Cinéma : Evénements des "Grignoux", à Namur et à Liège
En avant-première namuroise, au « Caméo », ce lundi 14 janvier, à 20h, « Higgi Inspiring Voices » (Bel./2018/98′), dont la projection sera suivie par un rencontre avec les deux réalisateurs, Philippe Reypens et Loïc Porcher, ce ifilm étant repris en séances ordinaires, dans ce même complexe, jusqu’au lundi 21, ainsi qu’à Liège, au « Churchill », jusqu’au mardi 15.
Synopsis : « De 1976 à 2014, Edward Higginbottom, surnommé ‘Higgi’, dirigeait le chœur du renommé ‘New College Choir’ d’Oxford, ce documentaire nous dévoilant sa pédagogie et son art, à un moment particulièrement émouvant de sa vie, alors qu’il s’apprête à prendre sa retraite et que ses anciens élèves se réunissent pour un concert d’adieu en son honneur… »
Notons que, grâce à ce pédagogue, dont la méthode a fait école un peu partout dans le monde, ce Collège, vieux de 600 ans, accueille aujourd’hui, par un système de bourses scolaires, des élèves moins aisés, qui, autrefois, n’auraient jamais eu accès à un tel enseignement. La classe d’ « Higgi » accueillait seize élèves par an, âgés de 8 à 13 ans, qui, sous sa tutelle, donnait, chaque semaine, cinq concerts de 45 minutes. En voyant ce film, nous serons en pleine immersion dans les sommets de la musique chorale occidentale.Image associée
Toujours au « Caméo », à Namur, ce mardi 15, à 12h et à 20h, première, en 2019, des « Classiques du Mardi » de la Province de Namur, son Secteur Cinéma nous proposant : « Nous ne vieillirons pas ensemble » (Maurice Pialat/Fra./1972/ 90’/avec Marlène Jobert et Jean Yanne, ce dernier ayant obtenu, en 1972, pour cette fiction, le « Prix d’Interprétation masculine« , au « Festival de Cannes » ).
Synopsis : « Jean, la quarantaine, est un éternel enfant doublé d’un cinéaste raté. Marié depuis de nombreuses années, il ne peut se résoudre à quitter sa femme pour sa jeune maitresse qu’il côtoie depuis six ans : Catherine. Pourtant amoureux de cette dernière, son comportement et leurs violentes disputes les éloignent un peu plus chaque jour. Jusqu’à ce que Catherine lui annonce son mariage avec un autre homme… »
« On retrouve, dans ce film, cette justesse et ce réalisme propres au cinéma de Maurice Pialat ; les séquences semblant être des instants d’intimité auxquels les comédiens donnent vie et que la caméra de l’auteur saisit au vol, avec une spontanéité étonnante. À l’image ses autres longs-métrages, ‘Nous ne vieillirons pas ensemble’ émeut, sans jamais verser dans le sentimentalisme ; le film est aussi direct, honnête – et empreint de résignation – que son titre » (« Les Grignoux » ).
L’occasion de revoir deux acteurs qui ont marqué l’histoire du cinéma français, Marlène Jobert ayant reçu, en 2014, le titre de « Commandeur de l’ordre des Arts et des Lettres », et en 2007, un « César d’Honneur », pour l’ensemble de sa carrière, tandis que Jean Yanne (né Jean Gouyé/1933-2003) fut, sur « RTL », l’une des « Grosses Têtes » les plus emblématiques de cette émission.
Quant à Maurice Pialat (1925-2003), il reçut, entre autres, en 1987, la « Palme d’Or » du « Festival de Cannes », pour « Sous le Soleil de Satan » (Fra./ 1987/108′), ainsi que, en 1983, le « Prix Louis Delluc » et,en 1984, le« César du meilleur Film », pour « A nos Amours » (Fra./1983/102’/« César du meilleur Espoir féminin », pour Sandrine Bonnaire).
En ce même mardi 15, à 20h, au « Sauvenière », à Liège, « Les Chatouilles » (Andréa Bescond et Éric Métayer / Fra./2018/103’/film lauréat, en 2018, du « Prix du meilleur Film », au « Festival du Film », à Hambourg ainsi que du « Prix d’Ornano-Valenti », à Deauville, au« Festival du Cinéma américain »/ avec Andréa Bescond, « Molière de la meilleure seule en Scène, au théâtre, en 2016 ; Karin Viard, « César de la meilleure Actrice » et « Prix Lumières de la Presse étrangère », en 2000, pour « Haut les Coeurs », de Solveig Anspach ; Clovis Cornillac, « César du Meilleur Acteur dans un second Rôle », en 2005, pour « Mensonges et Trahisons », de Laurent Tillard ; et Pierre Deladonchamps,« César du meilleur Espoir masculin », en 2014, pour « L’Inconnu du Lac », d’Alain Giraudie).
Cette projection sera suivie d’une rencontre, dont le thème sera : « Trauma et résilience chez les victimes de pédophilie », les intervenants étant Gabrielle Scantamburlo, cheffe du Service de psychiatrie au CHU local ; Mélody Peusens, infirmière dans cette même Ville, au « Centre de prise en charge des violences sexuelles » ; et Fabienne Morisse, enquêtrice à la section « Jeunesse » de la brigade judiciaire de la police locale.
Synopsis : « Le film s’ouvre sur une scène de malaise absolu. Gilbret entre dans la chambre d’Odette, huit ans, elle dessine sagement. Il lui propose de jouer à un nouveau jeu ensemble, il veut jouer à la poupée avec elle, mais la poupée serait Odette… » (Gael Benaim).
Parcourons quelques critiques de presse :
– Pour « Le Monde », Thomas Sotinel écrit : « Présenté à Cannes, dans la section ‘Un certain Regard’, la version cinématographique des ‘Chatouilles’ est un film hétérogène qui passe de l’affrontement direct avec la réalité à la fantaisie, de la comédie à la confession à vif, sans toujours négocier très gracieusement ses transitions. Reste que le cœur du film bat si puissamment, qu’il exige et obtient l’attention… »
– Pour « Première », Anouk Féral écrit : « Andréa Bescond réussit l’adaptation à l’écran de sa pièce de théâtre coup de poing, créée pour tenter de soulager une plaie béante : les violences sexuelles qu’elle a subies dans son enfance… »
– Pour « Télérama », Guillemette Odicino écrit : « D’une enfance traumatisée par le viol, Andréa Bescondtire un récit alerte sur la résilience et la joie de vivre malgré tout. Un tour de force… »
– Pour « La Croix », Céline Rouden écrit : « Un film coup de poing qui déborde de l’énergie de la colère de sa réalisatrice et parvient avec virtuosité à reconstituer les méandres de sa reconstruction… »
– Pour « Les dernières Nouvelles d’Alsace » , la rédaction écrit : « Pour aborder ce sujet extrêmement difficile, les réalisateurs ont tablé sur une mise en scène à la fois énergique, empathique et sans pathos… »
– Pour « L’Express », Eric Libiot écrit :« Ces ruptures de ton – humour, drame, danse- apportent de la douceur dans un monde de brutes et crée l’empathie nécessaire pour instaurer cette émotion intelligente qui fait souvent défaut à ce type de films… »
– Pour « aVoir-aLire.com », Claudine Levanneur écrit : « L’art de traiter en toute légèreté un sujet horriblement lourd. Les Chatouilles est une oeuvre lumineuse qui aborde aussi la renaissance de ceux qui, avec courage, apprennent à remonter la pente de leur vie… »
– Pour « Voici », A. V. écrit : « Andréa Bescond raconte avec rage, pudeur et grâce son enfance saccagée, et sa reconstruction… »
– Pour « CNews », la rédaction écrit :« Derrière un titre qui amuse, « Les Chatouilles » est une œuvre bouleversante et nécessaire… »
– Pour « Le Figaro », Etienne Sorin écrit : « Andréa Bescond ne triche pas. Avant la résilience, elle montre les abîmes de sa vie d’adulte… »
– Pour « Télé 7 Jours« , Isabelle Magnier écrit : « Un film solaire et plein de vitalité… »
Qu’écrire de plus, un film à voir, assurément …
« Les Chatouilles » sera aussi, ce jeudi 17, à 20h, l’un des événements du « Caméo », à Namur, la projection étant suivie d’une rencontre, « Trauma et Résilience chez les Victimes de Pédophilie », avec Josée Pelzer, pédopsychiatre, Françoise Dorange, juriste, et Damien Favresse, sociologue pour le
« Centre Local de Promotion de la Santé », à Namur.
En collaboration avec la Ville de Namur et « Jazz G », terminons la semaine en musique, toujours dans la capitale de la Wallonie, avec ce vendredi 18, à 21h au « Caféo », la brasserie du « Caméo »,un récital d’Alain Pierre. Seul en scène, une guitare à la main, et d’autres à portée de main, pour jouer ses compositions, laissant surgir les différentes et subtiles sonorités de la guitare classique, de la guitare acoustique, à 6 et 12 cordes, sans oublier celle de la guitare fretless.
Ayant étudié la guitare classique aux « Conservatoires de Huy » et « de Liège », Alain Pierre a découvert le Jazz, alors qu’il n’avait que quinze ans… Une bien belle soirée en perspective, pour seulement 3€ de droit d’accès.
Pour la programmation complète et les différentes conditions d’accès, rendez-vous sur http://www.grignoux.be.
Yves Calbert.