Visite de la cathédrale « éphémère » de Malmedy

Lors des festivités de son 100ème anniversaire, il fut question du passé de la cathédrale, elle qui est une fois de plus l’épicentre de la vie malmédienne. «Ce centenaire ne doit pas se limiter à honorer le passé: il doit être le tremplin d’une nouvelle histoire à transmettre aux générations futures», a ainsi appelé le doyen Vital Nlandu Balenda, à l’occasion de la séance académique.

Des Malmédiens parlent de leur cathédrale

Le président de la fabrique d’église, Jean-Claude Parmantier, en a ainsi profité pour annoncer les futurs travaux de rénovation: d’abord à la toiture, «qui pourrait débuter au premier trimestre 2022», puis dans un second temps à la coupole (où des fissures ont été constatées) et dans un troisième temps au niveau de la façade et des peintures intérieures.

Le bourgmestre, Jean-Paul Bastin, a conclu: « La cathédrale ne rajeunit pas, les stigmates du temps commencent à peser. C’est de la responsabilité de la fabrique d’église, et des prochains collèges et conseils communaux de veiller à permettre à celle qui a survécu aux terribles bombardements de 1944.» de rester ce symbole d’espoir, de résilience et de ténacité de la communauté malmédienne.

Des trésors qui ne manquent pas d’intérêt.

1. La cathèdre et ses stalles

S’il y a un élément à ne pas rater dans l’édifice, c’est la cathèdre en bois de Mgr Martin-Hubert Rutten, q ui rappelle l’existence de l’éphémère diocèse d’Eupen-Malmedy. C’est un élément caractéristique. Un siège « comme signe de l’autorité et de la juridiction épiscopale dans le chœur de l’église ». C’est ce qui fait la différence entre une église et une cathédrale.

2. Le maître-autel et l'autel de la Sainte-Vierge (1773), tous deux en marbre.

Le maître - autel date de 1875 et est orné de quatre bustes reliquaires en argent sur âme de bois représentant des soldats de la célèbre Légion thébaine.

3. Les vitraux

Ceux situés au-dessus du maître-autel sont l’œuvre du maître verrier Fernand Cricks ( en 1951 ) et portent en médaillon les saints Pierre, Paul, Remacle, Quirin, Géréon et Hélène. Les autres vitraux de l’édifice datent de 1944.

4. L’orgue

Ce prestigieux instrument construit en 1780 comporte 48 jeux et 4 claviers. On le doit au facteur liégeois Mathieu Grandorge. Il a fait l’objet d’une reconstruction globale de 1977 à 1979 selon le plan primitif. Il se substitue à un instrument de 1700 - 1701 que les moines avaient commandé pour leur abbatiale en remplacement de celui qui, une dizaine d'années plus tôt, avait été la proie des flammes lors de l'incendie de Malmedy allumé par les soldats de Louis XIV.

5. La chaire de vérité en bois, abondamment sculptée de style Louis XIV, date de 1779 ainsi que les confessionnaux de bois sculptés également (1770),

6. La châsse de 1698 en bois peint

En forme de coffret, elle renferme les reliques de Saint-Quirin dont on peut admirer la statue en stuc peint, une œuvre de François-Joseph Dukers, stucateur - ornementaliste liégeois à qui la décoration intérieure de l’édifice avait été confiée.

7. Le carillon ( à écouter tous les quarts d’heure )

Comportant 35 cloches, il  a été fondu par le Malmédien Martin Legros en 1786. A chaque quart d’heure, le mécanisme actionne les sonneries qui interprètent des partitions de chants malmédiens et wallons dont « Lu Payis d’ Mâmdî » pour l’heure et « ô qué bê payis » pour le quart d’heure. 

Il participe également au « Tribolèdge » à la date - anniversaire de St Géréon ( 10 octobre )

Reportages : 

www.ardenneweb.eu/reportages/2010/malmedy_le_carillon_de_la_cathedrale

www.ardenneweb.eu/reportages/2007/lhistoire-des-cloches-et-carillons-de-...

8. Autres :  - une statue de la Vierge-à-l’enfant de Jean Delcour, sculpteur liégeois

- un autel de 1773, œuvre du Dinantais Boreux.

9. Le Trésor de la cathédrale : à visiter au Malmundarium

Visiter : www.malmundarium.be/fr/tresor.html