Nicaragua - Mondes d'Ailleurs

écrit par Alexandre.Siquet
le 11/12/2007
Finca Las Delicias

La vie au Nicaragua avant la colonisation

Différents peuples ont habité précédemment le territoire qui est maintenant le Nicaragua. Dans la région Pacifique, par exemple, il y avait les Maribios, connus également comme les Subtiabas, les Mangues ou les Chorotegas, les Nahuas ou Nicaraguas, également nommés les Niquiranos. Ces peuples s'établirent près des lacs et des volcans et s'organisèrent eux-mêmes en villes ou villages ruraux conduits par un Conseil des Anciens. Leur style de vie était très semblable à ceux des cultures du Mexique, avec un système commercial basé sur le troc et les échanges avec les peuples voisins. Ils travaillaient la terre et vivaient de l'agriculture basée sur les céréales.

Avant l'arrivée des Conquistadores ou conquérants espagnols, les Chorotegas et Nicaraguas étaient les principales cultures de la région Pacifique. Les Maribios étaient principalement établis à l'Ouest de la chaîne de volcans qui traverse la région, c'est pourquoi c'est maintenant le domaine “Marrabios”; une mise au goût du jour du nom d'origine indigène.

Les peuples habitant les région Atlantique et Caraïbes avaient plus de relations avec l'Amérique du Sud; il semble qu'il aient immigré du Sud du Venezuela. Ce sont les Sumos ou Sumus, les Miskitos et Ramas qui se sont établis sur la côte des Caraïbes. Les Sumus et les Miskitos sont fort proches car leur langage est très similaire. Les Miskitos sont actuellement le groupe ethnique le plus important, il y a cependant un plus petit nombre d'indigènes du groupe des Ramas. Leur style de vie se caractérise par l'absence de villes naturelles, une organisation politique et sociale rudimentaire, une économie nomade et la pratique du chamanisme.

Le temps de la conquête, en 1523, le capitaine espagnol Gil Gonzalez de Avila atteignit le Golfe de Nicoya, et voyagea alors vers la ville de Chorotega de Nicoya, accompagné par une troupe de 100 soldats espagnols et 400 hommes de troupe auxiliaires indigènes. Il entra plus tard au Nicaragua lui-même à l'Isthme de Rivas, C'est là-bas que le leader indigène Nicarao, avec 6.000 des membres de son peuple, accepta le baptême à la requête des espagnols. Avant d'accepter le baptême, le leader s'entretenu d'abord de cette foi religieuse avec Gil Gonzalez de Avila.

Gil Gonzalez et son expédition s'enfoncèrent vers le lac et fut reçu par le Chef Diriangen, qui leur donna beaucoup de cadeaux, mais s'opposa à leur présence et, avec les 4000 hommes qui entouraient l'expédition, captura l'un d'eux en blessant d'autres. Plus tard, il y eut une seconde attaque du Chef Nicaragua et Gil Gonzalez put se sauver lui-même pour atteindre le Golfe de Nicoya et les bateaux d'Andres Niño.

A la fin des années 1524, Francisco Hernandez de Cordoba finit la conquête de la région, et fonda les villes de Leon et Granada. En 1542, des lois furent passées pour centraliser l'autorité espagnole et établir un système judiciaire pour contrôler la distribution des terres et définir le montant des taxes prélevées sur la population indigène dans le futur.

L'Eglise a joué un rôle important au Nicaragua depuis les temps coloniaux. Pour faciliter l'évangélisation des indigènes et les intégrer à la nouvelle société – spirituellement et matériellement – beaucoup de missionnaires vinrent au Nicaragua, conduits par des moines et des prêtres. La plupart des peuples indigènes adoraient certains saints catholiques associés à d'anciens dieux: pour guérir la maladie, pour calmer les éruptions volcaniques ou pour prier pour d'abondantes récoltes. Un exemple de cette ferveur est le festival en l'honneur de St. Dominic of Guzman.

En 1610, un tremblement de terre détruisit la ville de Leon, qui était établie sur les rives du lac Xolotlan, et la ville fut reconstruite à son emplacement actuel. En quelque sorte, cela bénéficia à la ville de Granada comme route commerciale au travers du lac Cocibolca et la rivière San Juan, mais cette ville n'échappa pas à l'attaque surprise de pirates qui eurent accès à la ville par le même chemin. Parmi ceux-ci, Henry Morgan; le pirate négociait habituellement avec les peuples indigènes qu'il rencontrait dans les Caraïbes et les anglais de La Jamaïque. Dès lors, ils commencèrent à visiter les côtes pour faire du commerce, réveillant la rivalité entre l'Espagne et le protectorat anglais des Caraïbes.

En 1821, les régions de l'Amérique Centrale déclarèrent leur indépendance vis à vis de l'Espagne et se divisèrent entre cinq Etats, qui devinrent plus tard des républiques souveraines. L'esclavage fut abolit et le Nicaragua entra dans une ère de développement économique et social. Cependant, les rivalités et conflits entre les élites proéminentes de Leon et Granada furent dévastatrices pour la paix de la province. Ils voulaient tous le Pouvoir et le contrôle du gouvernement et, après des combats entre libéraux et conservateurs, la première des nombreuses guerres civiles éclata en 1824. Face à l'incapacité des belligérants à arriver à un accord, le pays fut l'objet des convoitises de ceux qui voyaient le Nicaragua comme une route inter-océanique possible, non seulement les anglais, qui réclamaient avoir des droits mais également des aventuriers.

De 1854 à 1856 au Nicaragua, la guerre nationale faisait rage entre William Walker, recruté par les libéraux (démocrates) de Leon pour défaire les conservateurs de Granada (légitimistes). Cet aventurier prit le contrôle du pays. Il voulait établir un Etat et contrôler la route de transit vers la Californie et sa ruée vers l'or. Il fut rejeté du Nicaragua en 1856, après la signature du "Providential Pact" le 12 septembre de cette année, par consensus entre les deux parties (Granados Doña, 2002).

En 1893, le Parti Libéral – conduit par le Général Jose Santos Zelaya – pris le pouvoir et amena beaucoup de changements dans le pays: le chemin de fer, télégraphe, ports, culture du café et l'annexion de la région de Mosquitia. Il y eut même des efforts faits pour construire le canal inter océanique, mais ce ne fut pas possible: d'abord à cause de son coût élevé, et aussi, le 20 décembre 1909, Zelaya était forcé de démissionner à cause de la note Knox. Par la suite, le pouvoir passa à une coalition incluant le libéral Juan Jose Estrada et, plus tard, les conservateurs Emiliano Chamorro, Luis Mena and Adolfo Diaz.

Le 23 mai 1927, à Yali, Augusto C. Sandino – un travailleur avec le rang de General durant la guerre de constitution – rejeta le pacte U.S. avec les libéraux, commença son combat, et marcha dans la région de Las Segovias avec sa petite armée. Le 2 janvier 1933, l'occupation du Nicaragua vint à sa fin et, un mois plus tard, Sandino accepta de laisser tomber les armes en échange d'un engagement des libéraux et des conservateurs de maintenir la souveraineté politique et économique du Nicaragua quoi qu'il en coûte.

Avant de quitter le pays, la marine U.S. transféra le commandement des 4,000 soldats nicaraguayens à la Garde Nationale, sous le commandement de Anastasio Somoza Garcia. Anastasio and Luis Somoza Debayle – continuèrent leur dictature jusqu'au 19 juillet 1979, quand ils furent renversés par les sandinistes. Le 4 novembre 1984, les premières élections furent tenues et dirigées par Daniel Ortega Saavedra qui fut élu Président.

De nouvelles élections nationales furent tenues le 25 février 1990 et Violeta Barrios, veuve de Pedro Joaquin Chamorro et candidate de l'alliance appelée National Opposition Union (UNO), gagna la présidence. Elle est la seule femme jamais élue dans ce pays au pouvoir suprême. Sous l'administration de Mme. Chamorro la dette extérieure a été réduite de façon significative. 23 partis et alliances participèrent aux élections présidentielles de 1996 et Dr. Arnoldo Aleman, candidat du Liberal Constitutionalist Party, fut élu. Le FSLN vint à la seconde place.

Les dernières élections furent tenues le 4 novembre 2001 et Mr. Enrique Bolaños fut élu président. La participation fut importante, plus de 90%, un taux exceptionellement haut dans les pays démocratiques.
Le président élu pris ses fonctions le 10 janvier 2002, en initiant un nouvel ère pour le Nicaragua avec la "Guerre contre la Corruption". 

© 2006 ardenneweb.eu - Alexandre Siquet

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Photographies © Nicaraguan Tourism Institute

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