Renault Latitude.

écrit par patrickthibaut
le 04/06/2011
Renault Latitude

Renault Latitude.

Au cours de ces dernières années, les constructeurs automobiles français ont tenté de concurrencer les luxueuses limousines allemandes sans grand succès.

Après l’échec de la VelSatis, Renault n’a pas choisi de donner autant d’importance à la construction d’une nouvelle berline de haut de gamme. Importée de Corée, la Latitude n’est ni plus ni moins qu’une Samsung SM5 qui vient en complément de la Laguna (www.renault.be).
Donc vous prenez une Samsung SM5 (groupe Renault-Nissan), vous lui ajoutez une nouvelle face avant et vous voilà avec une Renault Latitude… Différente des Safrane ou autre VelSatis la Latitude, avec ses 4,897 mètres, présente une ligne en trois volumes – donc sans hayon mais avec un coffre bien distinct.

Renault a bien compris qu'il était aussi coûteux qu'inutile d'entrer en confrontation directe avec les spécialistes allemands du haut de gamme. Pour cette raison, la Latitude ne se positionne plus comme un porte-drapeau, mais simplement comme une grande berline très bien équipée et vendue à un tarif annoncé comme concurrentiel. Construite en Corée, elle est la réplique de la SM5, une berline de 4,89 m de long qui partage nombre de pièces avec des modèles Renault ou Nissan. Sa plate-forme dérive ainsi étroitement de celle de la Laguna III, tout comme son train avant, tandis que l'essieu arrière multibras est celui de la Nissan Altima. Du côté des moteurs, Renault n'a pas non plus cherché midi à quatorze heures : en Europe, la Latitude roulera majoritairement au gazole (2.0 dCi de 150 ou 175 cv et V6 3.0 dCi de 240 cv). La seule proposition à essence qui figure au catalogue est un 2 litres de 140 cv capable de fonctionner à l'octane E85.

La ligne de la Latitude est d’un style très classique et passe partout. la Latitude semble prête à tous les compromis pour obtenir l'approbation des foules. Elle suscite moins d'hostilité que la VelSatis, mais c'est au prix d'une confondante banalité. La calandre massive, les flancs lisses, les optiques simplistes ne témoignent d’aucune recherche esthétique.

Du point de vue des trains roulants, la Latitude reprend la plate-forme et le train avant de l’actuelle Laguna ainsi qu’un train arrière Nissan. Sous le capot, deux Diesel soit le 2.0 dCi de 150 ou de 175 cv. En tout état de cause le 150 cv nous apparaît comme ayant le meilleur rapport prix/prestations.
Le 2 litres dCi fait preuve de souplesse, mais manque de muscle à très bas régime, obligeant à rétrograder pour des relances dignes de ce nom. En revanche, son insonorisation est très soignée. La boîte automatique n'est proposée qu'avec le 175 ch.

Son habitabilité est de bon niveau tout comme son équipement relativement complet. La planche de bord est reprise de la SM7 – en Corée la SM5 emprunte celle de la Laguna ! Les matériaux employés sont de bonne facture pour la plupart et la présentation est soignée.
L’habitacle se montre accueillant, les sièges avant sont confortables et en plus d’être chauffants ils vous offrent la possibilité d’être massé. Pour le reste l’ergonomie est de bon niveau et le volant et le siège conducteur reculent au sortir du véhicule.
Autre particularité, l’ionisateur d’air sensé purifier l’air de l’habitacle…

Le toit en verre apporte beaucoup de luminosité dans l’habitacle et il est ouvrable à l’avant. La Latitude vous propose une climatisation tri-zone et, comme pour déjà beaucoup de modèles Renault, un frein de parking automatique. A l’arrière, l’espace réservé aux jambes est fort généreux ; toutefois la garde au toit n’est pas énorme et il faudra pas avoir plus de 1,85 m. Le coffre, quant à lui, présente un volume de 477 à 511 litres ce qui est un plus par rapport aux autres berlines du segment et la banquette arrière est fractionnable en 2/3 – 1/3.

Au volant vous pourrez apprécier les qualités routières de la Latitude ainsi que son bon confort.
Renault réalise d'excellents dispositifs de freinage. La Latitude ne faillit pas à la tradition, que ce soit pour la puissance ou, mieux, l'endurance, ici impossible à prendre en défaut. En revanche, l'amortissement trop lâche ne maîtrise pas les mouvements de la caisse, ce qui dégrade fortement le comportement sur les mauvais revêtements. Pour un produit estampillé du losange, c'est dommage. La Latitude trahit aussi ses origines par son équipement : nombre de détecteurs manquent à l'appel.
La Latitude est une berline sage, mais pas particulièrement fonctionnelle. Certes, son équipement de série est très complet, mais les espaces de rangement manquent, le couvercle du coffre n'est pas pratique à manipuler. En effet, les charnières de la malle exigent une force importante pour l'actionner. Quant au volume de chargement, il est par ailleurs moyen.

En conclusion : Il est évident que la Renault Latitude ne compte pas sur le prestige de ses atours pour séduire. Modèle de transition, elle est conçue pour des marchés émergents et se montre beaucoup moins aboutie que ses consœurs au losange.

Bonne route.

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