Boucles rebelles, polar de Guillaume Mazeline
Synopsis
Les mutations du monde auquel il appartenait se racontaient par une accumulation de petites choses. Cependant, il manquait à Anjou une vision d’ensemble. Par exemple, un soir il avait lu sur un fil d’actualités qu’un groupe de généticiens travaillaient à ce que les chats et les chiens ne soient plus carnivores. Ou alors c’était l’écriture inclusive qui devenait obligatoire à l’écrit pendant qu’un groupe de linguistes réfléchissait à son application à l’oral. Une autre fois, un ami lui avait demandé s’il devait consulter un avocat, maintenant qu’il venait de tomber amoureux, histoire de prévenir les risques.
Depuis qu’il est enfin possible de définir le bonheur et les règles qui le régissent, la société tend à se normaliser. Dans l’immédiat, Anjou a d’autres problèmes : la police est à ses trousses pour une invraisemblable histoire de graffiti. L’ennemi public no 1 n’a d’autre choix que de se cacher dans l’ancien cimetière du Père-Lachaise, reconverti en parc depuis que la mort est occultée.
Anjou ne dispose que de quelques jours pour trouver une solution. Sans parler de ce grand-oncle mort quelque part en Afrique à la fin des années 1960 et qui attend de lui qu’il solde les comptes. Heureusement, il n’est pas seul. À l’extérieur du parc, Lorelei veille à ce qu’il reste insaisissable. Et à l’intérieur, toute une faune d’êtres en marge lui offre son aide. Reste Corinne, chanteuse de rock enterrée là, qui l’obsède encore.
Entre polar et roman d’anticipation, Boucles rebelles raconte la cavale d’Anjou avec humour et humanité.
L’auteur
Guillaume Mazeline est un Normand qui a grandi dans le Bordelais pour finalement venir s’échouer sur un fauteuil de la Cinémathèque française à Paris. Avant de tomber en littérature, Guillaume était amoureux du cinéma. Il l’est toujours, l’écriture complétant sa démarche créatrice.
Guillaume réalise des films documentaires depuis plus de vingt ans. Il en a rassemblé quelques-uns sur son site Histoires Libres sur lequel on peut lire cette citation de Montaigne : « Chaque homme porte la forme entière de l’humaine condition ». Cette phrase touche au cœur du travail de Guillaume : tout au long de son parcours, il n’a eu de cesse d’explorer les chemins de vie, les traces posées par l’exil, qu’il soit géographique ou imaginaire cherchant à percer le mystère du temps et celui de l’homme.
Tout a peut-être commencé quand il croisa, enfant, un vieil Espagnol que ses parents aimaient bien et auquel ils demandaient conseil dans l’élevage des animaux. Tout ce qu’il avait retenu de cet homme, c’était qu’il avait fait Teruel, dramatique bataille de la guerre d’Espagne, et qu’il était réfugié en France. Il ne comprenait rien à ce qu’il disait, mais ce visage lui donnait l’impression d’avoir vécu mille vies. Depuis il a appris que les vécus et les vaincus pouvaient avoir grande allure.
Aujourd’hui, l’écriture prend une place de plus en plus importante dans son travail, lui permettant d’approfondir certains de ces sujets qui lui tiennent à cœur.
Editions Une heure en été
ISBN : 978-2-490636-18-1
356 pages
Prix : 20 euros