27è "Kunstenfestivaldesarts", à Anderlecht, Bruxelles, Ixelles, Molenbeek, Saint-Gilles, Schaerbeek et Zaventem, du 07 au 28 Mai
Du samedi 07 jusqu’au samedi 28 mai, le « Kunstenfestivaldesarts » sera de retour, à 100% en présentiel, dans une trentaine de lieux, aussi bien dans le Centre-Ville de la Capitale de l’Union Européenne qu’à Anderlecht, Ixelles, Molenbeek-Saint-Jean, Saint-Gilles, Schaerbeek et Zaventem.
Nous présentant cette 27è édition, les directeurs artistiques, Dries Douibi et Daniel Blanga Gubbay écrivent dans leur programme : « (Le) ‘Kunstenfestivaldesarts’ invite des artistes du monde entier et de Belgique à redéfinir les limites du théâtre, de la danse et de la performance, entrant en dialogue avec des initiatives locales dans une multitude de lieux … Pour sa 27è édition, le ‘Kunstenfestivaldesarts’ met la musique à l’honneur, à travers les projets de grands noms tels que François Chaignaud et Christophe Chassol, mais aussi à travers une ‘Free School’ et un programme discursif dédiés à la musique. Aux côtés d’artistes habitué·es, tel.le.s que Marlene Monteiro Freitas, Bruno Beltrão, Alice Ripoll, Lia Rodrigues, Bouchra Ouizguen et El Conde de Torrefiel, le festival a aussi le plaisir d’inviter de nouveaux visages tels que Jelena Jureša, Parnia Shams, Okwui Okpokwasili, Noé Soulier ou encore Castélie Yalombo. Certains projets artistiques seront à découvrir dans l’espace public ou dans des lieux exceptionnels, dont notamment l’hémicycle du Sénat belge ou le parc de la "Tour Japonaise", interrogeant par ailleurs la place et la signification de ces lieux, dans différentes communes de Bruxelles et à Zaventem. En explorant le pouvoir des récits, ces créations artistiques tentent de rendre visible l’invisible, au cœur d’un festival qui soutient et célèbre la création artistique contemporaine. »
Quelques 21 pays seront représentés dans la présente édition du « Kunstenfestivaldesarts », les nombreux artistes nous venant d’Australie, de Bosnie et Herzégovine, du Brésil, de Côte d’Ivoire, de Croatie, d'Espagne, des Etats-Unis, de France, de Géorgie, d’Iran, d’Italie, du Japon, du Liban, de Malaisie, du Maroc, des Pays-Bas, du Pérou, des Philippines, du Portugal, de Suisse et de Belgique, pour nous présenter un total de 37 projets artistiques, parmi lesquels 20 premières mondiales et 8 créations uniques.
Si nous soulignons le côté international du festival, insistons sur le fait que l’édition 2022 sera, aussi, l’occasion pour le « Kunstenfestivaldesarts » de réaffirmer son rôle dans le soutien à la scène locale belge et bruxelloise, en accueillant, notamment, les créations de Castélie Yalombo, Maxime Jean-Baptise ou Silke Huysmans & Hannes Dereere.
Ainsi l’artiste-enquêteur liégeois Sébastien Foucault s’interroge sur ce que signifie être témoin d’un événement et sur le rôle de l’art dans sa reconstruction. Sa fresque théâtrale fut réalisée en dialogue avec des journalistes qui couvrirent, il y a 30 ans, le siège de Sarajevo. Ici le théâtre ne se contente pas de raconter une histoire, mais questionne, aussi, la manière dont le récit peut être relaté.
« Reporters de Guerre » (Sébastien Foucault)
Sur la scène du « Théâtre Les Tanneurs », à Bruxelles, dans « Reporters de Guerre » (120’/16€ {10€, pour les moins de 25 Ans, à partir de 65 ans & les membres d’un groupe de minimum 10 personnes}), nous retrouvons, entre autres, le chanteur et comédien croate Niksa Kuselj, qui dû fuir le siège de Dubrovnik, l‘ex-journaliste de guerre bosniaque Vedrana Bozinovi et Michel Villée, l’ancien attaché de presse belge de « Médecins sans Frontières »
« A National History » (Mark Teh)
De Kuala Lumpur, en Malaisie, nous vient un autre spectacle historique, « A National History » (75’/18€ & 15€), qui nous est présenté à Saint-Gilles, au « Centre culturel Jacques Frank », son metteur-en-scène étant l’artiste malais Mark Teh, qui jette un regard sur le passé de son pays, loin de ce que relatent les livres d’histoire, le parti malais « Barisan Nasional » ayant gouverné sans interruption de 1957, l’année de l’indépendance, juqu’en 2018 … A la recherche, 40 ans plus tard, d’ancien.ne.s combatant.e.s communistes dans la jungle, … un retour sur des tragédies oubliées, des épisodes censurés …
« The Weeping Woods and the Okapi Resistance » (Daniela Ortiz)
Nous venant de Cusco, au Pérou, Daniela Ortiz, nous propose, dans le Parc du Cinquantenaire, devant le Monument aux pionnniers belges au Congo, un spectacle gratuit, « The Weeping Woods and the Okapi Resistance » (60’/gratuit), donnant vie à ses marionnettes, représentant septs animaux, dont les originaux figurent sur des monuments bruxelllois.
« Lavagem » (Alice Ripoll)
Le Brésil est à l’honneur, avec, pour la 3è fois au « Kunstenfestivaldesarts », la "Compagnie Rec" et Alice Ripoll, qui nous présente « Lavagem » (70’/18€ & 15€), sur la scène de « Pilar », la « Maison des Arts et des Sciences de la Vrije Universiteit Brussel », à Ixelles, une chorégraphie étudiant la notion de « propreté » – si importante en période de pandémie -, rehaussée de la présence d’eau, de seaux et de savon, ce dernier empêchant les performeur.se.s de se tenir debout, les obligeant à s’éloigner des un.e.s des autres ou à se soutenir mutuellement …
« Encantado » (Lia Rodriguez) :
De l’eau et du savon du spectacle précédent, nous passons à un tapis de tissus bigarrés, au « Cultuurcentrum De Factorij », de la Commune néerlandophone de Zaventem, avec « Encantado » (60’/20€ & 16€), le résultat d’une recherche de la chorégaphe brésilienne Lia Rodrigues, qui, marquée par la « Covid-19 », se demandait comment « enchanter nos peurs », afin de recréer une dynamique collective et rapprocher les individus, grâce à un kaléidoscope de couleurs, porté par 11 danseur.seuse.s.
Le « Grupo de Rua » chorégraphié par Bruno Beltrao :
Avec un vibrant plaidoyer en faveur de la résistance, du mouvement et de leur nécessité, dans une société en proie à des forces conservatrices, nous découvrons une 3è chorégraphie brésilienne (60’/20€ & 16€), créée par l’artiste qui révolutionne le « hip hop », Bruno Beltrao et son « Grupo de Rua », dont l’énergie pulsatoire et la virtuosité de ses interprètes ne sont plus à démontrer … Un savant mélange de gestes et de postures, issues des danses urbaines et contemporaines. A découvrir à « La Raffinerie », l’antenne bruxelloise de « Charleroi danse », sise à Molenbeek-Saint-Jean.
Sur 37 projets présentés par le « Kunstenfestivaldesarts », nous venons, subjectivement, de vous présenter un sixième du programme. Tant d’autres créations sont à découvrir.
Par ailleurs, depuis quelques années, la « Free School » est devenue un projet central du festival, un espace où imaginer de nouveaux modes de pensée, collectifs, à travers la pratique artistique ; une école temporaire, où les artistes peuvent expérimenter, produire et transmettre des connaissances, collectivement. Pour cette édition, et en résonance avec le reste de la programmation, le festival entame une réflexion sur une discipline aussi spécifique que complexe : la musique.
Au programme : utilisation de la musique classique comme vecteur de revendication politique, la culture du clubbing, la polyrythmie comme forme d’entraînement à l’écoute, au-delà du récit dominant, ou encore l’invention de nouveaux instruments musicaux.
Ces “cours” ont pour objectif de briser la séparation entre théorie et pratique, pour nous immerger dans une nouvelle façon de réfléchir ensemble. Ensemble, ils composent une école imaginaire de trois jours – du vendredi 13 jusqu’au dimanche 15 mai, entièrement gratuite, sur inscription.
La musique comme lieu de rencontre, comme outil de narration, de domination, de résistance ou encore de construction du geste chorégraphique : tel est le fil conducteur de créations présentées au « Kunstenfestivaldesarts ».
Prix du Pass (pour toutes les représentations, à raison d’une place par pass) : 200€. Prix par spectacle : se référer au livret-programme gratuit, avec synopsis et photos, incluant les dates, ainsi que les prix pleins et réduits. Prix réduits spéciaux par spectacle : 1€25, pour les « Art.27 » et à moitié prix, en dernière minute, via le site web : http://www.arsene.be. Contacts : info@kfda.be ou 02/219.07.07. Site web (notamment pour les réservations) : http://www.kfda.be/fr.
Yves Calbert.