Evénements des "Grignoux", au "Caméo"-Namur et à Liège
*** Outre la projection en salles de « Yakari, la grande Aventure » (Xavier Giacometti & Toby Genkel/Fra./2020/ 78′) et de « Big Foot Family » (Ben Stassen & Jérémie Degruson/Bel./2019/92′), pour nos enfants, nous aurons, ce mercredi 12 août, à 14h, au « Caméo », à Namur, et au « Churchill », à Liège, la programmation d’une séance intitulée « Chats par ci, Chats par là » (Fabrice Luang-Vija & Emilie Pigeard/Fra.-Bel.-Sui./2019/56’/ conseillé dès 4 ans), composée de 4 courts-métrages :
- « Le Tigre et son Maître » (Fabrice Luang-Vija) ;
- « La Pêche miraculeuse » (Fabrice Luang-Vija) ;
- « La Poule, le Chat et autres Bestioles » (Fabrice Luang-Vija);
- « Bamboule » (Emilie Pigeard).
Dans ces 4 histoires, les matous sont mis en scène dans des styles graphiques différents, courant sur les traces de leurs ancêtres animés (comme « Félix le Chat », créé par Otto Messmer & Pat Sullivan), ou encore « Gros Minet », le comparse de « Titi » (créés par Gerry Chiniquy, Robert Clampett & Fritz Freleng).
Ces quatre fables, un régal drolatique et lyrique, empruntent à l’univers des « cartoons » et du cinéma burlesque, allant du chasseur rusé de « Le Tigre et son Maître » (inspiré d’un conte chinois), à l’animal de compagnie de « Bamboule ».
Cette projection sera précédée de contes dits, sur scène, par une conteuse, à Namur, Karine Moens, et à Liège, Chantal Dejardin.
*** Ce mardi 18, à 20h, au « Parc », à Liège, et le mercredi 26, à 20h, au « Caméo », à Namur, avant-premières d’ « Honeyland » (Tamara Kotevska & Ljubomir Stefanov/Macédoine du Nord/2019/85′). A Namur, un débat nous sera proposé, en présence de Guy Seressia, alors qu’à Liège, la projection sera précédée d’une rencontre avec Kim Maréchal, apiculteur au sein du projet « Les Reines de Liège », qu’il nous présentera.
Synopsis : « Hatidze est une des dernières personnes à récolter le miel de manière traditionnelle, dans les montagnes désertiques de la Macédoine du Nord. Sans aucune protection et avec passion, elle communie avec les abeilles. Elle prélève uniquement le miel nécessaire pour gagner modestement sa vie. Elle veille à toujours en laisser la moitié à ses abeilles, pour préserver le fragile équilibre entre l’Homme et la nature. »
Soulignons que cette fable écologique, pleine de poésie, a remporté, en 2019, le « Grand-Prix du Jury du meilleur Documentaire étranger », au « Sundance Film Festival », a été nommé, en 2020, pour l’attribution de deux « Oscars ».
*** En séance unique, notons, la programmation d’un autre documentaire de qualité, « Visions chamaniques : Territoires oubliés » (David Paquin/Fra./2020/89’/avec Sandra Ingerman, autrice chamanique de renommée mondiale), ce mardi 11, à 18h15, au « Churchill », à Liège, et à 18h30, au « Caméo », à Namur.
Synopsis : « Au son des instruments traditionnels tel le mogongo (arc en bouche) et la harpe sacrée, nous vivons un voyage initiatique chez les Fangs, du Gabon, et les Shipibos, au Pérou, à la rencontre de la sagesse des peuples traditionnels, cette richesse chamanique, nous rappellant que nous sommes des êtres joyeux, reliés à la nature… »
*** Revenons aux événements des « Grignoux », avec - à partir du mercredi 12, au"Caméo", à Namur, et, au "Churchill", à Liège - le film classique de la semaine, « Le Gendarme de Saint-Tropez » (Jean Girault/Fra./ 1964/95’/avec Michel Galabru, Jean Lefebvre & Louis de Funès, ce dernier remportant, en 1964, une « Victoire du Cinéma », à Paris, lors de la 20è « Nuit du Cinéma ».
Synopsis : « Suite à une promotion, le gendarme Cruchot quitte son petit village provincial pour prendre se nouvelles fonctions dans la commune de Saint-Tropez. Sa fille unique, la charmante Nicole est folle de joie et ne tarde pas à se faire une foule de nouveaux amis 'yé-yé' tout en s’attirant de sacrés ennuis, tandis que Cruchot prend activement la direction d’opérations difficiles et délicates… »
Qu’on aime ou non son jeu d’acteur, il est indéniable que les mimiques désopilantes de Louis de Funès, son interprétation survoltée, son irrévérencieuse et jouissive incarnation des faiblesses humaines ont fait de lui un génie de l’humour, ayant créé un type comique, généreux, personnel et inimitable, que nombre d’enfants prendront plaisir à découvrir sur un grand écran, leurs parents ayant certainement déjà vu l’un ou l’autre films de la série des « Gendarmes », régulièrement programmés à la télévision,… depuis plus de 50 ans…
*** Côté des projections en plein air, dans la cour du « Sauvenière » (ou dans la « Brasserie », en cas de pluie), nous aurons, le samedi 15, à 22h, la projection gratuite du film « Les délices de Tokyo » (Naomi Kawase/Fra.-All.-Japon/2015/113′).
Synopsis : « Tokue, une femme de 70 ans, va tenter de convaincre Sentaro, le vendeur de dorayakis (pâtisseries traditionnelles japonaises qui se composent de deux pancakes fourrés de pâte exquise de haricots rouges confits) de l’embaucher). La petite échoppe devient un endroit incontournable… »
Avis de la Presse :
– par Jean Serroy, pour « Le Dauphiné Libéré » : « Un film empreint d’une infinie douceur, où passent toute une philosophie animiste de la nature et une tendresse émouvante. »
– par Amandine Garcia, pour « Elle » : « ‘Les Délices de Tokyo’ abordent avec légèreté et justesse le thème de la transmission entre générations à travers une magnifique histoire d’amitié. »
– par Pierre-Yves Grenu, pour « Culturebox-France Télévisions » : « Dans cette minuscule cuisine, la réalisatrice japonaise nous offre un grand moment de poésie et de cinéma. Bouleversant, tout simplement. »
– par Alexis Campion, pour « Le Journal du Dimanche » : « Forte de son regard aiguisé et engagé, Naomi Kawase signe un joli conte philosophique, à la fois urbain et atemporel, moral et épicurien, mené avec l’aisance et la confiance d’un grand chef. »
– par Arnaud Schwartz, pour « La Croix » : « ‘Les Délices de Tokyo’ offrent d’explorer avec une richesse et une subtilité rares – qui font la profondeur du film et lui octroient sa grâce – ce récit de transmission entre générations. »
Elevée par une tante et un oncle (qui seront le sujet de ses premiers documentaires), diplômée, en photographie, en 1989, de l’ « Ecole des Arts visuels » d’Osaka, Naomi Kawase écrivit : « Dans une vie, beaucoup de choses vous font hésiter ou trébucher sur le chemin… On essaie de se trouver des forces… (qui ne sont) pas forcément quelque chose de visible. Ça peut être le vent, la lumière, le souvenir des Anciens. Et quand on trouve ce point d’appui dans le monde, on peut être tout seul et continuer. »
Cette réalisatrice japonaise remporta le « Prix FIPRESCI », en 2010, à la « Berlinale », pour « Genpin » (documentaire/Japon/2010/92′), étant primé à trois reprises au « Festival de Cannes » : en 1997, la « Caméra d’Or », pour « Suzaku » (Japon/1997/95’/film ayant reçu, en 1997, la « Licorne d’Or », au « Festival international du Film d’Amiens », ayant également été primé au Japon, aux Pays-Bas et à Singapour) ; en 2007, le « Grand-Prix du Jury », pour « La Forêt de Mogari » (Japon/2007/97′) ; et, en 2017, le « Prix du Jury oecuménique », pour « Vers la Lumière » (Fra.-Japon/2017/101′).
*** « Voir le Jour » (Marion Laine/Fra./2019/91’/avec Sandrine Bonnaire), projeté dans le cadre du « Festival Imagésanté », le jeudi 13, à 20h, au « Sauvenière », à Liège.
Synopsis : « Jeanne (Sandrine Bonnaire) travaille comme auxiliaire dans une maternité de Marseille. Nuit et jour, Jeanne et ses collègues se battent pour défendre les mères et leurs bébés face au manque d’effectif et à la pression permanente de leur direction. Jeanne vit avec Zoé, sa fille de 18 ans, qu’elle élève seule. Lorsqu’un drame survient à la maternité et que Zoé part étudier à Paris, le passé secret de Jeanne resurgit soudain et la pousse à affirmer ses choix de vie… »
La projection sera accompagnée d’une rencontre, sur le thème d’« accoucher en temps de crise » – un sujet brûlant d’actualité, vu le problème du sous-financement des services hospitaliers –, avec la participation du Dr. Xavier Capelle, gynécologue au « CHU », Moïra Odaert, infirmière faisant partie du collectif « La Santé en Lutte » et, sous réserve, d’une sage-femme, Caroline Bertrand.
Lauréate, en 2018, du « Magritte d’Honneur », Sandrine Bonnaire remporta, comme réalisatrice, pour « Elle s’appelle Sabine » (documentaire/Fra./2007/85′), en 2007, le « Prix FIPRESCI des Sections parallèles », du « Festival de Cannes », et, en 2008, le « Prix du meilleur 1er Film français », du « Syndicat français de la Critique de Cinéma et des Films de Télévision ». Comme actrice, elle reçut deux « César », en 1984, celui « du meilleur Espoir féminin », pour « A nos Amours » (Maurice Pialat/Fra./1983/102’/cette fiction remportant le « César du meilleur film ») et en 1986, celui « de la meilleure Actrice », pour « Sans toit ni Loi » (Agnès Varda/Fra./1985/105’/ce film remportant 3 autres « César », ainsi qu’en 1986, le « Lion d’Or » de la « Mostra de Venise »). En 1995, elle remporta, conjointement avec Isabelle Huppert, la « Coupe Volpi de la meilleure Actrice », à la « Mostra de Venise », pour « La Cérémonie » (Claude Chabrol/Fra.-All./111′). Pour « Mademoiselle » (Philippe Lioret/Fra./2001/85′), elle reçut le « Prix d’Interprétation féminine », au « Festival du Film de Cabourg ».
*** En scène ouverte, le mercredi 12, à 15h30, dans la cour du « Sauvenière » (ou dans la « Brasserie », en cas de pluie), à Liège, avec l’asbl « Kalédioscope », embarquons à bord du « Balkan Express » (50′), dont le conducteur nous conte des histoires des pays traversés, de l’Europe de l’Est à l’Asie, les escales musicales et théâtrales étant assurées par Kalliopi Bolovinou, à la flûte, aux percussions et aux chants, ainsi que Yiannis Efstathopoulos, à la guitare, le comédien étant Olivier Francart, et l’illustratrice, Teresa Arroyo, dont le travail singulier et coloré apporte une touche de douceur à cette intéressante combinaison des traditions musicales, folkloriques et littéraires des régions traversées, la mise en scène étant signée Cécile Delberghe.
« On apprend à poser un regard nouveau sur l’Autre, sur soi. Et l’on se risque même à interroger le destin. Un éveil de conscience ludique qui fait du bien », lit-on dans la présentation de ce spetacle musical, qui – soutenu par le « Service général de la Création artistique » de la « Fédération Wallonie-Bruxelles » – figure dans le catalogue des « Jeunesses musicales ».
En cette période de crise sanitaire, où les voyages à l’étranger sont déconseillés, voire interdits, prenons, en famille, le « Balkan Express », à la rencontre de paysages et de cultures variés, en toute sécurité,… sans quitter Liège…
Entrée libre, « au chapeau » (chacun pouvant participer selon ses moyens). Conseillé dès 5ans. Lien du spectacle : https://www.kaleidoscopeasbl.be/balkan-express.
*** En ce même lieu, « Walk on the Moon », groupe de Ciney, fondé en 2003, sous le nom de « Waka », sera au programme des « Concerts d’Ete des Grignioux », ce vendredi 14, à 21h, avec l’aide des « Affaires culturelles » de la Province de Liège et des « Tournées Art et Vie », présentant, pour la 1ère fois, à Liège, son nouvel album « Ecstatic ».
Avec ses huit musiciens, « Walk on the Moon », au service d’une réalité parfois rugueuse, parfois idéale, est à la recherche constante de nouvelles sonorités, quitte à transgresser des concepts établis, en composant leurs créations musicales. Leur site web : https://www.facebook.com/walkonthemoon.be/.
Prix d’entrée : 10€ (13€, en soutien aux « Grignoux »). Paiement sur place. Pas de réservation.
Dans tous les cas, à Namur, comme à Liège, pour une projection, un spectacle ou un concert, le port du masque est obligatoire... Mais que cela ne nous prive pas de notre envie de nous évader...
Yves Calbert.