Expérience vécue par un randonneur : Rencontre avec Alain Dawance, membre fondateur des sentiers GR en Belgique.

Mon parcours de jeunesse m'a permis de voyager sac au dos, en allant dans les auberges de jeunesse. C'est au hasard de mes balades en groupe que j'ai découvert les sentiers pédestres et en France les débuts des sentiers GR en Provence. C'est en 1959, lors de vacances dans le Lubéron que j'ai fait la rencontre de François Morénas, un pionnier de la rando également. il était actif dans le balisage des sentiers pédestres de la région, les premières marques rouge et blanche des GR, gestionnaire et animateur de l'auberge de jeunesse de Saignon, ambassadeur d'une région et des sentiers GR, des auberges de jeunesse, du tourisme social ou populaire.

Il a édité de nombreux ouvrages sur le tourisme pédestre de la région.

L'idée se concrétisa de prolonger le sentier international GR5 en Ardenne belge.C'est la première démarche des amis: Lucien Caillloux, Henri Léonard et Alain Dawance de lancer ce projet de balisage.

Les premières années furent difficiles vu le manque de financement et de soutien logistique. Nous devons remercier pour la concrétisation du premier GR en Belgique, le GR5 la Fédération du Tourisme de la Province de Liège et l'Entente liégeoise des groupes de plein air.

Alain Dawance nous parle:  "Mes vacances m'ont permis de parcourir la France, la Belgique, le Grand Duché de Luxembourg. Mon travail de balsiage consistait au tronçon du GR5 entre Angleur, Méry, et Fraipont où le GR5 passait par la maison des Amis de la Nature, Hurlevent à Fraipont."

Nous pourrions parler des beautés naturelles rencontrées sur ce tronçon du GR5 en Ardenne à cette époque.

La montée vers le Sart Tilman, à travers les bois de Kinkempois... ( Voir ci-dessous )

Ces bois étaient parcourus fin du 19 ème siècle par les nombreux excursionnistes.

Nous avons retrouvé traces d'anciens chemins balisés jadis, d'un guide touristique intitulé " Itinéraires pédestres en Province de Liège", vallées de l'Ourthe, de l'Amblève et de la Salm.

Georges Simenon nous parlait à l'époque des bois de Kinkempois, de son amour pour la belle forêt.
Ces bois furent un lieu de délassement de nombreux liégeois à la recherche d'air et de liberté d'évasion. «  Les promenades du dimanche après-midi... »

Nous sommes au Sart Tilman en passant par l'Eglise où se trouve des plaques commémoratives de la célèbre Bataille du 5 au 6 août 1914. Un peu plus loin, la Ferme de la Cense Rouge où une plaque commémorative nous rappelle la bataille.

Notre chemin passait par un étang appelé le Beau Vivier, endroit de délassement et lieu de pique nique des Sérésiens et des Liégeois.

Passage par la tour du bol d'Air et nous rentions par une servitude dans les terrains de golf du Sart Tilman. Direction la Ferme de la Famelette et après la Ferme de Nomont.

La ferme de Nomont avait été aménagé en logement pour les randonneurs à l'initiative des "Compagnons de la Route".
Ce groupement de jeunes à l'époque, nosu sommes en 1942 pour lequel le Touring Club de Belgique faisait la promotion de la jeunesse afin de parcourir pédestrement les nombreux sentiers touristiques et de loger dans les auberges de jeunesse misent à la disposition sur le tracé des sentiers et chemins.

Un sentier touristique de la vallée de l'Ourthe y passait et bien avant les réalisations du Touring Club de Belgique et les congés payés de 1936, il existait les " Chemins de Touristes" du Vieux Liège devant relier la cité ardente à Trèves en Allemagne à travers l'Ardenne.

Malheureusement, il ne fut balisé que jusqu'aux environs de Sy.

Le magnifique point de vue de La Roche aux Faucons, tout proche est un site classé. Lieu de passage actuel du GR57 Ourthe et des chemins de Saint Jacques de Compostelle.

Notre GR5 descendait vers Méry (vallée de l'Ourthe) pour remonter vers Dolembreux, le monument Stan Ockers ou la Croix Michel, les hauteurs de Trooz, vers la maison AN Hurlevent de Fraipont.

La vie des premiers baliseurs était une sorte d'aventure vu que les déplacements se faisaient en transport en commun à cette époque.

L'esprit rando associatif était grandiose dans les années 1946 à 1960 et plus tard également.

Beaucoup de jeunes et moins jeunes redécouvraient les joies de la promenade, de la randonnée pédestre, les week - ends en auberge de jeunesse, les randos itinérantes ou sac au dos, le camping.

Le camping itinérant ne date pas d'aujourd'hui mais du début du 20 ème siècle avec l'apparition du scoutisme,...

Alain Dawance a fait partie des "Ménétriers ", club de jeunesse ou club ajistes plus exactement.

En région liégeoise, il y eu la création de l'Entente liégeoise des groupes de plein air vers 1948.

Quelques années plus tard fut créé l'Entente Nationale des mouvements de plein air géré par le célèbre Touring Club de Belgique.

Le Touring Club de Belgique prit part au développemnt du tourisme pédestre en général, la création des sentiers touristiques et bien d'autres activités liés à la pratique spoirtive ou non, à la défense des monuments et des sites, joua un rôle important par l'information de ses membres par sa revue et autres.

Les nombreuses revues sont toujours consultables en bibliothèque.
Début 20 ème siècle, il organisait des séjours en Belgique et à l'étrange.

Les sociétaires avaient accès à une bibliothèque à Bruxelles, consulter les délégués locaux qui étaient en quelque sorte une porte ouverte à la découverte du tourisme au sens large du terme, les plaisirs du voyage...

Les sociétaires pouvaient être les bénévoles de la revue en proposant des articles, des reportages de leurs expériences vécues.

Le terme « randonneur » est une suite logique des excursionnistes et de touristes.

L'histoire de la randonnée pédestre n'a pas de date bien précise. On peut remonter vers 1750 avec Jean Jacques Rousseau et la découverte des sommets alpins.

Pour d'autres l'influence de Rodolphe Topffer, un directeur d'un pensionnat pour jeunes en Suisse. Il enmena les jeunes en montagne dans les années 1930. Un livre édité " Voyages Zigzag" nous parle des expériences alpines.

On évoque la création du scoutisme sans uniforme à cette époque là en Suisse avec Topffer.

La création de nombreux clubs alpins, les touring clubs et autres associations comme les auberges de jeunesse, ...développèrent le tourisme. A cette époque, ces évasions dans la nature n'étaient permises qu'aux gens aisés.

Vient ensuite en 1895, la création des Amis de la Nature, mouvement international de tourisme social puis par après le scoutisme proprement dit ou les boy scouts, les auberges de jeunesse, le campint itinérant qui se développe de plus en plus.

Fin du 19 ème siècle, il y eu une scission entre les grimpeurs devenant ascensionnistes et les randonneurs ou promeneurs devenant excursionnistes.

La réalité de l'après création des sentiers de grande randonnée est la nécessité de trouver un logement, un café, une épicierie pour le midi pour de nombreuses associations organisant des sorties en groupe.

Les randonneurs de l'époque ont de multiples souvenirs comme:

- La Ferme Libert ( Malmedy ) où un local était réservé aux randonneurs venant des Hautes Fagnes et en passant les Tros Marêts, la cabane du Négus.

- La Laiterie du Boubou à Méry où l'on pouvait camper sur le site de la section AN de Liège avec son refuge. 

En 1939, les Amis de la Nature organisèrent un "Rallye International de Camping sur le site du Boubou avec visite de l'Exposition Internationale de l'Eau de Liège.

Un train spécial amena ces touristes à Liège en direction de la gare des Guillemins.
Le cortège au sortir de la gare s'entendait tout le long de la rue des Guillemins jusqu'au boulevard d'Avroy. Les derniers participants étaient toujours à la gare quand les premiers arrivaient au boulevard. Plus de 1500 participants à pied et à vélo.

Dans les mémoires des anciens, on reparle de l'auberge de jeunesse de Grumelange, créé bien avant la Centrale Wallonne des Auberges de Jeunesse avant 1933.

Mes parents faisaient partie de ces groupements de jeunes issus des années 1942 et dans les années 1946 à 1960...

L'aspect balisage est important au niveau des choix à effectuer pour suivre un sentier GR ...

Sommes - nous sur un chemin vicinal ou privé ?

Nombreuses démarches effectuées, s'il y avait un obstacle à la continuation du sentier, c'est le retour en arrière.

Il y a toujours eu des problèmes liés à l'environnement quelque soir l'époque, décharges d'immondices un peu partout le long des GR et autres, incivilités des randonneurs et autres, dégradations des bancs et des points de vue, des belvédères panoramiques.

Bien avant 1914, la création du futur parc forestier de Kinkempois posait déjà la question du respect de l'espace public en forêt.

D'autres randonneurs pourraient vous parler de leur expérience autant que  les pionniers du 18 ème, du 19 ème et du 20 siècle.
L'histoire de ce tourisme est à découvrir par vous - mêmes, amis randonneurs et lecteurs du magazine GR sentiers.

Les membres de la première heure heure des GR sont les amis: Albert Walhe,  Francis Vanmechelen, Roland Huysmans, Christian Lamoline, Francois Deconinck, Jean Englebert,
André Cailloux en plus de Lucien Cailloux, Henri Léonard et Alain Dawance.

Nous espérons une suite intéressante à ce récit historique.

L'espoir est de voir d'autres collaborations au sein des GR et en extérieur.

Nous découvrons chaque jour, de nouvelles informations historiques de personnes habitant l'Ardenne et autre part.

Merci à tout ce monde de nous rappeler l'histoire de nos régions, coins pittoresques, de nos sentiers et chemins oubliés, de la tradition locale, de l'insolite.

Jean Pierre Englebert.

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                        La splendide forêt de Kinkempois

Ce jeudi, nous venons de tester la balade insolite au départ du Sart Tilman.

Elle permet sur une distance de 8 km ou moins de découvrir le paysage préservé de la splendide forêt de Kinkempois.

Elle se veut historique car nous découvrons au départ deux plaques commémoratives de la fameuse Bataille du Sart Tilman, la nuit du 5 au 6 août 1914, des sentiers de jadis comme la Voie de Liège, venant du condroz et descendant vers Angleur.

Notre cheminement nous conduit sur la promenade du Sart Tilman des années de la fin du 19 ème siècle,des chemins de touristes en 1912 créé par le Vieux Liège avec la collaboration de Charles Comhaire, du sentier touristique de l'Ourthe inaugurée en 1936 par le Touring Club de Belgique ainsi que son premier belvédère.

En 1959 se créa en Belgique les sentier de grande randonnée dont le premier tronçon du GR5 partait du château Péralta à travers le magnifique Théâtre de Verdure jadis...

Le sentier nous permet de découvrir les nombreuses entreprises logées dans les parcs scientifiques de la région.

Plus loin, un magnifique point de vue sur la vallée de la Meuse nous emporte par son vaste panorama grandiose.

A notre pied, les vestiges d'une industrie sidérurgique comme l'ancien haut Fourneau d'Ougrée.

La vue nous amène vers les hauteurs de la hesbaye, le mémorail interallié de Cointe, sans oublier l'agglomération liégeoise.

Plus loin, un étang de retenue des eaux du parc scientifique et après on redécouvre un terril réaménagé dont la vue est aussi vaste sur la ville de Seraing et la vallée mosane.

En faisant un petit tour là - haut, on découvre d'anciennes traces des sablières datant du début du 20 ème siècle.

Le retour vers le Sart Tilman se faisant par la Rue de la Cense Rouge où nous découvrons la plaque commémorative de la Bataille du Sart Tilman.

Au niveau du cimetière de la Cense Rouge, le randonneur a le choix de passer par le Domaine universitaire du Sart Tilman en empruntant les voies pédestres sécurisés et à la recherche du musée en plein air du Sart Tilman.

Vous y décourirez de nombreuses scultures et autres du musée en plein air.

Cette balade rallonge l'itinéraire de 3 km et plus.
Ce repérage fait partie des nombreuses suggestions de balades insolites en région liégeoise et faisant partie d'un prochain guide de balades pédestres.

La presse en général a déjà parlé de balades insolites en région liégeoise en proposant un Petit City Trip à Liège.

D'autres balades sont possibles sur Seraing comme la splendide forêt sérésienne dont la plus connue est le circuit de 5 km dans les grandes allées en longeant l'arborétum au départ de la Mare aux Joncs.

Autre suggestion pourquoi pas une balade de gare à gare : De Seraing à celle de Flémalle, par ex

Le touristes ou promeneur découvrira l'industrie liégeoise, ancien haut fournaeau en passant de Liège vers Seraing.

L'itinéraire entre les deux gares parcourt le ravel verdoyant méconnu sur la rive droite de la Meuse, les Cristalleries du Val Saint Lambert, le pont barrage d'Ivoz Ramet, et sa nouvelle écluse, longer un moment la meuse en direction du pont d'Engis.

Là nous ne sommes plus dans la meuse industrielle mais dans la meuse verdoyante avec ses nombreux châteaux, ses vignes, ses rochers d'escalades, le village de Chokier,...

Une suggestion de balades pour le printemps prochain et accessible à tous.
Une destination tourisme vert pour un déconfinement, loin des coins touristiques habituels souvent surfréquentés.

Informations complémentaires auprès de Jean Pierre Englebert, guide bénévole.

Email : fb256406@skynet.be.    /     Gsm 0486860373.

Je m'occupe également de la recherche d'informations sur l'historique de la randonnée pédestre.

Jean Pierre Englebert.