"Clap" du 33ème "FIFA", à Mons, du 10 au 17 Février
A Mons, ce vendredi 10 février, après l'interprétation, par l' "Orchestre Royal de Chambre de Wallonie", de musiques de films chantées, dès 19h30, au "Théâtre Royal", à 20h, se tiendra le Gala d'Ouverture du 33ème "Festival du Film d'Amour" ("FIFA"), avec la projection de "Monsieur & Madame Adelman" (Nicolas Bedos/Fra./120' 2017/avec Pierre Ardity, Nicolas Bedos, Denis Podalydes et Doria Tillier). A noter que ce même 1er film de Nicolas Bedos est également projeté, ce même vendredi, au "Plaza Art", à 20h45.
Synopsis: "Lorsque Sarah (Doria Tillier) rencontre Victor (Nicolas Bedos), en 1971, elle ne sait pas encore qu'ils vont traverser ensemble 45 ans d'une vie pleine de passion et de secrets, de chagrins et de surprises... L’odyssée d’un couple..."
A "Alllo Ciné", Nicolas Bedos confiait: "Je rêve de réaliser des films depuis l’âge de 13 ans. Doria Tillier (avec qui il partage sa vie hors caméras, ndlr) m’a donné le courage de m’y coller pour de bon... Un soir, Doria m’a dit qu’elle avait noté certaines de nos impros et que, selon elle, ça pouvait servir de base à l’écriture d’un film. On est partis de là, puis, très vite, on s’en est éloignés. On a tenté de constituer une sorte de matériau sociologique sur le couple, notant des constantes chez nos amis, nos parents. Comme souvent, le film tire une ligne entre des problématiques personnelles, des fantasmes qui nous sont propres, et des considérations plus universelles... Étrangement, la structure s’est imposée très vite et très naturellement, bien que le film s’étale sur 45 ans (d'où les longues transformations physiques, de six à sept heures pour chacun d'eux, durant le tournage, lorsque l'on doit vieillir leurs personnages, ndlr).
Soulignons, cette année, la volonté du "FIFA" de mettre à l'honneur le Cinéma belge, une semaine après le déroulement de la 7ème Cérémonie des "Magritte du Cinéma belge", à Bruxelles.
Ainsi, ce samedi, à 20h, repris dans la catégorie "Cinéma belge", nous retrouverons, à l' "Imagix" de Mons, "Chez nous" (Lucas Belvaux/Bel.-Fra./2017/118'), avec l'actrice belge Emilie Dequenne (lauréate de 2 "Magritte de la meilleure Actrice" - en 2013, dans "A perdre la Raison", et en 2015, dans "Pas son Genre", ainsi que du "Prix d'Interprétation féminine", au "Festival de Cannes", en 1999, dans "Rosetta", un film des Frères Dardenne, gratifié de la "Palme d'Or") et l'acteur français André Dussolier (lauréat du "Magritte d'Honneur" 2017, après avoir remporté 3 "César", en 1993, dans "Un Coeur en Hiver", et 2002, dans "La Chambre de Officiers", comme "meilleur Acteur dans un second Rôle", ainsi qu'en 1998, comme "meilleur Acteur", dans "On connaît la Chanson", sans oublier, en théâtre, d'un "Molière", en 2015, dans "Novécento"). "Ce film portant l’ambition de décrire, dans sa complexité, l’implantation d’un parti en quête de respectabilité", comme écrit dans "Le Monde", est, aux yeux de son réalisateur, Lucas Belvaux, "un film engagé, lié à l'actualité, mais pas un film militant". A chacun de juger ce qu'il en pense!
Deux autres longs métrages belges sont programmés hors compétition: "Noces" (Stephan Streker/ Bel.-Lux.-Fra.-Pakistan/2016/98') et "Spraakeloos" (Hilde Van Mieghem/Bel./2017). Côté courts métrages, la "Compétition nationale" nous propose: "A l’Arraché" (Emmanuelle Nicot), "Un grand silence" (Julie Gourdain), "Fugazi" (Laurent Michelet), "Les Dauphines" (Juliette Klinke), "Crazy Sleep" (Mathias Desmarres), "Mourad et Sophie" (Pierre Bouquet), "Ce qui échappe" (Ely Chevillot), "Tout Moka" (Christine Grulois) et "Créatures" (Camille Mol).
A noter la présence, en "coup de coeur", du duo d'acteurs-réalisateurs-producteurs belgo-canadien, Dominique Abel et Fiona Gordon, qui, s’inspirant du burlesque et du cinéma muet, présenteront, en avant-première, "Paris Pieds nus" (Bel.-Fra./2017/83'/ avec les 2 réalisateurs, Emmanuelle Riva, "César de la meilleure Actrice", dans "Amour", en 2013, et Pierre Richard, "Magritte d'Honneur" 2015 et "César d'Honneur" 2006). En outre, Dominique Abel et Fiona Gordon animeront une "leçon de cinéma". alors que deux autres de leurs films seront projetés: "La Fée" (Bel.-Fra./2011/93') et "Walking on the wild Side" (Bel./13'/2000/"Prix de la Réalisation", en 2001, au "Festival du Cinéma européen de Lille").
Deux Bruxelloises seront membres de jurys à savoir, côté Compétition internationale, Géraldine Doignon, réalisatrice du film "Un homme à la mer", et, côté Compétition internationale des courts métrages, Tania Garbarski. Quant à Luc Jabon - réalisateur du film "Les Survivants" (Bel.-Lux./ 2016/96'/avec Fabrizio Rongione, "Magritte du meilleur Acteur" 2015, dans "Deux Jours, Une Nuit", des Frères Dardenne), et co-scénariste pour "Le Maître de Musique" (Gérard Corbiau/Bel./1988/ 100'/nommé pour l "Oscar du meilleur Film étranger", en 1989) -, il donnera une "masterclass" sur son métier de scénariste.
Mais au "FIFA", il y a aussi des conférences, ainsi, ce samedi 11, il convient de ne pas manquer les "sens dessus dessous" du cinéma, en abordant la problématique de la représentation filmée de la sexualité. Si la question peut faire sourire a priori, elle n’est pas si légère qu’elle le paraît.
Au nombre des orateurs issus du monde de la pornographie ou du cinéma érotique, qui viendront témoigner de leur expérience et alimenter le débat, l’on peut citer Brigitte Lahaie, ancienne actrice de films X, aujourd’hui animatrice radio, Jean-François Davy, réalisateur et producteur de films érotiques, Frédéric Fonteyne, réalisateur du long métrage “Une liaison pornographique” (Bel.-Fra.-Sui.-Lux./ 1999/80'), Amel Annoga, star montante du film porno en France, Jan Bucquoy, connu pour son film “La vie sexuelle des Belges” et son "Musée du Slip", Audrey Janssens, sexologue, et Eric Ledune, réalisateur de “Pornography” (Bel./24'/2016/"Magritte du meilleur Court Métrage d'Animation", en 2017).
Pour cet événement, l’équipe du Festival collabore avec l’asbl "GSARA", le "Groupe Socialiste d'Action et de Réflexion sur l'Audiovisuel", auteur d’une campagne de sensibilisation, l'association "Weporn", destinée à analyser la pornographie comme genre cinématographique et comme phénomène de société.
Pour les organisateurs de cette conférence, dont l'entrée est libre, ce samedi 11, de 14h30 à 17h30, à l' "Hôtel Van Der Valk", sis à l'arrière de la gare ferroviaire de Mons, l'objectif est double:
-comprendre en quoi la sexualité au cinéma constitue un catalyseur des logiques sociales, économiques, politiques, culturelles et sexuelles contemporaines,
-découvrir ce que la pornographie peut avoir d’artistique et en quoi elle peut ou non se distinguer de l’érotisme.
Mais venons en à l'essentiel, les 11 films en Compétition internationale:
ALI, LA CHÈVRE ET IBRAHIM (Sherif El Bendary/Egypte-Fra.-Qatar)
CORPS ÉTRANGER (Raja Amari/Tunisie-Fra.)
DOKHTAR (Reza Mirkarimi/Iran)
JESUS (Fernando Guzzoni/Chili-Colombie-Fra.-All.-Grèce)
LA VITA POSSIBILE (Ivano De Matteo/Ita.)
LE PARC (Damien Manivel/Fra.)
MARIJA (Michael Koch/All./Sui.)
MON ANGE (Harry Cleven/Bel.)
PLANETARIUM (Rebecca Zlotowski/Fra.)
PORTO (Gabe Klinger/Fra.-Pol.-Por.-USA)
WALDSTILLE (Martijn Maria Smits/P.-B.)
A Mons, au "FIFA", ce ne sont donc pas que nos cinématographies traditionnelles qui sont représentées, mais également celles de pays africains, asiatiques, sud et nord américains. Bon Festival!
Prix d'entrée pour le "Plaza Art" et "Imagix": 7€ (étudiants et par personne en groupe de 20: 5€ / séances pédagogiques: 4€ / réduction pour les enseignants: - 1€). Galas d'Ouverture et de Clôture, au "Théâtre Royal": 15€.
Prix des "Pass": 30 € (illimité, nominatif) et 20€ (non nominatif, pour 4 séances), ces 2 "Pas" n'incluant pas les Galas d'Ouverture et de Clôture.
Yves Calbert.