Renault Fluence.
Renault Fluence.
Succédant à une Mégane II tri corps à la carrière commerciale timide dans nos contrées, la Fluence a des ambitions intercontinentales : via ce modèle, Renault espère conquérir des marchés allant de la Turquie à l’Europe, en passant par le Moyen-Orient et... l’Australie ! Voulue universelle, la Fluence veut donc se démarquer du restant de la vaste gamme Mégane (www.renault.be).
Un peu d’histoire:
A 13 ans, Louis Renault se lie d’amitié avec Léon Serpollet, pionnier de l’automobile à vapeur. A 21 ans, il installe un atelier dans le jardin familial, réalise sa première voiture et, le 25 février 1899, crée la société Renault Frères. En 1905, l’entreprise passe à la production en série. Dans l’entre-deux-guerres, Renault perpétue la tradition des berlines de prestige, parallèlement à la production de voitures populaires. Nationalisée en 1945, la ‘Régie’ a pour mission de remotoriser la France. Elle ouvre son capital en 1994 et l’Etat devient minoritaire en 1996 alors que Nissan fait également partie de celui-ci.
Si le segment des familiales compactes est l’un des plus importants, la catégorie des véhicules tricorps ne remporte pas un vif succès. Car les pays du bassin Méditerranéen et du Moyen-Orient sont nettement plus friands de cette formule plus statutaire ! Toujours est-il que cela représente un gros volume de ventes, ce que Renault ne pouvait ignorer.
Fluence. Contraction des mots « Fluide » et « Elégance », la Fluence se place malgré tout comme une berline à l’aspect sobre.
Basée sur la plateforme de la Mégane III, la Fluence réemprunte le berceau avant de la Mégane II et le train arrière d’une Nissan uniquement vendue en Corée. Cosmopolite mais retient tous les ingrédients caractéristiques des Renault actuelles. Ainsi, la planche de bord est reprise des Mégane III, en oubliant toutefois l’énorme compteur numérique pour un élément plus traditionnel. La qualité de finition et des matériaux est tout à fait honorable et digne de la concurrence.
L’équipement de bord peut être fort complet et comporter une HiFi de haut niveau, un GPS TomTom, une prise USB, la connexion Bluetooth, la sellerie cuir, la climatisation bizone à trois niveaux de ventilation.
Longue de 4,62 m, haute de 1,48 m et large de 1,81 m, la Fluence a le gabarit assez imposant ! Et cela profite un peu à l’habitabilité, largement suffisante pour quatre personnes, mais surtout au coffre, qui offre pas moins de 530 litres ! Dommage toutefois que la surface de chargement, une fois la banquette rabattue (1/3 – 2/3), ne soit pas parfaitement plane ! Pour le reste, rien à signaler, si ce n’est une position de conduite correcte, hélas infligée de sièges manquant de maintien.
Construite en Corée et en Turquie, la Fluence est appelée à traverser des contrées pas forcément hospitalières. Comprenez que la garde au sol est particulièrement généreuse et que la suspension affiche une étonnante souplesse. Plutôt confortable, mieux vaut oublier l’idée de conduite dynamique qui se soldera par des réactions pas franchement précises. D’autant que la direction, à assistance électrique, ne permet pas un feeling parfait. La Fluence se fera apprécier, en conduite calme, où elle affichera dès lors un très honorable confort, même sur les routes les plus défoncées.
Deux moteurs sont proposés: un 1.6 essence de 110 cv ainsi qu’un Diesel 1.5 dCi de 105 cv affichant des émissions de 119 g/km. C’est clairement ce dernier sera le plus apprécié. Quoiqu’il nous semble assez sensiblement moins vif ici que sur les autres modèles de la marque. Creux sous les 2.000 T/min, il requiert un vif engagement avec la boîte 6 vitesses manuelle. Le moteur essence, pour sa part, s’en remet à une boîte 5. Assez silencieux aux allures courantes, il manque toutefois de couple et demande à être poussé au-delà de 3.500 T/min pour afficher des relances correctes. Sur autoroute, son régime de croisière est assez élevé (3.500-3.700 T/min) et entraîne une certaine résonance dans l’habitacle.
Bonne route.