Le Jardin des fées. Vol. 01/2 - Bergère des fées

écrit par VandenHende
le 03/07/2022

 Elles exaucent votre souhait, mais elles en meurent.

Règle n°1 : Le berger doit garder secrète l'existence des fées.

Règle n°2 : Jamais il n'exigera de vœu, car chaque vœu tue la fée qui l'exauce.

Règle n°3 : Il leur fournira des fleurs, pour qu'elles conçoivent le miel qui soigne tous les maux.

Règle n°4 : Pour cela, il ira sur les routes et un jour, il leur trouvera enfin UN JARDIN

Une enquête féérique à la croisée de Beatrix Potter, de l’affaire des Fées de Cottingley et du Jardin Secret de F. H. Burnett.

Scénariste : Audrey ALWETT

Dessinateur : Nora MORETTI

Née à Venise, Nora Moretti a toujours été passionnée de BD, de beaux livres illustrés et de cinéma d'animation. Après une formation artistique, elle travaille comme artiste freelance, publie ses premiers projets Mondombra et Aelis (qui remporte le "Lucca Project Contest" en 2007) et enseigne le storytelling et les techniques de la BD aux écoles de BD de Venise et Florence. L'aventure française démarre en 2008 avec Audrey Alwett. Elles signent Princesse Sara chez Soleil. 14 albums plus tard, la série a remporté plusieurs prix avec plus de 500.000 exemplaires vendus et a inspiré un grand bal cosplay dans un manoir du XVIIe. En parallèle, Nora travaille sur plusieurs projets variés et participe à de nombreux festivals de BD. Toujours complices, Nora Moretti et Audrey Alwett se lancent aujourd'hui dans une nouvelle série de féérie mystérieuse avec Le Jardin des fées chez Drakoo

Rencontre avec les autrices !

Connu pour la série à succès Princesse Sara, le duo formé par Audrey Alwett et Nora Moretti se lance chez Drakoo dans une nouvelle aventure : Le Jardin des fées, dont le premier tome, Bergère des fées, sort en juin 2022. C’est une jeune coloriste, Cytros Treb, qui complète avec talent cette équipe d’autrices !

 Quelle est la genèse du Jardin des fées ?

Audrey Alwett - Très indirectement, le projet est plus ou moins parti du Jardin secret de Frances H. Burnett, que des lecteurs voulaient nous voir adapter après Princesse Sara. Mais ce livre avait une particularité pour moi, c’est que je l’ai longtemps voulu, sans pouvoir me le procurer. Si bien que j’ai projeté tout un tas de fantasmes autour de ce roman, qui ne correspondaient pas à son intrigue... Et puis surtout, j’adore moi-même jardiner. Je suis férue de plantes, j’aime herboriser quand je me promène dans les champs... Mon drame est d’habiter très loin de mon jardin, si bien qu’il m’est impossible de m’en occuper chaque jour. C’est une souffrance. Un jardin, c’est quelque chose de profondément intime, c’est le reflet vivant de celui qui s’en occupe. C’est le manque de mon jardin qui est aussi à l’origine de cette histoire de fées qui cherchent désespérément un jardin où elles pourront s’épanouir et devenir elles-mêmes...

Les fées sont très similaires aux abeilles, pourquoi ce rapprochement ?

Audrey Alwett - Je voulais aborder les fées comme une espèce à part entière, pas comme des entités éthérées. Au moment de leur attribuer des caractéristiques spécifiques, je me suis intéressée aux abeilles et à leur fonctionnement, d’où les nombreuses similarités. Mes fées vivent en ruche, elles fabriquent aussi du miel qui est une panacée et, si elles ne piquent pas, elles ne peuvent exaucer qu’un unique vœu qui les tue aussitôt.

D’autres références ont nourri ce projet  ?

Audrey Alwett - Oui, il y a d’abord « L’Affaire des fées de Cottingley » qui a divisé l’Angleterre au début du XXe siècle autour de photos truquées, où des jeunes filles interagissaient avec des fées. J’ai souhaité insuffler dans Le Jardin des fées ce côté presque polar et jouer sur l’utilisation de photographies. Ensuite, j’avais vraiment à cœur que l’album ait un côté aquarellé et campagnard, proche de la nature, à la manière des illustrations de Beatrix Potter. Je me suis inspirée de souvenirs d’enfance dans la campagne normande pour nourrir l’atmosphère du Jardin des  fées. Par chance, Cytros Treb notre coloriste, habite en Bretagne : elle était donc familière des paysages avec un ciel bas et mouillés par la pluie.

 Qu’est-ce qui vous a plu dans cet univers et qu’avez-vous préféré dessiner  ?

Nora Moretti - Ce qui m’a séduite dans l’intrigue créée par Audrey, c’est d’abord qu’elle se déroule au XIXe siècle, période qu’elle et moi adorons. Ensuite, il ne s’agit pas d’une classique histoire de bonnes fées. Au contraire, l’atmosphère est plutôt sombre dès le début, avec une ambiance lourde de secrets. C’était merveilleux de dessiner cette nature normande presque sauvage, de découvrir les propriétés des fleurs et plantes, d’en apprendre beaucoup sur les insectes et de me focaliser sur les fées, surtout sur la petite Marigold, minuscule par rapport à Lucie, mais avec une forte personnalité.

 Quelles sont vos techniques de travail ?

Nora Moretti - Je suis aussi à l’aise avec les techniques traditionnelles qu’avec le numérique. J’ai donc cherché un bon équilibre entre les deux : le crayon classique garde, à mon avis, une meilleure souplesse et expressivité, alors que le numérique est indispensable pour les petits détails, les textures, les corrections... Avec Cytros Treb, notre talentueuse coloriste dont c’était la première expérience professionnelle, nous avons cherché à soigner les atmosphères du château, du jardin et des pages du journal d’Angus Cottingley de la manière la plus naturelle possible.

Editions Drakoo

Nombre de pages 72 pages

Dimensions 218 x 295 mm

ISBN 978 2 4907 3523 5

Prix : 15,9 €

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Portrait de VandenHende
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