« Chevaux de Przewalski, Retour en Terre sauvage », au « Jardin Extraordinaire »

écrit par YvesCalbert
le 22/04/2018
« Chevaux de Przewalski, Retour en Terre sauvage », au « Jardin Extraordinaire »

Ce dimanche 22 avril, à 20h20, sur « La UNE », de la « RTBF », le « Jardin Extraordinaire », célèbre émission créée il y a déjà 53 ans, nous propose un intéressant reportage, de 35 minutes, réalisé par l’animateur de l’émission, Tanguy Dumortier, par ailleurs Président du « FINN » (« Festival International Nature-Namur »), sur les chevaux de Przewalski, les derniers vrais chevaux sauvages de la planète, leur nom provenant de celui du colonel Nicolaï Przewalski, un explorateur russe qui a découvert et identifié cette espèce, dans le désert de Gobi, en 1879.

Comme écrit sur le site web du « Jardin Extraordinaire », « Après avoir été rayé de la carte par les hommes, ils trottent à nouveau en liberté dans les immenses steppes de Chine et de Mongolie. Ce n’est pas un miracle, mais le fruit d’un long travail réalisé par un programme international de reproduction, notamment au ‘Domaine des Grottes de Han-sur-Lesse’. L’objectif est d’augmenter le patrimoine génétique, de les élever sur place et de les réintroduire ensuite dans la nature. Du ‘parc animalier’ de Han, les chevaux sélectionnés sont envoyés vers la station de quarantaine du Zoo de Prague. C’est là que convergent les animaux retenus par le programme d’élevage des chevaux de Przewalski, en provenance de plusieurs pays européens. Les conditions y sont idéales pour préparer les chevaux aux steppes chinoises. Ils feront ensuite leur dernier grand voyage vers la liberté et le monde sauvage. »

« Une fois arrivés dans la Région autonome du Xinjiang, les chevaux sont répartis dans des enclos, afin d’y reconstituer de petits groupes qui reproduisent la structure familiale qu’ils ont dans la nature. Quand un groupe semble prêt, les chevaux sont déplacés dans un enclos de semi-liberté. Ils ne reçoivent alors plus de nourriture, mais mangent ce qu’ils trouvent comme végétation. Le jour de la remise en liberté des chevaux, est la récompense d’un immense travail. Depuis le début du programme, plus d’une centaine de chevaux ont été remis en liberté. L’objectif est qu’ils soient au moins deux milles pour assurer la survie de l’espèce. »

Présents à une époque bien lointaine, ses chevaux sauvages ayant été peints sur les parois de grottes préhistoriques, ils seraient actuellement, selon certains, 1.600 dans le monde, alors que dans les années ’60, ils n’étaient plus qu’une ... quinzaine…

Comme déjà écrit, cet accroissement de la population chevaline de Przewalski, est du, notamment, au travail intensif réalisé au sein du « parc animalier« , de 250 ha, du « Domaine des Grottes de Han-sur-Lesse », élu, en 2015, « meilleur animalier de Belgique ».

Sa directrice, Brigitte Malou, présente à Bruxelles, à l’occasion de l’avant-première du documentaire de Tanguy Dumortier, au « Centre Culturel de Chine », déclara : « Des liens forts ont été créés entre les pays et les peuples au cours de ce projet, allant au-delà des barrières linguistiques et culturelles. Nous sommes très fiers d’avoir contribué à la réintroduction des chevaux de Przewalski dans leur habitat naturel. »

De son côté, Son Excellence QU Xing, Ambassadeur auprès du Royaume de Belgique, prit la parole devant de nombreux invités, dont Paolo Fontani, directeur du bureau de liaison de l’ « UNESCO », en Belgique, déclarant : « L’’aide fournie par la Belgique pour réintroduire les chevaux de Przewalski dans leur habitat naturel représente une belle carte de visite envers la Chine. Une amitié s’était déjà créée entre les deux nations à travers l’adoption réussie de deux pandas. Sachant que les chevaux de Przewalski sont plus précieux encore que les pandas aux yeux du peuple Chinois, l’aide de la Belgique pour les réintroduire dans le pays signifie beaucoup pour la Chine. »

A noter, pour l’anecdote, que l’Ambassadeur aima prononcé à la chinoise, le nom de la Ville de « Han », insistant sur le « a », souhaitant ainsi comparer
« Han »-sur-Lesse , à l’importante dynastie « Han », régnant sur la Chine, de 206 avant notre ère jusqu’à 220 après.

Ensuite, François Tron, directeur de la « RTBF », nous confia : « Les rapports que la ‘RTBF’ échange depuis des années avec l’Ambassade de la République populaire de Chine ne sont pas cordiaux, mais carrément amicaux. Nous ne sommes pas seulement dans les mots, mais aussi dans les actes. C’est en effet grâce à l’aide fournie par l’Ambassade que nous avons pu réaliser ce documentaire unique et complet. Les coopérations vont continuer et la ‘RTBF’ travaille actuellement à la formation de nouveaux contacts avec des institutions chinoises, en espérant atteindre ensemble de nouveaux succès dans le futur. »

Enfin, Tanguy Dumortier insista sur la nécessité de partenariats tels celui entre la Chine et la Belgique, afin de préserver la faune et la flore, déclarant, en outre : « Notre intérêt commun de sauver les chevaux de Przewalski nous a rapproché plus que jamais. »

C’est donc un an après le premier transfert d’un cheval de Przewalski de Han-sur-Lesse vers la Chine, que l’équipe du « Jardin Extraordinaire » présente son documentaire sur le sujet, nous dévoilant les actions réalisées pour protéger cet animal, notamment pour le réaclimenter progressivement à la vie sauvage dans un climat exigeant, celui des steppes mongoles et chinoises, raison pour laquelle, les chevaux venant d’Han-sur-Lesse sont d’abort acheminés en République tchèque, où, dans un climat nettement plus froid, ils finissent par évoluer dans un espace nettement plus vaste, où ils doivent apprendre à s’alimenter par eux-mêmes, se préparant ainsi à ce qui sera leur vie sauvage, notamment dans la fort jolie Région autonome de Xinjiang, que les invités au « Centre Culturel de Chine » purent découvrir, grâce à la présentation d’une exposition d’une centaine d’agrandissements photographiques, soulignant la richesse de sa nature, de ses traditions ancestrales et de son développement industriel.

De retour au reportage du « Jardin Extraordinaire« , citons quelques caractéristiques d’un cheval sauvage de Przewalski. D’un tempérament de feu, il possède une crinière en brosse, un pelage cuivré rayé de cicatrices et de fines zébrures sur des pattes puissantes. Il peut atteindre une hauteur de 1,60 m, une longueur de 2 mètres et un poids de 250 kg. D’une espérance de vie d’une vingtaine d’année, à l’état sauvage, il se nourrit de végétation herbacée et arbustive.

Dans ce film, nous suivons ces chevaux de Przewalski, à Han-sur-Lesse, puis en République tchèque, avant de constater à quel point il fut difficile à l’équipe de Tanguy Dumortier de les approcher une fois retournés à leur vie sauvage dans les steppes chinoises, des caméras étant placées, éloignées de toute présence humaine, à l’entour d’un point d’eau, et même l’une d’elles sous l’eau…

Un bien beau reportage, « Chevaux de Przewalski, Retour en Terre sauvage » que nous nous devons de découvrir, ce dimanche 22 avril, à 20h20, sur « La Une », ou grâce à sa rediffusion sur « Auvio », via le lien : https://www.rtbf.be/auvio/detail_le-jardin-extraordinaire?lid=128020.

Yves Calbert.

  • « Chevaux de Przewalski, Retour en Terre sauvage », au « Jardin Extraordinaire »
  • "Parc National des Cevennes" (c) Yann Toutain
  • Colonel Nicolai Przewalski (c) "RTBF"
  • (c) "RTBF"
  • En Lozere (c) "Lozere Tourisme"
  • En Mongolie (c) "Assciation Takh"
  • (c) "Domaine des Grottes de Han-sur-Lesse"
  • S.E. l Ambassadeur de Chine aupres du Royaume de Belgique (c) "Centre Culturel de Chine"
  • De Han-sur-Lesse a la Station de  Quarantaine  du Zoo de Prague (c) D.R.
  • Tanguy Dumortier (c) "RTBF"
  • Equipe de Tournage a Han-sur-Lesse (c) Etienne Brunelle/"RTBF"
  • Region de Xinjiang (c) "Centre Culturel de Chine"
  • Photos de la Region de Xinjiang (c) "Centre Culturel de Chine"
  • (c) "Centre Culturel de Chine"
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