Henri PFR: "A 14 ans, je me disais qu'un jour, ce serait moi sur la scène"

écrit par Amandine.Raths
le 11/08/2016
Henri PFR

Il n'a que 20 ans, mais a déjà mixé aux quatre coins du monde. Son tube « Home » tournant toujours en boucle sur nos ondes, c'est dans le cadre des Francofolies que le DJ producteur bruxellois Henri PFR était présent à Spa ce 21 juillet.

C'est d'ailleurs à cette occasion qu'il m'a accordé quelques minutes d'interview juste après son sprint entre l'aéroport et le Radisson Blu.

Rencontre avec un passionné de deep house vivant son rêve à fond...

Tu reviens tout juste d’Ibiza, si je ne me trompe pas?

Oui! J’ai atterri il y a trois heures, c’était le sprint pour arriver ici à temps.

Tu y étais plutôt en mode vacances ou boulot?

Moitié-moitié. Je suis resté trois jours, donc c’était très court, et mes parents étaient en vacances là-bas, donc je les ai un peu rejoints. Après, j’avais pas mal de rendez-vous pour le boulot, donc je profitais de la piscine, mais le soir j’avais quand même des rendez-vous.

En parlant de boulot, tu fais de la musique depuis l’âge de 7 ans, c’est ça?

Oui, c’est ça. J’ai commencé le piano et le solfège jeune, puis j’ai découvert l’ordinateur quand j’avais 14 ans.

Comment t’est venue l’idée de faire de la musique électro?

Depuis mes premières soirées, donc depuis mes 14 ans, j’ai toujours regardé les DJ avec des grands yeux d’amour, et je me disais qu’un jour, ce serait moi qui serais sur la scène. Du coup, j’ai fait un stage pour voir si ça me plaisait parce que le matériel coûte cher, et après une semaine, je me suis dit « c’est ce que j’aime, c’est ce que j’ai envie de faire ». Je me suis alors vraiment lancé à ce moment-là, et à 18 ans, lorsque je me suis acheté mon premier ordinateur, j’ai découvert la production, ce qui est encore mieux qu’être DJ, puisque tu crées de la musique. Ca déchire!

Tu parlais des grands DJ... On te voit justement sur pas mal de photos avec Kygo, Martin Garrix, etc. Ça te fait quoi de te retrouver à côté d’eux?

Au début, ça me faisait bizarre, je venais un peu les voir en tant que « fan boy ». Maintenant, ce qui me fait bizarre, mais qui est super chouette aussi, c’est que quand on se voit, on se voit plus en tant qu’égaux. Par exemple, la semaine passée, j’ai été voir Tiësto qui m’a dit qu’il écoutait mes musiques. C’est chouette de voir que de grands artistes écoutent aussi de plus petits artistes et qu’ils nous respectent à fond. Ils sont devenus des potes et ça déchire.

On te voit à Dubaï, Ibiza, aux USA... Tu retiens quoi de toutes ces expériences?

A la base, j’adore voyager et j’adore la musique, donc voyager avec quelque chose qu’on adore, que demander de plus? C’est un peu un rêve qui devient réalité, et ça fait bizarre quand tu arrives par exemple à Montréal et que des gens te reconnaissent dans la rue et veulent faire une photo avec toi. Comme quoi, au final, la musique n’a pas de limites avec internet.

Tu joues dans des clubs, des festivals… As-tu une préférence?

J’aurais tendance à dire que je préfère quand même les festivals. Par exemple, je pense que je vais bien m’amuser aujourd’hui parce que pour les festivals, ce sont toujours de plus grosses scènes, un plus grand public… C’est une organisation qui est un peu plus grosse que dans les clubs, mais les clubs sont chouettes aussi parce que c’est là où tu peux vraiment essayer les morceaux. En festival, je ne vais jamais passer un morceau où je ne sais pas trop comment les gens vont réagir, alors qu’en club, je me le permets parce que si les gens n’aiment pas, ce n’est pas grave, on passe au suivant. En festival, si tu fais une erreur, il y a beaucoup de gens qui la voient, donc en festival, c’est plus stressant parce que je dois vraiment plus me donner à fond, et en club, c’est peut-être plus chouette dans le sens où je peux vraiment tester des choses et un peu plus m’amuser, mais je préfère quand même les festivals.

Tu es pas mal sur les réseaux sociaux. C’est important pour toi d’être proche de tes fans?

J’adore les réseaux sociaux, donc ce n’est pas du tout un fardeau d’y être. Pour moi, c’est super important, car il y a la musique, mais après, il y a le côté marketing. Sur scène, il y a beaucoup de DJ qui mixent en regardant leurs platines, et ce n’est pas bien. Il faut regarder les gens, leur sourire… C’est un travail, une image à créer, et pour moi, c’est important d’être proche des fans. Je lis tous les commentaires sur mes photos, tous les messages qu’on m’envoie… Je lis tout, et j’essaie de répondre au maximum. Je trouve ça vraiment important de pouvoir être accessible et de rester accessible.

Si tu rêvais d’une collaboration, ce serait avec qui?

Avec beaucoup de gens… Pour moi, une bonne collaboration, c’est juste deux gars qui se rencontrent en studio et qui aiment tous les deux la musique, faire de la musique, et faire de la bonne musique. Ça, c’est le principal pour moi, donc je n’ai pas vraiment une idole… Après, oui, je pourrais dire Kygo, etc. Ce sont des idoles comme ça, mais pour moi, une bonne collaboration ou un rêve, ce serait avec quelqu’un avec qui on peut se comprendre et avec qui on peut s’amuser en studio.

Henri PFR s’apprête à lancer un clip musical pour son morceau « Home » via Snapchat, ce qui sera une première mondiale. N’hésitez donc pas à le suivre sur « henripfr », car il y sera très présent ces derniers temps.

© Amandine Raths
Mes autres reportages Ardenneweb

  • Henri PFR
1497 lectures