"Le Regard féminin, une Révolution à l'Ecran", par Iris Grey, au "Delta", à Namur, le 07 décembre
Le mardi 07 décembre, à 18h30, dans la « Salle Tambour » du « Delta », à Namur, nous pourrons assister à la conférence d’Iris Brey (°Paris/1984), sur les notions de regard masculin et de regard féminin, en présentant son 2è livre « Regard féminin, une Révolution à l’Ecran » (« Éditions de l’Olivier », 2020), lauréat, en 2020 de la première édition du « Prix de l’Essai féministe » , du magazine français « Causette ».
Pour Iris Brey, comme pour toute femme, il convient de réinventer une syntaxe du désir, à l’écran, en dehors du champ de la domination. Tel est le programme révolutionnaire de ce « Regard féminin », qui nous invite à nous interroger sur le sens caché des images. Lors de sa conférence, Iris Brey reviendra donc sur la notion du regard masculin et du regard féminin, sur l’importance de filmer les femmes comme sujets autonomes, bien en dehors du champ de la domination.
Synopsis : « On se souvient de la légendaire robe soulevée par le vent de Marilyn Monroe (1926-1962),dans ‘Sept Ans de Réflexion’ (Billy Wilder/USA/1955/101′) ou encore du bikini de Halle Berry (°Cleveland/1966), la célèbre ‘James Bond girl’, dans ‘Meurs un autre Jour’ (Lee Tamahori/USA-UK/2002/132′). Devenues cultes, ces scènes ont marqué l’histoire du cinéma. De quoi ces images sont-elles le nom ? Depuis toujours, les femmes sont filmées comme des objets de plaisir, les privant de pouvoir au profit du regard masculin et de ses désirs. Pour faire face à ce male gaze majoritaire, Iris Brey montre comment s’est élaboré un regard … »
Membre du « Collectif 50/50 » – ayant pour but de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel, cette auteure française est la fille d’une enseignante française et d’un chercheur américain, détentrice d’un doctorat en théorie du cinéma, de la « New York University », étant, tout à la fois, auteure, journaliste, enseignante, à l’ « Université de Californie », à Paris, chroniqueuse, au magazine « Les Inrocks », depuis 2016, et critique de cinéma, notamment pour l’émission « La Dispute », sur « France Culture » et, depuis 2020, pour « Le Cercle Séries », sur « Canal + », son principal sujet d’intérêt étant les représentations de genre et des sexualités, au cinéma et dans les séries télévisées.
Poursuivant sa lutte contre le sexisme, en 2017, elle lance « Sexe ant the Series », à découvrir sur « OCS » (« Orange Cinéma Séries »), un bouquet télévisuel d’ « Orange », créé en 2008, et est la scénariste d’une bande dessinée, « Sous nos Yeux. Petit Manifeste pour une Révolution du Regard » (Ed. « Bubble »/broché/12€), un ouvrage à destination des adolescentes et adolescents, illustré par l’auteure française Mirion Malle (°Charente-Maritime/1992), diplômée des « Instituts Saint-Luc », à Saint-Gilles.
Pour appuyer le propos d’Iris Bray, cette conférence sera suivie de la projection du long-métrage :
*** « Never Rarely Sometimes Away » (Eliza Hittman/USA-UK/fiction/2020/101′)
« Never Rarely Sometimes Always » (Eliza Hittman), avec Sidney Flanigan & Talia Ryder ⓒ « Focus Features, LLC »
Synopsis : « Deux adolescentes, Autumn et sa cousine Skylar, résident au sein d’une zone rurale de Pennsylvanie. Autumn doit faire face à une grossesse non désirée. Ne bénéficiant d’aucun soutien de la part de sa famille et de la communauté locale, les deux jeunes femmes se lancent dans un périple semé d’embûches jusqu’à New York … »
Critiques de la Presse :
** par Stéphanie Belpêche, pour « Le Journal du Dimanche » : « Une approche frontale sans concessions ni fioritures, sans complaisance ni jugement, portée par deux actrices formidables. »
** par la Rédaction, pour « Voici » : « Une chronique adolescente hyperréaliste dans l’Amérique d’aujourd’hui, sans pathos ni surjeu dramatique avec, au contraire, beaucoup de douceur. »
** par Marine Langlois, pour « Culturebox-France Télévisions » : « Evitant la tragédie avec un grand ‘T’, ‘Never Rarely Sometimes Always’ se veut subtil sans pour autant perdre l’intensité de son propos. Une belle surprise de l’été. »
** par la Rédaction, pour « Le Parisien » : « Récit d’une adolescence bafouée doublé d’une critique des mouvements anti-avortement américains, ‘Never Rarely Sometimes Always’, film indépendant très bien interprété par ses deux jeunes comédiennes, est à l’image de son héroïne : dur, silencieux, mais aussi très touchant. »
** par Bruno Deruisseau, pour « Les Inrockuptibles » : « Avançant sur une crête d’émotion sans pathos et toujours ascensionnelle, […] c’est avant tout une affaire de corps, et c’est en cela que le film ne se réduit pas à son programme politique, par ailleurs limpide. La réalisatrice colle à la peau de son extraordinaire jeune actrice Sidney Flanigan. Ses films sont des œuvres de chair en lutte pour leur émancipation. »
Prix obtenus en 2020 :
- « Grand Prix du Jury », à « La Berlinale » (Berlin/Allemagne)
- « Prix spécial du Jury », au « Sundance Film Festival » (Utah/Etats-Unis)
- « Prix Film le plus émouvant », à l’« Heartland International Film Festival » (Indiana/Etats-Unis)
- « Prix RTVE-Otra Mirada », au « Festival international du Film de Saint-Sébastien » (Espagne)
- « Prix du meilleur Film international », au « Zone libre-Festivale di l’Arti Sonori » (Bastia/France)
Eliza Hittman (°New York/1979) est une scénariste, réalisatrice et productrice américaine, qui pour son second film, « Beach Rats » (USA/2017/98′), remporta, en 2017, le « Prix du meilleur Réalisateur », au « Sundance Film Festival », à Park City, le « Prix du meilleur Scénario dans un Long-Métrage américain », à l’ « Outfest « , à Los Angeles, le « Grand Prix du Jury », à l’ « Independent Film Festival », à Boston, le « Future/Now Prize », au « Montclair Film Festival » et le « Prix du meilleur jeune Acteur britanniqie/irlandais », au « London Film Critics Awards ».
Ces conférence et film sur l’importance du regard dans la lutte contre le sexisme méritent, assurément, le détour, tant pour les femmes que pour les hommes. N’oublions donc pas de placer cet événement, au « Delta », dans nos agendas, en date du mardi 07 décembre, à 18h30.
Yves Calbert.