12 Hours of Spa 2010
12 Hours of Spa : Vanbellingen-Maes-Stoeltie au finish !
Moins de 5 secondes d’écart au bout d’un tour d’horloge entre les vainqueurs et leurs valeureux dauphins : les 12 Heures de Spa 2010 resteront à coup sûr dans les annales tant les coups de théâtre s’y sont succédés à une cadence accélérée. Le mot de la fin est revenu à Steve Vanbellingen, Harry Stoeltie et un Ruben Maes survolté qui a offert la victoire au KS Motorsport en prenant la mesure d’Eric van de Poele au terme d’un rush étourdissant.
A une demi-heure de la fin, la course semble "pliée" : la Volvo S60 Silhouette à laquelle tous les observateurs prédisaient pourtant quelques maladies de jeunesse, tourne comme une horloge en tête du peloton. A son volant, Eric van de Poele assure le coup : avec 1.30 d’avance sur Ruben Maes, il peut voir venir, même si le jeune sociétaire du KS Motorsport aligne les tours qualifs aux commandes d’une BMW M3 chaussée de pneus neufs lors de son dernier pit-stop. Dans le stand Volvo, les visages commencent tout doucement à se décrisper, mais la course n’est pas finie…
Ultime rebondissement
Exact. Alors que le départ a été donné depuis 11h33, la safety-car remonte en piste pour permettre aux commissaires de dégager le BMW 132i de Julien Buffet bloquée à un endroit dangereux. L’écart entre les deux meneurs fond d’un coup puisqu’au restart, une quinzaine de secondes seulement séparent la BMW de la Volvo. VDP a beau donner tout ce qu’il peut, puiser dans ses réserves et faire parler son expérience, rien n’y fait : son jeune rival revient sur lui au rythme de 2 à 3 secondes à chaque boucle. Alors que les leaders négocient pour l’avant-dernière fois la courbe de Blanchimont, Ruben porte son attaque et dépossède son aîné du maillot jaune. A ce moment, peut-être Eric songe-t-il aux 24 Heures de Spa 1992 qu’il a perdues aussi en vue du but…
La hiérarchie ne change évidemment plus jusqu’au drapeau à damier que la BMW M3 croise avec un avantage infime mais suffisant : "Ruben a fait un boulot incroyable, son ultime relais était somptueux, commente un Steve Vanbellingen partagé entre joie intense et émotion profonde. « Ce succès aux 12 Heures, j’en rêvais mais je dois avouer que durant la semaine précédant l’épreuve, je n’y croyais plus tant les problèmes s’étaient accumulés avec une sortie de piste puis une roue perdue lors des derniers tests, auxquels s’étaient ajoutés les soucis frappant l’autre voiture du team KS en course. La dernière intervention de la safety-car nous a certes été favorable mais il fallait encore achever le travail, et c’est là qu’on a vu le niveau réel de Ruben Maes, un tout grand bonhomme !"
Dans le camp suédois, la déception est à la mesure des espoirs nés d’une prestation exemplaire : "Au départ, nous aurions signé des deux mains pour une 2ème place mais au fil des heures, alors que l’auto tournait comme une horloge, nous nous sommes tous pris à rêver d’un exploit, explique Vincent Radermecker. Tout se présentait idéalement jusqu’à cette ultime neutralisation…"
On en oublierait presque la superbe médaille de bronze décrochée par la BMW M3 non-Silhouette de Belicchi-Cremonesi-Lancieri, juste ralentie par une crevaison peu avant la mi-course. Le trio italien profite de la guigne ayant accablé Bouvy-Kelders-Verbist, bien partis pour l’emporter jusqu’à ce qu’un incident typique des épreuves de longue haleine frappe Christian Kelders : "Je me préparais à dépasser une BMW au pif-paf quand le pilote s’est brutalement rabattu devant moi, m’envoyant dans le bac pour le compte. Les phares ne fonctionnaient pas quand j’ai redémarré et j’ai heurté le mur des pneus, endommageant l’avant gauche de la Mégane."
Doublé BMW en T3, Polderman-Van Lagen souverains en T2
Le top 5 est complété par les vainqueurs en T3, Dirk Freebird et Nico Verdonck auteurs d’une solide remontée après avoir connu des ennuis de boîte durant le premier quart de course. Ils devancent leurs équipiers Den Boer-Rijnbeek et les deux équipages des VW Scirocco alignées par le WRT - dans l’ordre Latinne-Smits-Rostan devant Gosselin-Choque-Choque - qui signent une prestation brillante, marquée du sceau de la régularité. On pointe ensuite Rosoux-Capocci-Ueberecken, fers de lance du clan SEAT, qui précèdent Polderman-Van Lagen, superbes 10ème sur une Renault Clio menée à la cravache durant douze heures et largement victorieuse en classe T2 devant ses sœurs menées par Grouwels-Grouwels-Dubois et Brugmans-Albert-Lamy.
Et les autres ténors, que sont-ils devenus ? Premiers favoris frappés par le sort, Redant-Nilsson-Servais (les équipiers des futurs vainqueurs) ont vu leurs chances ruinées d’entrée de jeu par la perte d’une roue durant le tour de chauffe ; une fuite d’eau les a ensuite contraints à l’abandon.
Dans le clan KIA, les trois Pro-Ceed ont connu leur lot de problèmes mécaniques : radio en rade et roue récalcitrante pour Moonens-Lémeret-Thiry, boîte cassée chez Stéveny-Dockerill et radiateur percé par une pierre pour Wauters-Van Hooydonk-Heylen, néanmoins repartis la fleur au fusil pour terminer en 13ème position. Quant à la délégation Gomez Compétition, elle a pris la décision de quitter la scène après que deux des trois voitures aient perdu une roue.
Enfin, on n’oubliera pas d’inscrire au tableau d’honneur Viron-Richard-Bordet lauréats en classe S2 ainsi que Naniot-De Ridder-Pilette parvenus au bout de ce tour d’horloge à bord de leur petite Toyota Yaris. (Com & Patrick Davin)
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BTCS / 12 Heures de Spa / Classement final
1. Vanbellingen-Stoeltie-Maes (BMW M3 Silhouette) 259 tours ; 2. Radermecker-van de Poele-Huff (Volvo S60 Silhouette) à 04.932 ; 3. Belicchi-Cremonesi-Lancieri (BMW M3) à 5 tours ; 4. Bouvy-Kelders-Verbist (Renault Mégane) à 10 tours ; 5. Freebird-Verdonck (BMW 320d) à 12 tours, 1ers en T3 ; 6. Den Boer-Rijnbeek (BMW 320d) ; 7. Latinne-Smits-Rostan (VW Scirocco) à 13 tours ; 8. Gosselin-Choque-Choque (VW Scirocco) à 15 tours ; 9. Rosoux-Capocci-Ueberecken (SEAT Leon) à 17 tours ; 10. Polderman-Van Lagen (Renault Clio) à 20 tours, 1ers en T2 ; 11. Adriaenssens-Van Riel-Colman (SEAT Leon) à 23 tours ; 12. Grouwels-Grouwels-Dubois (Renault Clio) ; 13. Wauters-Van Hooydonk-Heylen (KIA Pro_Ceed Silhouette) ; 14. Viron-Richard-Bordet (Touring Cup) à 26 tours, 1ers en S2 ; 15. Chaillet-Vannerom-Galand (SEAT Leon) à 27 tours ; 16. Brugmans-Albert-Lamy (Renault Clio) ; 17. Voet-Van den Broeck (Renault Clio) à 29 tours ; 18. Franck-Hoffeld-Kellen (SEAT Leon) ; 19. Daerden-Van Kelst (Honda Civic) à 30 tours ; 20. Cuyvers-Cuyvers-Reyskens (BMW M3) ; 21. Kerkhove-Gabriel-Vermeeren (Renault Clio) à 36 tours ; 22. Schmit-Schmit-Barthe-Dumont (BMW 130i) à 37 tours ; 23. Glorieux-Nelissen Grade-Van Hamme (Renault Clio) ; 24. De Maeyer-Bruynoghe-De Graef (Honda Civic) à 38 tours ; 25. Bonneel-Léonard-Lequeux (Renault Clio) à 40 tours ; 26. Buffet-Buffet-van der Straten (BMW 132i) à 41 tours ; 27. Stevens-Van Bael-Dodémont (Renault Clio) à 44 tours ; 28. De Latre du Bosqueau-Roustan (Touring Cup) ; 29. De Hoen-Poelmans-Frijns (Renault Clio) à 52 tours ; 30. Lémeret-Moonens-Thiry (KIA Pro_Ceed Silhouette) à 53 tours ; 31. Naniot-De Ridder-Pilette (Toyota Yaris) à 56 tours, 1ers en T1 ; 32. Brugma-Morlet-Goffard-Schmitz (Renault Clio) à 61 tours ; 33. Maillet-Dussoul-Borner (Renault Clio) à 62 tours ; 34. Jordens-Weyens (Ford Mondeo) à 76 tours ; 35. Sluys-Renmans-De Neef-Van der Biest (BMW 120d) à 79 tours ; 36. Shelton-Shelton-Keen (BMW M3) à 80 tours ; 37. Franchi-Vannerum-Warroquiers (Jaguar X-Type Silhouette) à 82 tours ; 38. Maillet-Dubois-De Keijser (Audi A4 Silhouette) à 86 tours ; 39. Stéveny-Dockerill (KIA Pro_Ceed Silhouette) à 97 tours ; 40. Van Rompuy-Van Rompuy-Jeuris (SEAT Leon).
Championnat après les 12 Heures de Spa
1. Bouvy 103,5 pts ; 2. Vanbellingen 86 ; 3. Radermecker-van de Poele 74,5 ; 4. Kelders 72,5 ; 5. Maes 69 ; 6. Verbist 63,5 ; 7. Stéveny-Dockerill 52,5 ; 8. Freebird-Verdonck 52,5 ; 9. Latinne-Smits 46,5 ; 10. Adriaenssens 40 ; etc.