7e "Festival du Film coréen"
En cette année particulière pour les cinéphiles coréens, la Corée du Sud fêtant, en 2019, le centième anniversaire de son Cinéma, le 7e « Festival du Film coréen », organisé par le très actif « Centre Culturel Coréen », prendra son envol au « Palais des Beaux-Arts » (« Bozar »), le jeudi 31 octobre, à 19h, avec la projection de « Miss and Mrs. Cops » (Jung Da-won/Corée du Sud/2019/107 min.), un film très actuel, qui totalise déjà plus d’un million et demi d’entrées dans son pays d’origine.
Synopsis : « Qui est la policière la plus dure à cuire de Séoul ? C’est sans contredit Mi-young, dont le cran et la détermination lui ont valu d’être autant estimée par ses pairs que méprisée par les criminels. Un jour, elle rencontre l’étudiant en droit Jo Ji-chul, ils se marient, ont des enfants, et elle se range, effectuant du travail de bureau emmerdant au centre des Services publics, alors que sa belle-sœur Ji-hye, détective novice, fait foirer une enquête majeure et est assignée à son unité… »
Le réalisateur, Jung Da-won ressuscite, ici, avec succès, un genre de films mettant en scène un duo d’actrices, l’intrigue étant menée par ces deux femmes, fortes de caractère…
En clôture, le samedi 09 novembre, à 19h10, au « Cinéma Galeries », nous assisterons, en avant première pour le Bénélux, à la projection du 2e long-métrage de LEE Won-tae, « Le Ganster, le Flic et l’Assassin » (Corée du Sud/2019/110 min.), présenté, hors compétition, au « Festival de Cannes », ayant fait près de 3.500.000 entrées en Corée du Sud.
Synopsis : « Jang Dong-soo, un chef de gang, est attaqué sans succès par le tueur en série Kang Kyeong-ho et devient la première personne à lui survivre. L’inspecteur Jeong Tae-seok s’associe alors avec Jang Dong-soo pour le traquer, malgré sa détestation cordiale des gens du crime organisé… »
Echos de la presse française :
- Pour « Les Inrockuptibles », Ludovic Béot écrit : « ‘Le Gangster, le Flic et l’Assassin’ est un divertissement jubilatoire et généreux que l’on sent traversé par l’idée de faire vibrer son spectateur… »
- Pour le « Dauphiné libéré », Jean Serroy écrit : « Un spectaculaire film d’action à l’asiatique, où la violence fait, de façon jouissive, par des moyens pas spécialement tendres ni orthodoxes, triompher la justice… »
- Pour « Le Figaro », Robin Cannone écrit : « Le long-métrage réalisé par Lee Won-tae met en scène un affrontement choc entre trois antihéros. Étourdissant… »
- Pour « Le Journal du Dimanche », Stéphanie Belpêche écrit : « Le réalisateur se lâche au niveau de la violence, mais avec de l’humour au second degré. Dans ce récit décalé qu’on dirait inspiré d’une bande dessinée, l’acteur Ma Dong-seok explose de charisme… »
- Pour « L’Express », Eric Libiot écrit : « Ce polar est assaisonné à la mode coréenne, c’est-à-dire avec énergie, humour (si, si) et un sens du spectaculaire indéniable… »
- Pour « Positif », Adrien Gombeaud écrit : « Bien ficelé, bien joué, solidement rythmé, il mêle des scènes d’action ultrabrutales et des touches d’humour burlesques… »
Notons encore que Sylvester Stallone apparaîtra dans le ‘remake’ américain de ce film, qu’il produira et qui sera tourné par Lee Won-tae, lui-même…
Soulignons que, respectant une ancienne tradition, ce long-métrage, sera précédé par un court-métrage, « Grand Bassin » (Héloïse Courtois, Victori Jalabert, Chloé Plat et Adèle Raigneau/Fra./2019/6 min. 37 sec.) qui, lui, n’est pas coréen, mais bien français, sa présence dans ce « Festival du Film coréen » se justifiant par le fait qu’il remporta, au « Centre Culturel Flagey », à Ixelles, le « Prix de la Révélation Créative », offert par le « Centre Culturel Coréen », à l’occasion de l’édition 2019 du « Festival du Film d’Animation Anima ».
… Mais pour en revenir au Cinéma Coréen et à la centième année de son existence, comment ne pas souligner que c’est un réalisateur coréen, Bong Joon-ho, qui remporta la « Palme d’Or » du 72e« Festival de Cannes« , avec son 7e long-métrage « Parasite » (Corée du Sud/2019/132 min.), au sujet duquel Nicolas Schaller écrit, pour le « Nouvel Oservateur » : « (Cette) tragi-comédie palpitante et sans appel sur les rapports de classes, a dépassé toutes nos attentes, et elles étaient grandes… »
.. Voici qui justifie pleinement la présence d’un large public au 7e « Festival du Film Coréen », qui nous proposera quelques 18 films, dont 10 réalisés en 2019, ainsi que, réalisés entre 1963 et 2002, 5 autres, dont 3 en avant-premières pour le Benelux, qui sont reconnus comme étant des classiques de l’histoire du cinéma coréen, tous étant projetés au « Cinéma Galeries » :
« Goryeojang » (KIM Ki-young/1963/110 min.), le jeudi 07, à 20h50 ;
« Seopyeonje » (IM Kwon-taek/1993/112 min.), le dimanche 03, à 19h10 ;
« Sympathy for Mr. Vengeance » (PARK Chan-wook/2002/121 min.), le samedi 02, à 21h20 ;
« The Foul King » (KIM Jee-woon/2000/111 min.), le dimanche 03, à 17h ;
« The Man with three Coffins » (LEE Jang-ho/1987/104 min.), le mercredi 06, à 21h.
Quant aux amateurs de courts-métrages, ils ne seront pas oubliés, une séance, avec 6 films au programme, leur étant réservée, au « Cinéma Galerie », le jeudi 07, à 19h.
A noter qu’une réalisatrice et un réalisateur coréens seront présents à Bruxelles, afin d’y défendre leurs films, à 19h, au « Cinéma Galeries », les projections étant suivie d’un moment réservé aux « questions-réponses » :
– YEO Eun-a, réalisatrice de deux films d’animation, un court-métrage, « Cocoon » (Corée du Sud/2015/12 min.), suivi d’un long, « Motel Rose » (Corée du Sud/2018/77 min.), le vendredi 1er novembre.
Synopsis de « Motel Rose » : « Derrière l’éclat et le glamour d’une ville se cache un quartier rouge, et le ‘Motel Rose’. Mina, une collégienne, y travaille comme femme de ménage. Elle y rencontre Hannah, une fille qui ressemble à la super star Rose. Adolescente fugueuse, Hannah travaille au motel comme travailleuse du sexe sous le surnom de Rose, mais son rêve est de devenir une vraie super star, tout comme Rose. Mina, une introvertie solitaire, commence à changer à mesure qu’elle se rapproche d’Hannah au motel… »
– SONG Won-geun, réalisateur du film documentaire « My name is KIM Bok-dong » (Corée du Sud/), le vendredi 8 novembre, en avant-première internationale.
Synopsis : « Orpheline de son père à 9 ans, Kim Bok-dong (1926-2019), est emmenée par l’armée japonaise, qui l’oblige a devenir une travailleuse du sexe. Militante des droits de l’homme, décédée à l’âge de 93 ans, elle consacra 27 ans de sa vie pour que le Japon reconnaisse ses actions en temps de guerre. Bien que les chiffres exacts soient difficiles à documenter, on estime que jusqu’à 200 000 Coréennes ont été contraintes à la servitude sexuelle pendant la guerre, ce qui entraîna un réel traumatisme physique et psychologique… »
Alors, à « Bozar » et au « Cinéma Galeries », du jeudi 31 octobre au samedi 09 novembre, n’hésitons pas à profiter de ces dix jours résumant cent ans de Cinéma coréen, grâce au 7e « Festival du Film coréen », organisé par le très actif « Centre Culturel Coréen », tous les films étant sous-titrés en français et en néerlandais.
Prix d’accès :
- pour une séance : 8€ (6€, pour les moins de 18 ans, les étudiants, les seniors {à partir de 65 ans}, demandeurs d’emploi, membres d’un groupe {de 10 personnes minimum} et détenteurs d’une carte européenne d’invalidité /« UGC Unlimited » et « Article 27 » acceptés)
- pour un pass donnant accès à toutes les séances : 35€.
Site web : http://brussels.korean-culture.org/fr/522/board/256/read/99965.
Yves Calbert.