Total 24 heures de Spa
Total 24 Heures de Spa.
La course.
Neuf marques et 65 voitures au départ, 30 classées ; trois catégories (Pro, Pro-Am et Gentlemen Trophy) ; sept teams belges : WRT (Audi), Marc VDS (BMW), Prospeed (Porsche), GPR-AMR (Aston Martin), Boutsen-Ginion (Mc Laren), Delahaye Racing (Porsche) et Speed Lovers (Porsche). Tour le plus rapide réalisé en 2.21.861 par Bernd Schneider (D, Mercedes # 84, team HTP Motorsport) ; 564 tours de 7004 m parcourus par les vainqueurs : Bernd Schneider (49 ans), ancien de la F1 et 5 fois champion DTM, vainqueur aux 24 heures du Nürburgring en mai dernier, et ses partenaires allemands Maximilian Buhk (21 ans) et Maximilian Götz (27 ans) ; 5 sorties de pace-car. Voici quelques chiffres secs qui pourraient résumer cette 65ème édition des 27 et 28 juillet 2013, ayant connu un très beau succès de foule, malgré une météo capricieuse, pour les courses annexes principalement.
Venons-en au fait ! Les hostilités ont commencé dès le jeudi 25, lors des essais libres du matin : M. Götz signait la meilleure performance en 2.22.118. En pré-qualif, en fin d’après-midi, Maxime Martin (BMW # 3, Marc VDS) remettait les pendules à l’heure en réalisant 2.21.824. Alessandro Pier Guidi (I, Ferrari # 70, SMP Racing) répondait à ses adversaires de la meilleure façon qui soit lors de la première séance de qualif (de 20 h 10 à 21 h 25) en 2.20.383. Le ton était donné !
La « night qualifying », séance de nuit de 21 h 55 à 23 h 10, était enlevée par Laurens Vanthoor (Audi R8 LMS ultra # 1, WRT) en 2.21.727, à peine moins rapide qu’en plein jour !
Mais ce n’était pas tout. Le vendredi, l’attribution définitive des places sur la grille de départ se jouait entre les 20 meilleurs temps des qualif. Cette « super pole » se disputait sur 20 min, de 18 h 15 à 18 h 35. Elle voyait s’imposer l’excellent Stefan Mücke (D, Aston Martin # 99, Beechdean AMR), épaulé par 3 pilotes amateurs anglais, qui auront été à la fête : Howard, Adam et Mc Kenzie. Les meilleurs Belges étaient Bertrand Baguette, Aston Martin # 100 du team GPR AMR et Maxime Martin, respectivement 7ème et 8ème.
Le samedi à 16 h 30, le peloton des 65 GT s’élançait à l’assaut des 24 H, sous la conduite du super poleman, qui allait conservait la tête tout au long de son relais. Ses équipiers, moins rapides, devaient rentrer dans le rang. Ils terminent 23èmes, à 40 tours !
Au gré des ravitaillements et des retours au stand pour raisons techniques, les positions de tête changeaient constamment, sous la conduite de M. Martin notamment. B. Baguette restait en embuscade mais nos deux fers de lance devaient se retirer sur ennuis mécaniques : le citoyen de Thimister en début de nuit, le Bruxellois avant le lever du jour.
On se dirigeait peu à peu vers un duel entre la Mercedes victorieuse et la Porsche # 150 du team Manthey, pilotée par Marc Lieb (D), Richard Lietz (A) et Patrick Pillet (F), qui se relayaient en tête. La Porsche, devant s’arrêter plus souvent et manquant légèrement de vitesse de pointe par rapport à son adversaire, dut finalement s’incliner et termina 2ème à 1 tour des vainqueurs. Le suspens était de mise à Francorchamps, mais la Mercedes était très bien conduite et ne faiblit pas mécaniquement.
A la surprise générale, et sans mettre en doute les qualités de la voiture et des pilotes, le premier Belge fut Wolfgang Reip, associé à Mardenborough (GB), Ordonez (S) et Pyzera (D) sur Nissan GTR GT3. Ils terminent à 11 tours des vainqueurs, en 7ème position. Belle performance pour ce jeune compatriote de 26 ans, qui est arrivé à la compétition grâce à sa victoire à un concours de pilotage sur simulateur organisé par la firme japonaise qu’il représente cette saison en Blancpain Endurance Series.
Rayon satisfactions, Ferrari mettra en évidence le beau tir groupé du team russe SMP Racing, qui classe 4 voitures sur quatre, ainsi que sa victoire en Coupe du Roi.
Chez Audi et BMW, par contre, la déception était grande, même si la marque d’Ingolstadt termine sur le podium avec André Lotterer (D), Christopher Mies (D) et Frank Stippler (D) (à 6 t) et obtient une 4ème place avec Harold Primat (CH), Oliver Jarvis (GB) et Christopher Haase (D) (à 7 t). Le manque de vitesse de pointe était souligné. Les voitures aux anneaux n’ont jamais donné l’impression de pouvoir s’imposer.
Du côté de Munich, ce fut la totale : pas une seule voiture classée ! Le team Marc VDS avait pourtant qualifié ses 3 équipages pour la super pole et animé le premier quart de la course, mais ce fut son chant du cygne. L’édition de 2014 se profile déjà sous le signe de la revanche !
Courses annexes.
Les « Total 24 Heures de Spa » ne se sont pas résumées à cette seule épreuve de longue haleine. Plusieurs courses annexes ont étoffé l’impressionnant plateau des 65 GT3, nécessitant l’extension des paddocks derrière les nouvelles tribunes situées face aux stands F1 et le long de l’Eau Rouge. Plus de 450 pilotes et 210 voitures, avec tout le matériel qu’ils déplacent, ne se casent pas d’un coup de baguette magique !
Le public a pu ainsi assister à des épreuves qui l’ont tenu en haleine ….. en attendant le clou du spectacle.
Le « Lamborghini Super Trofeo » (22 participants).
Les sprints BRCC (2 fois 30 minutes, 42 concurrents), orchestrés par Kronos et remportés par Edouard Mondron (Ginetta) et Duncan Huisman (NL, Camaro). Les habitués de la discipline se sont mesurés aux voitures disputant le Dutch GT et l’Aston Martin Challenge.
L’endurance BRCC (42 équipages, toujours avec le Dutch GT et les Aston Martin, 1 heure, sous la houlette de Kronos également), formule équilibrée entre GT, Tourisme et Silhouettes, a vu la victoire de l’Aston Martin Vantage GT 3 de Tim Verbergt, associé à Damien Dupont et Bert Redant.
Les « Cooper Tires British F3 » (11 voitures seulement, 3 fois 30 minutes).
La « Formula Renault 2.0 NEC (Northern European Cup, 26 voitures) a réuni des jeunes talents aux dents longues qui espèrent accéder à la F1 via cette formule promotionnelle. Courses disputées, donc intéressantes à suivre.
© Photos : L. Dubois.
© Texte : G. Dubois.