Soirée d'Ouverture du "BRIFF", le 03 Septembre : "Des Hommes", de Lucas Belvaux
Programmé du mercredi 24 juin au samedi 04 juillet, la 3è édition du « BRIFF » (« BRussels International Film Festival ») nous attend du jeudi 03 au dimanche 13 septembre.
… Et en ce jeudi 03 septembre, à l’occasion de la Soirée d’Ouverture, nous retrouverons le réalisateur namurois (devenu parisien) Lucas Belvaux, Président de la 1ère édition du « BRIFF », en 2018, qui présentera, en 2020, en 2è vision mondiale - après celle qui sera offerte, fin août au « Festival du Film Francophone d’Angoulême » -, son dernier film « Des Hommes » (Bel.-Fra./2020/100′), qui aurait dû être présenté, en 1ère mondiale, au "Festival de Cannes", fort malheureusement annulé, pour raisons sanitaires.
Néanmoins, comme pour sa sortie en salle – sur la décision de Thierry Frémaux, délégué général du « Festival de Cannes », président de l’association « Frères Lumière », et de Pierre Lescure, président du « Festival », depuis 2014 -, « Des Hommes » sera présenté avec le logo « Label 2020 », confirmant qu’il était l’un des 56 films retenus pour le 73è « Festival de Cannes ».
Synopsis : « En 1960, au moment des ‘événements’, ‘Des Hommes’ ont été appelés en Algérie. Deux ans plus tard, Bernard, Rabut, Février et d’autres sont rentrés en France. Ils se sont tus, ils ont vécu leurs vies. Mais parfois il suffit de presque rien, d’une journée d’anniversaire en hiver, d’un cadeau qui tient dans la poche, pour que quarante ans après, le passé fasse irruption dans la vie de ceux qui ont cru pouvoir le nier… »
Cette fiction, 11è réalisation de Lucas Belvaux, avec, à l’affiche : Catherine Frot, Jean-Pierre Daroussin, Gérard Depardieu et le jeune espoir belge Yoann Zimmer, est inspirée du roman éponyme de Laurent Mauvignier, lauréat de deux Prix littéraires, en 2009 (« Prix Millepages » & « Prix Virilo ») et deux autres, en 2010 (« Prix des Libraires » & « Prix Initiales »).
En espérant que le film receuille un aussi grand succès, rappelons que Lucas Belvaux (°1961) a remporté deux « Magritte du meilleur Scénario original ou Adaptation », en 2013, pour « 38 Témoins » (Fra.-Bel./2012/104′) et en 2015, pour « Pas son Genre » (Fra.-Bel./2014/111′), ce dernier film remportant deux autres « Magritte », « de la meilleure Actrice », pour Emilie Dequenne, et « du meilleur Son », pour Henri Morelle et Luc Thomas, sans oublier, qu’en 2014, cette fiction avait reçu trois « Swann d’Or » - « du meilleur Film », « de la meilleure Actrice » et « du meilleur Acteur » -, au « Festival du Film de Cabourg ».
D’autres Prix qui lui furent attribués, pour :
– « 38 Témoins » (Fra./2012/104'), en 2013 : « Prix Claude Chabrol », au "Festival international du Film policier de Beaune".
– « Un Couple épatant » (Bel.-Fra./2003/97′), en 2003 : « Prix André Cavens" de l’ "Union de la Critique de Cinéma » (« UCC » ), le "Grand-Prix" de l’ "Union de la Presse Cinématographique Belge » (« UPCB »), le « Prix Mélies" du "Syndicat français de la Critique de Cinéma » et le « Prix Louis Delluc ».
– « Pour rire ! » (Fra./1996/100’/avec Benoît Poelvoorde), en 1996: « Prix du meilleur Scénario », au « Festival international du Film de Thessalonique ».
Notons encore que Lucas Belvaux a d’abord été acteur, obtenant son premier rôle principal, en 1980, dans « Allons Z’enfants » (Yves Boisset/Fra./1980/118′).
Au passage, rappelons les principaux Prix remportés par l’interprête d’« 0bélix » à l’écran, Gérard Depardieu, « César du meilleur Acteur », en 1981, pour son interprétation dans « Le dernier Métro » (François Truffaut) et, en 1991, pour « Cyrano de Bergerac » (Jean-Paul Rappeneau), film pour lequel il obtient, aussi, en 1990, le « Prix d’Interprétation masculine » au « Festival de Cannes », recevant, aussi, la même année, le « Golden Globe du meilleur Acteur », pour « Green Card » (Peter Weir). En 1985, il remporte la « Coupe Volpi de la meilleure Interprétation masculine », à la « Mostra de Venise », pour « Police » (Maurice Pialat), un Festival qui lui lui accorde, douze ans plus tard, en 1997, un « Lion d’Or pour l’Ensemble de sa Carrière ».
Pour son rôle dans « Quand j’étais Chanteur » (Xavier Giannoli), il reçoit, en 2007, le « Prix Lumières du meilleur Acteur », l’« Académie des Lumières de la presse internationale basée à Paris » lui octroyant, en 2011, le « Prix Lumière pour l’Ensemble de sa Carrière ». En outre, il fut fait, en 2002, « Chevalier de l’Ordre national du Québec » et, en 1996, à Paris, « Chevalier de la Légion d’Honneur ». A Dresde, en 2013, il reçoit la « Médaille de St.-Georgs Ordens », distinction décernée pour la paix et le dialogue entre les peuples, alors que dans le ciel, en 1999 l’astéroïde 19999, fut nommée : « Depardieu ».
Pour sa part, Jean-Pierre Daroussin remporta, en 1997, le « César du meilleur Acteur dans un Second Rôle », pour son interprétation dans « Un Air de Famille » (Cédric Klapisch), en 1999, le « Prix du meilleur Acteur » au « Festival international du Film de Thessalonique », pour « Qui plume la Lune ? » (Christine Carrière)? Comme réalisateur, en 2006, c’est le « Prix Louis Delluc », qui lui est décerné pour son film « Le Pressentiment ». Au théâtre, il reçut le « Molière du Comédien dans le Théâtre privé », pour « Art » (Yasmina Reza).
De son côté, Catherine Frot reçut deux « César », celui « de la meilleure Actrice dans un Second Rôle », en 1997, pour « Un Air de Famille » (Cédric Klapisch) et celui « de la meilleure Actrice », en 2016, dans « Marguerite » (Xavier Giannoli). Pour ce même film, la même année, elle remporta le « Prix Lumières de la meilleure Actrice ». En 1999, elle remportait le « Prix de la meilleure Actrice » au « Festival international du Film de Moscou », pour « La Dilettante » (Pascal Thomas). En 2008, on lui octroya le « Prix Raimu de la Comédienne », pour « Le Crime est notre Affaire » (Pascal Thomas). En outre, elle reçut, en 2013, le « Prix Henri-Langlois », du nom du père fondateur de la « Cinémathèque française », ainsi que deux « Trophées de la Femme en Or », en 2002, celui « du Cinéma », et en 2013, celui « du Spectale ».
Au théâtre : deux « Molière » lui furent attribués, celui « de la Comédienne dans un Second Rôle », en 1995, pour son rôle dans « Un Air de Famille » (Agnès Jaoui & Jean-Pierre Bacri) et celui « de la Comédienne dans le Théâtre privé », en 2016, pour « Fleur de cactus » (Pierre Barillet & Jean-Pierre Grédy), pièce pour laquelle elle reçut, aussi, en 2017, le « Globe de Cristal de la meilleure Comédienne ».
Pour en revenir à « Des Hommes », soulignons qu’il signait le retour de Lucas Belvaux au « Festival de Cannes », quatorze ans après « La Raison du plus faible » (Fra.-Bel./2006/116’).
Tourné au Maroc, nous apprenons que les journées de l’équipe de tournage furent longues et éprouvantes… Mais qu’est-ce que le Cinéma, sinon un mélange de passion et de sueur, d’insouciance et de rigueur, de folie et de frustration.
« Des Hommes » est produit en Belgique, par « Artémis Productions », et en France, par « Synecdoche », étant soutenu par le « Centre du Cinéma et de l’Audiovisuel de la Fédération Wallonie-Bruxelles ». Il est coproduit par « France 3 Cinéma », la « RTBF », « Shelter Prod. » et « Voo-Betv », avec la participation de : Ad Vitam Distribution, Angoa, Canal +, Ciné +, CNC, Commissariat Général à l’Egalité des Territoires, Fonds Image de la Diversité, France Télévisions, Procirep et Tax Shelter du Gouvernement Fédéral belge.
… Alors n’oublions pas qu’en assistant à la projection de « Des Hommes », nous soutiendrons le Cinéma belge, ce qui est bien nécessaire, après la centaine de jours de fermeture des salles, imposée jusqu’au mardi 30 juin…
Yves Calbert.