Covid. Sièv a rin di c'noche si maladîe, domint k’on c'noche li botèye
Covid. Sièv a rin di cnoche si maladîe, domint k’on cnoche li botèye
Covid. Ça ne sert à rien de connaitre sa maladie, du moment qu’on connaît la bouteille.
Il s’agit de notre contribution à la campagne d’adhésion au vaccin contre le codiv.
Par bouteille, on entendait le remède en potion maison que le pharmacien servait dans une bouteille.
Aucun savant au monde n’a de certitudes pour dire ce qu’est ce virus coronvid19, qui ne proviendrait même pas, aux dernières nouvelles, du pangolin.
Mais tous sont unanimes et sans réserves pour préconiser la vaccination, de même que les hommes politiques chez nous qui examinent, s’agissant de ces derniers, les bonnes raisons de l’imposer.
Intermède humoristique : les vieux remèdes
Dans notre culture tourner les médecins en dérision est une valeur sûre, depuis Rabelais et en passant par Molière (le Malade imaginaire, le Médecin malgré lui), Jules Romains (Knock ou le triomphe de la médecine) jusqu’au Français Jérôme Salomon (qui proclamait la nocivité des masques en rue),
Ça n’sièv a rin d’aller a docteûr po l’maladîe do souke èt po l’maladie do Congo, c’èst mî d’aler beûre on dmé mon Madlène Tonus ou mon Gènîe Grogna, tint i les Bordjeûs co après l’guère.
Ça ne sert à rien d’aller « au docteur » pour le diabète ou la malaria, c’est mieux d’aller boire un demi
chez Madeleine Thonus ou chez Génie Grogna, disaient (-t-ils) les Houffalois encore après la guerre.
La thérapie des reliques
Aler bètchî dès èrlikes. Aller baiser des reliques.
C’était une tradition bien ancrée. Les saints étaient ce qu’on peut appeler des spécialistes : contre la peur des chiens (sogne des tchins), les maladies de la peau (maladies d’pê) les maladies vénériennes ou honteuses (maladîes des fèmes -des femmes).
Ce n’est sans doute pas la seule raison, mais si l'observance d’aller bètchi les èrlikes s’est perdue, c’est aussi à cause d’un double sens trivial qu’a pris le mot èrlike en wallon. Les èrlikes, ce sont les testicules d’un homme, surtout d’un certain âge, quand on ne croit plus à leur utilité : il a des vîes -z- èrlikes, il a des vielles reliques.
Et les vaccins contre le covid?
Première vague. Houffalize n’a pas manqué de coronasceptiques, à savoir des gens qui au nom d’un savoir partagé avec Boris Johnson le repenti ou Jair Bolsonaro plus populiste tu meurs ou Donald Trump le canard déplumé ont utilisé tous les moyens médiatiques possibles pour déconseiller les masques.
Ah ! Le nombre de morts que facebook et twitter ont et auront sur la conscience. Avec un bref recul de l’Histoire le temps viendra où des femmes seront plus à plaindre que des hommes, forcées de se regarder plus souvent dans la glace.
Et on voit resurgir maintenant les antimasques mutés en antivax. Sur nos réseaux sociaux, Ils se nourrissent de likes sans être de reste sur les virus en terme de capacité à contaminer.
Pourtant, qui a dit : être antivax est un « négationnisme suicidaire » ? Le pape François, la reine d'Angleterre ou ou Benjamin Netanyahou?
Beau sujet de réflexion en non présentiel.
René Dislaire © Houffalize, le 10 janvier 2021
Présentation. Covid. Campagne pour la vaccination. Le seul article au monde bilingue wallon/français et de la presse non subventionnée écrit pour les boomers.