Réouverture officielle de l' "Atomium" et de son exposition sur Breughel

écrit par YvesCalbert
le 03/06/2020

Ce lundi 1er juin, en matinée, à l’occasion de sa réouverture officielle, la Brabançonne a retenti au pied de l’ « Atomium », en présence de Son A. R. la Princesse Astrid, fleurie à son arrivée, de Son A.R. le Prince Lorenz ;  de Sophie Wilmès, la Première Ministre ; de Philippe Close, le Bourgmestre de la Ville de Bruxelles ;  de Delphine Houba, son Echevine de la Culture, du Tourisme, des Grands évènements et du Matériel communal ;  de Zoubida Jellab, la Présidente de l’asbl « Atomium » ; Henri Simons, son Directeur ; et de toute l’équipe de ce célèbre monument, édifié en 1958, à l’occasion de l’ « Exposition Universelle ».

Après qu’elle ait coupé le ruban tricolore, sous les applaudissements du public, l’hymne national ayant retenti, alors que le drapeau belge était hissé, à nouveau, au-dessus de la boule panoramique, Son A.R. la Princesse Astrid et sa suite visitèrent l’ « Atomium », avant que, peu après 11h, les premiers visiteurs puissent, à leur tour, y avoir accès.

Dans le même temps, l’équipe de l’ « Atomium » nous présentait le drapeau-caliquot exprimant les remerciements des Belges au personnel soignant, qui avait remplacé le drapeau belge pendant la fermeture de l’édifice, exprimant nos remerciements au personnel soignant.

Après s’être approchée du public familial, en respectant l’espace sécuritaire réglementaire, Son A.R. la Princesse Astrid  reçut une reproduction de l’ « Atomium » des mains d’une petite fille aux gants blancs, avant de prendre congé de l’assemblée.

Ce fut au tour de Sophie Wilmès et de Philippe Close de répondre aux questions des nombreux journalistes. Ce dernier nous confia : « Cette réouverture est un signal fort. L’ ‘Atomium’ c’est notre symbole. Tous les Belges doivent le (re)découvrir. N’oublions pas que certaines frontières sont toujours fermées. C »est à nous, les Belges de le sauver, en le visitant. Avec nous tous et nos sociétés, nous pouvons y arriver. N’oublions pas que chaque jour de fermeture a coûté 30.000€… Certes, c’est compliqué de rouvrir dans ces conditions, mais nous nous devons d’être créatifs, en n’oubliant pas que du sommet, nous jouissons du plus beau panorama sur Bruxelles… Nous devons (re)découvrir notre pays, notre capitale… Que tout le monde se mobilise ! » 

Un collègue lui demandant si la Ville viendrait à l’aide de l’ « Atomium », il n’y eut pas une hésitation dans la voix de Philippe Close : « Jamais, nous ne laisserons tomber l’ ‘Atomium’, mais moins nous devrons dépenser pour le préserver, plus nous pourrons disposer de budgets pour d’autres projets… »

Tweet de Sophie Wilmès, ce lundi 1er juin :

« La réouverture de l’ ‘Atomium’ est un symbole fort: celui d’une Belgique qui sort du confinement et d’une vie qui, petit à petit, a repris. Même si cette vie sera légèrement différente, en témoignent les mesures de sécurité prises pour protéger les visiteurs et le personnel. »

A souligner que, prolongée jusqu’au dimanche 15 novembre, l’ « Atomium » accueille, sur les deux étages de l’une de ses boules, l’exposition, signée « Tempora », « Bruegel, une Expérience poétique. Un monde et un Esprit innovants », programmée à l’occasion du 450è anniversaire du décès de Pieter Brueghel l’Ancien (vers 1525-1569).

Au 1er étage de l’exposition, évocation des Saisons (il y en avait 6, à son époque), un bon point de départ pour découvrir le caractère innovant de l’oeuvre de Pieter Brueghel l’Ancien, avec la projection vidéo d’un court extrait du film russe « Le Miroir » (1975/106′), réalisé par Andrei Tarkorsky, lauréat d’un « Lion d’Or », en 1962, au « Festival international du Film de Venise », pour « L’Enfance d’Ivan » (1962/95′). Quatre autres écrans donnent vie à des  personnages créés par Pieter Brueghel l’Ancien (un paysan éguisant sa faux, trois femmes porteuses de paniers, sur leurs têtes, et trois autres, de rateaux, sur l’épaule), prouvant son sens exceptionnel de la composition et de l’alternance des couleurs, ainsi que ses qualités de réalisateur, tout autant que de peintre ou de dessinateur…

Une volée d’escaliers plus haut, nous découvrons le« Bosch-Brueghel », avec un montage de deux peintures, l’une de Pieter Brueghel l’Ancien, que l’on considérait comme un second Jérôme Bosh : « La Chute des Anges Rebelles » (1562) et l’autre de Jérôme Bosh (vers 1450-1516) lui-même : « Le Jardin des Délices » (détail/1494-1505).

Nous terminons notre visite didactique, aucune oeuvre origninale n’étant exposée, avec deux peintures majeures : « Les Jeux d’Enfants » (1560) et « Le Repas de Noces » (1568). Pour la première citée, à chacun de trouver les 90 jeux peints par l’artiste. Quant à la seconde, la table est dressée en 3D, avec potage, pain, côtes de porc, …, et deux convives sortis de l’oeuvre, ainsi que deux serveurs et leur plateau… Aimant peindre les paysans,  que ce soit dans ses Saisons ou lors d’un repas de fête, c’est, ici, le« Boeren (Agriculteurs)-Brueghel » qui nous est présenté, des personnages qu’il créa étant supendus au plafond et sur les parois de cette boule de l’ « Atomium », nous permettant d’entrer dans les oeuvres de l’artiste, pour le plus grand plaisir des enfants et des« grands enfants »…

Une volée d’escaliers plus haut nous découvrons le « Bosch-Brueghel », avec un montage de deux peintures, l’une de Pieter Brueghel l’Ancien, que l’on considérait comme un second Jérôme Bosh : « La Chute des Anges rebelles » (1562) et l’autre de Jérôme Bosh (vers 1450-1516) lui-même : « Le Jardin des Délices » (détail/1494-1505). Nous terminons notre visite didactique, aucune oeuvre origninale n’étant exposée, avec deux oeuvres majeures : « Les Jeux d’Enfants » (1560) et « Le Repas de Noces » (1568). Pour la première citée, à chacun de trouver les 90 jeux peints par l’artiste. Quant à la seconde, la table est dressée en 3D, avec potage, pain, côtes de porc, …, et deux convives sortis de l’oeuvre, ainsi que deux serveurs et leur plateau… Aimant peindre les paysans,  que ce soit dans ses Saisons ou lors d’un repas de fête, c’est, ici, le« Boeren (Agriculteurs)-Brueghel » qui nous est présenté, des personnages créés par Pieter Brueghel l’Ancien étant supendus au plafond et sur les parois de cette boule de l’ « Atomium », nous permettant d’entrer dans les oeuvres de l’artiste, pour le plus grand plaisir des  enfants et des« grands enfants »…

Avant de redescendre, dans une autre boule, deux écrans vidéos nous présentent un court-métrage en noir et blanc, nous montrant la construction de l’ « Atomium » par les ingénieurs et ouvriers des Ets. « Finet », de Jambes.

Au rez-de-chaussée de la boule centrale, nous pouvons lire différents panneaux présentant la « Schtroumpfette », créée par « Peyo » (né Pierre Culliford/1928-1992), qui participe à la défense de l’égalité des sexes, l’un des 17 défis de l’ « Organisation des Nations Unies »  (« ONU »).

Ouverture de l’ « Atomium » : du jeudi au lundi, de 10h à 18h. Prix d’entrée  (incluant les expositions temporaires : 16€ (14€, à partir de 65 ans / 08€50, pour les enfants, à partir d’1m15 de hauteur, les étudiants et les personnes porteuses d’un handicap / 0€, pour les enfants de moins d’1m15 de hauteur et pour les Personnes à Mobilité Réduite »). Site web (avec achat des billets en ligne) : www.https://atomium.be/.

Consignes de sécurité :

- réservations en ligne.

- pas de consigne (petits sacs autorisés pendant la visite/gros sacs interdits)

- port du masque obligatoire.

- prise de la température à l’entrée.

- gel hydroalcoolique disponible, à l’entrée et en divers endroits.

- ascenseur pour l’accès au panorama limité à 06 visiteurs par trajet au lieu de 16.

- sens obligatoire à suivre (retour en arrière non autorisé)

- longues vues, pour le panorama, non accessibles.

- capacité d’accueil limitée à 150 visiteurs, dans le même temps.

- restaurant et boutique fermés.

- appui des « stewards », qui ont suivi une formation spécifique aux circonstances actuelles.

… Mais, surtout, que cela ne nous empêche pas de (re)découvrir notre symbole national qu’est l’ « Atomium »,  sachant que nous pouvons passer une journée sur le plateau du Heysel, en visitant également l’ « ADAM-Brussels Design Museum », géré par l’asbl « Atomium » et/ou la « Mini-Europe », avec, sur une superficie de 24.000m2, ses  reproductions des plus célèbres monuments de l’ Union Européenne, édifiés à l’échelle 1/25ème.

En 1958, l’ « Atomium » ne devait par survivre à l’ « Exposition Universelle ». En 2020, il est toujours bien là, après avoir été récemment entièrement rénové. Il nous reste à lui souhaiter une vie aussi longue que possible, le tourisme intercontinental devant reprendre dès 2021… En attendant, à nous, les familles belges, de retrouver le chemin du  Heysel...

Yves Calbert.

Extraits du Communiqué de Presse :

« Dès à présent, l’ ‘Atomium’ accueillera à nouveau les visiteurs. Plus que jamais, avec le confinement que nous avons connu, avec les habitudes nouvelles, les Belges seront invités à redécouvrir leur patrimoine près de chez eux. Depuis 14 ans, ce public représente 30% de ses visiteurs. Demain, comme après les attentats de 2015 en 2016, ce public sera le premier à revenir visiter le plus belge des bâtiments. Il sera particulièrement choyé.

Le mois de juin servira de phase test et permettra de se préparer à la saison estivale. La gestion des flux sera gérée et analysée en temps réel afin d’organiser au mieux le parcours des visiteurs et de l’adapter si nécessaire.

Les étapes suivantes de la réouverture au public seront établies en fonction du déroulement de cette première phase et des consignes données par le « Conseil national de Sécurité ».

Il était important pour toute l’équipe de l’ ‘Atomium’ de maintenir la visite dans son intégralité. Cette visite, depuis  1958, et au cours de ces différentes réinventions, a fait le charme, le caractère et l’attrait de ce bâtiment si particulier. 

Chère au cœur de tous les Belges, l’ ‘Atomium’ – lieu de nos mémoires familiales et amicales, édifice emblématique, témoin de l’histoire de notre pays – s’impatiente de retrouver son public et de le replonger dans une magie qui se poursuit depuis 1958. »

Séverine Provost & Virginie Luel / « Be Culture »

 

Portrait de YvesCalbert
Yves Calbert

Yves Calbert