36è "Village de Noël", à Liège, jusqu'au 30 Décembre
« Si vos volez / avu bin bon / alez’ vis fé / glèter l’minton » (« Si vous voulez vous faire plaisir, allez faire bonne chère »). Où cela, au « Village de Noël », à Lîdje (Liège), bien sûr, cette phrase étant due à Paul-Henri Thomsin.
Reconnue, en 2018 comme « Capitale européenne de Noël », Liège, nous accueille, à 300 m de la gare ferroviaire de « Liège Saint-Lambert » avec sa « Grande Roue », qui – de retour après un an d’absence, dominant, haute de 40 m, les places du Marché & Saint-Lambert – n’attend que notre (nos) passage(s), d’ici le samedi 30 décembre.
Etant une construction de la dernière génération, celle-ci nous offre, contrairement au passé, des cabines fermées, particulièrement sécurisées, et plus économique en énergie, chaque cabine étant surmontée d’un panneau solaire.
Voici une excellente raison de (re)découvrir le plus ancien marché de Noël belge, qui en est à sa 36è édition, à Liège, une Ville reconnue comme étant la « Capitale européenne du Folklore ».
Une autre nouveauté, dans le cadre de la configuration post-travaux du tram, grâce à une collaboration étroite avec les responsables de ce chantier liégeois qui s’éternise, le « Village de Noël » nous propose son « Village Opéra », installé sur le vaste espace, pavé et piéton, dorénavant situé entre l’ « Opéra », la place de la République française et l’Îlot Saint-Michel, sa porte d’entrée féerique resplendissant grâce à son plafond scintillant,
« Nous sommes là pour préparer les cérémonies folkloriques et pour venir en aide aux commerçants, dès qu’ils ont un souci de n’importe quel ordre, et, surtout, pour assurer l’ambiance du Village« , nous confia, lors de la conférence de presse, Maurice Wilkin, le « mayeur » du « Village de Noël », ayant succédé, en 2017, à feu Jean-Denys Boussart.
Et si nous évoquons le « Mayeur », soulignons cette particularité du « Village de Noël » liégeois : qui dit « Mayeur » dit « Mairie », d’autres bâtiments étant présents, tels un bureau de poste, au pied de la « Grande Roue », ou encore une chapelle, qui, sise sur la dalle Saint-Lambert, possède sa crèche, dont les personnages, en marionnettes à tringles, prennent les traits de membres du « Conseil villageois », sans oublier la présence de deux typiques marionnettes liégeoises : « Tchantchès » et « Nanette ».
Parmi les membres du « Conseil villageois », nous aurons, peut-être, la chance de recevoir un petit livret des mains de Paul-Henri Thomsin, écrivain en wallon depuis près de 50 ans, notamment traducteur de différentes Bandes Dessinées éditées en wallon, auteur de « Liégeoiseries » (Ed. « Noir Dessin Production » ), qui « sont à notre langue ce que les viennoiseries sont à notre palais, une invitation à découvrir les mille richesses goûteuses de la langue wallonne, à travers notre bilinguisme spontané », 300 expressions liégeoises y étant reprises en wallon et en français.
N’hésitons pas à feuilleter son19è petit livret « Li Wallon ava lès vôyes » (Ed. « Noir Dessin Production »/16 pages/4 x 6 cm/édité en collaboration avec la « Fédération culturelle wallonne de la Province de Liège »/également disponible, gratuitement, à la « Mairie du Village » ).
Quant aux habitants du « Village », ce sont les commerçants, travaillant dans 150 chalets, dédiés aux cadeaux et douceurs (bijoux, boissons alcoolisées, barbes à papa, chocolats, décorations de Noël, écharpes, fromages, livres, nougats, objets en bois, salaisons, savons, sentons, …), une originale pêche aux boules de Noël, attendant nos enfants, la gastronomie n’étant pas oubliée, les Liégeois, bons vivants, appréciant se réunir, ainsi, dans la bonne humeur de l’esprit de Noël, autour d’un ou plusieurs plat.s ou verre.s, … avec modération, évidemment …
Pour les amateurs de cocktails, rendez-vous en Amérique latine, avec le stand de « Café Brasil », où, entre autres, nous pouvons goûter une « Caïpirinha » ou un breuvage chaud maison, le « Quentao », sorte de potion magique à la « Astérix », avec du gingembre, de la « Cachaça », des aromates et des épices.
Représentant ce même continent, changeons de langue, passant du portugais à l’espagnol, du Brésil au Pérou, et retrouvons-nous chez « Sobrio », où le chef coq nous présente, pour la seconde année, sa délicieuse « ceviche » de poissons, pouvant s’accompagner de l’apéritif national, le « Pisco Sour ».
Trêve d’exotisme, venons en au fondamental des Fêtes de fin d’année, le foie gras du Périgord, généreusement servi en toast, à proximité du « Perron » (édifié en 1303), sur la terrasse du chalet de « Jean de Rocamadou », leur magret de canard étant également à découvrir.
Pour la seconde fois, notons la présence – dans une grande bulle éphémère, aux illuminations féeriques – de la « Maison Fournaise-Dubois », une entreprise familiale, qui nous propose ses cuvées millésimées, en provenance d’une exploitation de 9 ha, sise à Crugny, dans la Marne … et tout en buvant avec modération, pensons à la phrase du romancier français Paul Guth (1910-1997), lauréat du « Grand Prix du Roman de l’Académie française », en 1956 : « Le Champagne met la vie du côté du rêve ».
D’autres régions ou départements français sont également bien représentés, comme l’ « Alsace » et ses bons vins blancs, ou encore la Haute-Savoie, avec la station de Châtel, qui fera le bonheur des petits, avec sa traditionnelle piste de luges, comme des grands, sans oublier ses raclettes et fondues, … une excellente fondue fribourgeoise pouvant être dégustée, bien au chaud, dans le « carnotzet » suisse de Gruyères.
Quant au nord de l’Italie, il sera représenté, pour la seconde année par le « Refuge Palu », nous proposant son assiette du montagnard ou sa tartiflette, sans oublier le « Génépi » ou la « Grappa ». Installé plus au sud de l’Europe, depuis 2004, à Krasi, un village crétois d’une centaine d’habitants, Pierre Graff, ancien journaliste liégeois, nous accueille, depuis 18 ans, sur la terrasse de son « Chalet grec », nous présentant ses « mezzes » et son « Ouzo », lui qui, le printemps venu, organise des excursions, à bord de son « neuf places », au sein des vignes crétoises.
… Et n’oublions pas les « flamiches », les « ravioles à la truffe », les « demi-camemberts aux lardons », les spécialités fromagères de la « Maison de Chimay », les sangrias (maison, asturienne & catalane) & tapas, sur la terrasse du « Bodega de Javier », les cafés ardennais améliorés (sur celle des « Péchés de Noël »), les alcools québécois,
Au pays de « Nanesse » & Tchantchès », les célèbres marionnettes liégeoises, présentes au sein de la crêche du « Village de Noël », une spécialité locale ne peut être oubliée, à déguster avec modération, les pekets, servis, froids ou flambés, au gingembre ou à différentes saveurs fruitées, accompagnés d’une délicieuse rillette (offerte en dégustation), par la « Maison du Peket », d’autres pekets nous étant proposés en face de la Mairie.
Autre plat de Fête, pour la troisième année, le chalet « Pépere et Mémere » – ayant éété lauréat, à Liège, du « Prix du meilleur Chalet de Bouche – nous présente, comme sur les célèbres « marchés de Noël » de Köln (Cologne), leurs saumons à la flamme , ainsi que leurs gravlax et rillettes de saumon.
Saumon encore, mais pas seulement, au « Saumon Ivre », où de délicieuses huîtres et une variété de fruits de mer nous sont proposés, à déguster avec une pétillante flûte de « bulles ».
Faisant face au podium, où, les mercredis, samedis et dimanches, diverses animations sont programmées (chanteurs, chorales, compagnies folkloriques, groupes musicaux, …), le « Cwène dès Confrêrèyes » (« Comptoir des Confréries ») est un chalet animé par différentes confréries, qui se relayent tous les week-ends, afin de nous permettre de déguster leurs meilleures spécialités.
De même, sur la dalle Saint-Lambert, au « Cwène dès Artizans », une vingtaine d artisans se relaieront, pour le plus grand plaisir de plus d’un million et demi de visiteurs attendus cette année, en cinq semaines hivernales.
Notons encore une initiative solidaire, « Noël ardant », qui nous permet de venir en aide aux personnes défavorisées, chacun pouvant apporter des vêtements chauds en bon état, des vivres non périssables, des produits de première nécessité, …, tous ces dons étant à déposer à la « Mairie », face à la « Grande Roue », avant d’être partagés entre les « Restos du Cœur » et l’asbl « Fleur Service social ».
Quant à l’enceinte du « Village de Noël », elle est décorée de 21 panneaux, mettant en avant la Ville de Liège dans la BD, Noël et la BD, au travers d’agrandissements de cases, issues d’albums édités, le thème de Noël étant ainsi valorisé par des dessins de Didier Casten, André Franquin, Marc Hardy, « Malik » (William Tai), « Peyo » (Pierre Culliford), François Walthéry & Marc-Renier Warnauts.
Etant déjà jumelé avec les « Marchés de Noël » , de Kiev, en Ukraine ; de Köln, en Allemagne ; de La Valette, à Malte ; & de Plzen, en République thèque, le « Village de Noël » de Liège souhaite être jumelé avec celui d‘Aachen , en Allemagne, une Ville européenne reconnue pour ses animations de Noël, et ce à l’initiative du photographe liégeois Jim Sumkay, qui expose, sur les murs de la « Mairie » du « Village » liégeois ses prises de vue remarquables d’Aachen et de sa population, alors qu’un diaporama de ses photos est à découvrir au « Centre Charlemagne », à Aachen, ses photos se retrouvant, également, sur le site web : http://www.villagedenoel.be, ainsi que sur « Facbook ».
Plus jeune que le « Village de Noël », ouverte, depuis 1999, sur la place de la Cathédrale, la patinoire nous attend, quant à elle, jusqu’au dimanche 07 janvier 2024, entourée de ses chalets gustatifs et de ses accueillantes terrasses.
D’une superficie de 540 m² (30 x 18 m), pouvant accueillir, par session, +/- 250 personnes, la patinoire liégeoise est fort bien protégée des intempéries bien belges, étant recouverte d’un « toit » de 1000 m² (40 X 25 m), un vestiaire, installé dans un chalet, chauffé pour notre confort, de 54 m² (12 x 4,5 m) étant disponible.
Quelques 375 paires de patins, dont 200 achetées en 2023, allant de la taille 32 à la taille 46, ainsi que 100 « patinettes » (patins à double lames, pour initier les enfants aux plaisirs de la glace) pouvant être louées, par session de 2 heures (10h-12h, 12h45-14h45, 15h15-17h15 & 17h45-19h45, ainsi que 20h-22h, les jeudis, vendredis & samedis), une machine à aiguiser « dernier cri » étant à notre disposition.
Prix d’entrée par session (incluant la location dune paire de patins) : 10€ (8€, pour les moins de 12 ans & pour chaque membre d’une famille nombreuse (minimum 2 adultes et 3 enfants). Ouverture des chalets gustatifs : du dimanche au mercredi, de 11h à 22h, & du jeudi au samedi (et lors de soirées exclusives, du dimanche au mercredi) , de 11h à 24h.
Le chantier du tram n’étant pas terminé, libre à nous de reprendre la composition de l’an dernier, due à Michel Azaïs – l’« Assurantourix » (barde du village d’irréductibles gaulois) du « Village de Noël », auteur, compositeur et interprète liégeois, membre du « Conseil Villageois » -, ce chant étant repris au sein d’une longue case de l’édition en wallon liégeois d’ « Astérix chez les Belges » (« Astérix amon lès Bèlges »/ⓒ « Hachette/Dargaud »/« Noir Dessin Production »).
… Et une fois tout achevé, nous pourrons dire ce qu’écrit Paul-Henri Thomsin, en page 3 de son petit livret : « Ine fèye qui lès ray / sont d’adram, / on s’rafèye dè / monter so l’tram » (« Dès lors que les rails sont en place, on se réjouit de prendre le tram »).
Ouvertures : jusqu’au samedi 30 décembre, pour le « Village de Noël », & jusqu’au dimanche 07 janvier 2024, pour la patinoire. Entrée libre. Contacts : pour « Enjeu » : 04/254.07.97 & info@enjeu.be / pour « Le Tournevent » : 0467/05.12.30 & j.carnet@letournevent.be. Site web : https://www.villagedenoel.be/.
Yves Calbert.