Récital baroque de Luc Ponet

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Orgues de Stavelot – Été 2008
Musique baroque à Wavreumont - Luc Ponet à l’orgue Thomas 1986-2000

De brillantes études musicales à l’Institut Supérieur de Musique de Louvain (Lemmensinstituut), sous la tutelle de Chris Dubois, une spécialisation puis une maîtrise en musique d’orgue et improvisation à la Hochschule für Musik de Vienne, auprès de Hans Haselböck, le choix d’un répertoire étendu et une participation assidue à des festivals réputés, en Belgique comme à travers l’Europe, en Asie et outre-Atlantique, ont assuré à Luc Ponet (*Hasselt 1959) une solide renommée internationale.
Lauréat du Diplôme Supérieur (« Prix d’Excellence ») du Lemmensinstituut, l’organiste y est chargé, dès 1982, d’un cours d’orgue qu’il enseignera durant une vingtaine d’années. En 1988, il est nommé titulaire de l’orgue monumental J.B. Le Picard 1753 de la Basilique Notre-Dame de Tongres. Depuis 1999, il est ‘organist in residence’ du Musée provincial du Béguinage de Saint-Trond (orgue Ancion 1654), une fonction qu’il exerce également au Centre culturel de la Communauté flamande à Alden Biesen (orgue Van Peteghem 1789). Au cours de l’année 1996, il a séjourné à River Forest (Chicago III) en qualité de professeur invité de la Concordia University. À présent, et en parallèle à ses activités d’organiste, Luc Ponet assure l’inspection de l’enseignement de la musique dans le cadre du Ministère de la Communauté flamande.
Attiré par la musique ancienne des Pays-Bas méridionaux et de la Principauté de Liège, l’artiste marque aussi une forte inclination pour l’oeuvre de J.S. Bach et pour le répertoire symphonique de Jaak Lemmens à Olivier Messiaen.
Il se produit régulièrement, - à l’orgue, à l’harmonium ou au clavecin -, avec l’Orchestre de l’Opéra Royal de la Monnaie, à Bruxelles, et avec l’Orchestre Royal Philharmonique de Flandre, et il accompagne fréquemment des solistes et des ensembles de musique de chambre.
Sur plusieurs plans, l’organiste collabore activement à la diffusion de la culture organistique : il est l’un des auteurs de Orgelspiegel (‘Miroir de l’orgue’, 2005), ouvrage collectif sur l’orgue Le Picard, sur sa restauration par Thomas en 2002 et sur la pratique de la musique d’orgue à la Basilique de Tongres. Il livre aussi régulièrement des contributions remarquées à des revues spécialisées. Sa production discographique, orientée à la fois vers les créateurs des XVIIe et XVIIIe siècles et vers les musiciens contemporains, s’avère particulièrement attractive.
Pour le bel orgue d’esthétique thuringeoise du monastère Saint-Remacle, Luc Ponet a bâti une programmation d’un judicieux équilibre, qui réunit, autour de Johann Sebastian Bach (1685-1750), trois contemporains, proches du « maître » à des titres divers : Johann Kuhnau (1660-1722), « savant musicien » (Fétis), cantor à Zittau (1680) puis à la Thomaskirche de Leipzig (où il précéda Bach, en 1701), compositeur ( Cantates qui annoncent la forme élaborée que Bach développera dans le genre) en même temps qu’écrivain satirique (il est l’auteur du Musikalische Quack-Salber ‘Le charlatan musicien’, Dresde, 1700, dirigé contre la musique italienne) ; - Johann Friedrich Fasch (1688-1758), élève de Kuhnau, maître de chapelle à Zerbst (Saxe) où il écrivit la plupart de ses ouvrages (« Passions », messes, cantates, oratorios, concertos, opéras, suites d’orchestre, ...), très appréciés de Bach qui en fit exécuter certains au Collegium Musicum de Leipzig ; - Johann Caspar Vogler (1696-1765), élève de Bach, organiste à la cour de Weimar, surtout connu par une Passion selon saint Marc (perdue ?), et par des chorals dont Jesu Leiden, Pein und Tod (BWV Anh 57) est sans doute l’un des plus élaborés et des plus ornés du répertoire.
Un récital tout en sensibilité !
M.-Th. C.
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