Thirimont ( Waimes ) se prépare à revivre la libération de 1944
( Liège 44, Liberty allied Group & Malmedy 1940 - 1945 THIRIMONT ( Waimes )
Le village de Thirimont ( Waimes ) s’apprête à se replonger dans l’histoire en commémorant la libération de septembre 1944. Depuis 2019, le groupe Liège 44 organise des reconstitutions pour honorer la mémoire de la libération de la province de Liège. L’édition 2023 se déroulera à Thirimont du 8 au 10 septembre.
Le programme de cet événement varié propose une immersion au cœur du village avec un campement américain tout au long du week-end. Le vendredi après-midi, le campement sera ouvert aux écoles pour une expérience éducative.
Le samedi 9 septembre, un convoi de véhicules alliés partira de Thirimont, passant par des lieux emblématiques dela libération tels que Wereth, St Vith, Stavelot et Malmedy. Une marche immersive avec des équipements d’époque sera réalisée du village jusqu’à Stavelot, où une libération symbolique du pontaura lieu. Le retour jusqu’à Malmedy se fera en colonne de véhicules, permettant au public de s’approcher de près des véhicules et des reconstituants au Malmundarium.
En fin de journée, le convoi reviendra à Thirimont, où il entrera en tant que libérateur.
Le dimanche 10 septembre offre l’opportunité de revivre les événements de la bataille de Thirimont qui s’est déroulée les 13,14 et 15 janvier 1945. Une balade de 7 km à travers les chemins et bois du village débutera à 11 h. Cette expérience, totalement gratuite, permettra aux participants de se plonger dans l’histoire tout en découvrant le circuit avec la présence de soldats en position.
L’inauguration d’un monument en mémoire de la 30th Division US, qui a subi 450 pertes lors des combats acharnés de ces trois jours, se tiendra devant l’église à 10 hs.La garde américaine, les responsables communaux et la fanfare du village participeront à cette cérémonie solennelle. Un discours en français et en anglais sera lu, suivi du fleurissement du monument. La balade commentée débutera à 11 h, immédiatement après l’inauguration.
Pendant tout le week-end, une exposition - photos sur le thème de la guerre à Thirimont sera visible dans la salle Etienne. Cette exposition, disponible en français et en allemand, est ouverte à tous, et l’entrée est gratuite.
La présence des véhicules américains dans le village ajoutera une dimension immersive à cette commémoration historique.
Le village de Thirimont se prépare à vivre une immersion captivante dans le passé pour honorer la mémoire de ceux qui ont lutté pour la liberté. Un rendez-vous à ne pas manquer pour tous les passionnés d’histoire et de commémorations. ( « Les Echos / Vlan )
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Les 8, 9 et 10 septembre 2023
79ème anniversaire de la libération en Province de Liège ( Bivouac, cérémonies, marche, convois, …)
Bivouac : rue de la paix à 4950 Thirimont. / Infos et inscriptions : liberationdeliege@gmail.com
Horaire : Vendredi 08-09-2023
Dès 10.00 h : Vivre 44 à Thirimont /
14.00 h : Visite des écoles
Samedi 09-09-2023
Dès 8 h : Vivre 44 à Thirimont
8.45 h : Départ infanterie
10.00 h : Départ convoi
10.45 h : Cérémonie à Wereth ( Convoi )
15.00 h : Prise du pont de Stavelot
16.00 h : Arrivée à Malmedy
17.00 h : Arrivée en libérateur dans Thirimont
De 19.00 h à 22.00 h : Scénettes et vie dans le village
Dimanche 10-09-2023
10.00 h : Cérémonie pour l’inauguration du monument de la 30 th
11.00 h : Balade didactique avec scénettes dans Thirimont
11.00 h : Convoi dans la commune de Waimes
Durant tout le week-end : expo - photos des combats dans le village.
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Décembre 44 : Faymonville, un village dans la tourmente
La nuit du 16 au 17 décembre 1944, l’armée allemande lance une attaque surprise ( appelée localement « Offensive Von Runstedt ») et « Bataille des Ardennes » par les historiens ) et perce les lignes américaines. Installé à Faymonville, le groupe de combat B de la 9ème Division blindée commandée par le Général William Hodge quitte le village pour essayer de contrer l’avancée ennemie. Sans succès.
Le 18 décembre, les premières troupes allemandes entrent dans le village par l’est. Ce sont des éléments de la 1ère Division Panzer SS dont l’objectif est d’ouvrir la route vers Malmedy et, au-delà, d’atteindre la Meuse. Installée à Sourbrodt, l’artillerie lourde américaine riposte immédiatement et une première maison brûle, celle de Pierre Lejoly, qui a le triste privilège d’ouvrir une longue liste.
Le 19 décembre, la 1ère Division d’Infanterie américaine, surnommée « Big Red One », qui était en repos dans la région de Herve, arrive par marche forcée et ses trois régiments occupent les villages de Waimes, Weywertz et Butgenbach. Le 16ème régiment prend position au nord de Faymonville et installe son poste de commandement au café Fohn, à Bel air, d’où seront dirigés les tirs sur le village.
Le 20 décembre, ce sont les Fallschimjäger du 9ème régiment de la 3ème Division Parachutiste qui investissent Faymonville. De terribles combats vont les opposer aux soldats de la « Big Red One ». Ces troupes se connaissent, elles se sont déjà affrontées dans les sanglants duels de la forêt de Hürgenwald en septembre 44.
Le 23 décembre, terrée dans les caves depuis 5 jours, la population reçoit l’ordre d’évacuer le village et de rejoindre l’arrière des lignes allemandes. Disposant d’une heure pour fuir, 500 habitants, principalement des femmes, des enfants et des vieillards (*), se dirigent dans le froid glacial en direction de Schoppen, et au-delà, vers un hypothétique abri. ( Plus de 80 personnes n’ayant pas reçu l’ordre, ou ne voulant pas quitter leur maison, vont passer toute l’offensive au village). Sous le tir nourri de l’artillerie US, cinq d’entre eux décéderont en chemin et par la suite, cinq autres victimes succomberont à leurs blessures.
Pendant 29 jours, Faymonville sera pilonné par l’artillerie US positionnée dans les villages de Walk, Robertville et Sourbrodt. A la reprise du village par les Américains le 16 janvier, 85% des habitations sont détruites ou fortement endommagées et inhabitables ; on déplorera au total quinze victimes civiles et un nombre incalculable de soldats morts, des deux camps. Le bétail sera également décimé, soit sous les balles et les obus, soit dans l’incendie des fermes ou mort de faim et soif.
Commence alors une difficile reconstruction, avec les moyens du bord et une aide extérieure qui arrive tant bien que mal. Dans l’attente de retrouver un toit, plus de 40 enfants sont envoyés dès la fin de mars 1945 dans des familles d’accueil au nord de Bruxelles, à Wemmel ( ainsi qu’à Hamme, Brussegem, Ossel et Releghem ) qui a généreusement accepté d’adopter notre village. Certains y resteront plus de 10 mois.
(*) Avec l’annexion des Cantons de l’Est au IIIème Reich le 18 mai 1940, suivie par l’arrêté du 23 septembre 1941, qui stipule que nos populations acquièrent de plein droit la nationalité allemande, mais aussi ses obligations. 130 villageois seront enrôlés dans l’armée allemande et combattront pour la plupart sur le front de l’est ; parmi eux, 31 ne reviendront pas.