Rapace nocturne régionale Natagora Ardenne centrale
Création d’un groupe de travail (GT) « rapaces nocturnes » au sein de la régionale Natagora Ardenne centrale
Appel aux observateurs !
La régionale Natagora Ardenne centrale a été créée en 1994. Actuellement, elle couvre le territoire de 8 communes (de Saint-Hubert à Martelange en passant par Libramont et Neufchâteau). Comme la vingtaine de régionales que compte Natagora en Wallonie et à Bruxelles, celle d’Ardenne centrale met sur pied de nombreuses actions de sensibilisation comme la « Décade du Renard » qui a attiré à Neufchâteau près de 1000 visiteurs en décembre dernier.
Les membres des régionales participent également à des actions de protection. C’est ainsi que de nombreux chantiers de gestion sont organisés dans les réserves naturelles de Wallonie. En 2011, Natagora Ardenne centrale a mis sur pied un Groupe de Travail ayant pour thème la « lutte contre les plantes invasives », en collaboration avec le Contrat de rivière Semois-Chiers.
En ce début d’année 2012, un nouveau GT vient d’être porté sur « les fonts baptismaux ». Celui-ci aura pour objectif de recenser et de protéger les rapaces nocturnes de la région du centre Ardenne. La première réunion vient de se tenir ce mercredi 11 janvier à Libramont et a rassemblé une quinze de participants. Les autres réunions auront pour cadre le Moulin Klepper à Neufchâteau et sont ouvertes à toute personne intéressée par l’étude et la protection des chouettes et des hiboux de nos contrées.
Dans un premier temps, le GT va principalement orienter son travail sur le territoire de 4 communes du Centre Ardenne : Libin, Libramont, Bertrix et Neufchâteau. Il est envisageable que cette zone d’action soit prochainement élargie à leurs communes limitrophes.
Qu’envisagent les membres de ce GT ?
Tout d’abord recenser les populations de rapaces nocturnes du Centre Ardenne en mettant la priorité sur deux espèces présentes à proximité des habitations : la Chevêche d’Athéna et l’Effraie des clochers
Mettre ensuite en œuvre des mesures de protection concrètes. Notamment par le biais de placement de nichoirs mais surtout par la restauration des habitats de ces deux espèces : plantation de haies vives, vergers, aménagement de zones humides…
Réaliser diverses animations pédagogiques (le 10 mars à l’occasion de la « Nuit de la chouette » au Mouin Klepper à Neufchâteau à 19h00 et le 24 mars pour l’émission de VivaCité « Le printemps grandeur nature » à la Walexpo de 10h00 à 17h00)
Pour mener à bien ces projets, le GT « Rapaces Nocturnes » fait appel à toutes les personnes qui pourraient soit le rejoindre, soit lui faire part d’observations de chevêches et d’effraies.
Contacts : estelle.gottardi@gmail.com ou 0479 13 16 47
Quelques infos sur l’Effraie des clochers et la Chevêche d’Athéna
L’Effraie des clochers :
Population wallonne estimée à 1400 couples.
Elle recherche des micromammifères dans tous les milieux ouverts : bocages, prés, champs. Elle chasse également au sein des agglomérations et dans les parcs. La plupart des sites de nidification se rencontrent dans les coins tranquilles des bâtiments : combles ou clochers d’église et de chapelles, greniers de vieilles bâtisses, granges de fermes, tous de château, corniches de maison… et même pigeonniers !
La Chevêche d’Athéna
Population wallonne estimée à 3700 couples. L’espèce est peu présente en Ardenne.
Pour arriver à s’alimenter tout au long de l’année, la Chevêche recherche des espaces très découverts, avec des parcelles de sol nu ou une végétation peu développée, permettant un accès facile aux proies : pâtures, chemins ruraux, talus, offrant de nombreux postes de chasse (piquets, arbres isolés, murs). Elle affectionne les vergers à hautes-tiges, les alignements de saules têtards et les zones agricoles parsemées de vieux arbres ou de vieilles bâtisses riches en cavités. Des nichoirs peuvent aider l’espèce à se maintenir ou à conquérir de nouveaux habitats pauvres en cavités naturelles.
En 20 ans, le groupe Noctua a posé 500 nichoirs qui ont permis d’accueillir 2582 nichées totalisant 6125 jeunes à l’envol et d’enrayer la chute de l’effectif. La population wallonne qui se reproduit actuellement en nichoir est estimée à environ 10%.