Mercedes GLK
Pris en tenaille entre son petit frère, le nouveau GLA, et le luxueux ML, le GLK n'a pas la vie facile. Avec le quatre-cylindres Diesel le plus costaud de la gamme, il a pourtant des arguments à faire valoir.
Avec sa longueur de 4,54 m, il affiche un format qui devrait convenir au plus grand nombre. Loin du ML (4,80 m), encombrant en ville et lorsqu'il faut se garer, tout en étant beaucoup plus habitable que le GLA, qui manque d'espace à l'arrière et n'offre qu'une malle modeste.
Le quatre-cylindres de 2,1 litres se montre plus abordable et plus sobre que le V6 de la variante 350 CDI, fort de 265 ch. Le moteur délivre son couple de 500 Nm avec linéarité, et efface les manœuvres de dépassement avec aisance. De plus, il a le bon goût de rester sobre. Si les 6,1 litres indiqués par le cycle normé sont difficile à atteindre, on peut tout de même évoluer dignement avec 7 litres aux 100 km. Une vertu qui permet presque de lui pardonner sa sonorité rauque à l'accélération, bien moins agréable que le chant du V6. Bon point : en ville, le système Start&Stop élimine les décibels inutiles à l'arrêt, et se distingue par des redémarrages rapides, ponctués cependant d'une vibration. L'allonge du moteur permet aussi de compenser la paresse de la boîte automatique, installée de série. La gestion de cette transmission à sept vitesses favorise trop le confort, et les rétrogradages se font souvent attendre, même quand on passe en mode manuel, en utilisant les palettes au volant.
C'est dommage, car malgré sa vocation de SUV familial, le GLK 250 ne se ridiculise pas en conduite dynamique. Sur routes sinueuses et bosselées, son châssis fait montre d'un bon compromis entre confort et efficacité. Nos mesures des distances d'arrêt sont même excellentes, et la motricité ne connaît pas de faille, grâce au système 4Matic. Plutôt inhabituel chez Mercedes, la direction informe bien sur l'adhérence de la route et ne "colle" pas. Décidément, ce GLK rassure et réconforte. Les sièges contribuent au bien-être des passagers, même sur de longs trajets, et des options (nombreuses et onéreuses) rapprochent ce SUV de la catégorie supérieure. Au rayon des tentations, nous retenons surtout trois équipements convaincants : la caméra de recul couplée au système de vision 360°, qui facilite les manœuvres en ville, les projecteurs ILS, qui éclairent bien et loin, ainsi que la commande vocale, assez efficace après un léger temps d'adaptation. Bref, ces prestations homogènes mériteraient un peu plus de résonance auprès du public. En revanche, si l'on retourne l'argument, on peut aussi dire que le GLK n'offre pas moins que les autres, tout en y ajoutant l'exclusivité (www.mercedes.be).
Patrick Thibaut
né le 28/01/1958
décédé mardi 29 septembre 2015.
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