Jardin aromatique
Notre jardin
Avant d’évoquer cette rubrique, sachez que parmi les grands sculpteurs de jardins, c’est ce personnage illustre qui était au service du Roi Soleil, Louis XIV.
André LE NÔTRE, dessinateur de jardins et de parcs. Né à Paris (1618-1700)
Il créa notamment les plans des parcs de Versailles, de Vaux, de Chantilly et de Dijon
Il vient d’être évoqué, dans un précédant reportage, les plaisirs du « jardin des oiseaux ». Cependant il y a lieu de penser à nous, en créant un espace qui nous sera agréable, en particulier, avec des plantes aromatiques.
Mais avant d’entreprendre d’éventuels travaux, il est indispensable de connaître les principales propriétés du sol qui sera consacré à ce jardin.
Ne pas se soucier de ce paramètre serait une grave erreur. La mauvaise qualité du sol vous amènera bien des déconvenues.
Argile, sable, calcaire et humus sont les principaux consistants du sol.
Un sol argileux est généralement bien pourvu en éléments nutritifs et retient bien l’eau. Beaucoup de plantes se comportent à merveille dans ce type de sol.
Inconvénients : il est lent à se réchauffer en début de saison et il colle aux outils lorsqu'il est trop humide.
Remèdes : Pour améliorer, il est conseillé de faire des apports réguliers de matières organiques et en hiver de prévoir un drainage.
Un sol sableux est bien drainé, se réchauffe vite au printemps et se travaille facilement.
Inconvénients : Il se dessèche rapidement et est pauvre en éléments nutritifs.
Remèdes : Améliorer en apportant de l’humus et des matières azotées.
Un sol calcaire est en principe bien drainé et se réchauffe vite en début de saison.
Inconvénients : Il est pauvre en matières nutritives et peut devenir très sec en été et boueux quand la pluie est au rendez-vous. De plus, il provoque la chlorose chez de nombreuses plantes.
Remèdes : Apports d’humus et d’engrais.
Le sol idéal est appelé terre franche. Cette terre est équilibrée, bien pourvue en matières nutritives et facile à travailler. Cette terre presque parfaite n’est malheureusement pas celle qu’on rencontre le plus souvent dans les jardins.
Le plus souvent dans notre région, nous avons un sol argileux.
En plus des remèdes proposés, pensons à soulager notre sol avec du sable du Rhin. Il sera plus léger, drainé et plus facile à travailler.
Et si nous avons des doutes sur la qualité du sol, n’hésitons pas à faire analyser notre terre par un laboratoire spécialisé. Cela n’est pas cher, du moins si nous demandons une analyse de base : azote, phosphate, potasse et acidité du sol.
Le jardin de plantes aromatiques.
Il ne faut que quelques mètres carrés pour réaliser un espace de plantes aromatiques.
Celles-ci nous permettront, pendant la bonne saison, « d’aromatiser nos menus à tout moment » avec des plantes fraîches.
Quelques idées :
La ciboulette. Pour obtenir de la ciboulette, il est conseillé de couper les feuilles tous les mois au ras du sol. En été, au cours de la sécheresse, il est important d’arroser les pieds de la ciboulette.
L’estragon. L’estragon croît dans tous les sols sains. Nous veillerons à le planter, aussi, dans de la terre légère, perméable et à exposition ensoleillée.
Le laurier-sauce. Il craint les fortes gelées et il demande à être cultivé en bac. Le substrat idéal pour cette plante sera composé de bonne terre avec un bon drainage au fond du bac et à la mi-mai, on le place au jardin, dans un lieu abrité des vents dominants et à situation ensoleillée. En période de croissance n’oublions pas un apport d’engrais. En octobre, on rentre le bac pour l’hivernage.
Quelles feuilles du laurier-sauce peut-on récolter ? Les feuilles qui ont atteint leur développement complet. C’est-à-dire les feuilles de la base, le plus souvent.
Le laurier-sauce se multiplie très facilement par bouturage en juillet-août, sous cloche ou sous-châssis, à l’abri du soleil. Un détail important : il est bon de recouvrir la surface de la terre avec un peu de sable du Rhin. En préalable, nous aurons utilisé du terreau spécial semis et bouturage.
La basilic. Les graines de basilic germent difficilement, c’est une plante qui exige de la chaleur. Il lui faut impérativement 20 à 22°. Elle demande la récolte de ses feuilles juste avant la floraison. On a donc intérêt à la surveiller régulièrement car la floraison peut se produire de juillet à septembre.
La sauge. La mouche de la carotte déteste l’odeur de la sauge et va pondre ses œufs ailleurs. La sauge éloigne également la piéride du chou. Ce papillon blanc pond ses œufs sur toutes les plantes de la famille du chou et ses chenilles dévorent les feuilles à grande vitesse.
Prenons-en bonne note si nous nous destinons à réaliser un jardin avec des légumes.
Le présent exposé n’a pas la prétention d’avoir abordé toutes les plantes aromatiques. Il en existe d’autres !
Il nous appartient, donc, de créer notre jardin suivant nos « goûts aromatiques » !
Enfin, si vous avez la main verte, vous trouverez des conseils dans la revue « Jardins et loisirs »
Et si vous êtes passionné, le livre « La bible des herbes » vous apportera bien des renseignements.
Extrait : Texte de la revue « Jardins et loisirs » - Photo du livre « La bible des herbes » de Peter McHoy & Pamela Westland.
MGM
GD