déclara : « C’est d’abord le mélange des disciplines : le cirque, les costumes, la danse, , les lumières, la musique, autrement dit, tout ce qui compose mon imaginaire en général. C’est devenu une sorte de signature que les spectateurs reconnaissent. Il y a, aussi, beaucoup de travail audiovisuel, avec des projections reflétées dans le miroir. Comme je suis réalisateur de cinéma à la base, j’ai la capacité de gérer ces différentes situations qui font penser davantage à un tournage de film qu’à du théâtre traditionnel. »
Et d’ajouter : « C’est comme du dessin animé avec du réel en même temps. Ce sont 20 danseurs sur scène, des costumes d’animaux époustouflants, des musiciens et des marionnettistes qui arrivent à faire sortir un éléphant de 2 mètres de haut dans un décor composé d’ un miroir de 8m de haut et 6m de long, dans lequel sont projetés le reflet des danseurs, des musiciens et des images projetées au sol. »
Laissons-nous donc être entraînés dans un tourbillon d’images et de sonorités, une fantaisie zoologique à couper le souffle, un véritable défilé carnavalesque, rythmé par les notes enchanteresses de Saint-Saëns.
« Le public est ébloui et l’ingéniosité de la mise en scène, avec ses effets de miroir géant incliné, réalise les miracles espérés. Tant et si bien que l’on se demande comment on va pouvoir s’en passer dorénavant … », écrit Laurence Bertel, pour « La Libre ».
Soulignons que le mardi 24 janvier 2023, Luc Petit reçut, à Bruxelles, en présence du premier ministre, Alexander De Croo, le titre de « Leader wallon de l’Année 2022 », récompensant l’ensemble de sa carrière, alors que le 17 septembre 2022, il reçut, à Jambes-Namur, des mains du Ministre-Président de la Wallonie, Elio Di Rupo, le grade de « Chevalier du Mérite Wallon », attribué pour son travail de valorisation du Patrimoine régional.
En 2015, pour son spectacle « Inferno », créé à l’occasion du bicentenaire de la « Bataille de Waterloo», dirigeant alors quelques 300 reconstituteurs, 250 artistes et musiciens, sans oublier une cinquantaine de chevaux, il se vit offrir huit Prix à l’ « EuBEA » (« European Best Event Awards ») de Séville, dont ceux de « meilleur Evénement culturel » et de « meilleur Evénement de Commémoration », lui qui assura, à Abu Dhabi, la gestion du casting d’une production de Franco Dragone (1952-2022), pour qui il mit en scène une « Disney Cinema Parade », à Paris ; participant à la création du show de Céline Dion, à Las Végas ; ainsi qu’au spectacle « The House of Dancing Water », en Chine, dans l’ancienne colonie portugaise de Macao. A noter, enfin, que pour une édition annuelle de « Décrocher la Lune », à La Louvière, Luc Petit obtint, à Los Angeles, un Prix, pour « avoir atteint le plus haut niveau d’excellence en matière de spectacles d’envergure. »
N’hésitons donc pas de nous rendre à la « Maison de la Culture », à Tournai, afin d’assister à l’une des représentations de ce spectacle musical et poétique, nous emmenant à la rencontre des animaux du monde entier.
Sept représentations : le vendredi 07 mars, à 17h & 20h, le samedi 08 mars, à 11h, 15h & 20h, ainsi que le dimanche 09 mars, à 11h & 15h. Durée : 1h45′. Prix d’entrée : 54€ (44€, pour les moins de 12 ans / 0€, pour les tous petits, assis sur les genoux d’un.e adulte. Contacts : info@nocturnales.be & 0470/92.42.29. Site web : https://carnavaldesanimaux.nocturnales.be/.
Soulignons que, cet été, dans les jardins du « Château de Beloeil », les « Nocturnales » présenteront, du jeudi 24 juillet jusqu’au dimanche 17 août, le prochain spectacle de Luc Petit, « Alice au Pays des Merveilles », inspiré du roman éponyme (1865) de l’auteur britannique Lewis Caroll (Charles Lutwidge Dodgson/1832-1898), adapté par l’auteur tournaisien Jean-Louis Godet. Site web : https://aliceaupaysdesmerveilles.nocturnales.be/.
Yves Calbert.