L’€uro a soufflé sa 20è bougie, le 25 Mai, à Namur
« L’€uro est une sorte d’assurance collective », dixit Jacques Delors, Président de la Commission européenne, de 1985 à 1995.
Le 1er janvier 2022, cet €uro a eu 20 ans, une monnaie unique comptant parmi les plus grandes réussites européennes.
Pour marquer cet anniversaire, la Commissaire européenne en charge de la Cohésion et des Réformes, Elisa Ferreira, le Bourgmestre de la Capitale wallonne, Maxime Prévot, et l'hôte du jour, le Ministre-Président de la Région Wallonne, Elio Di Rupo se réunirent, le mercredi 25 mai, en présence du Gouverneur de la Province de Namur, Denis Mathen, à l' "Elysette", siège de la Ministre-Présidence du Gouvernement wallon, afin de souligner la création, en 2002, de l’€uro, moment charnière de l’histoire de l’Union européenne.
l y a 20 ans, douze pays, dont la Belgique, découvraient pour la première fois les pièces et les billets en euro. Depuis, notre monnaie unique a parcouru un long chemin. L’euro est désormais la deuxième monnaie la plus importante du système monétaire international et ce sont plus de 340 millions d’Européens dans 19 États membres qui l’utilisent aujourd’hui. Symbole de l’intégration et de l’identité de l’Union européenne (UE), l’euro apporte aussi des avantages concrets à l’Europe, aux citoyens et aux entreprises : stabilité des prix, prospérité des économies européennes, facilité des déplacements à l’étranger ou encore protection de l'épargne. Cette monnaie unique a fait ses preuves. D’ailleurs, selon le dernier Eurobaromètre, 77% des citoyens de la zone euro la considèrent positive pour l’UE.
l y a 20 ans, douze pays, dont la Belgique, découvraient pour la première fois les pièces et les billets en €uro. Depuis, notre monnaie unique a parcouru un long chemin.
L' €uro est désormais la deuxième monnaie la plus importante du système monétaire international et ce sont plus de 340 millions d’Européens dans 19 États membres qui l’utilisent aujourd’hui. Symbole de l’intégration et de l’identité de l’UE, l’€uro apporte aussi des avantages concrets à l’Europe, aux citoyens et aux entreprises : stabilité des prix (certes ébranlée des suites de la guerre en Ukraine), prospérité des économies européennes, facilité des déplacements à l’étranger ou encore protection de l'épargne. Cette monnaie unique a fait ses preuves.
D’ailleurs, selon le dernier Eurobaromètre, 77% des citoyens de la zone €uro la considèrent positive pour l’UE. Ceci, sans oublier que la Croatie a introduit sa demande pour qu'elle puisse, sous peu, utiliser l'€uro comme unité monétaire, en lieu et place de l'actuelle Kuna croate. Par ailleurs, n'oublions pas que la Bosnie et Herzégovine, non encore membre de l'UE, qui, dans sa vie quotidienne, utilisait le Mark allemand, a reçu, de l'UE, l'autorisation de pouvoir utiliser l'€uro en lieu et place du Mark.
Mais si le chemin parcouru depuis 2002 est considérable, il est fondamental de continuer à renforcer davantage le rôle international de l’€uro et d’adapter la monnaie aux nouveaux défis, dont la numérisation rapide de l’économie et le développement des monnaies virtuelles.
Entre les deux battants d'une superbe porte sculptée par l'artiste dinantais Félix Roulin, Elio Di Rupo - de retour du "Festival de Cannes", lui qui fonda, en 1984, à Mons, le "FIFA" ("Fesival International du Film d'Amour") - fut le premier à prendre la parole : "L’€uro, complément indispensable du marché unique, est un symbole fort de l’intégration européenne. Si aujourd’hui notre intégration monétaire est forte, il est maintenant urgent de renforcer la convergence et l’intégration économique. Et l’intégration économique ne peut pas être séparée du social."
"Comme l’a très justement dit Jacques Delors : 'l’€uro a besoin de ses deux jambes pour marcher, la seule jambe monétaire ne suffit pas et ne suffira jamais.' Je me réjouis en cela de célébrer cet anniversaire en compagnie de la Commissaire Ferreira en charge de la Cohésion. Les Fonds structurels sont, en effet, des instruments importants pour garantir la prospérité de tous. Nous devons construire une Europe plus efficace, plus juste, plus inclusive, plus sociale. »
Pour la Commissaire européenne : "L’€uro est plus qu’une monnaie, c’est un signe du projet européen, un symbole de paix et de coopération entre les peuples. C’est cette Europe qui nous permet de travailler ensemble dans un avenir commun fondé sur le bien-être de nos peuples ainsi que sur la solidarité économique et sociale."
"Mais l’€uro est une construction qui a encore besoin d’être perfectionnée y compris avec des mécanismes de stabilisation et une union bancaire complète. Et, bien sûr, avec la convergence réelle de nos économies. C’est le but de la Politique de Cohésion, c’est pour cela que nous."
De son côté, Maxime Prévot, s’est également réjoui de cet anniversaire hors du commun : "20 ans que la monnaie européenne fait partie intégrante de notre quotidien, qu’elle facilite et conforte le commerce transfrontalier au sein du marché unique, qu’elle a fait ses preuves sur le plan international en résistant à toutes les crises et surtout, en étant un élément clé de la stabilité de notre Union européenne ! Aujourd’hui, nous sommes très honorés et nous réjouissons pleinement que cet anniversaire soit fêté au cœur de Namur."
"Un anniversaire qui prend tout son sens alors que la Capitale wallonne a pu bénéficier, notamment au travers du 'FEDER' ('Fonds Européen de Développement Régional'/ndlr), de larges investissements au profit de ses citoyens, de ses usagers et de ses visiteurs, pour poursuivre son inscription, dans la volonté d’être une ville innovante guidée par le développement urbain pour et avec les citoyens. Ainsi, la participation du 'FEDER' dans ses multiples projets symbolise, plus que jamais, l’action européenne auprès de ses Régions."
Après ces discours de circonstance ce fut l'occasion pour Elisa Ferreira et Elio Di Rupo, de découper, ensemble, un gâteau glacé en forme d’€uro, préparé, avec talent, par Baudouin Lénelle, ancien journaliste (notamment pour "L'Avenir" et "Canal C"), patron du « Glacetronome », sis rue Mazy, près de l' "Enjambée".
Un glacier qui offrit, à Elsa Ferreira, une dégustation de ces produits, devant son salon de dégustation, avant que l'ensemble des autorités n'emprunte cette passerelle cyclo-piétonne, reliant Jambes à Namur, au départ du Square de la Francophonie, ce parcours pédestre, longeant la "Villa Balat" - superbement décorée d'une fresque végétale, réalisée par l'artiste namurois Demosthène Stellas, membre du collectif local "Drash" -, avant d'enjamber la Meuse, pour gagner la Confluence, un espace public où quelques plaques sises sur le sol célèbrent l'Europe.
Ce fut l'occasion d'offrir une visite guidée du "NID" à la Commissaire européenne, ravie d'en connaître ainsi davantage sur la Capitale wallonne, apprenant ainsi que le nom choisi pour cet édifice a été choisi en fonction du fait que ce lieu fut le premier embryon urbain de Namur, sis au confluent de la Sambre et de la Meuse, là où des hommes s'installèrent il y a 10.000 ans, les trois lettres du "NID" étant, aussi, l'acronyme de "Namur Intelligente et Durable".
Co-financé par l'Europe, la Wallonie et la Ville, le "NID" fait partie de la programmation 2014-2020 du "FEDER" et, plus particulièrement, du portefeuille de projets "Namur Innovative City Lab". Composé d'un pôle scientifique et d'un pôle pédagogique, le "NID" a pour mission de nourir la réflexion et de créer des liens entre l'intérêt citoyen et les projets de la Ville, aidant à faire émerger les attentes , idées et propositions de la population, en les transmettant aux reponsables politiques et aministratifs namurois.
Escortés par des motards namurois, plusieurs véhicules, longeant la Sambre, emmenèrent, ensuite, la délégation vers le bas du quartier de Salzinnes, dans les locaux du "TRAKK", où la Commissaire fut reçue par le Député-Président de la Province, Jean-Marc Van Espen, afin de recevoir quelques informations sur l'utilisation des machines de ce "FabLab" ("LAboratoire de FAbrication"). Des créations lui furent ensuite présentées, le matériel de ce "hub créatif" étant accessible aux entreprises et aux particuliers, quelque soit le niveau de connaissance des utilisateurs.
A noter que le "Trakk", co-financé par le "FEDER" et la Wallonie, est un lieu porté par trois partenaires, le "BEP" ("Bureau Economique de la Province"), l'asbl "KIKK" (créée en 2011, pour développer les cultures numériques et créatives, leur exposition "Biotopia" étant accessible, jusqu'au dimanche 27 novembre, au sein du "Pavillon", sur l'esplanade de la Citadelle) et l'Université de Namur.
Une dernière visite fut proposée à la Commissaire, par le Gouverneur de la Province, sur le campus de la l' "EHPN" ("Ecole Hôtelière Provinciale de Namur"), sis sur la Citadelle, à proximité du Château de Namur, pour l'excellente raison que les fonds structurels européens, via le "FEDER" et la Walonnie, suventionnent à 50% ce "CTA" ("Centre de Technologies Avancées").
Une fois à l'intérieur des locaux, inaugurés en 2016, Ariane Warnon, coordinatrice, formatrice et fondatrice de ce "CTA", présenta cet outil pointu et unique, detiné à être utilisé, chaque année, sur réservations préalables, par plus de 1.000 étudiants , enseignants, apprenants de centres de formations, demandeurs d'emploi, ...
Bernard Watelet, formateur au "CTA" et également responsable des "Guides Touristiques du Namurois", ancien professeur de langues germaniques, insista, ensuite, sur l'importance, non seulement du "savoir être", mais aussi de la connaissance de l'anglais et du néerlandais, pour assurer le meilleur accueil possible dans le secteur touristique.
A souligner que cette formation est réalisée avec l'appui de la reconstitution d'une réception d'hôtel, permettant l'organisation de jeux de rôles, et de 18 pc, donnant accès à la plateforme logicielle unique "Citadel Training Academy".
Notons, enfin, que cette journée du mercredi 25 mai se termina, comme il se doit en de telles circonstances, par un brillant feu d'artifice, offert par la Ville de Namur, à l'occasion des 20 ans de l'€uro, la Citadelle étant illuminée aux couleurs de l'Europe.
Nul doute que la Commissaire européenne en charge de la Cohésion et des Réformes conservera un agréable souvenir de ses quelques heures vécues dans la Capitale de la Wallonie.
Murielle Lecocq et Yves Calbert.