Parallels : Windows sous Mac

Les utilisateurs d'ordinateurs de la marque à la pomme sont parfois confrontés à l'obligation d'utiliser des logiciels sous Windows (comme par exemple un logiciel de gestion ne fonctionnant que sous Windows ou mieux sous Windows que sur Mac).

Dans un article précédent j'expliquais que les anciens Mac fonctionnant sous le processeur Intel pouvaient utiliser l'application Bootcamp qui permet d'installer Windows sur une partie du disque dur et de profiter pleinement de la puissance graphique de la machine. Gros inconvénients : impossibilité de partager les fichiers Windows et les fichiers Mac + sacrifice d'une partie du disque dur.

Or les Macs actuels n'ont plus la puce Intel mais une puce Apple dite "M" et la partition via l'utilitaire Bootcamp n'est plus possible.

Hormis le cas particulier des jeux qui suppose une procédure spécifique longue et complexe avec installation de Windows ARM et de Steam, détaillée dans mon autre article intitulé "Comment jouer sous Mac en 2023 ?", la seule solution est la virtualisation via un logiciel comme Parallels, VMWare ou Virtualbox for Mac.

Le logiciel Parallels (le plus rapide en termes de performance et le plus facile à utiliser si on le compare aux autres logiciles de virtualisation) vous permet donc d'installer Windows sur un Mac, ce dernier fonctionnant en "background", en tâche de fond, c'est pourquoi on pourrait dire que Windows fonctionne dans ce cas "sous" Mac OS.

Je note ici quelques éléments à prendre en considération avant le passage à Parallels :

1. Parallels (version 20, soit la dernière version fonctionnant sous macOS Sequoia 15.0) ne fonctionne qu'avec Win 11 Pro ou Win 11 Entreprise ARM. Oubliez Win 11 Home. Rassurez-vous, Win 11 Pro ARM vous est automatiquement proposé. Vous pourriez aussi choisir Win 10 (obsolète dès octobre 2025) ou un autre Mac OS. Même si Microsoft vous harcèle pour activer la licence de Windows, vous pouvez garder le logiciel sans le payer avec deux inconvénients: impossibilité de "customiser" le logiciel et l'apparition d'une "Watermark" c.-à-d. d'une indication transparente montrant que la licence n'est pas activée. Si vous n'utilisez qu'un seul logiciel sous Windows, ces rares inconvénients sont limités. N'oubliez pas d'installer les pilotes d'imprimantes (spécifiques à WIn 11) sous Windows car même si le Mac tourne en arrière plan, l'impression ne se fait pas par les drivers d'imprimante du Mac.
2. Oubliez la version Pro (120 € l'an) pour les applications gourmandes en graphisme même si l'éditeur prétend que la version Pro est nettement plus performante. Non, une installation virtuelle n'est jamais comparable à une installation en natif qui exploite pleinement la carte graphique. Cependant c'est seulement à partir de la version pro qu'il est possible de faire tourner une version virtuelle d'une autre Mac OS ou de Linux.
3. Les fichiers créés sous Windows sont stockés dans un endroit accessible et sont lisibles par le Mac, l'échange de fichiers entre les deux systèmes d'exploitation n'est donc pas un problème.
4. Il existe deux options : soit la licence annuelle à 100 € l'année (75 € la 1ère année comme réduction occasionnelle), ou 50 € pour les étudiants, permettant les updates et surout les upgrades (changements de version) du logiciel y compris les changements de version, soit la licence à vie dite "achat ponctuel" (à 130 € par an, ramenés à 98 € avec réduction, mais vous restez bloqué à la version acquise du logiciel tout en bénéficiant des updates (correctifs), c'est cependant une option à considérer si vous misez sur le fait que le Mac OS ne change pas chaque année et que donc la version achetée de parallels puisse suffire en gardant en mémoire que l'upgrade vous est interdit).
5. La licence standard (ni même la version Pro d'ailleurs) ne permet pas d'utiliser le logiciel sur un desktop et le même logiciel sur votre laptop. Sur les forums de discussion, les gens se plaignent amèrement car ils invoquent le fait que personne n'utilise en même temps son desktop et son laptop, dès lors la politique de l'éditeur du logiciel (une licence par ordinateur) est fortement contestée car jugée trop restrictive, ils préfèrent alors se tourner vers VMWare. La licence Business et la licence Entreprise permettent toutes deux la gestion d'utilisateurs multiples mais cela concerne les entreprises, vu le prix demandé (150 € l'an pour la version Business), c'est à oublier pour le particulier.

Bref, vous avez deux possibilités, soit vous achetez un PC portable fonctionnant directement sous Win 11, soit vous gardez votre Mac pour tout faire avec le même laptop mais il vous en coûtera 100 € par an (voire la licence à vie au même prix mais sans pouvoir bénéficier d'upgrades), or après quelques années cela équivaudrait au prix du PC (ou bien encore vous pouvez utiliser d'autres logiciels moins onéreux voire gratuits de virtualisation comme la solution Workstation Pro de VMWare).

J'ai testé parallels pendant 14 jours (version d'évaluation gratuite) sur un Macbook Pro (datant de 2014) doté de la puce Intel et sur un autre (datant de 2024) doté de la puce M3. Parallels fonctionne plutôt bien mais cela ne concerne qu'une niche en termes de marketing : les utilisateurs Mac ayant un besoin exceptionnel de Windows.

Le site web officiel de Parallels

Le site web officiel de VMWare

Le site web officiel de Virtualbox