Commémoration et reconstitution de la jonction à Houffalize
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Pourquoi créer le chaos, la désolation, la souffrance et semer la mort si c'est pour se réconcilier après ?
© Marc Caprasse
Discours de Mr. Michel Martin le vendredi 17 janvier 2025
Jonction entre la 1ère et la 3ème Armée américaines le 16 janvier 1945.
Nous vous accueillons aujourd’hui en cet endroit car il a été le théâtre d’un épisode hautement symbolique de la bataille des Ardennes. C’est ici en effet que s’est opérée la jonction entre la 1ère et la 3ème Armée américaines le 16 janvier 1945. Cette date est communément admise comme marquant la fin de la bataille des Ardennes, quand bien même ce n’est qu’à la fin du mois de janvier que les Allemands sont définitivement repoussés sur leurs lignes de départ.
Pourquoi et comment cette jonction s’est-elle opérée ?
Le 16 décembre 1944, les Allemands déclenchent une offensive surprise à travers les Ardennes. Objectif final : la reprise du port d’Anvers. Les quelques unités américaines qui tiennent le front sont débordées mais elles se battent avec acharnement et infligent un retard lourd de conséquences aux Allemands. Certes, ceux-ci avancent, mais cette avance est bien moins rapide qu’ils ne l’espéraient. De plus, le commandement Allié réagit rapidement et envoie aussitôt des renforts vers le front ardennais.
Le jour de Noël est le point de bascule de la bataille. Les Allemands ont réussi une pénétration profonde dans la direction de Dinant mais ils sont stoppés à quelques kilomètres de la Meuse. Le front se stabilise. Les derniers jours de décembre, les Allemands concentrent leurs efforts vers Bastogne tandis qu’ailleurs ils passent à la défensive.
We welcome you here today as it was the scene of a highly symbolic episode in the Battle of the Bulge.
It was here, in fact, that the American 1st and 3rd Armies joined forces on January 16, 1945. This date is widely recognized as the end of the Battle of the Bulge, even though it was only at the end of January that the Germans were definitively pushed back to their starting lines.
Why and how did this junction take place?
On December 16, 1944, the Germans launched a surprise offensive through the Ardennes. The ultimate goal was to retake the port of Antwerp. The few American units holding the front were overwhelmed, but they fought hard and inflicted a heavy delay on the Germans. The Germans were indeed advancing, but not as quickly as they had hoped. What's more, the Allied command reacted swiftly and immediately sent reinforcements to the Ardennes front. Christmas Day was the turning point of the battle. The Germans had achieved a deep penetration in the direction of Dinant, but were stopped a few kilometers from the Meuse. The front stabilizes. In the last days of December, the Germans concentrated their efforts on Bastogne, while elsewhere they went on the defensive.
Le 3 janvier 1945, les Alliés contre-attaquent pour éliminer le saillant que l’offensive a créé dans leurs lignes et dans lequel de nombreuses divisions allemandes se sont engouffrées.
L’objectif est de couper la base de ce saillant en attaquant sur ses deux flancs pour prendre au piège le plus grand nombre possible de forces allemandes. La 1ère Armée de Hodges attaque depuis le nord tandis que la 3ème Armée de Patton presse par le sud depuis la région de Bastogne. Objectif : refermer la pince aux environs de Houffalize. Côté nord, c’est le tandem formé par la prestigieuse 2ème Division blindée et la 84ème Division d’infanterie qui exerce la poussée principale en direction de Houffalize. Côté sud, le rôle majeur est dévolu à la 11ème Division blindée.
Les Américains doivent faire face à un adversaire déterminé qui résiste farouchement tout en repliant ses troupes de manière graduelle et méthodique. Mais l’étau se resserre. Du côté nord de la pince, le 15 janvier 1945, les fantassins de la 84ème division sont parvenus dans les villages de Filly et Mormont, tandis que la 2ème division blindée tient Mont et Achouffe. Pour la 1ère Armée, l’Ourthe est en vue. Par contre du côté sud, l’attaque se développe à un rythme qui est loin de satisfaire le bouillant général Patton. En effet, le 15 janvier, la 3ème Armée est encore à 10 kilomètres de son objectif.
Patton s’impatiente … Il exige que Houffalize soit atteint le lendemain.
Deux groupes de reconstitution vont maintenant se mettre en place et réaliser pour vous une évocation de la jonction, inspirée du témoignage qui nous a été laissé par quelques photos d’époque. Nous allons en parallèle relater le déroulement des événements sur base des rapports qui en ont été faits par les unités concernées.
On January 3, 1945, the Allies counter-attacked to eliminate the bulge that the offensive had created in their lines, and into which many German divisions had rushed.
The aim was to cut the base of this bulge by attacking on both flanks, trapping as many German forces as possible. Hodges' 1st Army attacked from the north, while Patton's 3rd Army pressed south from the Bastogne area. Objective: to close the pincer around Houffalize. In the north, the famous 2nd Armored Division and the 84th Infantry Division were the main thrust towards Houffalize. In the south, the 11th Armored Division played the major role. The Americans had to face an enemy who opposed a tough resistance while withdrawing his troops gradually and methodically.
But the noose was tightening.
On the northern side of the pincer, on January 15, 1945, the infantrymen of the 84th Division reached the villages of Filly and Mormont, while the 2nd Armored Division held Mont and Achouffe. For the 1st Army, the Ourthe was in sight. In the south, on the other hand, the attack was developing at a pace that was far from satisfying the ebullient General Patton. On January 15, the 3rd Army was still 10 kilometers from its objective. Patton became impatient... He asked that Houffalize be reached the next day. Two re-enactment groups will now get down to work and produce an evocation of the junction for you, inspired by the testimony left to us by a few period photographs. At the same time, we'll continue to tell the story of the events, based on after action reports.
La jonction
En préambule, il faut d’abord préciser que le 16 janvier 1945, ce n’est pas une mais deux jonctions qui sont réalisées, quasi simultanément à plusieurs kilomètres de distance. Mais l’une d’entre elle, réalisée à l’endroit où nous nous trouvons, au lieu-dit Rensiwez, a complètement éclipsé l’autre. Pourquoi ? Tout simplement car elle a été immortalisée pour la postérité par un photographe du Signal Corps US. Voyons d’abord ce qui se passe du côté nord en nous intéressant plus particulièrement à la 84èmeDivision d’infanterie.
Le 15 janvier, une patrouille de la 84ème, forte d’une trentaine d’hommes et commandée par le lieutenant Blankenship, démarre de Filly et s’engage vers la vallée de l’Ourthe. Elle traverse la rivière dans des canots pneumatiques et se dirige vers Engreux, où elle arrive à la tombée de la nuit et où elle ne décèle aucune activité ennemie.
La patrouille remonte alors la rive gauche de la rivière à travers les rochers et, en fin de nuit, fait halte dans la ferme qui jouxte à l’époque le moulin de Rensiwez, où réside la famille Maquet. Les habitants les accueillent avec du pain, du beurre et du café chaud…. La réception est si chaleureuse que les hommes ne sont guère pressés de quitter l’endroit.
Abandonnons-les quelques instants pour évoquer ce qui se passe au même moment au sud.
Du côté de la 3ème Armée, on s’active à satisfaire la volonté de Patton. La mission est confiée à l’escadron de reconnaissance de la 11ème Division blindée, commandé par le Major Michael Greene. Au soir du 15 janvier, Greene se trouve à Compogne, qui a été reconquis dans la journée.
La route directe étant minée et fortement gardée par les Allemands, il décide de se diriger plutôt vers Bonnerue et de poursuivre ensuite vers Houffalize par des chemins forestiers. C’est une colonne forte de 60 véhicules ou engins blindés qui se met en route à 23 heures pour une mission audacieuse et risquée. Le village de Bonnerue est atteint sans incidents.
First, it should be pointed out that on January 16, 1945, not one but two junctions were completed, almost simultaneously, several kilometers apart.
But one of the two has completely overshadowed the other : the junction which happened here in Rensiwez. But why? Simply because it has been photographed by a US Signal Corps member.
Let's first take a look at what happened on the north side, focusing on the 84th Infantry Division.
On January 15, a 30-strong patrol of the 84th, commanded by Lieutenant Blankenship, set off from Filly towards the Ourthe valley. They crossed the river in dinghies and headed for Engreux, arriving at dusk and detecting no enemy activity.
The patrol then headed up the left bank of the river through the rocks and, at the end of the night, stopped at the farm next to the Rensiwez mill, home to the Maquet family. The locals welcome them with bread, butter and hot coffee.... The reception was so warm that the men were in no hurry to leave.
Let's leave them for a moment and look now at what was happening at the same time in the south.
On the 3rd Army side, Patton's wishes were being fulfilled. The mission was entrusted to the reconnaissance squadron of the 11th Armored Division, commanded by Major Michael Greene. On the evening of January 15, Greene found himself in Compogne, which had been retaken during the day.
As the direct road was mined and heavily defended by the Germans, he decided to head for Bonnerue and then continue towards Houffalize via forest tracks.
A 60-strong column of vehicles set off at 11 p.m. on a daring and risky mission. The village of Bonnerue was reached without incident.
Le major Greene décide alors de scinder sa force en deux.
Une force principale, sous son commandement, s’enfonce dans la forêt tandis qu’un peloton, commandé par le lieutenant Lucas, est envoyé en reconnaissance en direction du pont de Rensiwez où nous nous trouvons. Il espère, si la route est libre, que ce peloton pourra alors gagner Houffalize en suivant la vallée de l’Ourthe.
Les hommes de Greene ne rencontrent pas la résistance qu’ils craignaient. Les choses ne sont pas simples pour autant.
Lorsqu’elle pénètre dans les bois, la colonne principale doit couvrir 4 km pour en ressortir, sur des pistes forestières chaotiques. La nuit, le terrain et les conditions hivernales rendent la progression lente et pénible. La crainte d’une embuscade crée une tension de tous les instants.
La colonne principale débouche finalement de la forêt le lendemain matin vers 6h30 à moins d’un kilomètre à l’ouest de Houffalize puis avance prudemment vers la localité, toujours occupée par les Allemands.
Apercevant peu avant 9h des mouvements sur le haut des collines au nord, et pressentant qu’il s’agit d’éléments de la 1ère Armée, Greene dirige une patrouille afin d’établir un contact. Celle-ci revient peu de temps avant 10h et rend compte qu’elle a rencontré des éléments de la 2ème Division blindée, confirmant ainsi une première jonction.
Quant au peloton du Lieutenant Lucas, il arrive aux abords de cet endroit aux environs de 9h30. C’est un peu par hasard que l’un de ses hommes aperçoit un soldat aux abords d’une ferme près du moulin. Ce soldat n’est autre qu’un membre de la patrouille envoyée par la 84ème division, qui goûte toujours à cette heure à la chaleur de la ferme de la famille Maquet.
C’est la deuxième jonction…. Celle qui est relatée dans les ouvrages historiques et que nous évoquons aujourd’hui.
Major Greene then decided to split his force in two.
A main force, under his command, moved into the woods, while a platoon, commanded by Lieutenant Lucas, was sent to recognize the road to Rensiwez bridge, the place we are standing now. He hoped that, if the road was clear, this platoon would be able to reach Houffalize by following the Ourthe valley.
Greene's men did not encounter the resistance they had feared. However, things were not easy.
When entering the woods, the main column had to cover 4 km to emerge, on chaotic forest tracks. At night, the ground and the bitter winter conditions made progress slow and difficult. The fear of ambush creates constant tension.
The main column finally emerged from the woods the following morning at around 6:30 a.m., less than a kilometer west of Houffalize, and cautiously advanced towards the town, still held by the Germans.
Shortly before 9 a.m., Greene spotted movements on the hilltops to the north, and suspecting elements of the 1st Army, led a patrol to establish contact. The patrol returned shortly before 10 a.m. and reported that it had encountered elements of the 2nd Armored Division. One first junction was established.
As for Lieutenant Lucas' platoon, it arrived here in this area at around 9.30am. By chance, one of his men spotted a soldier on the outskirts of a farm near the mill. The soldier was none other than a member of the patrol sent out by the 84th division, who were still enjoying the warmth of the Maquet family farm.
This is the second junction.... It's the one told in historical works and which we remember today.
Plusieurs véhicules d’époque vous sont présentés, dont un véhicule blindé léger de reconnaissance de type Greyhound M8, identique à celui qui a été immortalisé sur plusieurs photos réalisés ce jour-là par le photographe américain du Signal corps.
Nous remercions chaleureusement les deux groupes de reconstitution qui sont d’une part le 502èmePIR Vellereux, et d’autre part le 501-506 PIR Reenactor Vellereux. Merci à eux pour leur implication et leur souci de vous présenter une histoire vivante.
Merci également à la direction et aux équipes de Bastogne Barracks pour la mise à disposition du M8 et tout le travail qu’ils ont réalisé pour qu’il soit prêt pour être présenté aujourd’hui.
Several wartime vehicles are on display, including a Greyhound M8 light armored recognition vehicle, the same as the vehicle shown in photographs taken in 1945 by the American Signal Corps.
We would like to thank the two reenactor groups, which are the 502nd PIR Vellereux and the 501-506 PIR Reenactor Vellereux.
Thanks also to the management and teams of Bastogne Barracks for making available the M8 and all the work they have done to get it ready for today’s show.
Discours de Mr. Michel Martin
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On peut raisonnablement estimer le nombre des participants entre 600 et 700 sur le week-end.
Les administrateurs du Syndicat d’Initiative ont été aidés par des bénévoles de leur entourage mais aussi des volontaires issus du CCCA et du Repair Café. On peut estimer le nombre de bénévoles à une quarantaine sur les deux jours.
La marche du samedi soir a été rendue possible par la belle collaboration reçue des deux groupes de reconstituants de Vellereux : 502 PIR Vellereux et 501 - 506 PIR Vellereux. Sans la participation efficace et enthousiaste de ces deux groupes de reconstituants rien aurait été possible. La sonorisation de tout l’évènement a été assurée par l’inoxydable Michel Meyer. Le samedi, lors de la marche gamelles, plus de 200kg de potée et plus de 100l de soupe ont été servis et appréciés par les participants. Le dimanche, 160 repas trois services ont régalés nos visiteurs ainsi que le buffet de dessert. Pour cela il nous faut remercier le professionnalisme de Gilles Poncin et son équipe des Saveurs Étoilées et la boulangerie Valentine.
© Christian Devalte, président du SI
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Discours de Mr. Marc Caprasse le dimanche 19 janvier 2025
Inauguration de l’espace mémoriel du Panther:
Madame la Bourgmestre de Houffalize, Madame Josette Deville, Monsieur le Gouverneur de la Province de Luxembourg, Monsieur Olivier Schmitz, Monsieur le représentant de l'Ambassade des Etats Unis d'Amériques, Colonel Scott ADAMS, Monsieur le représentant de l'Ambassade d'Allemagne, Monsieur Eckaert Blaurock, Monsieur le Commandant militaire de la Province de Luxembourg, Colonel Verbeeren, Madame et Monsieur les Députés provinciaux, Madame Bonnet, Messieurs Demul et Gillard, Madame le Chef de Corps du 4ème Bataillon du Génie d'Amay, Colonelle KUPPENS, Monsieur le Commandant de NavLog de Zeebruge, Commandant DEHAM, Madame la Présidente du CPAS de Houffalize et conseillère provinciale, Madame M. Huet, Messieurs les échevins, Messieurs Marc Knoden, Francis Marville et Frédéric Mathurin, Monseiur le Directeur général de la Commune de Houffalize, Monsieur Jean-Yves Brouet, Monsieur le Commandant du CIEB Sud, Marche, Monsieur le Directeur MESA, Commandant Neirinckx, Mesdames et Messieurs Conseillers communaux et du CPAS, Monsieur l'architecte et auteur de projet, Monsieur Benoît GEORGES, Monsieur le Directeur du Bastogne War Museum, Monsieur Mathieu BILLA, Cher TITI, Monsieur Thierry Mercy, chers reenactors,
Mesdames et Messieurs en vos titres grades et qualités, Messieurs les colonels et anciens chefs de corps du 4ème, Reinders, Walbrecq, Hames et Coucke et leur épouse respective,
Votre présence honore la Commune de Houffalize et prouve s'il en était besoin votre amitié.
Au nom du Conseil communal je vais prendre quelques minutes de votre temps pour nommer des personnes qui ont oeuvrer dans l'ombre pour que ce projet existe. Mesdames et Messieurs MERCI !
Comprenez bien que l'ensemble de cet événement : les commémorations de la Jonction, la création et l'inauguration de l'espace muséal du baraquement, sont le fruit de non professionnel, de personnes seulement armées d'une bonne volonté, d'empathie et participent de la solution plutôt que du problème.
Monsieur Michel MARTIN ;
Messieurs Genael SPOTE ; Gilles BOUILLON ; Jean-Pol DABE ;
Madame et messieurs Florence CAPRASSE ; Stéphane DEPREE, Jean-Charles WINDELS, Jean-Yves qui fut un soutien et fut constemment positif ;
Merci à l'ADL qui a soutenu et supervisé le projet de réalité augmenté, salut Noémie Vanbeligen ;
Monsieur Benoît Muller d'Idelux projet public pour l'efficacité du suivi de projet de Réalité augmentée ;
Messieurs Jean-Michel BODELET, Hugues WENKIN, Mathieu BILLA et Christian DUJARDIN ;
Les Reenactors de Vellereux, le groupe de la 501ème et le groupe des 502ème et 506ème, Messieurs Colla, Dandoy, Passelecq et comparses ;
Madame et Messieurs des Services Travaux et plus particulièrement les menuisiers Maxime et Sébastien, ainsi que Serge pour toutes ses solutions et qu'Anne-Valérie CHISOGNE pour les suivis techniques et administratifs ;
Toutes les personnes qui ont offert ou pretté des artefacts ou objets de la vie des années'40 ;
Merci au Commandant militaire de la Province de Luxembourg le Colonel VERBEEREN et ses bras droits ;
Merci au personnel et responsables du WHI, tout particulièrement le Bastogne Barracks et plus personnellement le Colonel Yves LIMBOURG qui assume la mission de votre voix off ;
Madame Marie-Elise, peintre bien connue dans la région, auteur de l'oeuvre « la Chute » ;
Monsieur Klinkenberg pour la concentration des véhicules, du concert et les animations sur la Commune lors du WE du NUTS ;
Le CGT ou Commissariat général au tourisme sans l'aide financière de qui nous n'aurions pu développer ce projet de tourisme de mémoire ; il en va de même pour notre chère et nécessaire, que dis-je, indispensable Province de Luxembourg ;
Thank you Colonel ADAMS for the presence of the platoon during this event, it's realy an honor gentlemen to recieve all of you in our small town of Houffalize.
En complément de la visite de l'espace muséal, une application numérique a été développée afin de permettre aux visiteurs de revivre les événements survenus pendant l'offensive des Ardennes à Houffalize et dans villages alentours, Wibrin, Achouffe et le Parque Lambin. Ce fut une idée puis une initiative de notre ADL et en l'occurence Noémie Vanbelingen. A l'aide de votre smartphone ou de votre tablette, il vous est désormais possible de revivre ces événements historiques marquants sur les lieux mêmes des différents secteurs d'opérations. La réalisation de ce projet a bénéficié du subside « Smart région – territoire intelligent » de la Région Wallone (Ministre du numérique et Digital Wallonia) et a été développé par la société SKY BOY/The overlap factory en collaboration avec Idelux Projet Publique. Cette réalité augmentée est dès à présent fonctionnelle et attirera, j'en suis convaincu les passionnés mais aussi les néophytes qui pourraient encore croire que Romel était un maréchal anglais doté d'une moustache...
L'étymologie du mot « ruine » pour notre Panther, a le sens de chute, chuter, tomber en ruine, en décrépitude. Notre ruine d'acier est ici justifiée en référence à sa chute dans l’Ourthe et son état actuel.
Ce vestige du passé contient en lui la notion de temps révolu, de grandeur passée, mais il possède bien d’autres aspects : objet d’étude pour l’historien, objet mémoriel ou sacré ; il peut être au centre de toutes les attentions ou, au contraire, source de déni voir de rejet. Quel sens donné à ce mastodonte de métal chargé de tragiques et sanglantes mémoires collectives, mémoires qui se diluent au fil du temps. Le Panther comme l'espace muséal participent de la volonté de pérenniser le souvenir, la mémoire.
Le sujet de la guerre, dans la conservation d’une ruine, illustre combien nos sociétés contemporaines créent facilement des ruines, que les artistes, fort heureusement, transforment parfois en œuvre d’art ! Selon Alain SCHNAPP : la ruine peut être vue comme une notion universelle que chaque civilisation interroge en fonction de son propre rapport au passé.
L'espace muséal, Mesdames et Messieurs est résolument tourné vers le futur, un futur qui ne peut se concevoir qu’au travers du prisme de l’espoir, espoir dans son acceptation la plus large !
L'espace muséal ne sera pas associé à la nostalgie, ni à l'apologie d'un glorieux passé guerrier, il ne sera pas considéré comme une image d’Épinal ternies, vieillotte et emblématique de clichés anachroniques. Cet espace est tourné vers le citoyen, il provoque une réflexion individuelle ou collective. Il relate une histoire, la nôtre, les origines et les implications d'un événement marquant que fut la Bataille des Ardennes, mais surtout, il véhicule un message : pourquoi créer le chaos, la désolation, la souffrance et semer la mort si c'est pour se réconcilier après ?
Si vous vous donnez la peine d’écouter le documentaire produit par TV Lux et diffuser en boucle dans le baraquement, vous ne vous étonnerez pas Mesdames et Messieurs que nous avons choisi la voie de la réconciliation, de la paix, la voie de la résiliance mais aussi la voie de la vigilance, qui veut la paix prépare la guerre. Dès lors, vous n'êtes pas ou plus étonnés Mesdames, Messieurs du choix des 3 hymnes nationaux, l'Américain, le Belge et l'Allemand. Ce choix participe d'une volonté de se tourner résolument vers l'avenir et malgré le contexte géopolitique actuel dans le monde et en Europe, je nourris l'espoir d'une Europe unie, d'une Europe des peuples pluriels, par les peuples pluriels et pour les peuples pluriels ! Le discours d'un Président américain, quelques jours après une terrible bataille, n'a pas pris une ride, il reste actuel et prouve, s'il en est besoin, qu'il connaissait bien la nature humaine et que celle-ci n'évolue guerre.
« Fourscore and seven years ago our fathers brought forth on this continent a new nation, conceived in liberty, and dedicated to the proposition that all men are created equal.
Now we are engaged in a great civil war, testing whether that nation, or any nation so conceived and so dedicated, can long endure. We are met on a great battlefield of that war. We have come to dedicate a portion of that field, as a final resting place for those who here gave their lives that that nation might live. It is altogether fitting and proper that we should do this.
But, in a larger sense, we can not dedicate, we can not consecrate, we can not hallow this ground. The brave men, living and dead, who struggled here, have consecrated it, far above our poor power to add or detract. The world will little note, nor long remember what we say here, but it can never forget what they did here. It is for us the living, rather, to be dedicated here to the unfinished work which they who fought here have thus far so nobly advanced. It is rather for us to be here dedicated to the great task remaining before us—that from these honored dead we take increased devotion to that cause for which they gave the last full measure of devotion—that we here highly resolve that these dead shall not have died in vain—that this nation, under God, shall have a new birth of freedom—and that government of the people, by the people, for the people, shall not perish from the earth. »
« Il y a quatre-vingt-sept ans, nos pères donnèrent naissance sur ce continent à une nouvelle nation conçue dans la liberté et vouée à la thèse selon laquelle tous les hommes sont créés égaux.
Nous sommes maintenant engagés dans une grande guerre civile, épreuve qui vérifiera si cette nation, ou toute autre nation ainsi conçue et vouée au même idéal, peut longtemps perdurer. Nous sommes réunis sur un grand champ de bataille de cette guerre. Nous sommes venus consacrer une part de cette terre qui deviendra la dernière demeure de tous ceux qui donnèrent leur vie pour que vive cette nation. Il est à la fois juste et digne de le faire.
Mais, dans un sens plus large, nous ne pouvons dédier, nous ne pouvons consacrer, nous ne pouvons sanctifier ce sol. Les braves, vivants et morts, qui se battirent ici le consacrèrent bien au-delà de notre faible pouvoir de magnifier ou de minimiser. Le monde ne sera guère attentif à nos paroles, ni ne s'en souviendra longtemps, mais jamais il ne pourra oublier ce qui fut accompli ici. C'est à nous les vivants de nous vouer à l'œuvre inachevée que d'autres ont si noblement entreprise. C'est à nous de nous consacrer plus encore à la grande cause pour laquelle ils offrirent le suprême sacrifice ; c'est à nous de faire en sorte qu'ils ne soient pas morts en vain ; à nous de vouloir qu'avec l'aide de Dieu cette nation renaisse dans la liberté ; à nous de décider que le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple, ne disparaîtra jamais de la surface de la terre. »
This speech, the Gettysburg Adress, was delivered by the President of the United States of America, Abraham Lincoln a few days after the terrible battle of Gettysburg in 1863, november the 19th. That great speech of the greatest President of the United States of America still resonnates in the human nature !
Ce discours fut prononcé le 19 novembre 1863, quelques jours après une terrible bataille, Gettisburg, durant la guerre civile de 1861 à 1865 sur le sol américain et c'est Abraham Lincoln qui en fut l'auteur. Autre endroit, autre temps mais une identique émotion et un même constat d'échec face à tant d'horreur !
Vous l'aurez compris Mesdames et Messieurs, l'ensemble du site, le Panther et son espace mémoriel sont un vecteur de mémoire mais sont aussi un superbe outil de développement touristique qui rayonnera, soyez en convaincus, bien audelà des frontières communales.
Peut-être l'ont-ils cru ? Mais non Adjudant-Major Dumoulin nous ne vous avons pas oublié.
C'est un plaisir que d'écouter la Musique Royale de la Force Aér5ienne qui nous accompagne depuis la Place Janvier '45. Merci pour votre virtuosité et vos mélodieuses prestations.
Je présente mes respects au Fanion du 4ème Bataillon du Génie et à son chef de corps, le Colonel Kuppens sans oublier le Commandant DEHAM de DNLS – NavLog pour leur soutien indéfectible. Houffalize est ville-marraine du 4ème Bataillon du Génie de Amay et de NavLog, DNLS Zeebruge.
To conclude, i would like to thank you Colonel ADAMS and all of you soldiers of the USA for your presence, a guarantee of respect and friendship between our nations. Different people but same democratics values.
Pour conclure, au nom de la Commune de Houffalize et au nom de Madame la Bourgmestre, je tiens à vous remercier toutes et tous pour votre présence gage du soutien que vous démontrez en partageant cet événement important pour la fraternité du souvenir et de la mémoire.
Discours de Mr. Marc Caprasse, 1er échevin.
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Lien vers
• Houffalize lance une application en réalité augmentée pour revivre l’hiver 1944-1945 :
• REVIVRE L’HIVER 1944-1945 PENDANT LA BATAILLE DES ARDENNES
• Le trio "Les Marie-Claire"
Pour contacter le trio "Les Marie-Claire", 3 voix, 3 styles, qui anima le public du centre sportif avec la passion des années 30/40, vous pouvez visiter le site: https://lesmarieclaire.book.fr/