53 - 47

écrit par georges.dubois
le 07/05/2007

53 - 47.

Les élections présidentielles françaises du 2ème tour ont confirmé la tendance qui s'était dégagée lors du scrutin préliminaire. Nicolas Sarkozy, arrivé en tête il y a deux semaines avec plus de 31% des suffrages, investira l'Elysée le 16 mai prochain, suite à sa victoire indiscutable sur la candidate socialiste Ségolène Royal. Celle-ci s'est démenée tous azimuts pour essayer de combler l'écart de plus de 5% qu'elle avait concédé à l'ancien ministre de l'intérieur de Jacques Chirac, mais elle n'a pu enrayer la marche triomphale du fils d'émigrés hongrois, se décrédibilisant même en utilisant des propos véhéments qu'elle reprochait à son opposant. Elle n'a pas réussi à convaincre assez d'indécis, pas plus que de centristes partisans de François Bayrou, une des clés du scrutin.
Madame Royal proposait une société basée sur le dialogue et l'aide aux plus démunis, alors que son rival victorieux a été fidèle à la ligne de conduite qu'il a adoptée depuis maintenant 5 ans, à savoir valoriser les gens qui font avancer le pays et réprimer les fauteurs de trouble. Dans son discours de remerciement, le nouveau président a déclaré qu'il allait "réhabiliter le travail, l'autorité, le respect et le mérite ainsi que rendre la fierté aux citoyens".
Les Français ont tranché et souhaitent donc majoritairement un tour de vis au niveau de la vie en société. La fameuse phrase du futur président qui voulait "nettoyer les banlieues au Kärcher" sera peut-être d'application, car elle a rassemblé bon nombre de citoyens qui ne se sentent plus en sécurité. Si troubles il y a, comme semblait le craindre Mme Royal, rien ne dit non plus que sa vision des choses aurait contribué à améliorer la situation préoccupante des habitants des quartiers à risque. Certains groupes d'individus sont incontrôlables et toute tentative de dialogue est pour eux un aveu de faiblesse. Quand on donne une main, ...!

G. Dubois

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