Evénements des "Grignoux" au "Caméo-"Namur et à Liège
Cette semaine, exceptionnellement, ce n’est pas un film que nous évoquerons en premier, mais bien une "Scène ouverte" du « Sauvenière », à Liège, le mercredi 5 août, à 20h30, offerte – en partenariat avec la « Coordination namuroise belgo-palestinienne » et l’ « Aassociation belgo-palestinienne » de Liège – au « Watan Dabke Group », réunissant des danseur·se·s en provenance du Liban, de la Palestine et de la Syrie.
Le nom de la danse folklorique, « dabke », originaire des pays du Levant, est avant tout interprétée lors de mariages et d’autres fêtes.
Afin de découvrir quelques richesses de la Culture du Moyen-Orient, la soirée nous permettra d’apprécier les prouesses artistiques des danseur·se·s, précédant un « workshop », proposé afin de nous initier à la danse « dabke » (ceci, bien sûr, tout en conservant les mesures de distanciation), sur de la musique traditionnelle et moderne.
A noter que pour nous sensibiliser à la cause palestinienne, un stand d’artisanat et d’informations sera animé par l’ « ABP » liégeoise.
Dans le cadre des « Concerts d’Eté des Grignoux », avec l’appui des Affaires culturelles de la Province de Liège et des « Tournées Art et Vie », ce vendredi 07, à 21h, dans la cour du « Sauvenière », à Liège (dans sa « Brasserie », en cas de mauvais temps), nous pourrons applaudir le quintet « Harvest », qui nous proposera son jazz moderne, dans un folk d’aujourd’hui, sur les routes de l’Ouest américain.
A la guitare : Guillaume Vierset, à la batterie : Yves Peeters, à la contrebasse : Yannick Peeteters, au sax soprano : Mathieu Robert, et au violoncelle, Marine Horbaczewski. A eux cinq, « Harvest » – l’un des groupes les plus originaux de l’actuelle scène belge – nous proposera son projet lumineux, raffiné et serein, authentique voyage ascensionnel à travers l’imaginaire américain.
Venons en au Cinéma – avec « une belle bande de bras cassés qui explosent nos préjugés sur les handicaps » (dixit « Les Grignoux ») – ce samedi 08, à 22h, dans la cour du« Sauvenière » ou dans sa « Brasserie », en cas de pluie), à Liège, avec une reprise, en projection unique, de « Patients » (« Grand Corps Malade » {Fabien Marsaud} & Mehdi Idir/Fra./ 2017/110’/film lauréat, en 2016, de 3 Prix au « Festival du Film de Sarlat », dont celui de la « Salamandre d’Or du meilleur Film », en 2018, nommé pour 4 « César », dont ceux « du meilleur 1er film » et « de la meilleure adaptation »).
Synopsis: « Se laver, s’habiller, marcher, jouer au basket, voici ce que Ben ne peut plus faire à son arrivée dans un centre de rééducation suite à un grave accident. Ses nouveaux amis sont tétras, paras, traumas crâniens…. Bref, toute la crème du handicap. Ensemble ils vont apprendre la patience. Ils vont résister, se vanner, s’engueuler, se séduire mais surtout trouver l’énergie pour réapprendre à vivre… »
Critiques de Presse :
– pour « Elle », par Françoise Delbecq : « Filmé avec beaucoup de pudeur, de tendresse et d’humilité, le premier long-métrage de Grand Corps Malade se regarde comme une leçon de vie. »
– pour « Le Parisien », par Catherine Balle : « Un magnifique hymne à la vie. »
– pour « Télé 2 Semaines », par Gwenola Trouilard : « Sur un sujet lourd, une bouleversante ode à la vie, à l’humour et à la fraternité. »
– pour « VSD », par OlivierBousquet : « Motivé par un souci constant de trouver la bonne distance sur un sujet aussi casse-gueule, le résultat est d’une maturité stupéfiante. »
– pour « Le Dauphiné libéré », par Jean Serroy : « Adaptant le livre où il racontait sa propre expérience, ‘Grand Corps Malade’ donne une belle leçon de vie, dans un film où la souffrance et l’humour sont contagieux et partagés, et qui mériterait d’être remboursé par la Sécurité sociale. »
– pour « Le Journal du Dimanche », par Barbara Théate : « Pour son premier film en tant que réalisateur, ‘Grand Corps Malade’ adapte au grand écran son histoire et slame en images une chronique généreuse, pleine d’humour et d’énergie positive, qui donne à voir le handicap autrement.’
En 2017, « Grand Corps Malade » confiait à « Radio Canada » : « On maîtrise bien son sujet, on écrit chaque scène, chaque dialogue, on commence à avoir plein d’images, plein d’envies… On voulait la caméra à hauteur de fauteuil, on voulait que la réalisation suive la progression physique et sociale de Ben (nom donné au personnage principal, l’alter ego de ‘Grand Corps Malade’, arrivé à peine conscient dans ce Centre de rééducation après qu’un plongeon imprudent dans une piscine à moitié pleine l’ait laissé tétraplégique incomplet/ndlr). Au début, ce ne sont que des plans serrés, très fixes, parfois un peu désaxés. Petit à petit, à mesure qu’il récupère un peu d’autonomie et qu’il passe au fauteuil, le cadre s’élargit, les mouvements de caméra commencent. »
Chanteur « slameur » (rap parlé, puisant dans la culture « hip hop »), « Grand Corps Malade » avait déjà évoqué son histoire dans plusieurs de ses textes, tels « Sixième Sens » et « Je dors sur mes deux Oreilles ».
Lauréat, en 2007, à Paris, des « Victoires de la Musique », « de l’Artiste Révélation de l’Année » et « de l’Album Révélation de l’Année », « Grand Corps Malade » déclara : « La France, au sens large, aime les textes. Il y a une vraie culture des textes depuis très longtemps avec nos illustres anciens et les rappeurs depuis maintenant 20 ans… On est dans cette lignée et, apparemment, nos textes ont parlé aux gens ».
Largement autobiographique (son film est tiré du récit éponyme, qu’il signa, en 2015, aux « Ed. Don Quichotte »), le récit de « Patients » s’étirant sur plusieurs saisons, dans le ‘confinement’ d’un Centre de rééducation… C’est l’histoire d’une renaissance, d’un voyage chaotique fait de victoires et de défaites, de larmes et d’éclats de rire, mais, surtout, de rencontres : on ne guérit pas seul…
… Et Thomas Sofitel, dans « Le Monde », d’écrire : « S’il est un enseignement à tirer de ‘Patients’, c’est la fragilité du corps, l’ingéniosité et l’énergie qu’il faut pour le remettre en état de marche, sans que jamais le succès soit garanti. »
Notons que, suite à ce film, en 2017, « Grand Corps Malade » a été fait, à Paris, « Commandeur de l’Ordre des Arts et des Lettres ».
Comme film classique, nous aurons « La Leçon de Piano » (Jane Campion/Australie-N.Z.-Fra./ 1993/121’/film lauréat, en 1994, de 3 « Oscars », dont celui « du meilleur Scénario », du « César du meilleur Film étranger », et de 3 Prix, aux « BAFTA Awards », ainsi qu’en 1993, de la « Palme d’Or » du « Festival de Cannes »).
Pour ce même film, la cinéaste néo-zélandaise remporta, également, en 1993, 3 Prix, aux « Australian Film Institute Awards », 2 Prix, aux « New York Film Critics Circle Awards » et le « Prix du Public », au « Festival international du Film de Vancouver » ; en 1994, 2 Prix, aux « Film Critics Circle of Australia Awards » ; ainsi qu’en 1995, au Japon, le « Prix du meilleur Film étranger », aux « Kinema Junpo Awards ».
En outre, elle fut primée deux fois à la « Mostra de Venise », avec, en 1990, le « Grand-Prix du Jury », pour « Un Ange à ma Table » (N.Z./1990/158′), et, en 1999, le « Prix Elvira Notari », pour « Holy Smoke » (USA-Australie/ 1999 /115′). Enfin au « Festival de Cannes », elle reçut, en 2013, pour l'enemble de son oeuvre, le « Carrosse d’Or de la Quinzaine des Réalisateurs », devenant, en 2014, la 1ère réalisatrice à accéder à la fonction de « Présidente du Jury ».
Notons, aussi, que pour son rôle dans ce film, Holly Hunter a reçu, en 1994, l’« Oscar de la meilleure Actrice », le « Golden Globe de la meilleure Actrice dans un Drame », le « Prix de la meilleure Actrice », aux « BAFTA Awards », ainsi qu’en 1993, le « Prix d’Interprétation féminine », au « Festival de Cannes ».
Synopsis : « Ada, mère d’une fillette de neuf ans, s’apprête à partager la vie d’un inconnu, au fin fond du bush néo-zélandais. Son nouveau mari accepte de transporter toutes ses possessions, à l’exception de la plus précieuse : un piano, qui échoue chez un voisin illettré. Ne pouvant se résigner à cette perte, Ada accepte le marché que lui propose ce dernier : regagner le piano, touche par touche, en se soumettant à ses fantaisies… »
Pour a.Voir-a.Lire, sa rédaction écrivit : « Jane Campion revisite l’acte sexuel en caressant le corps de ses acteurs avec sa caméra. Rarement un contact charnel n’aura été aussi palpable qu’avec La leçon de piano. On ne peut rien faire d’autre que de se laisser bercer par la poésie de ce film. »
Quant à Jane Campion, elle déclara : « J’ai toujours pensé que le cinéma engagé ne fonctionnait pas : ce qui m’intéresse, c’est de faire réagir les spectateurs en leur faisant partager des émotions ».
Assurément, un « Classique du Cinéma » à (re)découvrir, aussi, en séances ordinaires, du mercredi 05 au mardi 11, au "Caméo", à Namur, et au "Parc", à Liège, ainsi que le samedi 08, au "Curchill", à Liège.
Enfin, « last but not least », pensons à nos enfants, avec l’avant-première de « Yakari, la grande Aventure » (Toby Genkel & Xavier Giacometti/Fra./2019/78’/conseillé à partir de 6 ans), le samedi 08, à 14h, au « Caméo », à Namur, la projection étant précédée d’un quizz ludique, et le dimanche 09, à 14h, au « Sauvenière », à Liège, la soirée commençant par une rencontre vidéo avec « Derib », co-créateur et dessinateur de « Yakari ».
En séances ordinaires, ce film sera projeté du dimanche 09 au mardi 11, au "Caméo", à Namur, les lundi 10 et mardi 11, au "Parc", à Liège, et le mardi 11, au "Sauvenière", à Liège. Bien sûr, comme d'autres films évoqués dans cet article, "Yakari" restera à l'affiche au-delà du mardi 11, mais, en raison de la crise sanitaire, la programmation des "Grignoux" n'est annoncée que de semaine en semaine...
Important : D'autre part, "Les Grignoux" nous demande de signaler que, depuis plusieurs mois, les Cinémas, en Belgique, font face à une vague d’arnaques de grande ampleur, sur "Facebook", de fausses pages annonçant des concours permettant de gagner des places ou des cadeaux, pour « faire la fête » (sic)… Ces fausses pages, qui imitent le graphisme des "Grignoux", visent en réalité à soutirer de l’argent aux spectateurs, qui peuvent, ainsi, être lésés... de plusieurs centaines d’euros, dans les jours qui suivent.
"Les Grignoux" envisagent, désormais, un dépôt de plainte, pour fraude et usurpation d’identité. En outre, par mesure de précaution, plus aucun concours ne sera proposé par "Les Grignoux", via "Facebook". Si vous en appercevez un sur votre pc, il s'agira, assurément, d'un faux... Soyons vigilants et ne communiquons jamais aucune coordonnée personnelle (à fortiori bancaires) sur les réseaux sociaux.
Synopsis de "Yakari" :: « Alors que la migration de sa tribu est imminente, 'Yakari', le petit Sioux part vers l’inconnu pour suivre la piste de 'Petit-Tonnerre', un mustang réputé indomptable. En chemin, 'Yakari' fera la rencontre magique de 'Grand-Aigle', son animal totem, de qui il recevra une superbe plume… et un don incroyable : pouvoir parler aux animaux. Seul pour la première fois, sa quête va l’entraîner à travers les plaines, jusqu’au territoire des terribles chasseurs à peaux de puma… »
La productrice, pour « Dargaud Média », Maïa Tubiana, déclara : « Foin de super pouvoir sophistiqué ou technologique, le don reçu par Yakari est néanmoins celui dont rêvent tous les enfants ! Ils seront d’ailleurs amusés et surpris de découvrir que son apprentissage n’est pas allé de soi. »
De fait, ici pas de « Superman », « Spiderman » ou autres supers héros aux pouvoirs particuliers, mais un petit indien dont le seul pouvoir est de… parler et comprendre la langue des animaux, ce qui nous rapproche, immanquablement, d’une nature,… trop négligée par certains…
A Cédric Lépine, Xavier Giacometti déclara : « Le monde dans lequel ‘Yakari’ vit est totalement vierge, l’homme ne l’a pas encore abîmé. C’est un paradis perdu où les humains vivaient en harmonie avec la nature, ne prélevant que ce qui était vital à leur survie. Ce sont des problématiques qui ont toute leur importance aujourd’hui. »
Que nos enfants aient lu ou non l’un ou l’autre des 40 albums de bandes dessinnées de « Yakari » – édités par « Le Lombard », une série créée par le dessinateur suisse « Derib » (Claude de Ribaupierre) et le scénariste suisse « Job » (André Jobin) – ce nouveau dessin animé est à découvrir, en famille, au plus tôt, notamment lors des avants-premières namuroise et liégeoise, histoire de bien commencer ce mois d’août 2020, ce dont nous avons bien besoin durant cette longue crise sanitaire…
Yves Calbert.