Le retour de Sharko

écrit par Amandine.Raths
le 14/07/2016
Sharko

De passage à Bertrix dans le cadre de la 5e édition du Baudet’stival, le groupe de rock belge Sharko nous a fait le plaisir de remonter sur scène après 7 ans d’absence.

L’occasion pour moi de m’entretenir quelques minutes avec le bassiste, chanteur, compositeur et leader du groupe, David Bartholomé. L’artiste originaire d’Arlon nous parle de son nouvel album « You Don’t Have to Worry », mixé à New-York.

Tout d’abord, pourrais-tu me rappeler en quelques mots la formation du groupe Sharko?

J’ai démarré un premier album tout seul, puis il a fallu le défendre sur scène, donc j’ai rencontré un guitariste et on l’a d’abord tourné à deux. Ensuite, un batteur nous a rejoints et ça nous a permis de développer un peu plus la scène et de penser les disques différemment pour les jouer sur scène.

7 années de silence, c’est énorme. Que s’est-il passé durant toutes ces années et pourquoi s’être retiré aussi longtemps?

J’avais un projet qui me tenait à cœur, un album solo. Ensuite, je me suis dit qu’on allait de suite faire un album avec Sharko, et à ma grande surprise, on ne savait pas comment habiller les chansons. On ne savait pas quel style on allait aborder, si on allait plutôt aller dans le rock un peu plus dur, ou justement lever le pied et faire un truc plus light, plus funk, plus dansant, plus chansons françaises, dans l’esprit chansons françaises très acoustiques… Et comme je ne savais pas, ça a commencé à gamberger, et j’ai perdu du temps avec le doute.

Quel a été le déclic pour revenir, à ce moment-là?

J’ai un peu perdu pied, j’étais vraiment dans le doute, mais le déclic, ça a quand même été d’aller en studio, de se forcer, de se faire violence et d’entendre ce qu’on était en train d’enregistrer. Et là, je me suis dit que ça ne sonnait pas si mal. Je pense que ça a été ça, le déclic.

Quelle a été l’activité des autres membres du groupe entretemps?

Notre batteur est très bon, donc il est très demandé. Il a du coup fait plein de groupes. Teuk, il s’occupait de la programmation dans des bars bruxellois, et moi, j’écrivais la musique.

Quelles ont été vos sources d’inspiration pour ce nouvel album?

Ce sont finalement des réflexions très honnêtes sur « qui suis-je? », « est-ce que ça vaut encore le coup de faire ce que je fais quand je prends de l’âge? », « est-ce que ce n’est pas un métier de jeune? », « est-ce que j’ai encore des choses à dire? » Ce genre d’observations… Et plutôt que de ne pas les dire, mais de les penser, je pense que c’est la première fois où je me suis dit que j’allais mettre ça en avant.

Si tu dois le juger, qu’a-t-il de plus ou de mieux par rapport aux précédents?

Il est plus cohérent, plus mature.

Il a été mixé à New-York. Pourquoi s’être rendu si loin?

Parce que le gars habitait là-bas et qu’il était l’expert qui allait travailler rapidement, qui avait une oreille... S’il avait habité Sprimont, Florenville ou Bertrix, on aurait fait ça ici.

Comment s’est passé ton passage sur scène avec le groupe en cette fin d’après-midi?

C’était un petit peu difficile… Je pense que c’est un jeune festival, donc ils n’ont pas encore la mentalité festival. Pour eux, je suppose qu’il fallait voir Christophe Willem, et donc, ils n’ont pas encore cette culture des festivals, d’embrasser et d’accueillir les autres groupes. Moi, je l’ai vécu comme ça.

Où pourrons-nous vous retrouver cet été?

A Dour le 15 juillet, aux Francofolies de Spa le 19 juillet, et à Ronquières le 6 août.

Un concert en salle programmé d’ici peu?

Oui, le 21 décembre au Botanique à Bruxelles.

Quels sont finalement tes projets pour l’avenir?

Mon projet est de défendre cet album et de le faire au mieux. Qu’il soit vraiment entendu et qu’on s’en occupe bien.

Merci, David!

Merci à toi!

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© Amandine Raths
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