Grèce Périple en Argolide
Grèce Périple en Argolide
L’actualité récente a mis en exergue les nombreux incendies (criminels ?) qui ont mutilé le Péloponèse. Heureusement, sa partie proche de l’Attique est restée vierge de ces dommages. Après avoir franchi le pont sur le canal de Corinthe, nous entrons dans les terres chantées par Homère, Eschyle, Sophocle. La beauté de ses côtes, ses montagnes dénudées, la majesté de ses monuments, l’immortalité de ses légendes, témoignent que l’Argolide est le berceau de notre civilisation. Près de Mili, les ruines de l’antique Lerne où Héraclès extermina l’hydre ; ensuite, la jolie ville de Nauplie, première capitale de la Grèce avec son quartier ancien, sa forteresse vénitienne, ses balcons fleuris, ses ruelles pittoresques, ses fontaines turques. Le parcours se poursuit parmi les plantations d’oliviers centenaires, d’orangers, de citronniers, de vignes, et où se succèdent de petits villages blancs de pêcheurs baignés d’odeurs de grillades. Des vestiges de l’époque néolithique et des monastères byzantins occupent les collines de l’arrière-pays. La bourgade verdoyante de Galatas fait face à l’île de Pôros tandis que Methana est renommée depuis l’Antiquité pour ses eaux salines et sulfureuses. Rentrant dans les terres, le périple se prolonge par les ruines mycéniennes de Tirynthe aux blocs de pierre de 13 tonnes chacun (13ème siècle avt JC) ; et encore Epidaure au pied du mont Arahneo et son magnifique théâtre construit en pierre poreuse apte à accueillir 12000 spectateurs dans lequel l’acoustique est exceptionnelle, ainsi que de multiples temples en cours de restauration ; et enfin le petit village de Mycènes autrefois le centre le plus puissant de la Grèce et chanté par Eschyle et Sophocle : son acropole visible à des kilomètres à la ronde avec sa porte des Lions, le palais et ses tombes royales, l’urbanisation et ses commodités (citerne et conduites d’eau), la tombe à coupole du Trésor d’Atrée, son Musée renfermant les nombreuses pièces retrouvées sur le site. Au gré de ces routes très sinueuses, il n’est pas rare de croiser un troupeau de chèvres ou de moutons, de découvrir de nombreuses ruches dispensant un miel aux multiples senteurs et des étals de fortune où les paysans vendent leur production. Ce rapide tour de l’Argolide étonne parce qu’en dépit de ses bouleversements historiques et culturels, le Péloponèse a survécu et a gardé son identité grecque. Un exemple à suivre !!
François DETRY (photos sur www.ardenneweb.eu)