20è "Cinemamed", en virtuel, sur www.sooner.be, du 26 Novembre au 05 Décembre
Le « Festival du Cinéma Méditerranéen », de Bruxelles, qui, désormais, se nomme « Cinemamed », fête, virtuellement, sa 20è édition. De fait, consécutivement à la fermeture des salles, dues aux restrictions sanitaires, cette édition, du jeudi 26 novembre jusqu’au samedi 05 décembre, se déroulera exclusivement en ligne.
Soulignant que le « Cinemamed » est un Festival engagé, défendant de nombreuses valeurs, telle que la solidarité, nous trouverons, dès le jeudi 26 novembre, sur la plateforme « www.Sooner.be », une sélection de 39 films issus de 21 pays - 25 longs-métrages, de fictions ou documentaires, et 13 courts - nous sera proposée, nous permettant de voyager à travers la Méditerranée, de l’Espagne à la Turquie, en passant par l’Albanie, la Bosnie et Herzégovine, la Bulgarie, la Croatie, l’Egypte, la France, la Grèce, l’Italie, Israël, le Kosovo, le Liban, la Lybie, la Macédoine du Nord, le Maroc, la Palestine, la Roumanie, la Serbie, la Tunisie et la Belgique, grâce à des films aux récits audacieux, engagés, touchants…
Comme nous le précisent les organisateurs : « Tour à tour, les films programmés mettent en exergue l’importance des relations humaines, qu’elles soient familiales, amoureuses ou tissées lors de rencontres fortuites. Ces liens qui nous unissent, c’est le regard d’une mère aimante (Valeria Golino) dans le très surprenant 'Fortuna', de Nicolangelo Gelormini ; c’est l’amour entre Mustafa et sa femme Salwa, qui vivent respectivement en
Palestine et en Israël, séparés par un mur, dans '200 Meters', de Ameen Nayfeh ; c’est, aussi, l’espoir et la lumière qui se dégagent de 'Mica', d’Ismaël Ferroukhi, dans lequel Mica, un jeune enfant marocain des quartiers pauvres, est encouragé à se dépasser et à rêver de l’impossible, par Sophia, ancienne championne de tennis. Ces
films, et beaucoup d’autres, démontrent que le lien est moteur d’engagement : agir pour et avec les autres ! C’est un peu ce qu’à voulu faire le Festival, à travers le film d’ouverture, 'Tailor', de Sonia Liza Kenterman, un joyeux long-métrage grec, en co-production belge, dont la poésie et le caractère solaire feront du bien à chacun.e. »
Synopsis de « Tailor » (Sonia Liza Kenterman/Grêce-Bel.-All./2020/95′), programmé le jeudi 26 novembre : « Nikos, excellent tailleur, voit sa vie s’effondrer. Son père, malade, a besoin d’argent pour ses soins. Leur atelier de couture est au bord de la faillite. Il a alors l’idée d’aller vers ses clients puisque ses clients ne viennent plus à lui… »
Avis de « Cinemamed » : Une fable poétique et solaire portée par un héros extrêmement touchant.
Important : Ce film sera exceptionnellement proposé au tarif de 2€, les recettes de cette ouverture étant reversées à deux associations - “Feed the Culture Brussels” et “Fonds Sparadrap” - qui viennent en aide aux travailleur.ses du milieu culturel, en situation de précarité, suite à l’arrêt complet du secteur.
Comme le « FIFF» l’a fait, à Namur, le « Cinemamed » offrira une carte blanche au « BIFFF » (« Brussels International Fantastic Film Festival »), qui n’a pu être organisé cetta année. L'un des films qui aurait dû être projeté au « Palais des Beaux-Arts » (« Bozar »), dans le cadre du « BIFFF », se nomme « Avantages de Voyager en Train » (« Ventajas de viajar en Tren »/Aritz Moreno/Esp.-Fra./2019/104’/lauréat, en 2020, du « Feroz du meilleur Film de Comédie »).
Synopsis : « Helga, agent littéraire, est forcée de faire interner son mari en clinique psychiatrique. Elle fait la connaissance de l’un de ses psychiatres à bord d’un train, qui lui propose de lui raconter sa vie et notamment trois histoires à propos d’un patient… »
Avis de « Cinemamed » : Une fable glaçante et caustique qui nous emporte dans l’univers du « BIFFF ».
Quelques autres longs-métrages programmés :
*** « A regular Woman » (Sherry Hormann/All.-Turquie/2019/92′)
Synopsis : « Aynur Sürücü est contrainte de quitter son école à l’âge de 16 ans afin d’épouser un cousin à Istanbul. Elle passe du contrôle de son père à celui de son mari. Enceinte, elle se rebelle et quitte son époux violent. Elle retourne alors dans sa famille à Berlin, qui vit sa fuite comme un déshonneur… »
Avis de « Cinemamed » : La réalisatrice nous livre un film pop qui traite avec réalisme un sujet tragique.
*** « 200 Meters » (Ameen Nayfe /Palestine/2020/97′)
Synopsis : « Mustafa et sa femme Salwa vivent en Palestine et en Israël, 200 mètres et un mur les sépare. Un jour, ils reçoivent un appel: leur fils a eu un accident. Refoulé au checkpoint, Mustafa est prêt à tout pour retrouver son fils… »
Avis de « Cinemamed » : Un road-movie réaliste et palpitant ancré dans un drame familial et sociétal. Une pépite !
*** « Fortuna » (Nicolangelo Gelormini/Ita./2020/108′)
Synopsis : « Fortuna, 6 ans, vit avec sa mère en banlieue. Elle passe son temps avec deux camarades de jeu, Nicola et Anna, rêvant d’être Nancy, une princesse extraterrestre poursuivie par des géants qui veulent la kidnapper, elle et ses amis. Après qu’un tragique accident soit arrivé à Nicola, un obscur secret fait surface dans une lutte entre réalité et imagination… »
Avis du « Cinemamed » : Ce film surréaliste et onirique transpose avec brio des faits réels insoutenables.
*** « Mica » (Ismaël Ferroukhi/Maroc-Fra./2020/103′)
Synopsis : « Mica, enfant issu d’un bidonville de Meknès, est propulsé comme homme à tout faire dans un club de tennis de Casablanca, fréquenté par la bourgeoisie marocaine. Prêt à tout pour changer son destin, il se fait remarquer par Sophia, une ex-championne qui le prend sous son aile… »
Avis du « Cinemamed » : Un film touchant qui évoque, avec sensibilité, la place de chacun dans le monde.
*** « My Lake » (Gjergji Xhuvani/Albanie-Kosovo-Croatie-Macédoine du Nord/2020/100′)
Synopsis : « Le jeune Xhuvan Kristo vit dans un village au bord du magnifique lac Prespa, une étendue d’eau divisée aux frontières de trois pays des Balkans : l’Albanie, la Grèce et la Macédoine du Nord. Afin de subvenir aux besoins de sa famille, Kristo est devenu un petit trafiquant de marijuana, utilisant son bateau et sa connaissance des eaux du lac pour transporter des paquets de drogue du côté albanais vers la Macédoine du Nord… »
Avis du « Cinemamed » : Un voyage initiatique sur les rives poétiques d’un lac albanais.
*** « Pari » (Siamak Etemadi/Grêce-Fra.-P.B.-Bul./2020/101′)
Synopsis : « Pari et son vieux mari, Farrokh, tous deux iraniens musulmans, voyagent pour la première fois à l’étranger. Ils arrivent à l’aéroport d’Athènes et sont surpris de constater que leur fils, Babak, qui étudie en Grèce, n’est pas là pour les accueillir. Pari se met alors désespérément à la recherche de son fils… »
Avis du « Cinemamed » : Le film dresse le portrait époustouflant d’une femme qui apprend à braver ses peurs
et les interdits.
*** « Le Père » (Srdan Golubovic/Serbie-Fra.-All.-Croatie/2020/120′)
Synopsis : « Nikola, ouvrier et père de deux enfants, se voit contraint de confier ces derniers aux services sociaux. Lorsque Nikola découvre que l’administration locale est corrompue, il décide de traverser toute la Serbie à pied pour plaider directement sa cause auprès du ministère national à Belgrade… »
Avis du « Cinemamed » : A travers la quête de ce père, le réalisateur signe un film puissant et engagé.
*** « Una Promessa » (Gianluca & Massimiliano De Serio/Ita.-Fra.Bel./2020/104′)
Synopsis : « Sous un soleil de plomb, au sud de l’Italie, Angela part avec d’autres travailleurs clandestins dans les champs d’où elle ne reviendra pas. Face à cette disparition tragique et mystérieuse, lancé dans une quête de vérité, son mari Giuseppe fait la promesse à leur fils Antò de lui rendre sa mère… »
Avis du « Cinemamed » : Une dénonciation à vif de l’esclavage moderne, en Italie.
Parmi les documentaires, notons :
*** « Le Char et l’Olivier, une autre Histoire de la Palestine » (Roland Nurier/Fra./2019/101′)
Synopsis : « L’histoire de la Palestine, de son origine à aujourd’hui. Ce film documentaire réunit analyse géopolitique, interviews de personnalités internationales et témoignages de citoyens palestiniens et français. Souhaitant casser les idées reçues sur la Palestine, il apporte un éclairage sur l’histoire de la Palestine et sur ce que les médias appellent ‘le conflit israélo-palestinien’… »
Avis du « Cinemamed » : Ce documentaire propose quelques clés permettant au public en demande d’informations sur ce sujet complexe de se forger sa propre opinion.
Deux avis de la presse :
– Par Mathilde Blottière, pour « Télérama » : « Un documentaire fascinant de précision. »
– Par Louise Dumas, pour « Positif » : « Le positionnement idéologique est clair, informé et pédagogique. »
De l’animation, pour les enfants :
¨*** « Wardi » (« The Tower »/Mats Grorud/Norvège/2018/80’/recommandé dès 11 ans/ film lauréat, à Chicago, au « Festival intenational des Films pour Enfants », du « Prix du meilleur Film » et du « Prix Liv Ullmann pour la Paix » , ainsi qu’à Lisbonne, au « Monstra Festival du Film d’Animation », du « Prix du Jury » et du « Prix de la meilleure Bande Son ».
Synopsis : « Wardi, une jeune palestinienne, vit avec toute sa famille au Liban, dans le camp de réfugiés où elle est née. Sidi, son arrière-grand-père adoré était l’un des premiers à s’y installer après avoir été exproprié de son village en 1948. Le jour où Sidi lui donne la clé de sa vieille maison, en Galilée, elle craint qu’il ait perdu l’espoir d’y retourner un jour. En partant à la quête de l’espoir perdu de Sidi, elle collectera les témoignages de sa famille, d’une génération à l’autre… »
Quatre Avis de la presse :
– Par Karelle Fitoussi, pour « Paris-Match » : « Un voyage indispensable pour voir le monde autrement. »
– Par Samuel Douhaire, pour « Télérama » : « Avec des dessins pour les flash-back et des marionnettes pour le présent, la vie des réfugiés palestiniens au Liban suscite une profonde empathie. »
– Par Simon Hoarau, pour « Les Fiches du Cinéma » : « À la croisée des techniques de l’animation, ce film d’animation séduit par son récit mémoriel et sa prégnance lyrique. »
– Par Xavier Leherpeur, pour « Le Nouvel Obsevateur » : « Relevant le défi d’un film en stop-motion, bourré d’humour, sur le sort des expatriés, cette fable politique et poétique, relevée d’un soupçon de cocasserie surréaliste, fait mouche. Une saga familiale sur le déracinement qui éclairera parents et enfants sur la blessure à vif d’un peuple oublié. »
A noter que pour nos enfants, outre un second dessin animé long-métrage,
*** « L’extraordinaire Voyage de Marona » (Anca Damian/Roumanie-Fra.-Bel./2019/92’/recommandé dès 6 ans), pour le « Cinemamed », le « Théâtre de la Parole » a enregistré deux contes méditerranéens accompagnant les films, à découvrir en famille.
Synopsis de « L’extraordinaire Voyage de Marona » : « Victime d’un accident, Marona, une petite chienne, se remémore les différents maîtres qu’elle a connus et aimés tout au long de sa vie. Par son empathie sans faille, sa vie devient une leçon d’amour… »
Pour la liste complète des films et leurs synopsis, consulter le site web : http://www.cinemamed.be.
Prix par fiction (sauf pour « Tailor » : 2€) : 6€. Prix par documentaire : 4€. Prix par court-métrage : 1€., tout film payé étant disponible pendant 48h. En cas de problème, contacter : info@cinemamed.be.
Présentation des deux associations venant en aide aux travailleur.ses du milieu culturel :
– « Feed the Culture Brussels » :
« Il s’agit d’une plateforme citoyenne bénévole proposant une épicerie solidaire gratuite, une fois par semaine, pour les travailleur.euses de la Culture, de l’Evènementiel et des Industries culturelles et créatives. Cette épicerie en libre service est composée à quasiment 100% d’invendus alimentaires. »
– « Fonds Sparadrap » :
« Il a été créé pendant le 1er confinement, pour faire face au séisme des annulations dans le secteur culturel. Nous soulageons les artistes les plus touchés par la crise sanitaire, en prenant en charge des paiements de factures (loyers, eau, électricité, gaz, téléphonie et même, parfois… des frais de huissiers). »
Signalons enfin que ce Festival est une initiative de la Commission communautaire française (service audiovisuel), coorganisée avec « Cinémamed asbl », avec le soutien de Rudi Vervoort, Ministre francophone bruxellois en charge de la Culture, en collaboration avec le « Centre bruxellois d’Action Intercultutrelle », « Libération Films asbl », « Sooner » et « Carpe Diem-Vis ta vie asbl », ainsi qu’avec l’aide de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la Région de Bruxelles-Capitale, la Ville de Bruxelles et « WBI » (« Wallonie-Bruxelles International »).
Soyons donc nombreux à vivre intensément un « Cinemamed » particulier, chez nous, pourquoi pas accompagné de spécialités gustatives méditeranéennes…, histoire de faire la fête au Cinéma méditerannéen, comme nous espérons pouvoir le vivre à nouveau, tous ensemble, en 2021, au « Palace », dans le coeur de Bruxelles.
Yves Calbert.