Ce que l’agriculture peut nous apprendre sur le Covid 

écrit par admin
le 06/02/2022
Pascale & Patrick Duler - Maison Duler 

Je suis cuisinier et paysan, certainement pas médecin et encore moins virologue ni infectiologue. Je ne prétends donc à rien, si ce n’est partager avec vous une petite comparaison entre la médecine humaine et la "médecine" agricole. Les agriculteurs qui pratiquent l’agroécologie se rendent compte depuis longtemps que les plantes et les animaux sont de plus en plus fragiles. Ils sont hyper sensibles aux maladies et ont besoin de traitements de plus en plus fréquents.

À la moindre alerte ou suspicion de maladie, on se rue sur les produits phytosanitaires. Ça fonctionne si bien qu’on en met en prévention, en masse, à toutes les sauces. Ainsi…

Un pommier standard subit en moyenne 35 traitements annuels

  • 22 fongicides
  • 9 insecticides
  • 2 herbicides
  • 2 régulateurs de croissance

On n’est jamais assez prudent, mais la machine a déraillé

Le nombre peut grimper à 43 suivant la pression parasitaire.

Incapables de se défendre seuls, la survie de ces pommiers dépend des traitements phytosanitaires… et des géants de l’agrochimie.

Résultat ? Des plantes et des animaux à la santé de plus en plus déficiente.

Au final : des produits standardisés, sans aucun goût ni qualité nutritionnelle.

Pourtant certains pomiculteurs produisent avec zéro traitement. Comment font-ils ?

 

Remplacez le mot “phytosanitaire” par “vaccin”

Chez les humains, le constat est le même.

J’ai attendu que la situation se tasse un peu avant d’intervenir sur le sujet oh combien explosif du coronavirus. L’idée n’est pas d’ajouter de l’huile sur le feu ou des cris dans un monde déjà trop bruyant.

Les liens entre l’agriculture et la santé publique sont très nombreux. Après tout, animaux, plantes, humains, nous sommes tous des êtres vivants, constitués de cellules, les “unités de base” de la vie.

Je me permets donc de partager mon point de vue de bon sens paysan.

 

Quand l’état d’exception devient normal,
l’état normal devient l’exception

Actuellement, on agit uniquement dans l’urgence et les risques encourus sont exactement les mêmes que ceux de l’agriculture.

Des êtres vivants de plus en plus vulnérables et dépendants de thérapeutiques médicamenteuses.

 

Des traitements de plus en plus lourds 
et de plus en plus fréquents

Plus ils sont traités, plus ils sont dépendants et s’affaiblissent.

Et plus ils s’affaiblissent, plus il leur faut des traitements pour survivre.

C’est un cercle vicieux.

La pomme n’est qu’un exemple mais quasiment toutes les productions végétales ou animales subissent un schéma vaccinal… euh phytosanitaire plus ou moins équivalent.

 

Prévenir en renforçant le vivant

Depuis plusieurs années, de nombreux agriculteurs et chercheurs de terrain - et j’insiste sur le mot “terrain” - étudient et mettent en place des méthodes qui permettent aux plantes et aux animaux de mieux se défendre.

Non pas en augmentant la pression sanitaire, mais au contraire en la baissant drastiquement. Comment ? En agissant globalement, notamment sur les trois leviers suivants :

  1. Arrêter de labourer la terre et laisser le sol toujours couvert de végétation afin de le protéger des agressions externes et avoir un sol vivant et nourricier.
  2. Augmenter la (bio)diversité par l'association de plantes, les pâturages diversifiés, les haies,  l'agroforesterie, etc pour créer  un équilibre entre les espèces favorables aux cultures.
  3. Développer une génétique plus “rustique” dotée d’une résistance immunitaire plus forte.

C’est tout simplement avec ces principes de base que des agriculteurs innovants produisent des pommes avec zéro traitement.

 

Et chez les humains ? Rien de tout ça.

L’agriculture est en avance sur la médecine humaine.

Notre médecine - sous l'impulsion des laboratoires pharmaceutiques - ne propose que le vaccin comme solution. Bien sûr, tel est le rôle du médecin, quand il n’y a plus d’autres choix. en tant que pompier, il débarque avec sa grande lance et arrose lorsque l’incendie est déjà déclaré. Si il faut, il sort les canadairs mais il est déjà trop tard.

 

« En agriculture, il fut un temps où une nouvelle peste était traitée par un nouveau pesticide et puis on a appris à soigner le terrain pour éviter les pestes et en limiter les dégâts sans les apports systématiques de la chimie. Ce temps viendra aussi pour la médecine. »  

- PIERRE WEILL -

Auteur de : « Tous Gros Demain », Plon 2007 

« Mon assiette, ma santé, ma Planète, Plon 2010 

« Mangez, on s’occupe du reste » ; Plon 2014

 

Personne ne traite le problème en amont

C’est ce que je retiens de toute cette histoire.

Et ce qui me paraît le plus fou aussi. Personne, parmi les responsables politiques ou sanitaires, ne prend le problème dans son ensemble. Personne ne prend un peu de hauteur. 

Pourtant, il y a des initiatives à prendre en amont du vaccin, les gestes préventifs bien sûr, mais il y a aussi un mode de vie préventif.

Et puis, tous les agriculteurs le savent, la maladie, c'est le déséquilibre.

On sait que la nourriture industrielle n'est pas équilibrée. 

On sait que les produits ultra transformés - et ultra consommés - participent à l’obésité croissante et à nombre de problèmes de santé dits modernes.

Le bon sens le comprend, la science l’a prouvé.

Ces personnes sont ensuite exposées à des risques accrus de formes graves de Covid. Vaccinées ou pas.

 

Pour nous, tout commence par un retour aux bons produits.

A l’instar du pommier ultra traité, plus notre corps dépend de la chimie, moins il est capable de se défendre seul. Et plus il dépend des géants de l’industrie pharmaceutique.

Alors certes, l’état d’exception appelle des mesures d’exception.

Mais quand il dure des années, il y a de quoi se poser des questions. Et plutôt que de normaliser l’état d’exception, il vaudrait mieux réfléchir à la meilleure manière de renouer avec un véritable état de normalité.

 

Taxons les produits alimentaires ultra-transformés
et favorisons la nourriture vivante

Pour inciter le consommateur que nous sommes et favoriser une meilleure alimentation, une alimentation qui renforce nos défenses immunitaires, on pourrait par exemple taxer les produits ultra-transformés. 

Ces produits qui ne sont pas de véritables aliments, ne devraient pas profiter du taux réduit de TVA à 5,5 % comme ceux qui, par nature, constituent des aliments. 

Ils ne nourrissent pas réellement le  corps et l'esprit. Ils devraient être taxés à 20% comme les machines à laver, les ordinateurs ou le papier toilette.

Et comme ces produits ultra-transformés sont susceptibles d'impacter négativement la santé à long terme, on pourrait même aller plus loin et les taxer massivement au même titre que la cigarette. 

Après tout, ce sont des substances dangereuses responsables de nombreuses pathologies, notamment de l’obésité et du diabète.

L’argent dégagé par ces mesures permettrait premièrement de soutenir les agriculteurs qui produisent sain, et deuxièmement de développer la recherche sur l’agriculture vivante de demain. 

En attendant ces hypothétiques mesures et comme je le dis souvent :

Cherchez le bon, le sain viendra de surcroît

En gros, faites ce que bon vous semble. Mais faites-le bien et faites-vous plaisir.

Cherchez les produits savoureux, frais, de saison. Ils vous procureront du plaisir, voire du bonheur et en plus ils aideront votre corps à se défendre.

Je ne suis ni pro vaccin, ni antivaccin. Mais la solution durable est certainement ailleurs que dans cette querelle. 

Parce que je laisse fonctionner le sol en équilibre et me contente de l’accompagner du mieux que je peux, pareillement je laisse fonctionner mon corps en lui apportant ce dont il a besoin par une alimentation variée, vivante et de saison.

Et, si je suis malade, je fais appel à la médecine en m'interrogeant sur les causes profondes de ce déséquilibre. 

Mais on constate que le pommier non traité est moins malade que celui qui est traité massivement.

Simple n’est pas simpliste

Vous pourriez me rétorquer que ma vision est naïve et simplificatrice.

Pourtant, même si elle est simple dans ses principes, elle n'est pas simpliste. 

Elle s’est forgée en 3 décennies de recherches empiriques en matière d’agronomie durable, de fermentation, d’affinage, de cuisine, de boulangerie, de formation et de travaux en tout genre

Notre approche est portée depuis toujours par une vision gastronomique de l’agriculture.

Venez la découvrir sur place

 

(Une assiette simple mais pas simpliste).

Venez vous aérer le corps et l’esprit à la Maison Duler pour voir le bonheur de faire les choses de manière simple.

Et venez découvrir comment on élève les truffes au Domaine de Saint Géry

 

Stage Découverte de la Truffe

 

Patrick Duler
Fondateur de la Maison Duler

 

Pascale & Patrick Duler - Maison Duler 
Domaine de Saint-Géry - Lascabanes 
 46800 - Lendou-en-Quercy - FRANCE  
Tél. 05 65 31 82 51 
www.saint-gery.com - blog.saint-gery.com

 

  • Pascale & Patrick Duler - Maison Duler 
Portrait de admin
admin

Administrateur d'Ardenneweb, nous proposons du contenu journalier gratuitement.