Violences faites aux Femmes : Initiative de la Ville de Namur
C’est en ce lundi 25 novembre, « journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes », que la Ville de Namur a convié la presse au « Delta », afin de nous informer de la création de « Safes Places », pour être à l’écoute attentive des victimes de harcèlement en rue, à Namur.
Invités par le président du « CPAS » local, Philippe Noël, en présence de la première échevine, Anne Barzin, nous avons écouté Kristel Alexis, coordinatrice du Service de Cohésion sociale de la Ville, qui tient à informer toutes et tous les Namurois.es de l’existence de lieux sécurisés, où une personne formée est disponible pour aider toute personne agressée en rue à reprendre ses esprits, à l’aider, si elle le souhaite, à contacter un.e proche, qui pourrait raccompagner chez elle toute personne agressée voire à solliciter l’appui de la police.
Dès maintenant, ces premiers lieux – porteurs du pictogramme, sur fond bleu, « Safe Place – Lieu Refuge » -, dans le Centre-Ville de Namur, sont le cinéma « Caméo », la gare des « TEC » (au 2è étage de la Gare routière et ferroviaire de Namur), la bibliothèque centrale « La Célestine », l’ « Université de Namur » (en son bureau d’accueil de la rue de Bruxelles), ainsi que l’espace culturel provincial « Le Delta ».
La création de ces « Safe Places » est une action qui découle directement du plan « Mix’Cité 2.0 », un programme ambitieux mené par la Ville de Namur, visant à réduire les inégalités de genres, à oeuvrer pour les droits des femmes et à lutter, à Namur, contre les discriminations envers la communauté LGBTQIA+.
« Nous comptons pouvoir ouvrir d’autres ‘safe places’ au sein des différentes bibliothèques communales. Quant à en prévoir dans différents commerces namurois, ce n’est pas à l’ordre du jour, car nous devrions nous assurer que ces commerçant.es soient suffisamment formé.es et qu’elles.ils puissent dégager du temps pour pouvoir accueillir, dans les meilleures conditions, toute personne venant de subir une agression, toute formation étant assurée par le personnel de la ‘Cohésion sociale de la Ville’ », nous confia Kristel Alexis.
Et de poursuivre : « Maintenant, il s’agit d’une première écoute attentive, mais ce personnel des ‘safe places’ ne doit nullement se substituer à des psychologues ou à des inspecteurs de police. Par contre, il est important de demander à la victime une description de son.ses agresseur.s, qui sont très majoritairement des hommes. »
« Statistiquement, en 2022, 17 procès verbaux ont été dressés par la police, alors qu’en 2023, la hausse a été de 147%, avec 42 faits assimilés à du harcèlement sexiste, en rue. »
A noter que ces « safe places » ne sont accessibles que selon les heures d’ouverture des différents lieux. Néanmoins, un étudiant de l’ « UNamur » nous a confié que l’Université – partenaire, avec son projet « Phare » – pourrait, à l’avenir, procurer une permanence 24 heures sur 24, ce que seul le commissariat de police, derrière le « Théâtre royal », assure actuellement.
Désormais, même pour « une main au fesse » ou une agression verbale, à Namur, n’hésitons pas, quelque soit notre âge et notre genre, à solliciter les accueillantes et accueillants des « safe places », celles-ci et ceux-ci ayant reçu une formation pour intervenir de manière sécurisée, bienveillante et réconfortante, un local d’accueil, en chaque lieu, étant prévu, afin d’assurer un maximum de confidentialité pour toute personne agressée.
Soulignons, enfin, l’existence d’une application gratuite de sécurité, « App-Elles ».
Puisse l’exemple de la Ville de Namur être suivi par d’autres villes ! …
Yves Calbert.