Une 11ème édition de Spa-Classic spécialement réussie avec 430 voitures en course !

écrit par admin
le 17/05/2023

Ce week-end, Spa-Francorchamps a rouvert le grand livre des souvenirs en accueillant Spa-Classic. L’histoire du sport auto dans toute sa splendeur ! 
Cette onzième édition était attendue à en voir le nombre de spectateurs. Plus de 22 000 passionnés sont venus admirer les 430 voitures de course historiques en découdre sur le plus beau tracé du monde. Le spectacle n’était pas seulement en piste, mais également dans le village où plus de 800 voitures de clubs étaient exposées. Dans une ambiance festive, petits et grands ont pu profiter des nombreuses animations proposées : tatouage éphémère, barbier, pêche aux canards, photocall ou encore popcorn et barbe à papa… 

Un Circuit exceptionnel, une météo capricieuse  

 Si les pilotes aiment tant venir se frotter au Circuit de Spa-Francorchamps, ne serait-ce pas à cause de ce tracé tellement exceptionnel qui les challenge à chaque instant ? A peine sortis de la Chicane, après une courte ligne droite, le virage en tête d’épingle de la Source les oblige déjà à freiner drastiquement avant de les lancer vers un Raidillon qui a régulièrement mis à mal nombre d’entre eux.  Et que dire de la météo typique de cette région des Ardennes ? Un départ sous le soleil peut très bien obliger les voitures à un changement de pneus inopiné avec l’arrivée d’une « drache » qui vient délaver la piste en peu de temps la rendant glissante pour certaines catégories de bolides…
Ce week-end, à Spa-Classic, ce sont ces conditions que les différents plateaux by Peter Auto ont, une fois de plus, dû affronter.
Spa-Classic c’est avant tout une histoire de passion qui réunit, sur la piste, pour le plus grand bonheur du public, des pilotes dont certains sont confirmés et d’autres moins. Comme le rappelait Eric van de Poele dans une interview : « Pour le public, c’est fantastique de revoir ces voitures sur la piste, de les entendre.  Pour nous, de les piloter.  L’idée n’est pas d’aller chercher le dernier centième de seconde à tout prix ou de faire un dépassement à la folie. Durant tout ce week-end, il y a de belles courses, c’est très chaud.  Ce sont de vraies courses.»

  

Compte-rendu de course

2.0L Cup
Une heure et demie durant, les Porsche 911 châssis court pré-1966 ont défié les conditions de piste changeantes lors de leur épreuve. Si Seb Perez donnait l’avantage à la #77, jamais le Britannique de 24 ans ne parvenait à se débarrasser de l’Espagnol Christian Coll, meilleur Gentleman Driver du peloton au volant de la #53. En dépit de la longueur de la course, l’écart entre les deux bolides n’allait jamais excéder la poignée de secondes. Et si Coll faisait irruption aux commandes après le pit-stop obligatoire, plusieurs dépassements des limites de la piste lui valaient une pénalité de 45 secondes. Seb Perez et George Gamble l’emportaient dès lors au classement général, tandis que Coll se consolait avec la victoire en Gentlemen devant Daniele et Ambrogio Perfetti d’une part, Bonamy Grimes de l’autre. En Gentlemen-Elite, ce sont Lukas Bucher et David Verzijlbergen qui ont décroché la victoire. 

Classic Endurance Racing 1
Partie en pole position, la McLaren M6B de Max et Andrew Banks a dominé l’ultime course du meeting, réservée aux protos et GT du plateau Classic Endurance Racing 1. Jamais les Lola T70 n’ont eu l’occasion de faire douter le duo britannique, en dépit de l’une ou l’autre neutralisation. Armand Mille a clôturé un week-end plus que positif sur la deuxième marche du podium, tandis que John Emberson et Nigel Greensall (Chevron B19), vainqueurs en – 2 litres, complétaient finalement le top 3 général. En GT1, Daniele Perfetti (Porsche 911 Carrera RSR) a eu le dernier mot face à la Ford GT40 de Fred Wakeman et Mike Grant-Peterkin et la De Tomaso Pantera de Detlef Von der Lieck et Ralf Kelleners. A noter la présence sur le podium ‘Legends of Endurance’ de Mr Jim Farley, CEO de Ford, qui s’est fait plaisir sur son circuit européen favori au volant d’une Ford GT40, mais aussi d’une Lola T298… 

Classic Endurance Racing 2
Comme le veut la tradition, le rythme a été élevé en CER2, avec une course de 60 minutes entamée sous le leadership d’Yves Scemama (Toj) #52, avant que Maxime Guenat (Lola) #50 ne se propulse aux commandes, pour s’envoler vers une deuxième victoire au cours de ce week-end spadois. Plus incertaine a été la lutte pour la plus petite marche du podium, avec une fin de course marquée par le crash impressionnant de Franck Morel (Toj) #131 au Raccordement ! Plus de peur que de mal néanmoins pour l’infortuné pilote ! C’est dès lors Beat Eggimann (Cheetah) #11 qui complétait le top 3. Du côté des GT2, leadership pour la Porsche 935 K3 de l’Américain Carlos De Quesada #4 avant des soucis mécaniques. La voie était libre pour Emmanuel Brigand (Porsche 935) #3 qui s’imposait devant la BMW M1 Procar d’Emile Breittmayer #81 et le duo Andreas Rolner/Michael Holden (Porsche 935 K3) #90. 

Endurance Racing Legends
Disputée durant 40 minutes, la première épreuve de Spa-Classic 2023 a été plutôt agitée, et il fallait être fin stratège pour espérer briller entre les neutralisations. Parti en pole position au volant de sa Dome S101 ex-Racing For Holland, le Colombien Felipe Ortiz #15 finissait hélas par sombrer dans le classement, de quoi faire les affaires d’un étincelant Olivier Galant #10, qui a mené la spectaculaire Panoz Esperante GTR, l’une des coqueluches du public, à la victoire. Le Français s’est imposé sur la piste devant la Courage C60 de David Hart #34 et la Lola MG EX264 de Mike Newton #25. Belle remontée pour la Lucchini SR2 de Gianluigi Candiani #144, qui a échoué au pied du podium. Du côté des voitures de type GT, derrière la Panoz lauréate au général, on trouvait la Porsche 993 GT2 Evo de Sebastian Glaser et Patrick Simon #22, ainsi que la Ford GT ex-Marc VDS Racing de Kriton Lendoudis #41. A l’issue de la course, plusieurs pénalités tombaient, pour non-respect des chronos sous Full Course Yellow, et la victoire changeait de camp, David Hart étant finalement déclaré vainqueur devant Mike Newton et le duo Candiani-Rouvier. 
En début de soirée, la Course 2 semblait devoir tourner à l’avantage de la Dome S101 de Hoogenboom et Ortiz #15, avant un arrêt prolongé du proto, qui le condamnait au classement général. David Hart héritait de la première place, avant de subir la loi d’un Christian Gläsel #16 héroïque au volant de sa Lola MG EX257 ex-Dyson Racing. Revenu de nulle part, l’Allemand coiffait le Néerlandais sur le poteau, tandis qu’Olivier Galant complétait le podium final avec la Panoz. A noter la 4ème place de la superbe Bentley Speed 8 de Shaun Lynn #7, qui brûlait la politesse à Mike Newton en vue du drapeau à damier, imitée par la Saleen S7-R d’Eric Helary #27.   

Fifties Legends
L’épreuve de semi-endurance (80 minutes) réservée aux Fifties Legends a également permis de mettre la Jaguar D-Type de la famille Halusa #14 en évidence, avec dès le début de l’épreuve un très beau duel avec la Lister Jaguar Costin de Hans Hugenholtz et Nicky Pastorelli #41, après l’abandon trop rapide de la Lotus XV des polemen Michael Birch et Gareth Burnett #121. Si Pastorelli mettait la pression sur Lukas Halusa en seconde partie de course, la D-Type ne quittait jamais le haut du tableau, permettant à l’hymne national autrichien de résonner au cœur de l’Ardenne. C’est la Shelby Cobra 260 de John Spiers et un Nigel Greensall #300 une fois encore excellent qui complétait le podium final, tandis que l’Américain Kyle Tilley #5 imposait sa Lotus Elite à l’Indice de Performance. 

Group C Racing
Alors que les conditions météorologiques étaient bonnes en vue de la journée de samedi, la pluie s’est de nouveau invitée à la fête lors de la Course 1 du Group C Racing ! De quoi compliquer passablement la tâche des pilotes, confrontés au choix des pneumatiques adéquats. Pluie ? Slicks ? Si Ivan Vercoutere (Porsche 962 C) #7 prenait les commandes, il chutait rapidement dans le classement en décidant très tôt de chausser des enveloppes rainurées. C’était également le cas de David Hart (Lola T92/10) #4, le plus rapide en piste, qui passait lui aussi aux pneus pluie, avant de tenter de remonter… pour finalement tirer tout-droit à la Chicane en tentant de passer Kriton Lendoudis (Mercedes-Benz C11) #31 ! Abandon ! En fait, seul Philip Kadoorie (Porsche 962 C) #69 osait rester en slicks dans ces conditions aquatiques, ce qui s’avérait être le bon choix. Kadoorie s’imposait finalement devant Lendoudis, sur une Flèche d’argent ex-Baldi/Schumacher, et la Jaguar XJR-9 de Richard Meins et Andrew Bentley. Domination du Belge Thomas Dozin (Spice SE88 C) #111 en Classe C2, et victoire à domicile devant les Tiga de Sébastien et Jean-Marie Brisard #107, ainsi que Jack Fabby #106. 
Changement radical de conditions pour le Group C Racing ce dimanche, avec une piste totalement sèche, le soleil et un ciel bleu ! De quoi passablement bouleverser la hiérarchie de la veille, avec une victoire qui semblait être promise à la Lola T92/10 du Hollandais David Hart… jusqu’au moment où des ennuis de pression d’huile l’obligeaient à lever le pied. Kriton Lendoudis n’en demandait pas tant pour porter sa Mercedes C11 aux commandes et remporter la victoire, permettant à la Flèche d’argent d’ajouter une victoire spadoise à son prestigieux palmarès. Hart parvenait à sauver la 3ème place devant un Ralf Kelleners déchaîné après avoir relayé Ivan Vercoutere au volant de la Porsche 962 C #7. En Classe C2, Thomas Dozin remportait une nouvelle victoire ‘at home’ avec la Spice SE88C.

Heritage Touring Cup
Ayant monopolisé la première ligne de la grille de départ au terme des qualifications, les Ford Capri RS 3100 se sont taillé la part du lion durant la première joute HTC, disputée samedi soir, avec un départ sur le coup de… 23h30 ! Si Maxime Guenat #50 se maintenait au commandement jusqu’au cap de la mi-course, Armand Mille #60 remontait de manière impressionnante au classement. Alors qu’Emile Breittmayer (Capri RS3100) #123 était contraint de s’immobiliser aux deux-tiers de la course, victime d’un début d’incendie, Maxime Guenat résistait jusqu’au bout à Armand Mille pour remporter la victoire, Yves Scemama #52 complétant le triplé des Capri RS 3100. C’est Nicolas D’Ieteren (BMW 3.0 CSL) #25 qui s’imposait au pied du podium, tandis que Robert Boos et François Jakubowski (BMW 635 CSi) #33 s’offraient les lauriers en Groupe A, et que Peter Joos #246 imposait son impressionnante Ford Falcon Sprint en TC1. 
Après l’épopée nocturne clôturée bien après minuit sur le Circuit de Spa-Francorchamps, les voitures de tourisme du HTC étaient de retour en piste dimanche à l’heure du déjeuner. Et si Maxime Guenat, vainqueur la veille, prenait le début de course à son compte, la mécanique en décidait autrement, immobilisant la Ford Capri RS 3100. C’est dès lors Yves Scemama, au volant d’un bolide similaire, qui prenait les commandes, mais en multipliant les dépassements des limites de la piste, il encourait trois pénalités, de quoi le renvoyer en dehors du top 3. Dauphin de Guenat la veille, Armand Mille l’emportait devant Nicolas D’Ieteren (BMW 3.0 CSL) et les Breittmayer père et fils, également sur une 3.0 CSL. Associé à Alexander Rittweger #36, Emanuele Pirro, quintuple vainqueur des 24 Heures du Mans, l’emportait en Groupe A avec la BMW 635 CSi ex-Schnitzer ! C’est Peter Joos qui imposait sa Ford Falcon Sprint en TC1, mais aussi à l’Indice de Performance. 

Sixties Endurance
Les incidents se sont multipliés sur le Circuit de Spa-Francorchamps lors de la très attendue course de Sixties Endurance, programmée samedi soir entre 20h35 et 22h35. Si deux Jaguar E-Type s’élançaient depuis la première ligne, ces félins disparaissaient trop vite des classements, contribuant à voir les neutralisations se succéder plus d’une heure durant. Au moment de la relance, après fermeture de la fenêtre de pit-stops, c’est la… Chevrolet Corvette C2 de Christophe Van Riet et Fred Bouvy #355 qui se retrouvait aux avant-postes, entraînant dans son sillage la Jaguar E-Type de Pearson-Gläsel #123 et les Shelby Cobra de ‘Mr John of B’-Ayari #69, Cook-Harvey #72 et Cottingham-Cottingham #15. Evoluant à domicile, le duo belge ne lâchait absolument rien au cours du dernier quart de course, profitant de l’une ou l’autre nouvelle neutralisation pour consolider son avance et l’emporter devant la Cobra et ‘Mr John of B’ et Soheil Ayari, tandis que Richard Cook et Harvey Stanley complétaient le podium général. Il fallait descendre au 5ème rang pour trouver la meilleure Jaguar E-Type, celle de Maurizio Bianco #9, tandis qu’Oliver Bryant et Andrew Smith #47 imposaient leur Porsche 904/6 Carrera GTS en moins de 2,5 litres, imités par John Emberson et Nigel Greensall (Morgan Plus 4 Super Sports) #157 en Pré-63 GT et par Serge Kriknoff (Lotus XI) #199 à l’Indice de Performance. 

Greatest’s Trophy
Plateau tout simplement exceptionnel sur le front du Greatest’s Trophy au cœur de l’Ardenne belge, avec une Course 1 qui a tourné au duel entre des Jaguar très prestigieuses. Et si l’E-Type Low Drag - dernière voiture de ce type à avoir disputé les 24 Heures du Mans - de Martin Halusa et Alexander Ames #160 menait les débats lors des premiers tours, c’est bien la superbe D-Type de Christian Gläsel et Gary Pearson #116 qui prenait l’avantage après le passage obligatoire par la pitlane, pour s’imposer avec plus de 5 secondes d’avance. La Cooper T38 de Fred Wakeman et Patrick Blakeney-Edwards #11 complétait le premier podium du week-end, tandis que le Belge Michel Verliefden (Aston Martin DB2 Sports Saloon Coupé) #39 prenait l’Index de Performance à son compte sur son circuit national. 
Comme la veille, cette fois sous le soleil, les Jaguar d’exception ont cadenassé le haut du classement lors de la Course 2 du Greatest’s Trophy. Et si Martin Halusa prenait la première partie de course à son compte avec l’E-Type Low Drag, son équipier Alexander Ames affichait moins d’autorité… avant de partir à la faute dans Blanchimont dans le dernier tour ! Tout profit pour la D-Type de Christian Gläsel et Gary Pearson qui s’imposait pour la deuxième fois du week-end, précédant cette fois la Lister Jaguar Knobbly de John Spiers et la Cooper T38 de Fred Wakeman et Patrick Blakeney-Edwards, duo qui s’offrait un deuxième podium de rang. C’est la DB HBR5 de François Fouquet-Hatevilain et Luc Bousquet #82 qui décrochait la victoire à l’Indice de Performance. 

 

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