Henri - Chapelle Il y a cent ans ……

Un fait oublié de l’Histoire. Au matin du 4 août 1914, le plénipotentiaire allemand vient de franchir la frontière belgo-allemande à la Maison Blanche et arrive à l’ « Hôtel de la Couronne » à Henri-Chapelle, escorté de gendarmes belges. Il y rejoint le Général Leman, Commandant de la Place fortifiée de Liège, afin de solliciter l’autorisation de traverser la Belgique pour arriver plus rapidement en France. Le Teuton entend un niet catégorique du responsable de notre neutralité. Cette réponse déclenche les hostilités qui dureront quatre longues années. Le soldat Antoine Fonck en fut d’ailleurs la première victime cette même journée à quelques kilomètres de là sur la chaussée Charlemagne à hauteur de Thimister - Clermont. Ce veto prononcé à Henri-Chapelle et dont le rôle fut capital, semble avoir été omis dans les nombreuses mémorisations programmées durant cette année-anniversaire, si ce n’est une exposition prévue à la Maison Blanche précisément à partir du 30 juillet prochain.
Cet « Hôtel de la Couronne » ( 1637 ) avait déjà occupé l’actualité en septembre 1804 puisque Napoléon, se rendant à Aix-la-Chapelle avait fait escale dans cet établissement qui avait pris la précaution de modifier sa dénomination en « Hôtel de la Belle Vue » afin de ne pas provoquer les susceptibilités de l’Empereur par rapport à la monarchie. Il en fut de même en 1918, à la fin de la Grande Guerre, lorsque le Kaiser Guillaume II envisagea d’y installer son quartier général. Cela ne se réalisa pas. Nouvelle coïncidence de date en 1964, soit 50 ans après le début du conflit, année où fut inauguré en façade de l’Hôtel, le Musée de la Route qui présente une reconstitution des revêtements routiers de l’époque de Jules César à Albert 1er.
Peut-être, l’établissement trouvera-t-il à nouveau place dans l’actualité de 2014 ?

©François DETRY
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