L’Alsace a une personnalité… faite de charme et d’histoire.

Tout en longueur et s’adossant au Rhin, l’Alsace a vu bouger maintes fois ses frontières. Les soubresauts de l’histoire lui ont fait conserver une tradition régionale très forte. Les maisons alsaciennes se découvrent tout au long de la route des vins bordée de villages colorés. En hiver, les marchés de Noël viennent illuminer Strasbourg, Mulhouse ou Kaysersberg. A Colmar, les canaux sillonnent le centre médiéval de cette cité aux portes des grands vignobles. La visite se poursuit autour d’une choucroute et d’un Gewurztraminer, vin blanc typique (www.tourisme-alsace.com).

Colmar. Qu’on visite la ville à pied ou en barque sur les canaux de la « Petite Venise », ses fontaines, ses maisons à colombages, ses géraniums aux balcons disent tout de son appartenance à l’Alsace… Ni les guerres ni le temps ne semblent l’avoir altérée. Si le patrimoine culturel est considérable, les plaisirs de la table le sont tout autant. Excellent point de départ pour découvrir la route des Vins, Colmar est aussi le lieu idéal pour mieux connaître l’Alsace gastronomique (www.ot-colmar.fr).

Riquewihr. Au cœur du vignoble d'Alsace, Riquewihr est une étape indispensable sur la route des Vins. Ce village, entouré de remparts, est miraculeusement passé à travers toutes les guerres, toutes les destructions. Les ruelles, les murailles et les vieilles maisons ont conservé, pratiquement intactes, leur splendeur du 16e s. et une harmonie architecturale remarquable. La cité est fleurie tout au long de l’année et joliment décorée aux périodes de Pâques et de Noël (www.ribeauville-riquewihr.com).

La gastronomie. L’incontournable charcuterie entre dans la composition de nombreux plats. À côté des saucisses de Strasbourg, jambons et pâtés sont innombrables. Le presskopf, un fromage de tête de porc, côtoie le foie gras, grand seigneur de la gastronomie alsacienne. Le cuisinier Clause l’a porté à la perfection au 18e s. Les volailles élevées en plein air, le gibier et les poissons n’ont pu que stimuler la variété et la richesse des plats. On n’a que l’embarras du choix entre le coq au riesling et la poularde aux morilles et à la crème, entre la truite des Vosges au bleu et la célèbre carpe frite du Sundgau. La matelote d’anguille, le saumon ou le brochet se trouvent aussi sur les bonnes tables comme, en automne ou en hiver, le civet de marcassin ou de cerf à la confiture d’airelles. La choucroute reste cependant le plat le plus typiquement alsacien. Autrefois, ce plat se conservait l’hiver. Son nom dérive de l’alsacien sürkrutt, où sür veut dire « aigre » et krutt, prononcé « croute », qui désigne le chou. Sa fermentation au sel vient d’Allemagne et remonte à la fin du Moyen Âge. On la prépare le plus souvent avec de la charcuterie accompagnée de pommes de terre bouillies et l’on y ajoute parfois des « surprises » raffinées, pièces de perdreaux, écrevisses ou truffes par exemple. La choucroute de Strasbourg, préparée au riesling, est la plus réputée. Le baeckeoffe est l’autre grand plat mijoté alsacien. Le nom de cette potée signifie littéralement « four du boulanger ». C’est un mélange de viandes de bœuf, porc, agneau ou cuisse d’oie marinées ensemble dans un vin blanc sec, sylvaner ou riesling, accompagné d’oignon, d’ail et d’un bouquet garni. Le tout, disposé dans une cocotte en terre cuite entre deux couches de pommes de terre et d’oignons, mijote pendant deux heures et demie. Enfin, la flammekueche, tarte flambée, à base de pâte à pain, de crème, d’oignons et de lardons, était elle aussi un repas complet qu’on cuisait le matin avec les premières flammes du four à pain.

Pour vos pauses douceurs: nous vous laissons quelques idées biens sympathiques.
L’Hôtel Les Têtes (www.maisondestetes.com) à Colmar. Que vous dire ? Juste que c’est une institution et une très belle et bonne maison où il fait bon de s’arrêter pour un délicieux repas. A Bergheim il vous sera difficile de ne pas vous rendre à l’Hôtel La Cour du Bailli (www.cour-bailli.com). La famille Halbeisen vous y propose, outre ses talents hôteliers et gastronomiques, un Spa et, à peu de distance, un VitisBar où Menus Dégustation et découverte des vins du Domaine se font la belle part. Deux dernières fort bonne adresses: L’Auberge du Cheval Blanc (www.auberge-chevalblc.com) à Westhalten. A notre humble avis il vous sera quasi impossible de trouver mieux dans les parages. Les produits du terroir sont maniés de manière exceptionnelle par le Chef Koehler et la cuisine traditionnelle respectée tout en étant légèrement revisitée par ses talents. Un même proficiat pour Le Valet de Cœur (www.valetdecoeur.fr) à Ribeauvillé où Mr Egert sait ce que veut dire accueil et qualité des mets. Tout cela pour vous dire que l’Alsace sait ce qu’est le bon vin et les bons plats concoctés avec passion.

Le Vin en Alsace. À l’exception de l’Edelzwicker, qui désigne l’assemblage de plusieurs cépages edel (c’est-à-dire nobles), les vins d’Alsace, proviennent en général d’un seul cépage. Sept se partagent principalement le vignoble. Le Riesling, qui est l’un des plus grands raisins blancs du monde. Son bouquet est subtil et d’une exceptionnelle finesse. D’une grande élégance, le Gewurztraminer est un traminer, dit « épicé » (gewurz) à cause de son goût riche, aromatique et puissant. Le Sylvaner, sec et léger, désaltère très agréablement. Quant au Pinot blanc, il est sec, lui aussi, mais plus corsé. Plus fruité, le Muscat d’Alsace a un goût de raisin frais. Le Pinot gris est, lui, bien charpenté, rond et corsé. Enfin le Pinot noir, originaire de Bourgogne, donne des rouges ou rosés dont le fruité évoque la cerise. Quand l’étiquette porte l’appellation « alsace grand cru » avec, outre le cépage, l’année et le nom du terroir d’origine, il s’agit de vins particulièrement remarquables. On en compte une cinquantaine. La mention « vendanges tardives » désigne une récolte très avancée dans la saison, la concentration des sucres donne alors une qualité de raisin tout à fait exceptionnelle. Enfin, le crémant d’Alsace est un mousseux de bonne qualité.

Voici quelques adresses qui vous permettront de faire une bonne approche des vins d’Alsace. A Colmar, en plein centre ville, est sis le Domaine Karcher (www.vins-karcher.com). Jean-Paul Hueber est situé à Riquewihr tout comme le Domaine Laurence & Philippe Greiner (www.domaine-greiner.fr). A Bennwihr, le Domaine du Bouxhof de François Edel (www.edel-bouxhof.fr). Et, pour conclure, le Domaine Halbeisen (www.halbeisen-vins.com) à Bergheim. Vous pourrez retrouver ces vins chez Didier Kort (vermeiren.pj@skynet.be - 02/374 9033 à 1180 Bruxelles) qui est courtier en vins.
Une dernière indication, vous pourrez noter que toutes ces ‘idées’ repas et nuitées/dégustations se situent toutes dans un périmètre fort restreint ce qui ne pourra qu’apporter un plus.

Sur la route du retour…

Metz. Romaine, médiévale, classique, allemande, Metz est riche de ses 3 000 ans d’histoire et de son patrimoine architectural qu’elle a su mettre en valeur grâce à de multiples éclairages nocturnes : la cathédrale St-Étienne, aux splendides verrières ; la gare, richement décorée de chapiteaux et de bas-reliefs ; le centre Pompidou-Metz, à la structure défiant les lois classiques de l’architecture… Prenez du temps et promenez-vous dans les ruelles du centre historique, flânez sur les quais et profitez des nombreux parcs et squares (www.tourisme.metz.fr). A peu de distance de Metz se trouve le village de Marieulles-Vezon. Vous pourrez y découvrir la Distillerie de Maucourt (www.distilleriemaucourt.fr) où Mélanie élabore une merveilleuse eau-de-vie de Mirabelle et le Domaine Oury-Schreiber avec ses superbes vins (www.oury.biz).

Bonnes découvertes.