Covid - 19 : « Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas »

écrit par francois.detry
le 17/04/2020
Laboratoire de Wuhan

Le Covid-19 se serait-il échappé par erreur d'un laboratoire chinois, à Wuhan ? Washington, Londres et Paris semblent invoquer cette hypothèse !!

Bien sûr, la réponse à cette question a de fortes répercussions diplomatiques et géopolitiques. Il faut se montrer très prudent.

Mais le Washington Post, un journal américain réputé pour le sérieux de ses investigations, estime cette hypothèse « fort probable  »... sur la base de documents confidentiels des renseignements américains et de sources diplomatiques, par nature invérifiables.

Voici ce que le journal affirme :

Un laboratoire du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies, étudiait les coronavirus sur les chauve-souris depuis plusieurs années. Ce laboratoire est situé tout près du point de départ de l'épidémie identifié par l'OMS, le fameux marché sauvage de Wuhan.

En 2018, l’ambassade des États-Unis à Pékin, à la suite de plusieurs visites de l'Institut de virologie chinois, aurait alerté à deux reprises le département d’État américain sur les mesures de sécurité insuffisantes dans ce laboratoire. Des incidents auraient déjà été documentés.

Plusieurs sources des services de renseignement américain, que Fox News relaie à son tour sans les identifier, estiment qu'un employé du laboratoire aurait pu être contaminé accidentellement par l'actuel Covid-19. Cet employé aurait ensuite transmis le virus à la population de Wuhan.

Contrairement à plusieurs thèses complotistes largement démenties par les experts, il n'est pas question ici d’un agent pathogène créé intentionnellement par les autorités chinoises, ni d’une arme bactériologique. La « fuite » du virus, d'origine naturelle, ne serait pas volontaire, mais due aux mauvais protocoles de sécurité de cet institut pourtant censé respecter les normes les plus strictes.

Dans la foulée, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo, a indiqué que les États-Unis « enquêtaient » pour faire toute la lumière sur les origines du virus : « Rien que le fait qu’il faille poser ces questions, rien que le fait que nous n’en connaissons pas les réponses, que la Chine n’a pas partagé les réponses, cela en dit long », a-t-il insinué sur Fox News.

« Il y a manifestement des choses qui se sont passées qu’on ne sait pas », a réagi jeudi 16 avril Emmanuel Macron, dans un entretien au Financial Times. Il estime qu'il existe « des zones d’ombre » dans la gestion de l’épidémie de coronavirus par la Chine.

Les ombres chinoises

Les zones d'ombre autour de la gestion politique et sanitaire de l'épidémie par la Chine sont en effet très nombreuses :

Le nombre de morts « officiel » annoncé par la Chine ( 3342 décès ce 17 avril ) semble largement sous-estimé. Les indices d'une dissimulation de la part du régime s'accumulent, comme le nombre d'urnes funéraires et les files d'attente aux crématoriums qui ont pu être observées à Wuhan, lors de la fête des morts, le 27 mars. On estime qu'il y aurait a minima 40 000 morts du Covid-19 en Chine. Certains avancent des chiffres beaucoup plus élevés.    

Deux lanceurs d'alerte, des « citoyens-journalistes » chinois, Fang Bin et Chen Quishi, n'ont plus donné signe de vie depuis début février. Ils étaient parvenus à déjouer la censure du régime ( en Chine, 2 millions de fonctionnaires de police travaillent uniquement à contrôler et censurer le réseau Internet).  Ils avaient diffusé des vidéos inquiétantes, filmées notamment dans les hôpitaux de la région de Wuhan.

Le temps que la Chine aurait attendu avant de communiquer à l'OMS et au reste du monde l'ampleur de la propagation de l'épidémie pose aussi question. Le gouvernement chinois, conscient du risque de pandémie mondiale le 14 janvier, aurait attendu au moins 6 jours, affirme l'agence de presse américaine Associated Press, sur la base de documents chinois internes auxquels elle aurait eu accès.

Tandis que les critiques s'accumulent contre le régime chinois, celui-ci continue ce 17 avril à démentir toute dissimulation.

Pourquoi il faut rester prudent

Comme le soulignent de nombreux observateurs, les États-Unis ont tout intérêt à trouver un bouc-émissaire. Ils sont frappés de plein fouet par une crise sanitaire sans précédent et la gestion du gouvernement est fortement contestée. Après s'en être pris à l'OMS en suspendant ses contributions [10], cette nouvelle ligne de l'administration Trump n'est donc pas surprenante.

Néanmoins, les interrogations sont légitimes. Les responsabilités et les failles éventuelles de chaque gouvernement et des autorités sanitaires dans la gestion de la crise devront être déterminées. Mais cela prendra du temps.

L'origine du virus ne pourra probablement jamais être identifiée avec certitude. En tout cas, pas avant plusieurs années : il a fallu 15 ans ( sans les enjeux géopolitiques aussi forts qu’actuellement ) pour retrouver précisément l'origine du SRAS, apparu en 2002, dans une grotte chinoise abritant des chauves-souris, et de façon tout à fait naturelle. Comme de nombreux autres virus apparus en Chine de façon naturelle suite à une transmission animal-hommes.

À ce stade, les analyses du génome suggèrent que le virus aurait émergé à partir de coronavirus de chauves-souris chinoises via des recombinaisons génétiques, comme cela a déjà été observé pour d’autres coronavirus. Mais comment a-t-il franchi la barrière interespèces ? A-t-il « sauté » de la chauve-souris à l’homme ? Ou bien y a-t-il eu un ou plusieurs hôtes intermédiaires ? Un temps favorisé, l’hypothèse du pangolin, suspecté d’avoir joué ce rôle, tend à être abandonnée. Le cochon ou la civette, un mammifère à mi-chemin entre la panthère et le blaireau, sont aujourd'hui aussi évoqués par les scientifiques.

La connaissance de l’origine du virus reste cruciale pour éviter sa réapparition, par exemple en surveillant mieux les animaux hôtes.

Quoiqu'il en soit, si l’origine du Covid-19 est animale, c’est bien nous, humains, et notre mode de vie (consommation animale, élevage, normes d’hygiène et de sécurité...) qui sommes responsables de sa propagation, qu’il y ait eu ou non « erreur humaine » dans un laboratoire chinois.

© SNI Editions

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Vidéos :

a) Le Covid-19 : reportage censuré de la chaine publique italienne sur ce virus de laboratoire en 2015

Vidéo :

https://www.youtube.com/watch?v=hzSMozbsgZw&fbclid=IwAR3Fft2d8YZp9KXsXJj...

b) Le professeur Luc Montagner prix Nobel de médecine dévoile le mensonge général sur le Coronavirus  

https://www.youtube.com/watch?feature=youtu.be&v=l941UaL913c&fbclid=IwAR1yn0ierdanIo4qmpIqtqA4ag304d8OsKjiuWeABKNButifh0HsiaDYyIY&app=desktop

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Lien vers tous les reportages de François DETRY

  • Laboratoire de Wuhan
  • La Chauve - souris
  • Le pangolin
  • Covit - 19
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