Gregory Crewdson Eveningside

écrit par admin
le 04/12/2025

Gregory Crewdson a dressé depuis une trentaine d’années un portrait de l’Amérique moyenne, une Amérique aux yeux écarquillés vers les lumières d’un rêve en épuisement. Ses photographies, mises en scène avec les dispositifs propres au cinéma, ont peu à peu assemblé les fragments d’un monde crépusculaire. Son œuvre est époustouflante dans sa manière d’entremêler une dimension autobiographique au portrait d’une Amérique sans gloire, théâtre d’une humanité rongée par une angoisse sourde, ruisselante d’abattement et d’ennui. Les lumières blafardes et les rues désertées ont été dès l’origine les lieux de prédilection de ses créations, conçues comme des scènes de cinéma pour produire des photographies qui, contre toute attente, demeurent les images de films qui n’existent pas.

Cette exposition réunit des œuvres issues des trois séries conçues entre 2012 et 2022. Envisagées comme une trilogie, elles déploient une vision inédite sur une décennie de création, dévoilant les deux versants, intime et politique, de l’univers qui a imposé Gregory Crewdson comme l’une des figures majeures de la photographie. Cathedral of the Pines (« la cathédrale de pins ») et An Eclipse of Moths (« une éclipse de phalènes ») marquent une étape essentielle en raison de l’intimité dont elles vibrent, cristallisée par les lieux où furent réalisées les images, profondément connectés à la vie du photographe, de sa com- pagne et collaboratrice Juliane Hiam et de leurs enfants. Cette trilogie, remarquablement clôturée par Eveningside, révèle les articulations majeures de l’art de Gregory Crewdson, dans une oscillation entre le poétique et le politique, entre la sensibilité pudique d’un homme et le regard qu’il porte sur le ressac frappant un monde imperceptiblement happé par une brutalité lente.

Après les expositions à Gallerie d’Italia (Turin, Italie, 2022), aux Rencontres Photographiques d’Arles (Arles, France, 2023), au VB Photography Center (Kuopio, Finlande, 2024), au Marubi National Museum of Photography (Shkodër, Albanie, 2025), c’est au Musée de la Photographie à Charleroi que sont présentées les œuvres de ce photographe considéré comme l’un des plus importants au niveau international.

Jean-Charles Vergne
Commissaire de l’exposition itinérante européenne Auteur du livre Gregory Crewdson — Eveningside

Projet d’exposition en collaboration avec Gallerie d’Italia – Intesa Sanpaolo

 

Gregory Crewdson est né en 1962 à Brooklyn, New York. Il vit et travaille à New York et dans le Massachusetts. Il est diplômé de SUNY Purchase, New York, et de la Yale School of Art, New Haven, où il est maintenant pro- fesseur et directeur d’études supérieures en photographie. Ses œuvres ont rejoint les collections suivantes : Albertina Museum, Vienne ; Louis Vuitton, Paris ; Los Angeles County Museum of Art ; San Francisco Museum of Modern Art ; Metropolitan Museum of Art, New York ; Museum of Modern Art, New York ; Whitney Museum of American Art, New York ; Solomon R. Guggenheim Museum, New York ; Art Institute of Chicago ; FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand ; National Gallery of Victoria, Melbourne... De nombreuses expositions lui ont été consacrées : Gregory Crewdson – 1985-2005, Kunstverein Hannover, Allemagne (2005, le même événement a été ensuite présenté au Kunstmuseen Krefeld, Allemagne ; au Fotomuseum Winterthur, Suisse ; à la Landesgalerie Linz, Autriche) ; In a Lonely Place, C/O Berlin (2011, présentée ensuite dans de nombreuses autres institutions) ; Beneath the Roses, Museu da Imagem e do Som, São Paulo (2014) ; Fireflies, Wave Hill, Bronx, NY (2014) ; The Becket Pictures, FRAC Auvergne, Clermont-Ferrand (2017) ; Cathedral of the Pines, Photographers’ Gallery, Londres (2017, présentée ensuite au Centre of Contemporary Art, Toruń, Pologne, 2017-2018) ; Eveningside, Gallerie d’Italia, Turin, Italie (2022) ; Eveningside, Les Rencontres de la Photographie, La Mécanique Générale, Arles, France (2023) ; VB Photography Center, Kuopio, Finlande (2024) ; Marubi Museum, Shkodër, Albanie (2024) ; Albertina Museum, Vienne, Autriche (2024) ; Picture Window, Collection Louis Vuitton, Munich, Allemagne (2024).

Eveningside Tattoo (Eveningside) – 2021-2022 – Digital pigment print – 106 x 135,5 cm – Courtesy Gregory Crewdson, Galerie Templon

Gregory Crewdson Eveningside

 

Jean-Charles Vergne (1972) est commissaire d’expositions et auteur. Il a été directeur du FRAC Auvergne de 1996 à 2023. Il a consacré des expositions et des livres à Luc Tuymans, Katharina Grosse, Albert Oehlen, Marina Rheingantz, David Lynch, Raoul de Keyser, Dirk Braeckman, Richard Tuttle, David Claerbout, Claire Chesnier, Miryam Haddad, Agnès Geoffray, Shirley Jaffe, Gert & Uwe Tobias, Ilse D’Hollander, Mireille Blanc, Gilles Aillaud, Bruno Perramant, Dove Allouche, Philippe Cognée, Eberhard Havekost, Ida Tursic &Wilfried Mille, Darren Almond... Depuis 2022, il est commissaire de l’itinérance européenne de la rétrospective Eveningside consacrée à Gregory Crewdson et auteur de plusieurs livres sur Gregory Crewdson, parmi lesquels Eveningside, publié aux éditions Skira. Il est l’un des auteurs du catalogue Dans le flou accompagnant les expositions du Musée de l’Orangerie Paris (2025), de la CaixaFoundation Madrid (2025-2026) et de la CaixaFoundation Barcelone (2026).

En 2027, il sera commissaire de l’exposition La Couleur tombée du ciel au Musée Fabre (Montpellier) réunissant 90 artistes du 19e siècle à nos jours (publication d’un livre).

Jeudi 19 mars à 19h
Soirée – conférence par Jean-Charles Vergne, commissaire de l’exposition Gregory Crewdson. Eveningside
19h : conférence sur le travail de Gregory Crewdson
Réservation : mpc.info@museephoto.be
10€/adulte ; 8€/senior, étudiant, demandeur d’emploi ; 5€/Ami du Musée

Gregory Crewdson Eveningside

« Après avoir fait escale en France, en Finlande et en Albanie, les images de Gregory Crewdson, présentées en première mondiale à Gallerie d’Italia de Turin, arrivent désormais en Belgique, au prestigieux Musée de la Photographie à Charleroi. Les photographies exceptionnelles d’Eveningside, commandées par Gallerie d’Italia et actuellement en tournée à travers l’Europe, soulignent la reconnaissance dont bénéficie notre musée de la Piazza San Carlo et le fort engagement du Groupe en faveur de la promotion de l’art et de la culture au-delà des frontières nationales. »

Michele Coppola

Executive Director Art, Culture and Heritage Intesa Sanpaolo Director General Gallerie d’Italia

Eveningside Gregory Crewdson

 

Cyril Albrecht

Hydraulic Empire
 

Couvrant treize états américains et débuté en 2019, Hydraulic Empire explore le passé, le présent et les perspectives d’avenir de ce qui est tout simplement, en termes de réalisations technologiques et de richesse créée, le projet de civilisation semi-désertique le plus ambitieux de l’histoire.

Depuis ma plus tendre enfance, je suis fasciné par l’Ouest américain, ses grands espaces, sa géologie spectaculaire et son puissant symbolisme en tant que terre d’opportunités et de nouveaux départs, ce que Wallace Stegner a qualifié de « géographie de l’espoir ».

Des décennies plus tard, lors de mes multiples pérégrinations à travers la région, parcourant des étendues immenses et poussiéreuses s’étendant de chaque côté de la route, j’étais frappé par cette caractéristique du paysage : la rareté de l’eau.

Comment une terre aussi inhospitalière est-elle devenue ce qu’elle est aujourd’hui ? Comment l’Ouest américain – « région aride des États-Unis » selon les termes de John Wesley Powell – a-t-il pu devenir le berceau de mégapoles tentaculaires, l’épicentre des principaux vecteurs de l’influence américaine tels que les industries du divertissement et de la technologie, et l’une des sources principales de produits agricoles, en somme, un pilier de la puissance américaine ?

La manipulation et le contrôle de l’eau – à une échelle monumentale – sont au cœur de cet apparent paradoxe.

Depuis le texte fondateur du Reclamation Act de 1902, une féroce ambition visant à dompter les forces géologiques et hydrologiques d’une région aussi vaste que l’Union européenne a donné naissance à une infrastructure prométhéenne, financée par le gouvernement fédéral : plus de 12 000 barrages, des milliers de kilomètres de canaux, et des rivières détournées par des stations de pompage gigantesques.

Hydraulic Empire explore certains de ces sites emblématiques ou historiquement significatifs, ainsi que la « civilisation de l’oasis » qu’ils ont rendue possible, dévoilant parfois, au delà des prouesses techniques, les traces subtiles d’une histoire de conflits, de controverses, de répercussions sociales ou de dommages environnementaux.

Dans une optique plus prospective, le projet porte ensuite un regard lucide et sans concession sur les perspectives d’une entreprise humaine aussi ambitieuse, motivée à la fois par le défi et le déni, en exposant ses faiblesses, ses déséquilibres fondamentaux et inévitables tensions, exacerbés par le changement climatique.

Conscient de sa vulnérabilité, l’Ouest s’efforce activement de gérer et de freiner sa soif insatiable en combinant technologie, politiques de conservation et collaboration renforcée, mais des questions pressantes subsistent : cela suffira-t-il ?

En remettant en question le mythe d’une terre construite par des pionniers indépendants et autosuffisants – en contradiction avec cette infrastructure omniprésente et vitale de contrôle de l’eau, financée par le gouvernement fédéral – Hydraulic Empire vise à dévoiler « l’envers du décor » de l’Ouest contemporain, et à susciter une introspection nécessaire sur notre approche collective de la gestion de nos ressources les plus précieuses.

Cyril Albrecht

Après avoir suivi une formation en mathématiques, en économie et en gestion d’entreprise, Cyril Albrecht a travaillé en Europe, aux États-Unis et au Japon pendant plus de quinze ans avant de décider de se consacrer définitivement à la photographie.
Il aime avant tout développer son travail photographique à travers des projets à long terme, sur plusieurs années, qui nécessitent parfois des recherches et une préparation approfondies.

Sa photographie vise à questionner notre relation au paysage, avec un intérêt particulier pour des problématiques telles que la tension complexe entre le monde naturel et le construit, ou les traces du temps et de l’histoire sur le paysage.
Dans ses séries, il aime souvent combiner des points de vue distincts - vues au sol et vues aériennes, par exemple - afin d’offrir de nouvelles perspectives qui révèlent et dissimulent à parts égales les différentes facettes d’un lieu ou d’une situation.

Ses projets les plus récents trouvent leurs racines dans la fascination qu’il éprouvait enfant pour l’Ouest américain et dans son désir d’explorer visuellement la confrontation permanente entre son récit mythifié et une réalité plus complexe et singulière.
Son travail privilégie les images grand format, à forte qualité immersive, combinées à la grande clarté de détails que permet le médium photographique.

Lorsqu’il n’est pas sur la route, il vit et travaille en Belgique.

 

 

Archives de la Police Judiciaire
De beaux assassinats... une plongée dans l’ombre du drame, où le tragique le dispute à l’esthétique.

L’exposition De beaux assassinats plonge dans l’univers énigmatique des reconstitutions de scènes de crime, à travers des photographies issues des archives de la Police ju- diciaire de Liège déposées aux Archives de l’État. Ces clichés, initialement réservés à l’enquête, capturent des instants suspendus où suspects, témoins et enquêteurs rejouent les gestes du drame dans des décors inchangés, entre intérieurs modestes et paysages quotidiens bouleversés.

Étape capitale de l’enquête, la reconstitution met en présence suspects, témoins et en- quêteurs afin de confronter les déclarations ou d’éclaircir tel point obscur des faits. La photographie y joue un rôle central : elle fixe ce que la mémoire déforme ou oublie, trans- formant la violence en une étrange théâtralité, entre roman-photo et fiction tragique. L’exposition évite délibérément de montrer l’horreur crue — corps bafoués, vies ôtées — pour se concentrer sur l’absurdité et le froid réalisme de ces mises en scène.

Ces images, tantôt glaçantes, tantôt incongrues, invitent le spectateur à s’interroger sur la frontière entre réel et représentation, et sur la façon dont la photographie recompose et jauge la réalité du crime. Ce n’est certes pas le moindre paradoxe de ces images qui viennent après pour dire l’avant, ces photographies qui miment la vérité pour tenter de l’atteindre.

Dès la seconde moitié du 19e siècle, la photographie devient un outil de police pour l’identification des suspects. En Belgique, la création de la police judiciaire près les parquets en 1919 va offrir un cadre systématique aux photographes judiciaires. À Liège, un service photographique existe dès 1895, mais les premiers clichés connus, réalisés par le laboratoire de « Police technique et scientifique » au cours d’interventions sur le terrain, sont datés de mai 1923.

Une collection continue et entièrement répertoriée a été ainsi constituée progressivement et ses négatifs de plus de 30 ans, dont le nombre s’élève à plus de 100.000, ont été transférés aux Archives de l’État à Liège en 2019. Par la vue d’ensemble de l’actualité délictueuse, criminelle ou accidentelle qu’elle procure durant une grande partie du 20e siècle sur le territoire des provinces de Liège, de Namur, de Luxembourg et, jusqu’en 1972, de Limbourg, elle constitue un corpus de sources nouvelles pour l’histoire judiciaire, la criminalistique, l’étude de l’évolution de la criminalité, du travail de la police et des méthodes d’investigation des enquêteurs.

Par leur grande diversité thématique - suspects, victimes, scènes d’homicides, d’accidents, de reconstitutions, autopsies, armes et autres objets volés ou utilisés de manière délictueuse, documents écrits -, ces clichés enrichissent les connaissances dans de nombreux autres domaines de recherche, tels l’histoire sociale, de l’urbanisme, de l’environnement, des transports ou des techniques en particulier photographiques. Ils contribuent ainsi à révéler une part de ce que la justice dit de la société.

Dr. Laurence Druez
Chef de travaux, Archives de l’Etat à Liège

 

 

Dans la Boîte Noire :

Les Oiseaux du paradis

Aline Suter et Céline Carridroit
 

À travers ses photographies et ses films personnels, une femme nous raconte sa vie avec le VIH. Le film nous invite à un voyage initiatique entre maternité et résurrection.

La caméra se concentre sur des mains manipulant des images : photographies, peintures... des souvenirs d’une vie qui défilent. Anne nous raconte sa grande plongée dans l’inconnu lorsqu’à 22 ans elle contracte le VIH. Une plongée qui commence par une grande fête, pour que l’amour prévale dans le combat à venir. Puis, ce sont les montagnes russes : un amour qui disparait, un autre retrouvé, une naissance puis, le SIDA qui finit par se déclarer. Une condamnation à l’époque, qui se soldera par une renaissance. Si Anne a tant de recul, c’est peut-être que les époques ont vu évoluer radicalement le traitement du VIH, qui n’est aujourd’hui plus une fatalité lorsqu’un traitement adéquat est disponible ; le virus devient indétectable (donc intransmissible). Céline Carridroit et Aline Suter recueillent ici un témoignage en l’illustrant délicatement des nombreuses archives d’Anne et du fonds Ciclic Mémoire, à l’image de tant d’histoires qu’il reste à raconter, pour ne pas oublier les victimes de l’épidémie.

Aline Suter est née à Genève en 1982. Elle étudie dans les universités de Genève, Barcelone et Berlin, pour obtenir en 2006, un master ès lettres en histoire et esthétique du cinéma. Après avoir travaillé dans plusieurs festivals de cinéma en Suisse et en France, elle signe en 2013 avec Céline Carridroit le court métrage Canorta qui aborde son lien intime avec sa langue maternelle, le romanche, une langue minoritaire suisse. En 2014, leur nouvelle co-réalisation Resuns (Échos en français) est l’aboutissement de cette quête identitaire et sonore. Après une Première en compétition internationale au festival Visions du Réel, le film a été diffusé dans une cinquantaine de festivals à travers le monde. Il a obtenu le prix du meilleur moyen métrage au Festival de Trento. De 2014 à 2017, elle travaille comme assistante pédagogique au département Cinéma/cinéma du réel de la HEAD-Genève. En 2018, elle reprend, avec un collectif de réalisateurs, la direction d’Earthling Productions, une société de production de films documentaires basée à Genève. Elle poursuit son travail de réalisatrice avec Laetitia en 2018. En 2019, elle co-réalise avec Céline Carridroit Les Oiseaux du paradis, sélectionné en compétition internationale à Dok Leipzig et dans plusieurs festivals internationaux. Parallèlement au développement de ses projets en tant que réalisatrice, elle travaille comme vidéaste pour des metteurs en scène et plus récemment avec le théâtre de la Comédie à Genève. Elle est également enseignante de vidéo et de son au CFP Arts à Genève et donne régulièrement des ateliers de cinéma auprès d’adolescents déscolarisés.

Céline Carridroit est née en 1982. Elle est diplômée de la Haute Ecole des Arts Appliqués de Genève (HEAD) et d’un master de réalisation en documentaire de création à Lussas en France. En 2012, elle co-fonde Les Films de la Caravane, et travaille ensuite en tant qu’assistante pédagogique au sein du Département Cinéma/ cinéma du réel à la HEAD. Elle collabore régulièrement avec des réalisateur.trice.s ou des artistes en tant que preneuse du son, chef opératrice, assistante réalisatrice ou actrice. Actuellement, elle enseigne le cinéma et les arts visuels au CFP Arts. Elle travaille comme réalisatrice au sein de la structure collective Earthling Productions et a créé un espace dédié à la diffusion et à la création sonore au sein de ce collectif : Earthling Son. Elle co-organise Les Yeux grand fermés, un week-end d’écoute et de rencontres autour de la création sonore et radiophonique. La couleur qu’on a derrière les yeux, son film de fin d’études, a obtenu un prix au festival Traces de Vie de Clermont-Ferrand et a été diffusé dans plusieurs festivals européens. Son premier film, Ils m’indiquent le Nord, traite de la relation entre les hommes et leur paysage, elle suit cette approche avec Resuns, un film co-réalisé avec Aline Suter sur la sonorité d’une langue minoritaire suisse. Ce film a obtenu le prix du meilleur moyen métrage au Festival de Trento. Son dernier film, Les Oiseaux du paradis, a été projeté au festival de Melbourne, de Leipzig et dans d’autres festivals européens. Elle développe actuellement Johanna, un long métrage de cinéma.

 

 

Dans la Galerie du Soir :

Fard

Baptiste Van Leendert

Dans le cadre de leur partenariat, Le Soir et le Musée de la Photographie ont lancé la Galerie du Soir. Parallèlement à chaque nouvelle grande exposition du Musée, la Galerie du Soir présente un jeune artiste à découvrir. Un pari sur l ́avenir décliné en quatre volets : un accrochage réduit mais significatif au Musée, un portfolio dans la revue Photographie Ouverte, une présentation du photographe dans les pages du Soir et une sélection de son travail sur le site www.lesoir.be.

Pour cette nouvelle édition de la Galerie du Soir, notre choix s ́est porté sur Baptiste Van Leendert. Relecture personnelle de mon village natal, je transforme dans ce projet le réel en un espace magnifié et onirique. À travers la lumière, la couleur et la mise en scène, je docu- mente des souvenirs, des ambiances et des paysages en mutation.

D’abord inspiré par une approche documentaire, mon travail évolue vers une errance pho- tographique puis une dérive influencée par les Situationnistes. Mon regard se porte sur l’urbanisme figé, l’ennui des jeunes et la nature comme refuge. En jouant avec la lumière, qu’elle révèle ou transforme, je redonne vie aux espaces vides et aux instants suspendus. À travers des autoportraits et des compositions surréalistes, j’interroge également la frontière entre solitude et création.

Né en 2002 à Gemmenich, je découvre la photographie en 2020. D’abord, ma manière de garder une trace de ce que je vis et d’apporter un peu de couleur dans la monotonie des travaux du bâtiment, elle deviendra vite ma manière de m’échapper de la réalité. En 2022, j’intègre l’ESA Saint-Luc de Liège où j’aurai l’occasion de produire ma première édition (Orchidée Fantôme). J’essaie à travers mon art de faire voyager le public dans cet univers qui est le mien et de créer des histoires qui l’emporteront avec elles. Je travaille beaucoup avec de la lumière artificielle et en nature. Deux éléments contradictoires, mais qui mepermettent de créer des ambiances singulières aussi réelles que rêveuses. J’utilise un processus créatif reposant sur mon intuition et mes manques. La photographie est ma manière de rendre un moment éternel, de m’accrocher aux choses qui me touchent.

Baptiste Van Leendert

 

MUSÉE
DE LA PHOTOGRAPHIE CHARLEROI

7.2 > 17.5.2026
 

CENTRE D’ART CONTEMPORAIN
DE LA FÉDÉRATION WALLONIE-BRUXELLES
11, av. Paul Pastur (GPS : Place des Essarts) B-6032 Charleroi (Mont-sur-Marchienne)

T +32 (0)71 43.58.10 mpc.info@museephoto.be
Ouvert du mardi au vendredi de 9h à 17h et les samedis, dimanches et jours fériés de 10h à 18h. Fermé les lundis, les 25 décembre et 1er janvier.

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