AUTO Essai: SKODA SUPERB.
AUTO Essai : SKODA SUPERB.
La Skoda Superb de seconde génération est toujours à mi-chemin entre la familiale et la limousine. Elle compte désormais séduire à la fois les adeptes de la berline tricorps et ceux du hayon grâce à un système de coffre inédit.
Un peu d’histoire :
En 1924, la prestigieuse marque Laurin & Klement, en proie à une grave crise financière, est rachetée par Skoda. Les premières Skoda ne seront que des Laurin & Klement rebadgées Skoda. Dans un premier temps, Skoda va chercher a étoffer sa gamme vers le bas, sans pour autant abandonner le haut de gamme, comme peut l'attester la Skoda Superb de 1935. Après la seconde guerre mondiale, Skoda va s'intéresser aux voitures de sport. En 1965, Skoda présentera une monoplace de F3 qui participera à des compétitions en Tchécoslovaquie. Néanmoins, le système communiste aura vite raison de la belle réputation de Skoda. En effet, la gamme sera très peu renouvelée et la fiabilité ne sera plus au rendez-vous. Le 9 décembre 1990, le gouvernement tchèque choisit de confier les destinés de Skoda à VW plutôt qu'à Renault. Depuis 1991, Skoda appartient donc au groupe allemand et aujourd'hui, grâce au savoir faire de Volkswagen, Skoda est en train de renaître de ses cendres (www.skoda.be).
Présentation :
En 2001, Skoda tenta, avec la Superb, une percée dans l’univers des grandes routières confortables. Sept ans après, le bilan est mitigé, la berline tchèque n’ayant séduit que 130 000 clients à travers le monde. La familiale était pourtant pétrie de qualités, à commencer par son habitacle accueillant, son coffre immense et sa finition qui se rapprochait de ce que proposaient des standards allemands. La nouvelle opte pour un coup de crayon moins fade.
La nouvelle Superb partage toujours sa plate-forme avec la Passat. L'empattement a néanmoins perdu 4 cm par rapport à la génération précédente. Le coffre gagne ainsi 100 l, avec en plus la possibilité de rabattre les dossiers de la banquette. Pour conserver l'image luxueuse de la berline 4 portes tout en conservant les aspects pratiques du hayon, Skoda a choisi d'innover. Plutôt que de concevoir deux coques comme le fait généralement la concurrence, les ingénieurs ont développé un astucieux système à double ouverture dénommé TwinDoor et censé combiner les avantages de la malle et du hayon. À bord, les espaces de rangement sont nombreux et bien répartis. Comme de coutume chez Skoda, la finition ne souffre aucune critique et il se dégage une excellente qualité perçue.
Confort :
Si le confort reste très acceptable, la suspension plus ferme est moins prévenante pour les passagers. L'habitabilité reste cependant exceptionnelle, surtout à l'arrière, où les passagers sont traités comme des ministres. L'insonorisation des moteurs est plutôt réussie et la climatisation électronique fait bien évidemment partie de la dotation de série. Skoda s'est aussi efforcé de soigner le moindre détail afin d'améliorer le confort des occupants. Il faut avouer qu'il fait bon voyager en Skoda Superb. Vous êtes bien installés sur votre siège, les pieds calés sur le repose-pied, les coudes sur l'accoudoir, la climatisation réglée à votre convenance et le pare-soleil vous préservant une certaine intimité. Ils ont même pensé au range parapluie dans la portière arrière gauche !
Motorisations :
Du côté mécanique, l'offre reste liée au catalogue du groupe Volkswagen. Enfin, une variante GreenLine à moteur 1.9 TDI optimisée pour la consommation et les émissions de CO2 (aérodynamique, poids, rapports de boîte) est prévue pour l'automne. Le 1.8 TSI brille par sa souplesse et sa disponibilité. Le 1.9 TDI garde de beaux restes et maîtrise sa consommation comme pas un. Chez les 2.0 TDI, le 140 cv reste très homogène et le 170 a gagné en onctuosité avec la rampe commune. Les boîtes manuelles sont à 6 rapports - 5 avec le 1.9 TDI, seul aussi à se voir refuser la toute bonne automatique DSG. Comme celle des VW Passat, Golf et consorts, l'assistance de direction est électrique. Comme toujours, le rendu est un peu artificiel, mais on s'y fait vite. La précision est toujours de mise. Sous le capot de la Superb, le 1.9 TDI est bien le champion de la consommation. Il est talonné pas le 2.0 TDI 170 cv, qui profite de sa rampe commune, mais qui reste plus cher à l'immatriculation. Le 2.0 TDI 140 cv reste en fin de compte le plus homogène, tandis que le 1.8 TSI sera à réserver aux petits et moyens rouleurs. Les prix sont quant à eux toujours à l'avenant et on n'est pas volé sur la qualité. Quant au choix d'une mécanique, on retiendra le 2.0 TDI 140 cv pour son meilleur rapport prix/prestations/consommation.
Sécurité :
Outre les systèmes de sécurité habituels (ABS, ESC...), la Superb embarque des technologies inédites. Parmi ces dernières, on retiendra l'AFS (Adaptive Frontlight System), un système de phares auto adaptatifs qui change la géométrie du faisceau lumineux en fonction de la vitesse de croisière : plus vous allez vite, plus le faisceau éclaire sur une longue distance. Et en cas de pluie, l'AFS adapte l'éclairage pour limiter les reflets de lumière sur le sol. Un plus pour votre sécurité et celle des autres. Quelle que soit la version, le système de freinage suffit largement à assurer des décélérations progressives ou franches à la demande. Le comportement routier a sensiblement été amélioré : la Superb est désormais plus dynamique et plus agile que sa devancière.
Conclusion :
Cette seconde génération de Skoda Superb est une valeur sûre et dispose de sacrés arguments pour trouver sa place sur le marché. Elle offre une habitabilité hors normes, une ouverture de coffre ingénieuse, des moteurs fiables et robustes, un équipement complet, un confort et une qualité de bonne facture, un design plus avenant que l'ancienne génération et des tarifs toujours aussi compétitifs.
Bonne route.
GD