Peintre de guerre
Enfant de guerre devient peintre de guerre
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Photo 01: Patton
En tant que peintre, j'ai toujours cherché à atteindre la perfection dans mon travail. Dans toutes mes œuvres, je cherche à avoir une clarté, une vérité et une beauté, comme dans la nature. Lors de la guerre à Dunkerque, mes parents et moi étions en fuite, à la recherche de mes frères aînés. J'avais alors six ans, et j'ai moi-même subi les cruautés de cette guerre et de la Gestapo, dans notre maison et chez nos voisins. Habitant maintenant Bastogne, j'ai eu l'occasion d'être confrontée au message de paix d'un officier allemand qu'il a écrit sur un tableau à Champs durant la Noël de 1944. J'ai alors pris l'initiative de me mettre au travail afin de créer mon propre message de paix sur la guerre 1940-1945, dont le titre est devenu: "from warchild to warpainter a message of peace".
Palmares et Récompenses
1967 Médaille d’argent, Association des Artistes Professionnels de Belgique.
1967 Médaille d’argent, « Les Arts en Europe ». Bruxelles
1967 Croix d’Officies Belgo-Hispanique.
1968 Médaille d’argent, « Arts, science et lettres », Paris.
1973 Lauréate « Raymond de la Haye ». Lier
1975 Médaille d’argent, Prix du public Bruxelles-Heizel.
1979 Médaille d’argent avec palme « Les Arts en Europe », Brussel
1980 Médaille d’or, Mérite Artistique Européen.
1980 Médaille d’or, Salon International Bourges.
1980 1er Prix du thème 1980 offert par la ville de Salbris, Médaille « Charles Chaplin ».
1980 1er Prix du public. L.A.P.S. Les Amis de la peinture de Salbris.
1980 Grand Prix d’Honneur du 11e Salon International Sainte-Mai, Médaille Portraits.
1980 2e Prix du Salon International du Val d’Or. Orval. Médaille Portraits
1981 Onzième Salon des Artistes Belges. Grand Prix International A.E Académie Européenne des Arts Charleroi. Médaille : Vermeil-Platine.
1981 Association Nationale Lettres-Arts-Musique. Salon International. Riom. A.N.L.A.M. Médaille d’or.
1981 Diplôme, Académie Internationale de Rome. Diplôme du mérite.
1982 Médaille d’or, portrait « De Pelgrim ». Salon International du Val d’Or.
1984 Diploma di Benemerenza-Artistica. Acc. Internazionale « Leonardo Da Vinci », Roma.
1984 Diploma d’onore « Palme d’oro ». Acc Internazionale « Leonardo Da Vinci »
1984 Prix spécial Peinture à l’huile. Nature Morte. Salon International du Val d’Or.
1984 Premier Prix de Peinture. Portrait et Personages.
1984 Premier Prix Peinture à l’huile. Salbris. « Les amis de la peinture de Salbris ».
1984 2e Prix du Thème « Les animaux en Pays Solognet » avec « Les faisants dans la neige ». Salbris
1985 Medaglia d’oro. Rome. Comitato Europeo Arti et Cultura.
1985 Médaille d’or. Nature Morte « L’Abondance ». Salon Intern. Lacapelle. Marival France.
1985 Médaille d’or, Prix du public, Spectraal – Kunstbeurs – Nieuwpoort.
1985 Grand Prix de France. Phalsbourg.
1990
1. Premier Prix du salon Saint Victor.
2. Grand plaquet du Conseil Général.
1992
1. Médaille d’argent, Intern. Salon E.K.V. Koksijde.
2. Prix « Talens », E.K.V. Koksijde
1992 « La coupe A.I.A.C. Enghien. Académie Internationale des Arts Contemporains.
1996 Premier prof. Marie-Elise. Academicien Ordinaire. « Greci-Marino ». Vercelli. Italia.
1999 Chevalier de la grande Croix Académique. « Greci-Marino ». Vercelli. Italia
2: 1980 1ér prix du thème Charles Chaplin offert par la ville de Salbris, France
Si mes pinceaux pouvaient raconter, on devrait les vouvoyer car ils ont beaucoup vécu. Ha, s'ils pouvaient raconter… Ils ont ri, pleuré, et m'ont consolée dans mes jours les plus sombres. Quand j'étais heureuse, ils flottaient sur la toile au rythme de Dvorak, Beethoven, Wagner, ou encore Rachmaninof. Une touche légère ou forte, et à contre-sens, une caresse ou un soupir de martre ou de poils de porc, c'est incroyable comme ils m'ont obéie et comme ils ont apporté ma propre personnalité sur la toile. La toile blanche fait respirer – touche fraîche de libre esquisse – une atmosphère de lumière et obscure, et finalement le thème même, achevé de façon classique. Je l'appelle mon impressionnisme classique, romantique et optimiste.
Photo 03:
LE DEBUT DE LA GUERRE 1940
Il est dix heures. J'étais au milieu de la rue, il faisait très chaud. Je voyais des avions comme des grands oiseaux argentés. On peut aussi entendre les canons qui créent des nuages blancs lorsqu'ils essaient de les toucher. Un danger de bombardement plane au-dessus de la ville d'Anvers, et mes frères aînés de dix-huit et dix-neuf ans allaient devoir se présenter à Dunkerque, en France.
Mon père n'osait pas rester, il avait peur des bombardements. Alors, quelques jours plus tard, nous nous échappons vers Dunkerque via Steendorp (notre lieu de naissance), à la recherche de mes frères. Nous étions ma mère, mon père, ma sœur de quatorze ans, mon frère de dix ans, et moi qui avait alors six ans. Nous sommes partis avec une seule bicyclette avec nos affaires dans un drap blanc.
Une fois arrivés en France, impossible de retourner car les frontières étaient fermées. Durant un mois, nous avons dû vagabonder un peu partout. Il faisait chaud, et de temps en temps je me reposais sur le vélo. Ma sœur, elle, avait des cloches aux pieds.
Un soir, nous avons pu nous abriter dans l'étable d'une maison abandonnée, où des porcs étaient morts. Les propriétaires de cette maison étaient en fuite.
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Plus tard, nous avons dû nous abriter dans une fosse, en-dessous des arbres, avec d'autres réfugiés et un cheval mort qui sentait terriblement mauvais, car nous nous faisions mitraillés. Je me rappelle qu'on devait faire de longues queues pour nous ravitailler.
Une fois, nous avons dormi sous un hangar où il y avait des bottes de foin et de la paille. Là, nous étions bombardés. Quelqu'un avait attrapé un lapin, et avec de la paille, nous avons essayé de le cuire. A ce moment-là, j'ai dû le manger presque cru.
Une autre fois, un train s'est fait attaqué et s'est arrêté sur un pont. Dans celui d'à côté, une bombe était tombée, mais elle n'avait pas explosé. Ma mère, assise dans un coin, priait et pleurait à haute voix pendant que mon père était allé voir avec d'autres personnes ce qu'il se passait.
A Dunkerque, il y avait beaucoup de maisons avec des persiennes blanches sur lesquelles des garçons y mettaient plein d'écritures et de messages pour essayer de donner le plus d'informations possible à propos de l'endroit où ils se trouvaient. Ma mère les a tous lus, mais elle était très déçue car il n'y avait aucune information de nos garçons. Là-bas, nous avons logé dans une maison avec vue sur la mer, d'où je voyais les parachutistes tomber dans l'eau après avoir été touchés. A un autre endroit, il y avait un château avec un parc et la maison de la concierge. Elle nous avait donné la permission de passer la nuit là, mais elle-même n'avait qu'un manteau en tweed gris car le château avait été pillé. Ma sœur nettoyait la maison lorsque des canonniers allemands ont fait leur apparition en demandant très poliment s'ils pouvaient se reposer et dormir là. J'étais sur les genoux d'un soldat qui était probablement père de famille et j'ai même reçu du chocolat, des raisins et un flan, emballés dans du papier argenté. Lorsqu'ils avaient mangé et bu, ils allaient dormir et tout était silencieux. De peur, mon père a décidé de partir car des bombardements pouvaient se déclencher de l'autre côté.
Tout à coup, les frontières se sont rouvertes et nous avons pu monter dans un camion qui nous a amenés à Bruxelles, où un frère de ma mère habitait. Lorsque nous sommes arrivés à Anvers, quelle surprise! Mes frères nous attendaient depuis trois semaines.
Sur place, on évacuait les enfants vers la campagne afin qu'ils soient en sécurité. Moi, j'ai été placée chez un couple de jeunes mariés à Balen-Neet, près de Mol. Leur mère et leur tante habitaient avec deux curés, juste à côté. Chaque matin, nous allions à la messe, et chaque soir, nous faisions plusieurs chapelets.
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Plus tard, lorsque j'avais treize ans, j'ai entendu des histoires à propos des prêtres qui allaient régulièrement chez des femmes publiques, et à partir de ce moment-là, j'ai refusé d'aller à la messe. Six semaines plus tard, nous avons été aux confessions avec la classe, puis à la messe du Sacré Cœur. J'ai alors raconté au père la raison de mon refus d'aller à la messe. J'ai dû prier en pénitence pour notre père et dire que je regrettais ce que je refusais. Le prêtre quitta sa chaise de confession et en parla à la directrice qui m'a foudroyée des yeux. Mon estime pour la Sainte Eglise était en-dessous de zéro.
Pour gagner de l'argent et nous nourrir, ma mère partait en tram à la campagne afin d'aller chercher des pommes de terre chez un fermier de Turnhout, et mes frères l'attendaient à l'arrêt du tram avec une brouette. Une fois à la maison, nos voisins l'attendaient pour lui acheter quelques kilos. Dans le Waasland, mon frère cadet trouvait des pommes de terre et des légumes. Plusieurs années plus tard, il allait voir ces personnes avec sa femme et était accueilli les bras ouverts. Moi, je me levais à l'aube, et à six heures, je fabriquais déjà des vêtements pour mes poupées, pour le spectacle de marionnettes que je montrais aux enfants de la région qui me payaient quelques cents pour la représentation. A cette époque-là, on jouait sur la route car il n'y avait pas de voitures. On jouait sur le trottoir avec des craies et on s'amusait à dessiner dans des poésies. A l'école, on devait porter un uniforme marin, alors je n'avais qu'une tenue et des souliers pour le dimanche. Les couvertures de nos livres étaient aussi bleues. Ce n'est plus à comparer avec la mode actuelle: les marques, les GSM, l'argent de poche et les jouets très chers de maintenant. Nous, nous étions heureux avec une petite auto, un train, une poupée dont on s'occupait… Bon Dieu, aidez-les s'il vous plaît.
En 1942, nous avons déménagé à Borgerhout. Nous avons tout transporté avec des chariots et quelques personnes. J'allais à l'école là-bas, alors que mes frères étaient destinés à travailler en Allemagne. Hélène, la fiancée de mon frère aîné, travaillait dans une horlogerie. Ils allaient bientôt se marier, alors ils ont pu retourner à Anvers. Un soir, quelqu'un a sonné à la porte d'entrée. Ma mère alla ouvrir, et dans le couloir elle entendait déjà chanter: "Mère, ouvre la porte, ton Jefke est là et si tu n'ouvres pas, je vais aller boire un petit coup". Quel plaisir pour une mère! Mon frère n'y retourna pas et devint un réfugié.
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La directrice de l'école était une espionne allemande. Maintes fois, elle m'interrogeait à propos de mon frère afin d'informer la Gestapo. Mon frère parvenait à se sauver chaque fois en allant se cacher dans l'usine derrière la maison. Lors de la libération, la directrice, son mari et d'autres traîtres ont été enfermés dans la cage des singes au zoo d'Anvers. Ils étaient derrière les treillis et les gens se moquaient d'eux.
Pendant la guerre, nos voisins venaient s'abriter dans notre cave, qui était supportée par des poutres en bois. Les bombardements de V1 et V2 se répétaient constamment. La nuit, nous mettions des matelas par terre pour les cinq, six familles et le jour, nous les rangions dans un coin. Notre cave était aménagée et nous priions à haute voix à chaque fois qu'un V1 arrivait et arrêtait ses moteurs avant de tomber et d'exploser, comme dans la Maison Mathelin à Bastogne.
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Notre voisin le plus proche, Monsieur Willems, était agent de police et pesait plus de cent kilos. Une nuit, la Gestapo le surprit et l'emmena à Buchenwald. Mais pourquoi l'a-t-on emmené? Car lors d'une récente arrestation, Monsieur Willems a été entendu par la Gestapo lorsqu'il a dit que ce ne serait pas le dernier qu'ils emmèneraient. Sa femme et son fils dormaient dans notre cave.
A Buchenwald, il essayait de se réchauffer grâce à un petit poêle, mais un Allemand l'a poussé contre celui-ci. Il attrapa alors une grave brûlure dont la plaie a commencé à s'infecter.
A la fin de la guerre, les Allemands ont fui leur camp et ont tout laissé derrière eux. Ainsi, notre voisin a été trouvé par les Américains. Il est revenu avec ses habits du camp et nous avons sorti le phonographe pour l'accueillir, mais ça a duré une éternité avant qu'il ne nous rejoigne. Il était tellement malade qu'il ne pesait plus que trente-cinq kilos. Tout le monde pleurait et hurlait de consternation, et tout devenait très silencieux. Même le phonographe se taisait… Mais heureusement qu'avec l'aide du Bon Dieu, il était de nouveau l'homme fort.
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L'AIGLE HURLANT ET LE PROTECTEUR
En 1861, le hurlement de l'aigle accompagne et encourage les soldats américains. Ses cris effraient tous les champs de bataille; il hurle et chante la victoire. En 1942, lors de la formation de la 101e division aéroportée, les officiers ont décidé de mettre la tête de l'aigle sur leur tenue, en guise de logo. Quatorze mille soldats portaient alors sur leur uniforme l'emblème de l'animal le plus connu dans toute l'histoire de l'Amérique. Son nom est "Old Abe", ce qui signifie premièrement "chauve" pour "Old" durant les deux premières années, et "Abe" pour le raccourci d'Abraham Lincoln, président à l'époque. Cet aigle a symboliquement participé à la Bataille des Ardennes.
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L'EXODE
La population de Bastogne avait pris la fuite vers un lieu sûr et certain après un lourd bombardement. Place du Carré. Silence avant le retrait et froideur terrible. Cette peinture me fait penser à notre fuite vers Dunkerque en 1940, à la recherche de mes frères. Nous étions ma mère, mon père, ma sœur de quatorze ans, mon frère de dix ans et moi qui avais six ans, en vélo et avec toutes nos affaires enfuies dans un drap de lit. Nous avons vagabondé durant un mois. La seule différence, c'était qu'en France il faisait extrêmement chaud, alors qu'ici il faisait terriblement froid.
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VERS L'ENFER
Peinture sur panneau
La rougeur dans le fond prouve un combat acharné. Avec quel état d'esprit vont les soldats vers leur destin? La neige vierge est marquée par les traits des chars.
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L'ALLEGORIE DE LA BATAILLE DE BASTOGNE
La grand-rue est bombardée et les Américains apparaissent dans le paysage ardennais. Onze croix flottent dans les airs en signe d'hommage aux onze soldats noirs. Ils ont cruellement été tués par les SS et ont été retrouvés deux mois plus tard sous la neige et la glace. Eux aussi ont été honorés avec une statue. Old Abe, symbole national des Etats-Unis, veillent sur les soldats.
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LE FILS PERDU
Des femmes et leurs enfants oubliés
A l'occasion du film de José Robert, "Les oubliés de l'histoire", les soldats afro-américains et indiens qui ont participé à la Bataille de Bastogne n'ont presque pas été cités dans l'histoire. Je voudrais donc les faire connaître car ils ont laissé leur vie à Bastogne.
William est à la recherche, depuis plus de soixante ans, de son père qu'il ne connait pas et qui est en Amérique. Finalement, il le retrouve. Il apprend alors qu'il a quatre demi-sœurs et demi-frères, mais son père décéda en 2011. Il a déjà visité l'Amérique deux fois.
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JOHNNY LOOKING CLOUD
En 1995, Johnny Looking Cloud était honoré lors du démantèlement d'une statue à l'honneur des soldats indiens. Jean Lemaire, de Rachamps, m'a raconté ce que son père voyait... Il voyait les soldats indiens qui dansaient en ronde avant d'aller au combat. Ils avaient un langage secret que personne ne comprenait, composé de signes et de figures, de toiles d'araignées, de petits chiffons noir et rouge, de banderoles, etc., liés aux arbres. Johnny Looking Cloud s'en rappelait…
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NOEL A CHAMPS
Un jeune allemand de douze ans est emprisonné dans la jeep. L'innocence de ce garçon est en opposition avec la guerre, et il y a un contraste entre la paix de Noël et les horreurs de la guerre. Hitler sacrifie même l'avenir de la terre-mère.
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LA BATAILLE 44-45
Le paysage semble joli pour Noël. Pourtant, les soldats subissent un vent hurlant d'une froideur monotone. C'est un chemin sans fin…
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POUR LA GRANDEUR DE L'HOMME
J'ai regardé le film "L'apocalypse 2009" et j'ai vu comment les grands navires de guerre américains avançaient au large de la côte de Normandie. Les soldats, lourdement armés, prenaient place dans leurs petits navires d'atterrissage, entassés comme des sardines. Pour atterrir, ils devaient sauter dans la mer à une distance de cinquante mètres, pour ensuite être abattus un peu plus loin. Le commentateur disait: est-ce pour leur honneur ou pour leurs valeurs? Est-ce pour sauver des âmes? Non, c'est pour la grandeur de l'homme. Où est le contraste le plus grand, si l'être humain est le plus humble? Ils se trouvent ici, dans la rangée, loin de leur nid chaud, devant un pauvre repas, dans le froid et le danger.
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L'ETOILE DE LA PAIX
Old Abe vole avec le Mardasson dans ses griffes. Le Mardasson est un monument de guerre érigé par les Alliés pour commémorer les soldats américains qui sont morts à Bastogne (plus de septante mille morts en une semaine). Sur la peinture, des soldats américains s'enfoncent dans le paysage ardennais.
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LA ROUTE DE LA LIBERTE
Il y a un contraste entre la lumière et l'obscurité. En partant de l'obscurité, les soldats retournent chez eux, vers la liberté, la lumière, le Mardasson. Ils tournent le canon qui se tait. La dernière indication du kilométrage entre la Normandie et Bastogne est la route de la liberté. Elle est longue de 1 147 kilomètres et est appelée la Voie de la Liberté de Sainte-Mère-l'Eglise, jusqu'à Bastogne. C'est la route de la troisième armée du Général Patton.
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LE MERITE
Les ruines de Bastogne – le feu crée un nuage dans lequel apparaît le Mardasson. Trois soldats américains, un blanc, un afro-américain et un indien ont posé pour moi lors d'une commémoration le 12 décembre 2010. Je leur ai demandé de faire le geste comme s'ils supportaient le monument en l'air. Ainsi, j'ai laissé parler mon imagination et mon intuition afin que mon tableau soit le plus réel possible.
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L'ŒIL DIABOLIQUE ET L'HYPNOSE
L'œil diabolique d'Hitler est arrivé à entraîner son peuple dans le désastre. C'est le soldat, sous hypnose, délirant seul dans ses pensées et dans ses actes, qui court sur les ruines de Stalingrad, l'été de 1942.
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LA SOUFFRANCE ALLEMANDE
J'ai été très émue par la scène finale du film: le lieutenant, épuisé par le froid et la consternation, s'effondre. Il meurt sur les genoux de son soldat qui ne veut pas l'abandonner. Ensemble, ils forment une "Pietà". L'officier allemand et le soldat sont sculptés dans la glace de l'immense désert sans frontière.
Ces deux panneaux ont été réalisés grâce à trois techniques: le dessin au crayon, l'aquarelle et l'achèvement classique avec de la peinture à l'huile.
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Même à fleur de l'âge, la passion de créer me tente toujours. Aujourd'hui, avec ma dernière œuvre "Le Grand Architecte de l'Univers", mes pensées vont vers mon maître Jan Van Puyenbroeck qui disait: "Pour toutes les belles choses que vous faites dans votre vie, vous n'êtes pas seul, il y a toujours l'aide du Bon Dieu". Dieu, merci pour toutes ces belles choses… et à votre santé.
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MESSAGE DE PAIX D'UN PEINTRE DE BASTOGNE SUR LA GRANDE GUERRE ET CONTRE TOUTE GUERRE
L'histoire se répète… Le bien et le mal existent toujours ensemble, comme le contraste entre le blanc et le noir. La paix et la guerre sont comme frère et anti-sœur.
Le message de paix de l'officier allemand à Noël 1944 exprimait le grand désir de chacune et chacun, c'est-à-dire un monde en équilibre comme lorsque la Révolution française criait égalité, fraternité et liberté, c'est-à-dire un message de paix non-statique, mais dynamique, c'est-à-dire en plein amitié et sagesse.
Ce monde, on ne peut que l'attendre au moment où nous sommes tous conscients à cent pourcents et que l'on veille à toujours faire le bien et a toujours aller de l'avant dans la direction de la justice ou dans la bonne volonté, qui n'est rien d'autre que la pratique des vertus et des meilleures qualités d'esprit que chacun porte en lui-même.
Cette paix ne sera possible qu'au moment où chacun respectera les conseils de conduite donnés par le constructeur de la machine autonome humaine, c'est-à-dire les dix recommandations que vous trouverez à la fin de ces images de paix données par le peintre, en démarrant avec "Patton the great leader". Pourquoi? Parce que chaque être humain doit avoir l'esprit clair et attentif, et faire attention à prendre toujours et immédiatement la bonne décision, à chaque moment de vie. Il n'y a pas de bons et de mauvais côtés, il n'y a que le bon choix à prendre et le mauvais à éviter.
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Marie-Elise artiste peintre
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Enfant de guerre devient peintre de guerre
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Als schilder streef ik steeds de perfectie na in al mijn werk.
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